Aubenas
Localisation
Aubenas : descriptif
- Aubenas
Aubenas (/o.b(ə).na/ ; en occitan : Aubenàs) est une commune française située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes
Elle est chef-lieu de canton et se trouve dans le sud du département. On trouve dans ses environs de nombreux sites touristiques : les gorges de l'Ardèche, la montagne ardéchoise avec le mont Gerbier de Jonc et les Cévennes, la cité médiévale de Largentière, les villages de Vogüé, de Balazuc, de Ruoms, d'Antraigues, la station thermale de Vals-les-Bains... En 1963, la ville a reçu le Prix de l'Europe.
Géographie
Localisation
La commune d'Aubenas se situe en Ardèche du Sud à 630 Paris, 190 Lyon, 200 Marseille, 90 Puy-en-Velay, 70 Valence, 45 Montélimar et 30 Privas (préfecture de l'Ardèche).
La rivière Ardèche traverse ou borde la commune sur environ 6 Ucel, Saint-Privat et Saint-Didier-sous-Aubenas étant intercalées. Placée sur un éperon rocheux à 310 m d'altitude, qui offre d'admirables points de vue sur la vallée et les montagnes, la ville d'Aubenas depuis son coteau domine la rive droite de l'Ardèche qui coule 110 mètres en contrebas.
Le point bas de la commune se place au niveau du lit de l'Ardèche en aval du lieu-dit, "Sous le Rocher de Ville", à 162 Saint-Didier-sous-Aubenas et Vogüé. Privant la commune de Lavilledieu qui fait face à l'est, d'un accès à la capricieuse rivière, Aubenas annexe en rive gauche deux petits monts en avancée de plateau, de part et d'autre de la dépression de la Combe chaude, la "serre de Vigne" au nord vers 340 m et la "serre de la Tour" au sud vers 315 m d'altitude.
La partie occidentale d'Aubenas qui occupe un plateau allongé dont le rebord à 410 Mercuer plus à l'ouest. Le point haut de la commune semble ainsi dépasser 425 .
Sa position géographique, entre Massif central et Provence, Lyonnais et Languedoc, offre à cette commune un attrait touristique. Elle est la principale commune de l'Ardèche du sud. Elle est située au croisement de deux anciennes routes, l'une qui lie Le Puy au Rhône par le col de la Chavade, et la seconde, qui relie Privas à Alès par le col de l'Escrinet. Autrefois, elle était au croisement des principaux chemins et routes du Bas-Vivarais, ce qui expliquait son important marché et ses grandes foires.
L'ancienne ville sous le château du XIIIe siècle, restauré au XVIe siècle avant d'être partiellement détruit, était rangée en gradin sur la hauteur, coupée de rues tortueuses et d'esplanades superposées. L'essor industriel au XIXe siècle s'est réservé la plaine en contrebas, au voisinage de la grande route et de la gare, en y implantant fabriques et entrepôts.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Labégude, Lavilledieu, Mercuer, Saint-Didier-sous-Aubenas, Saint-Étienne-de-Fontbellon, Saint-Privat, Ucel et Vogüé.
Géologie et relief
La rivière Ardèche avant d'atteindre Aubenas délaisse trois collines basaltiques, probablement des dykes, et entre à hauteur d'Aubenas dans l'étage des grès verts à l'est et de la craie caractéristique ou oolithe à l'ouest. Au-dessus de son bassin fluvial, Aubenas se trouve sur une formation jurassique à base d'oolithe et de calcaire à gryphées, commune au secteur des Vans ou de Largentière, et retrouvée à Privas ou La Voulte, très étendue sur le Chassezac. Les terrains houillers des Vans, prolongation du bassin de Bessèges, divergent entre oolithes jurassiques au sud et socle primaire (gneiss, granites, micaschistes etc.) au nord montrant ses vieux terrains rocheux relevés en bordure du fossé rhodanien.
Le terrain houiller supporte une formation marine triasique composé ab initio de grés gris, souvent intercalée au niveau supérieur de marnes argileuses et de calcaires dolomitiques. Cette formation du Trias a une puissance de 140 mètres au niveau d'Aubenas, mais 340 mètres à Largentière et seulement 80 mètres à Privas. Si la couche houillère ou carbonifère est absente, ici en dehors du bassin houiller de Prades ou d'Aubenas couvrant 60 km carré, les formations triasiques reposent directement partout ailleurs sur le granite porphyroïde et les micaschistes. Sur les diverses routes d'Aubenas à Vals, à Annonay ou à Bourg-Argental, le granite porphyroïde affleure à travers gneiss et schistes micacés.
Le minerai de fer, essentiellement carbonaté ou oxydé, apparaît sur le toit de calcaire dolomitique du troisième étage de la couche du Trias déjà décrite. Au XIXe siècle, les industriels albenassiens exploitaient sur la commune ou ses abords le minerai de fer (fer oxydé), la chaux grasse, ainsi que de la houille ou charbon dessous la couche triasique.
