Villaroger
Localisation
Villaroger : descriptif
- Villaroger
Villaroger est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Commune du massif de la Vanoise dans la vallée de la Tarentaise, le village est relié au domaine skiable des Arcs, faisant lui-même partie du domaine skiable Paradiski (regroupant Les Arcs et La Plagne), par les télésièges du Replat et du Plan des Violettes.
Géographie
Le village se situe à 1 090 Isère. Sa partie basse débute au hameau de la Bonneville à 890 réserve naturelle nationale des Hauts de Villaroger (10,62 km²) se fait au hameau du Planay qui se situe à 1 300 parc national de la Vanoise (528,39 km²) se situent à la sortie de village de la Gurraz, implanté à 1 600 m d'altitude à proximité du hameau de la Savinaz qui est à 1 540 m d'altitude. La commune comporte de fortes pentes de plus de 50 % sur la moitié de son territoire et six sommets : celui du mont Pourri à 3 779 m d'altitude, celui de l'aiguille Rouge à 3 226 m d'altitude, celui de l'aiguille du Saint-Esprit à 3 419 m d'altitude, celui du Dôme de la Sache à 3 601 m d'altitude, celui du Grand Parei à 3 365 m d'altitude et celui du mont Turia à 3 653 m d'altitude.
La commune de Villaroger s'étend sur 28,15 km ². Elle est longée par la rivière Isère ; elle est traversée par le torrent de Pissevieille ainsi que par les ruisseaux de la Savinaz, du Planay, du Lavancher, des Gourettes (appelé officiellement « nant des Gourettes »), des Fresses, du mont Pourri et des Rossets. Elle a cinq glaciers : Savinaz, Gurraz, Inverneau, Turia et Grand Col ainsi que des lacs comme celui des moraines de Riondaz. Une grande partie de son territoire est recouvert de forêts entre 845 et 2 200 mètres d'altitude sur 5,5 km² soit 1/6 du territoire.
Communes limitrophes
Toponymie
La première mention de la commune remonte à 1258 où la paroisse apparait sous la forme de Villa Rogier. Selon cette première mention, il s'agirait de la villa de Roger. Toutefois, les formes successives suggèrent « clairement que cette paroisse s'appelle Villar Ogier » soit le villard de Ogier ou Oger. Ainsi, selon Adolphe Gros, la première mention serait la conséquence d'une erreur de copiste qui aurait décomposé Villarogier en Villa Rogier plutôt que Villar Ogier.
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Vlaodjé, selon la graphie de Conflans (Vlarodjé ?).
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (ISBN , lire en ligne), édition 2021)
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Histoire
Période médiévale
Villaroger relevait probablement de Sainte-Foy, ou peut-être de Séez. Son érection en paroisse n'est pas précisément connue, même si des indices préfigurent une création vers le . Elle est mentionnée pour la première fois en 1258, dans un partage entre le Chapitre régulier et le Chapitre séculier.
La paroisse de Villaroger a appartenu à la seigneurie de La Val d'Isère avec les paroisses de Tignes, Montvalezan, Sainte-Foy, ainsi que Séez, qui est le centre de celle-ci,. Cette seigneurie dépendait initialement de la famille de Briançon, puis à la fin du de Savoie, elles passent sous le contrôle direct des Savoie.
En 1310, la seigneurie de la Val d'Isère passe aux Beaufort, puis, au siècle, aux Mareschal de Duin et enfin par mariage à la famille d'Allinges-Coudrée.
Période contemporaine
En 1714, le village de la Gurraz est érigée en paroisse indépendante.
En 1780, le territoire est décrit comme essentiellement agricole, on y compte 435 vaches, 245 moutons et brebis ainsi que 358 boucs et chèvres et on y cultive de l'orge, de l'avoine, des fèves et des pommes de terre. Dès le XVIIIe siècle, le village connait des migrations l'hiver vers les grandes villes comme Paris pour y effectuer des activités de colporteurs, de ramoneurs et de déménageurs. Le village comprend aussi des maçons, des charpentiers, des menuisiers, des tisserands, des tailleurs et des cordonniers.
Le , les communiers obtiennent du marquis Joseph Joachim d'Allinges, vicomte de Tarentaise et de la Val d'Isère, l'affranchissement de leur paroisse contre 10 000 livres.
Le village de la Gurraz avait une fonderie et une mine de fer oxydée jusqu'à une avalanche au XVIIe siècle ainsi qu'une carrière de grès anthracifère pour les pierres à meule et de lauze et une mine de cuivre pyriteux. Il a connu une épidémie de peste en 1630, un grand incendie le et une épidémie de variole entre le et le qui fit 53 malades dont 22 morts sur une population de 149 habitants.
Au chef-lieu, une école de garçons est construite en 1775 puis une école de filles en 1829 qui fonctionnaient de décembre à mars pour permettre aux enfants de garder le bétail le reste de l'année. Les effectifs étaient d'une centaine d'enfants. Elle est fermée depuis le début des années 2000. Une école a fonctionné dans le hameau du Planay entre 1865 et 1944.
Une école primaire fut fondée le à la Gurraz par une donation du curé Jean-Joseph Chavoutier. Une annexe était parfois ouverte dans le hameau de la Savinaz. En 1865, le conseil municipal ouvre une école primaire temporaire dans le village de la Gurraz puis y construit un bâtiment à titre définitif en 1895, elle est toujours en activité. Le village de la Gurraz a sa propre paroisse à compter de l'automne 1714 lors la construction de l'église Saint Roch en remplacement d'une chapelle du même nom, son premier curé fut Jean-Gaspard Arnaud (1714-1740) suivi d'Uldéric Bal (1740-1750), de Jean-Joseph Chanu (1752-1759), de Joseph Bal (1759-1765) et de François Bal (1765-1793). La Gurraz eut le statut de commune autonome de 1857 à 1860 accordée par l'administration sarde.
Pendant la Première Guerre mondiale, la commune de Villaroger perd 33 de ses appelés « Morts pour France ».
La première remontée mécanique au hameau du Pré Derrière vers les Arc 2000 est mise en service lors des vacances de Noël 1982.
- « » [PDF], sur Syndicat d'initiative de Villaroger, (consulté en ), p. 88.
- Richermoz, 1928, lire en ligne.
- Chanoine Joseph Garin, Le Beaufortain : une belle vallée de Savoie : guide historique et touristique illustré, Montmélian, La Fontaine de Siloé, (ISBN et , lire en ligne), p. 33.
- Hudry 1982, p. 173.
- Jean-Paul Bergeri, Histoire de Moûtiers : Capitale de la Tarentaise, Montmélian, La Fontaine de Siloé, Coll. « Les Savoisiennes », , 503 ISBN , lire en ligne), p. 293.
- Volume 1 de Archives de l'ancien duché de Savoie. Série S A. Inventaire, Archives départementales de la Savoie, 1966, p. 59.
- Marcel Charvin, Histoires... de Val d'Isère, Éditions du C.N.R.S., Centre régional de publications Lyon, 1979, 323 pages, p. 69.
- Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Éditions Cabédita, , 193 ISBN ), p. 163.
- Victor Flour de Saint-Genis, Histoire de Savoie, lire en ligne), p. 119
- Joseph-Marie Emprin, La Paroisse de la Gurraz, notes historiques, imprimerie de la manufacture de la charité, (lire en ligne)
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