Vallorcine
Localisation
Vallorcine : descriptif
- Vallorcine
Vallorcine est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Vallorcins.
Géographie
Situation
Vallorcine est un petit village de montagne haut savoyard, implanté à la frontière franco-suisse, à 15 Chamonix. Il bénéficie à la fois de l'attraction touristique du site du Mont Blanc (troisième site naturel le plus visité au monde), de sa situation frontalière et de l'attrait des lacs de barrage d'Émosson et du Vieux-Émosson
Localisation
La commune de Vallorcine englobe toute la haute vallée de l'Eau Noire jusqu'à la frontière avec le canton suisse du Valais. Elle est située au nord du col des Montets qui la sépare de la vallée de Chamonix. Quoique situé au-delà de la ligne de partage des eaux Arve-Eau Noire, le village est en France.
Les communes limitrophes sont Chamonix-Mont-Blanc, Passy et Sixt-Fer-à-Cheval.
Sixt-Fer-à-Cheval | Finhaut (ch) | Trient (ch) | ||
Sixt-Fer-à-Cheval | N | Trient (ch) | ||
O Vallorcine E | ||||
S | ||||
Passy | Chamonix-Mont-Blanc | Chamonix-Mont-Blanc |
Hydrographie
Le territoire communal de Vallorcine est drainé par l'Eau Noire, affluent du Trient qui rejoint le Rhône dans le canton suisse du Valais à Martigny. L'hydrographie naturelle a toutefois été modifiée par un ensemble de barrages (Émosson, Vieux-Émosson, et de réservoirs (Les Esserts) qui alimentent deux grosses centrales hydroélectriques, l'une en France, Châtelard-Vallorcine, à 1120m, la seconde, La Bathiaz, à 540 m sur la commune de Martigny.
Climat
Le climat y est de type montagnard. Les températures moyennes mensuelles y varient de - 9.5° en janvier à 10.4° en juillet; le total annuel des précipitations est de 1580 mm, soit un peu moins qu'à Chamonix (1878 mm), davantage exposée aux précipitations d'Ouest. La commune est toutefois caractérisée par une humidité marquée, avec des précipitations neigeuses abondantes en décembre et janvier, et des pluies nombreuses de mai à août. La fin de l'été et le début de l’automne, en septembre et octobre, sont relativement plus secs. L'orientation de la vallée de l'Eau Noire réduisent l'ensoleillement du village en décembre et janvier.
Voies de communication et transports
Voies routières
Vallorcine est traversée par l'ancienne route nationale 506, actuellement déclassée en départementale 1506. Cette route relie la commune à Chamonix-Mont-Blanc via le col des Montets d'un côté, et à la frontière suisse de l'autre. Côté suisse, le poste de douane se trouve au lieu-dit le Châtelard-Frontière, sur les communes de Vallorcine et de Finhaut. La route se poursuit de l'autre côté de la frontière vers Martigny via le col de la Forclaz.
Pistes cyclables
Il existe une piste de VTT sous la télécabine de Vallorcine.
Transport ferroviaire
La ligne Saint-Gervais - Vallorcine dessert deux gares SNCF sur la commune : Le Buet et Vallorcine. La ligne se prolonge vers la Suisse, via le chemin de fer Martigny-Châtelard. En hiver, la ligne 18 de Chamonix Bus relie les deux gares en assurant une desserte de la commune.
Urbanisme
Morphologie urbaine
Comme la plupart des petits villages savoyards, Vallorcine est formée de plusieurs hameaux qui s'étalent le long du cours du torrent : la Poya, le Buet, le Couteray, le Lay, les Mayens, le Mermy, les Montets, le Chanté, le Nant, la Courzille, les Biolles, le Morzay, les Lierres, le Plan Envers (ou Plan d'Envers), le Plan Droit, le Crot, le Sizeray, les Plans, la Villaz, le Mollard et Barberine (Barbarena en francoprovençal). Ce dernier marque la limite avec le village du Châtelard situé sur la commune Finhaut en Valais. Au total, Vallorcine s’étend sur cinq kilomètres. Son altitude varie entre 1 100 et 1 300 mètres.
Logement
Le parc de logement est composé de 60 % de logements individuels et 40 % de collectifs, il s'agit majoritairement de résidences secondaires (58 % en 1999). Ces logements sont répartis en une douzaine de hameaux présentant une image contrastée, près de 40 % des constructions datent d'avant 1949.
Projets d'aménagements
- « », sur fr.climate-data.org (consulté le ).
Toponymie
Le nom de Vallorcine provient de la présence passée d'ours dans cette partie de la vallée (du latin vallis ursina, vallée des Ours).
Traditionnellement, la commune est partagée en deux communautés linguistiques : le francoprovençal (langue romane) et le parler alémanique (langue germanique) utilisé par les Walsers de Vallorcine.
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Valorsnà, selon la graphie de Conflans.
En parler walser (alémanique), mais aussi en allemand, la commune est nommée Bärental.
- Mathieu Petite, « (Ré)-imaginer la communauté Walser : Mobilisation de ressources symboliques dans un projet INTERREG », Revue de géographie alpine - Journal of alpine research, Grenoble, UGA éditions, (ISSN 1760-7426, DOI https://doi.org/10.4000/rga.907, lire en ligne)
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Histoire
Vallorcine a été colonisée au Walsers, germanophones venus du Haut-Valais.
Pendant des décennies, les Vallorcins vont principalement vivre de l'activité agro-pastorale (quelques cultures et potagers en fond de vallée, élevage avec utilisation des alpages en été) ainsi que du travail de la vigne à Martigny, dans la vallée du Rhône au climat plus chaud et ensoleillé, où plusieurs familles sont propriétaires de lopins de vigne). Les forêts des versants fournissent le gros des matériaux de construction : épicés pour les charpentes, mélèzes pour les toitures (ancelles) et le mobilier.
Enclavée, Vallorcine est principalement reliée au monde extérieur par le chemin muletier venant de Martigny, longeant les gorges de Trient et remontant ensuite le col de la Forclaz.
En septembre 1792, la Savoie est envahie par les armées révolutionnaires et rattachée à la France (jusqu'en 1814). Après le court épisode des cent Jours, elle redevient une province du royaume de Piémont-Sardaigne jusqu'en 1860.
Les premiers touristes arrivent avec la naissance de l'alpinisme. Quelques savants genevois (Bourrit et de Saussure) s'intéressent au mont Buet, dont le sommet est plus facilement accessible que celui du mont Blanc.
Le premier hôtel n'est construit qu'en 1852 à Barberine.,
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures, dont 150 pour la commune,. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? ».
Au lendemain de l'Annexion de 1860, une route carrossable est construite, passant par le col des Montets, et reliant Vallorcine à la vallée de l'Arve, et donc à la France (auparavant, la plus grande partie du trafic du Valais vers Chamonix passait par le col de Balme).
En 1893 fut prise la décision de relier Le Fayet à Chamonix et Vallorcine par une ligne de chemin de fer. Le
Le chemin de fer amène un important afflux de touristes, permettant l'ouverture de nouveaux hôtels. À l'époque, compte tenu des conditions climatiques, le chemin de fer ne circulait que du 1935 pour voir le train circuler en hiver (sauf en cas d'avalanche).
- Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
- Paul Guichonnet (Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 ISBN ), p. 163.
- Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 lire en ligne).
- Paul Guichonnet (Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 ISBN ), p. 167.
- Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 lire en ligne), p. 18.
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