Hydrographie
Le territoire communal est longé par l'Ardèche, affluent droit du Rhône de 125,1 km de longueur, qui a donné son nom au département où est implanté la commune.
L'Ardèche montagnarde en amont d'Aubenas est connue pour ses accidents dans les roches d'origines volcaniques : orgues, pavés ou petites chaussées des géants, et souvent cascades dans les basaltes. Elle était pourtant autrefois flottable à bûches perdues de Mayres à Aubenas, sur 32 km. Elle était flottable en train d'Aubenas à Saint-Martin-d'Ardèche, sur 58 km. En 1868, la partie de la rivière entre le Pont d'Aubenas et le pont d'Arc a été déclassée en 1868 et le flottage officiellement interdit.
En aval du Pont d'Aubenas, à hauteur nord de la commune, l'Ardèche passe sous 200 m d'altitude. Elle serpentait dans les années 1880 entre prairies et champs où les mûriers de culture croissaient en ligne. Au pied de la colline d'Aubenas, la crue d'octobre 1857 affiche 3 000 mètres cubes, ce qui est énorme pour ce petit et raide bassin versant. Mais il semble que la crue d'octobre 1827 était supérieure.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 amplitude thermique annuelle de 17,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 13,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1 | 1,1 | 3,9 | 6,5 | 10,2 | 13,9 | 16 | 15,6 | 12,2 | 8,9 | 4,6 | 1,6 | 8 |
Température moyenne (°C) | 5,6 | 6,4 | 9,9 | 12,6 | 16,6 | 20,7 | 23,2 | 22,9 | 18,6 | 14,2 | 9,3 | 6 | 13,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 10,2 | 11,7 | 15,9 | 18,8 | 22,9 | 27,4 | 30,4 | 30,1 | 25 | 19,5 | 13,9 | 10,5 | 19,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−14 04.01.1971 |
−9,9 10.02.1986 |
−12,6 02.03.05 |
−3,4 08.04.21 |
−0,5 04.05.1979 |
5 07.06.1986 |
8 13.07.1993 |
5 30.08.1986 |
2 21.09.1977 |
−3,3 26.10.03 |
−8,6 28.11.1985 |
−10,7 30.12.05 |
−14 1971 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21,2 10.01.15 |
23,8 24.02.20 |
27,4 18.03.1997 |
30,2 24.04.07 |
34,2 21.05.22 |
42,2 27.06.19 |
41,3 22.07.19 |
42,3 13.08.03 |
36,9 16.09.19 |
31,2 09.10.23 |
26 03.11.1970 |
21 17.12.1985 |
42,3 2003 |
Précipitations (mm) | 79,8 | 53,5 | 59 | 77,6 | 87,9 | 64,1 | 58 | 65 | 137,4 | 149,7 | 143,7 | 85,7 | 1 061,4 |
- Profil altimétrique tracé sur geoportail.gouv.fr
- Cette formation est connue et similaire dans le Gard et dans l'Hérault, jusqu'aux extensions démesurées des Grands Causses. Carte géologique sur Géoportail.gouv.fr.
- Entrée Ardèche, Marcellin Berthelot, La Grande Encyclopédie, opus cité.
- Sandre, « » (consulté le )
- Paul Joanne, op. cit., article Ardèche (rivière). En amont de Mayres, le cours est trop abrupt et torrentueux.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Aubenas tire son nom d'une position en hauteur ou en surplomb : le terme gallo-romain, d'origine celte, "Albenate", signifierait "le lieu d'en haut, ou plus précisément "l'habitat groupé des hauteurs", si on considère une forme plurielle du premier terme racine complété par le suffixe de terminaison "ate" précisant une localité gauloise. La racine générique alb désigne une hauteur, un massif élevé de toute part qui pourrait correspondre ici dans une extension maximale au relief singulier encadré par le ruisseau de l'Auzon, le vallon déprimé de Mercuer à Feugère, incluant des hauteurs qui s'étalent de la côte de Fontbonne au bois du Glaizal, qui surmontent les plaines et premières collines bordant le cours de l'Ardèche à l'est. La forme latine médiévale Albenate, déclinée successivement en Albenatis, Albenacium, Albenacum a laissé pour désigner la ville médiévale l'ancien occitan Albenàs puis l'occitan moderne Aubenàs, respectivement proches de l'ancien français Albenas et du français moderne Aubenas, dont la phonétique est marquée récemment par l'amenuisement du son final s.
Le castrum, à l'origine de la ville médiévale, déjà attestée en 1198 avec la "place du Trau", lieu emblématique de la transaction entre l'évêque de Viviers, le comte de Toulouse, Adhémar de Poitiers, et Bernard d'Anduze, est perché sur un rocher calcaire qui domine la moyenne vallée de l'Ardèche. La contrepartie en est son éloignement de toute sources d'eau et le recours à des citernes ou réservoir collectant l'eau de pluie. La cité fortifiée de hauteur est d'ailleurs longtemps appelée la ville sans eau (vive) jusqu'à l'acheminement au second Empire.
Une autre étymologie couramment admise mais attestée nulle part aux temps anciens propose que la ville d'Aubenas aurait été construite peu après la destruction d'Alba Augusta, capitale des Helviens, et aurait donc été nommée Alba Nascens (Alba (re)naissante), Alba Nascens devenant au fil du temps villa Albanense en 945, puis Albanate palatium en 950 (formes attestées), puis Albena, et enfin Aubenas (un habitant d'Aubenas étant appelé un albenassien),.
Une autre étymologie simpliste propose un anthroponyme : Aubenas viendrait d'Albanus, nom de famille romaine ou gallo-romaine. Notons que l'adjectif du latin classique albus, alba, album, mot signifiant la couleur blanche mat, c'est-à-dire le blanc mat antagoniste du noir "ater", mais aussi pâle ou blême, claire ou limpide, voire favorable (alba stella signifiant la bonne étoile) selon le Gaffiot, est encore une source d'interprétation populaire du toponyme.
Le s final d'Aubenas ne se prononce pas, on prononce abruptement Aubena en français.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire des noms de lieux de France (Larousse), p. 8. Charles Rostaing, Toponymie de la Provence (Éditions Jeanne Laffitte), p. 49
- Albin Mazon, op. cit., page 1 à 5. L'auteur mentionne les formes anciennes du toponyme.
- Album du Vivarais, ou Itinéraire historique et descriptif de cette ancienne province par M. Albert Du Boys
- Chronique religieuse du vieil Aubenas de Albin Mazon
- En occitan le -s s'est maintenu, la déformation française est récente (seconde moitié du XXe siècle)
Histoire
Moyen Âge
Une date de fondation peut être proposée dès le place forte. Les familles nobles dénommées Allard s'y installent, gelant à leur profit le conflit. Notons que le château fort n'est attesté, selon Hippolyte Monnier, qu'au .
Quelques siècles plus tard, l'évêque du Puy sort victorieux de ce long conflit né au cours du premier Moyen-âge, en 1084 inféodant cette nouvelle possession au baron de Montlaur. Au milieu du Ucel et originaire de la montagne ardéchoise, exercent leur domination politique sur le centre-ouest de l'actuel département de l'Ardèche, entre le lac d'Issarlès et la haute vallée de l'Ardèche, cumulant les charges des châteaux dits de(s) « Montlaur ou Montlor » à Coucouron, Mayres, Montpezat.
Cette famille sous l'égide de l'évêché règne de 1084 à 1441 et construit le donjon, le mur d'enceinte et les deux grosses tours rondes du château qui est alors entouré de fossés. Au . C'est pourquoi, en inventant une vision idyllique de l'histoire locale, on appelle Aubenas « la cité des Montlaur », seigneurs bienveillants à l'origine non seulement de l'essor économique de la ville, mais aussi du développement social et matériel de ses habitants. Leur devise était : « Montlaur, au plus haut ! ». La réalité était plus prosaïque : les bourgeois de la commune portaient les armes, une bonne entente s'imposait pour un profit commun, sinon le Roi de France et ses représentants pouvaient prendre le parti des bourgeois marchands, efficaces à créer des richesses et plus généreux devant l'impôt que la noblesse souvent oisive.
Le baron d'Aubenas et de Montlaur figurent parmi les douze barons du Vivarais qui représentent la noblesse non diocésaine. En réalité, Aubenas, au même titre que Montlaur, figure parmi les treize baronnies primitives du Vivarais, dont les seigneurs représentaient la noblesse aux états particuliers de ce pays du Vivarais, au moins depuis le états généraux du Languedoc : le baron d'Aubenas y était de tour tous les treize ans. Les terres du Vivarais, confiés à l'autorité spirituelle de l'évêque de Viviers, dépendent des comtes de Toulouse ou de leurs vassaux du Languedoc. Le second ordre, et seul autre ordre, des états particuliers du Vivarais était composé des représentants des communes, aussi nombreux en principe. Ainsi le premier consul d'Aubenas avait son rang aux états particuliers et son tour aux états généraux du Languedoc.
La lignée seigneuriale directe des Montlaur s'éteint définitivement avec Louis en 1435. Louis n'avait d'hoirs que ses filles. La fille aînée Jeanne, épouse du marquis de Maubec, parvient à récupérer la seigneurie d'Aubenas et la transmet à ses héritiers.
Époque moderne
Par des héritages successifs, souvent associés aux unions matrimoniales d'héritières, la seigneurie d'Aubenas et ses dépendances, confondues avec la baronnie de Montlaur, passent des Maubec aux Raimond de Modène après 1551, puis aux barons d'Ornano après 1608 et aux Lorraine-Harcourt après 1655. Le courtisan Henri-Charles de Rieux, prince de sang lorrain d'Harcourt dit d'Harcourt-d'Ornano, perdit avant 1700 par mégarde au jeu de lansquenet sa baronnie de Montlaur à la cour de Versailles. Son adversaire de jeu, Melchior de Vogüé, éponge à son profit les dettes de son adversaire. La transaction est ratifiée par Louis XIV finalement aux Vogüé, avec la caution des Grimoard de Beauvoir du Roure, qui y gardaient des droits.
Renaissance et début de l'époque moderne
La ville se convertit à la religion réformée ou protestantisme, adhérent à une mouvance luthérienne puis calviniste reconnue par l'édit de janvier 1562. Sa position stratégique d'Aubenas suscite la convoitise des belligérants des deux camps religieux antagonistes. Les religionnaires passent en 1564 au fil de l'épée la garnison catholique, méprisante et arrogante. En 1584, Montlaur reprend momentanément la ville forte au nom de la Ligue, mais une simple escalade des troupes du calviniste Chambaud libère Aubenas par surprise quelques mois plus tard. Le château change encore trois fois d'occupants avant l'édit de pacification de Nantes en 1598.
Après la troisième guerre de religion, la ville forte, avec son château dominant et ses remparts flanqués de tours, ne laisse plus les garnisons royales entrer dans ses murs. Le pays montagnard voisin sort dévasté des conflits incessants. Louis XIII soumet les villes et cités protestantes du Languedoc, ainsi la calviniste Aubenas, à l'instar de Privas, perd en 1630 et ses privilèges garantis et la représentation de son consul aux états particuliers et aux états généraux.
Loin des seigneurs en titre, souvent non résidents, diversement fortunés, méprisant ou méconnaissant leurs sujets, se sont aussi installés à Aubenas des hommes d'ordre et d'autorité issu de familles plus modestes ; ainsi les Ytier de Géorand seigneurs du Trabe (du Trau), et les seigneurs de Taulignan et de Barris.
Les fervents catholiques instaurent une censure tridentine, au-delà du contrôle des représentations savantes et de l'art, passant sous silence sans état d'âme d'importe quel massacre de supposés hérétiques ou suspects de culte réformé. Les réformés, craignant l'excès d'autorité régalienne dès le règne de Louis XIII, joue la discrétion ou l'entre-soi.
Il est possible que Jean-Baptiste d'Ornano, époux de Marie de Maubec-Montlaur, ait pu organisé une répression dissimulée sur les terres de son épouse, mettant légalement en garnison cinq cents de ses soldats corses à Aubenas, Vals-les-Bains et dans les environs. La contrée avec l'aide discrète d'inquisiteur est sans mot dire par ce moyen pacifiée, c'est-à-dire expurgée des fidèles de la religion réformée.
La révolte de Roure et la marche vers la Révocation
Le 30 avril 1670, le quartier Saint-Antoine d'Aubenas se soulève, déclenchant une jacquerie ou révolte fiscale dans tout le Bas-Vivarais après une année d'intempéries climatiques entrainant disettes et pauvreté, famine et errance. Anthoine du Roure, dit Jacques, propriétaire terrien catholique et ancien militaire originaire de Lachapelle-sous-Aubenas, en prend la tête de la révolte entre mai et juillet 1670. La répression par les troupes royales, les 6000 hommes d'armes du marquis de Castries, provoque un carnage et laisse une contrée exsangue et suppliciée, martyrisée et pillée. Le Roi pardonne le 30 août à la population vivaraise, mais cinq villes fortes du Vivarais, n'ayant point combattu avec ardeur l'insurrection, perdent jusqu'à nouvelle ordre tous leurs droits de représentation par des consuls, voyant détruire leurs murailles, saisir leurs cloches et bouler leurs clochers : Ailhon, Aubenas, Lachapelle-sous-Aubenas, Lavilledieu et Vogüé. Le souverain est sans pitié pour les multiples meneurs jugés instruits qui sont condamnés aux galères. Le chef Antoine du Roure est roué vif sur la place de Montpelier en octobre 1670, et sa tête ensachée, puis transportée et accrochée plusieurs mois à la principale porte de la ville d'Aubenas.
La marche programmée vers la révocation de l'édit de Nantes détruit le fragile équilibre, mais aussi l'indéniable progrès français du Grand siècle à partir de 1685. Les logements imposés de troupes et les dragonnades sont un prélude, induisant l'exode hors du Royaume absolutiste des familles les plus industrieuses. S'ensuit la guerre folle des Camisards, fomentée par une jeunesse protestante en fuite éperdue, désespérée et abandonnée, entrainant de terribles répressions des armées du Roi frappant indistinctement les populations catholiques ou les minorités (crypto)protestantes.
Siècle des Lumières
La ville d'Aubenas, à l'instar du Vivarais, dépend du parlement de Toulouse, de la généralité de Montpellier et de l'intendance du Languedoc. Dans ces marges vivaraises du Languedoc, les paysans parlent l'occitan dans sa version dialectale bas-vivaroise. Les foires d'Aubenas reprennent timidement un essor au fur et à mesure du siècle : peaux brutes à tanner ou déjà préparées, bois, bétail et fromages de l'amont, vins et fruits des bons pays.
Aubenas reçoit la subdélégation de l'intendance royale de Montpelier, alors que Villeneuve de Berg reste le siège de la sénéchaussée royale en Vivarais. En 1711, Aubenas avait bénéficié, de la part des états généraux du Languedoc, d'une manufacture de draps.
Aubenas est connu pour avoir été un haut lieu de la confection de soie, elle a bénéficié des investissements conduits par les états, notamment avec la Manufacture royale dirigée par la famille Deydier. En effet, la famille Deydier de Sauveroche y implante une manufacture dont la soie fut reconnue par de nombreuses cours occidentales.
Le 5 septembre 1752, le roi "en son conseil" demande la création de la manufacture royale de filage et dévidage de la soie à Aubenas. Cette manufacture royale est équipée de moulins à soie, conçus et améliorés entre 1766 et 1771 par Jacques de Vaucanson (1709-1782) et commandés par les états généraux du Languedoc au nom du Roi.
Henri Deydier appartenait à la famille Deydier de Sauveroche, issue de la Maison Deydier, notamment liée à Louis Deydier de Pierrefeu.
L'implantation de cette manufacture se situe à Ucel, en bordure de la rivière Ardèche, tout près d'Aubenas. Elle est assortie d'une école de formation pour les fileuses et moulineuses, aux nouvelles machines dans le cadre du programme de rénovation de l'industrie de la soie lancé en France par Trudaine. Les travaux commencèrent sur les espaces nécessaires : terrain de la veuve Tailhand au Boisset, moulins du nommé Grandpré, le tout pour 11 000 livres. Le devis qu'avait fait exécuter Vaucanson par un architecte de Paris atteignait 100 000 écus pour la construction.
Sur la porte principale, au-dessous des armes du roi, figuraient les armoiries de la famille Deydier.
Vaucanson vint sur place pour édifier la Manufacture, dont les perfectionnements techniques sont unanimement reconnus.
Le moulinage se détachait particulièrement avec ses deux avant-corps latéraux et son atelier voûté qui inspirera d'autres constructions industrielles. Les plans avaient été dessinés par l'académicien Guillot Aubry. Les bois provenaient de Suède. La clarté, l'aération de salles étaient prévues. Les tours de tirage (filature) réduisaient les déchets. Les moulins, certes couteux, économisaient la force motrice et donnaient une très belle soie.
La manufacture jouissait d'une grande réputation, si bien que le Roi offrit à la famille Deydier de Sauveroche la construction de nouveaux Moulins et du Château d'Ucel.
Les Organsins Deydier (sortes de soie qui s'emploient dans les étoffes de soie), de qualité supérieure, se vendaient à Lyon plus cher que ceux du Piémont. Holker (1756) et Rodier (1758), inspecteurs des manufactures, signalèrent superbement la qualité des mécaniques de Vaucanson ainsi que la valeur de celui-ci et de Deydier. Holker qualifie les machines de Vaucanson de « plus bel ouvrage » qu'il ait jamais vu de sa vie « dans ce genre ».
Rodier déclare : « S'il a fallu un Vaucanson pour mettre (cet établissement) sur pied en présidant en personne aux travaux, s'il fallait un tel génie pour désoler les Piémontais, il fallait aussi un Deydier pour saisir le but de chaque innovation… pour étendre et soutenir chez lui ce nouveau genre de fabrication ».
Vaucanson place dans cet atelier, 25 moulins d'organsinage, autant de moulins de dévidage et 60 tours de tirage : de quoi faire pendant dix ans au moins six milliers d'organsins chaque année. Le bassin d'Aubenas comptait déjà deux autres Manufactures Royales, une de laine et une de coton. Une « condition de soie » y est encore implantée par décret impérial en 1854, pour contrôler les produits utilisés par les industriels.
Le volume des matières traitées situe alors Aubenas parmi les plus grandes places européennes, derrière Lyon et Saint-Étienne mais devant Avignon. Les machines, très performantes, nécessitent un entretien et des réglages minutieux. Il fallait former des techniciens. Les décideurs des États du Languedoc refusèrent d'investir davantage et la belle manufacture périclite, à l'image des industries du Languedoc. Toutefois, Bourceret, élève de Vaucanson apporte, des modifications qui réduisent les coûts de maintenance. Les machines modernes d'aujourd'hui comportent des engrenages créés par le mécanicien Vaucanson.
La « condition des soies » qui fonctionne jusqu'au début du XXe siècle est à l'origine de la Chambre de Commerce et d'Industrie créée en 1869.
Derniers feux de l'Ancien Régime
Du fait de son rôle administratif majeur, Aubenas avait droit à une recette particulière des impositions directes, et abritait un hôpital exclusivement réservé aux pauvres, trois gros couvents catholiques (Cordeliers, dominicains, Bénédictins) et un collège avec un principal et cinq professeurs.
La famille noble des Vogüé possède dans les dernières années de l'Ancien Régime cinq des quinze baronnies du Vivarais : Vogüé, Aubenas, Montlaur, Balazuc et Saint-Agrève. Une partie des armes de ces seigneurs respectés et conservateurs, évitant la sévérité excessive et redoutant les libéralités permissives, d'azur au coq d'or, influencent le blason communal tardif d'Aubenas.
En 1789, la manufacture de draps exportait annuellement 250 balles de draps de haute qualité à destination du Levant. Une fabrique de mouchoirs de coton façon indienne, prospère, n'éclipsait nullement la célèbre manufacture royale de confection de soie. Les greffes manufacturières initiées par les états généraux du Languedoc, à leurs frais, ont porté leurs fruits, la fabrication du papier, l'imprimerie, la tannerie et la brasserie ont ensuite pris le relais dans ce pays, d'affichage catholique longtemps imposé, mais marqué par un ancien attachement calviniste.
Époque contemporaine
La commune d'Aubenas est fondée en 1790. Le bassin houiller de Prades ou d'Aubenas a déjà commencé depuis quelques décennies à être exploité uniquement pour des usages domestiques.
Sous l'Empire, Aubenas dispose d'une cure catholique et d'un petit séminaire, mais aussi d'un temple protestant. Pourtant, la présence catholique, fortement développée après la contre-réforme tridentine, marque encore plus fortement l'espace urbain austère après la Restauration. Les armes de la ville sont bleues, c'est-à-dire "d'azur, au nom de Jésus, (écrit JESUS) en lettres capitale d'or en chef, avec le nom de Maria (MARIA parfois écrit MA) en pointe, couronné d'une couronne d'or".
Aubenas au pied des montagnes, au point d'intersection de deux routes royales, bien desservie par une route départementale et un réseau intercommunal et vicinal qui s'est étoffé après les lois de 1830, reste un grand marché attrayant où affluent les paysans montagnards de l'Ardèche méridionale et de ses abords. Les marchés du samedi attractifs et fréquentés par une foule paysannes surprennent les visiteurs pour une ville modeste qui manque d'eau vive, les foires du 17 janvier et du 15 septembre, durent trois jours. S'y échangent, en dehors des soies aux transactions importantes lors des foires, les bois et les productions agro-alimentaires de la montagne souvent associées à l'élevage et celles des contrées méditerranéennes, notamment les vins, les fruits et autres grains.
Sous la monarchie de Juillet, la croissance d'Aubenas se ralentit fortement, la barre des 5000 habitants n'est franchie qu'au début des années 1840 et la croissance reprend sensiblement vers 1845. Pendant cette période, la foire d'Aubenas perd sa place première de marché de piémont pour l'industrie de la mégisserie, car les peaux d'agneaux sont désormais vendues et façonnées dans la contrée d'Annonay, une ville ardéchoise du nord, également rivale dans le commerce du bois et de la laine, et surtout redoutable dans l'industrie séricicole, papetière et lainière. Mais la fréquentation des eaux thermales de Vals commence à enrichir la ville d'Aubenas à la fin de cette transition.
La ville d'Aubenas s'élève sur une colline au centre d'un pays séricicole, marqué par des vignes en coteaux ou terrasses raides, des champs parfois complantés d'oliviers parfois de mûriers en ligne, des jardins et des prairies, encore environné de pâturage, de bois ou de forêt sur ces hauteurs montagnarde. Un grand champ de Mars ou vaste esplanade sert de lieu de promenades aux familles bourgeoises. Au nord, du côté de la rivière, existe d'étroites esplanades ombragées qui offrent une large vue dégagée sur la rivière, sur les falaises de basalte escarpées à l'amont sur la rive opposée, les étages des montagnes tantôt couvertes de taillis rabougris ou de belles forêts, sur les hauteurs ou cimes souvent dénudées du Coiron. Les ruines, reliques des anciennes fortifications, autrefois imposantes, sont dénommées "Château-Vieux". Le "Château-Neuf", une large bâtisse aux soubassements du église paroissiale s'orne d'un clocher du sacristie se visite le mausolée en marbre noir du maréchal d'Ornano et de sa femme. L'église du collège, plus discrète, est bel édifice du cardinal Guibert, évêque de viviers en 1853. Il préserve belles boiseries et médaillons d'époque.
En 1862, l'essor démographique, marchand et industriel de la ville nécessite l'installation urgente d'un aqueduc. Les moqueurs du Vivarais chantaient à tue-tête, accablant le pauvre pays : Aubenas sans eau, Joyeuse sans joie, Largentière sans argent, Les Vans sans vent. Le maire aubenassien, Jean Mathron, conscient du problème depuis une décennie, fait appel au petit-neveu du savant naturaliste Buffon, l'ingénieur hydraulicien Benjamin Nadault de Buffon. Le choix d'eau claire pour créer une cinquantaine de bornes fontaines en 1863 se porte sur les sources d'Entraigues, à 18 km d'Aubenas. L'aqueduc souvent enterré traverse le lit de l'Ardèche par un siphon à La Bégude.
Les vignobles d'Aubenas, produisant un vin rouge ordinaire, commence à être détruit par le phylloxéra au tournant des années 1870.
La gare d'Aubenas, dans la plaine, à proximité de la grand route et de la ville industrielle marquée ses fabriques et entrepôts, se place en 1879 sur le chemin de fer ou réseau de Lyon. Un embranchement de Vogüé à Nieigles-Prades passant par Aubenas et Vals-les-Bains était encore en construction.
L'ancienne ville, dominée par ses ruines de fortifications et son château, est rangée en gradin sur une hauteur marquée par un urbanisme ancien, coupée de rues tortueuses et d'esplanades superposées. Le "plan de l'Airette" permet une jolie promenade, avec vues multiples sur les montagnes environnantes ou la vallée de l'Ardèche. Depuis 1883, on y rencontre la statue d'Olivier de Serres, habitant d'un village de montagne voisin qui est ici reconnu en promoteur de l'élevage du vers à soie et de la fabrication de la soie grège.
Couvrant une superficie de 1432 ha, la commune de 132642 F de revenus annuels accueille 8112 habitants en 1886. Elle est chef-lieu de canton, comprenant 17 communes avec 23007 habitants sur 15266 ha. Les communes du canton sont Ailhon, Aubenas, Fons, Labégude, La Chapelle-sous-Aubenas, Lentillères, Mercuer, Saint-Didier-sous-Aubenas, Saint-Étienne de Boulogne, Saint-Étienne de Fontbellon, Saint-Julien du Serre, Saint-Michel-de-Boulogne, Saint-Privas, Saint-Sernin, Ucel, Vals-les-Bains, Vesseaux. Ce canton possède d'importantes plantations de mûriers, assurant une production de 184,789 tonnes au cours de l'année 1887, soit un peu plus de 12 kg par ha et 33 par once. Les moulins à soie sont très nombreux dans la ville et dans les environs, traitant 125 à 130 mille tonnes par an, soient 8 à 9 millions de francs au début des années 1880. Aubenas, avec sa chambre de commerce et d'industrie, sa "condition des soies" contrôlant l'activité séricicole locale et la production de soie, ses ateliers de sélection de graines de vers à soie et autres teintureries, est le marché régulateur des soies grèges dans le Midi. Cette activité, selon Elisée Reclus, concerne plus de la moitié des soies grèges du monde entier qu'elle reçoit. Elle expédie chaque mois en valeur plus d'un million et demi de marchandises.
Aubenas, en plus d'être sur un bassin houiller extrayant 27700 tonnes en 1885, est le centre d'exploitation des mines de fer, avec une concession de 446 ha qui s'étend sous les communes de Saint-Étienne et de Saint-Didier. Il existe une fonderie de fonte, des ateliers de ferronnerie et une fabrique de quincaillerie. C'est une petite ville industrielle, avec papeterie, tannerie et mégisserie, fabriques de draps et de bougies, sans oublier scierie mécanique, distilleries et fabrique de réglisse. Le marché de la ville, délimitée par l'octroi, est important tous les samedis. Le commerce ardéchois traditionnel de peaux, de bois, de chevaux, de beurre, et en saison, de fruits, de marrons de Lyon, de truffes etc. y est resté important. Ces marchés sont démesurés par rapport aux habitants permanents de a ville ou du canton ; il s'agit d'un lieu drainant les échanges paysans de la montagne, fournissant un débouché traditionnelle jusqu'aux limites de la Haute Loire et de la Lozère, aux productions beurrières et fromagères, aux divers bestiaux sur pied, aux bois de construction etc. Le commerce d'entrepôt et de transit, accru par l'industrie et l'irruption tardive du chemin de fer, est considérable.
La fête patronale est double, à la fois hivernale et de la fin de l'été: le 17 janvier à la saint Antoine et le quinze septembre, "jour du marron" du calendrier révolutionnaire, mais selon les traditions catholiques la saint Albin des vieux croyants rhodaniens, saint Porphyre ou Notre-Dame-des-Douleurs, mater dolorosa tridentine.
La commune possède ou accueille une perception et un service d'enregistrement, un receveur et contrôleur des contributions indirectes, un commissariat de police, deux brigades de gendarmerie avec sa lieutenance, un tribunal et un juge de paix, des huissiers et notaires, un agent voyer et un ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées, une inspection des eaux et forêts qui prend en charge 5183 ha de bois et commande deux gardes généraux, respectivement couvrant 3558 ha et 1645 ha à partir des maisons forestières de Borne et de Chanchemin. De belles pépinières de reboisement ou de plantation pour le domaine forestier ont été crées par l'état à Aubenas.
Dotée d'une inspection primaire, la ville abrite deux écoles supérieures primaires, parfois nommées de façon uniforme "collège communal" : une pour les filles, une pour les garçons. Il y a encore cinq écoles primaires publiques, et surtout neuf écoles privées, ce qui fait d'Aubenas un centre urbain d'éducation. Celles-ci sont supervisées ou dirigées par les dames du saint Sacrement, les sœurs de saint Joseph, les sœurs de saint Régis dont il s'agit de la maison mère à Aubenas, les frères Maristes, les frères de la Doctrine chrétienne, les sœurs de saint François d'Assise et les dames auxiliatrices. Il y a aussi un hospice ou hôpital modeste et un orphelinat de la Providence qui s'occupe de 52 orphelines en 1886, sans oublier un bureau de bienfaisance.
Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, dans la nuit du 31 décembre 1940 au 1er janvier 1941, Paul Reynaud fut transféré de Pellevoisin à Aubenas, en détention. Il faisait partie de ceux que le maréchal Pétain jugeait responsables de la défaite de 1940. Il est transféré dès le 13 janvier à Vals-les-Bains.
- Entrée "Aubenas", in Marcellin Berthelot, La Grande Encyclopédie, opus cité.
- Victor Malte-Brun, L'Ardèche, page 14.
- Ses familles nobles successives se nomment aussi Maubec de Montlaur, Modène de Montlaur, Ornano de Montlaur, mais ensuite d'Harcourt-D'Ornano.
- Entrée Aubenas, in Marcellin Berthelot, La Grande Encyclopédie, opus cité.
- Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 ISBN , OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 289
- Lire en page Vivarais. La lourdeur fiscale contraignit les affamés à livrer leurs ultimes réserves de grains. L'hiver avait été particulièrement rigoureux, selon Hippolyte Monin, entrée Aubenas, in Marcellin Berthelot, La Grande Encyclopédie, opus cité..
- Portrait d'Ardéchois
- « », sur medarus.org (consulté le ).
- « », sur data.bnf.fr (consulté le ).
- Hippolyte Monin, entrée Aubenas, opus cité.
- Au XVIIe siècle, le nombre des baronnies du Vivarais a été porté à quinze, et le tour tous les quinze ans. Hippolyte Monin, entrée Aubenas, opus cité.
- V.A. Malte-Brun, op. cit., page 15.
- Girault de Saint-Fargeau, op. cit.
- Marcellin Berthelot (dir.), opus cité, Tome 3, entrée Annonay, p. 83
- Henry Vaschalde (1833-1918), Tombeau du maréchal d'Ornano à Aubenas, Ardèche, Imprimerie et édition E.-J. Savigné, Vienne, 1878.
- V.A. Malte-Brun, op. cit., page 14.
- Paul Joanne, op. cit., article Aubenas. Annonay et à moindre mesure Aubenas sont plus peuplées que Privas, chef-lieu du département. Ibidem, article Ardèche, p. 132.
- Le tronc de murier donne un excellent bois de merrain, et sa filasse donne un fil solide. Paul Joanne, op. cit., article Ardèche (département), page 153.
- Paul Joanne, op. cit., article Aubenas. Aubenas reçoit les soies grèges de l'Hérault, du Gard, de la Drôme, des autres départements séricicoles français où le mûrier est cultivé etc, mais aussi d'Italie, etc. Ce rôle de place marchande s'explique, selon le géographe Malte-Brun, par la proximité des pays séricicoles et des ateliers de production ou de consommation. V.A. Malte-Brun, op. cit., p. 14-15.
- Le double essor minier semble récent. La production houillère ne dépassait pas 30000 quintaux avant 1880. Il y a aussi les concessions de mines de fer de Merzelet et Ailhon. V.A. Malte-Brun, op. cit., p.15.
- V.A. Malte Brun, op. cit., mentionne deux papeteries en 1880.
- L'appellation "marron de Lyon" s'applique particulièrement à la production réputée de Vesseaux, expédiée presque exclusivement sur les tables parisiennes par l'intermédiaire des marchands lyonnais. V.A. Malte-Brun, op. cit., p. 15.
- Christophe Lastécouères, « La République « embastillée » et « déportée » au fort du Portalet. Errances d’une justice politique ordinaire en temps d’exception (1940-1942) », Criminocorpus, Justice et détention politique, Répressions politiques en situation de guerre, mis en ligne le 01 avril 2014, consulté le 02 septembre 2019.
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