Bonneval-sur-Arc
Localisation
Bonneval-sur-Arc : descriptif
- Bonneval-sur-Arc
Bonneval-sur-Arc est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes, sur le cours de l'Arc. Le village, situé au fond de la vallée de la Maurienne dans le parc national de la Vanoise, est l'un des 157 villages qui adhèrent à l'association les plus beaux villages de France chargée de promouvoir les arguments touristiques de petites communes rurales riches d'un patrimoine de qualité
Il concourt à l'édition 2015 de l'émission de télévision française Le Village préféré des Français.
Géographie
Localisation
Située à 42 kilomètres au nord-est de Modane, Bonneval-sur-Arc est la commune la plus à l'est de la région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est également la dernière commune de Haute-Maurienne. Elle se situe au pied du col de l'Iseran qui permet de rejoindre Val d'Isère et la Haute-Tarentaise.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 8 272 hectares ; son altitude varie de 1 759 à 3 642 mètres.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 5 amplitude thermique annuelle de 16,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bessans-Clim », sur la commune de Bessans à 7 vol d'oiseau, est de 4,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Bonneval prend le nom de Bonneval-sur-Arc le .
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Bonaval (graphie de Conflans) ou Bônavâl (ORB).
- « », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Histoire
Premiers habitants
L'occupation de la haute-vallée de la Maurienne remonte au Néolithique avec l'installation des premiers hommes lors du recul du glacier. Des peintures rupestres — 7 à 8 cerfs peints à l’ocre rouge —, dont la datation reste « conjecturale », ainsi que de nombreux objets ont été découverts au niveau de Villaron (commune de Bessans), peu avant Bonneval, sur et à proximité d'un grand rocher appelé « le Rocher du Château »,.
Les premiers habitants de ce qui constitue aujourd'hui le territoire de la commune de Bonneval-sur-Arc auraient été, selon la tradition locale, des bergers piémontais ou des valdotains (Val de Rhêmes) qui amenaient leur troupeaux pour les faire paître l'été avant de retourner chez eux pour l'hiver,,. C'est vers le . Plus bas, la plaine de Bessans était occupée par deux lacs.
Période médiévale
Au Sarrasins. Henri Onde, rappelle que l'existence de toponymes comme « mines des Sarrasins » à Bonneval, « rocher (ou mur) des Sarrasins » à Lanslevillard, « grotte des Sarrasins » à Bramans ou encore la « Mine des Sarrasins » à Fréjus « rentrent dans la catégorie de ces vestiges d'occupation humaine de date inconnue auxquels l'imagination populaire a accolé un nom rendu fameux, dans le folklore du Moyen Âge, par les croisades d'Orient et d'Espagne ». Il explique ainsi la méfiance vis-à-vis de leurs voisins bessanais installés en aval qu'ils « regardent [...] comme des descendants des Sarrasins et affirment, en ce qui les concerne, que leur village a été fondé par des montagnards du Val de Rhême venus primitivement exploiter les pâturages dans le haut bassin de l'Arc. ». On retrouve cette animosité entre les deux communautés au cours de l'histoire ; elle est d'ailleurs relevée par l'Intendant de Maurienne qui note en 1759 cette « vieille et forte antipathie ».
À compter du .
La légende de Faudan
Au . En Haute-Maurienne, ses habitants étaient connus pour leur égoïsme mais aussi leur grande richesse due à l'exploitation ancienne par les Sarrasins de mines de fer. La légende dit en effet que tous les dimanches, les habitants du village jouaient aux boules, utilisant des boules en or pur. De tels comportements amenèrent le père supérieur de l'abbaye de Novalaise, en Piémont, à envoyer le moine Landry à « Faudan » afin de ramener à la raison (et à Dieu) ces habitants. Ceux-ci, non seulement refoulèrent le Saint Homme, mais le tuèrent en le précipitant dans la rivière, l'Arc. Un an plus tard, un vieillard se présenta à « Faudan » au début de la nuit. Affaibli par le froid et la faim, il frappa à toutes les portes du village, et à chaque fois, se fit éconduire, ne demandant qu'à manger et un endroit pour dormir. À l'écart du village vivait une femme, Marguerite, dans une modeste maison. Malgré sa pauvre condition, Marguerite accueillit le vieil homme, le nourrit, et lui offrit sa grange pour logement. Après avoir mangé, le vieillard quitta toutefois son hôte, prévenant cette femme que dans le courant de la nuit, elle entendrait un grand bruit, lui recommandant de ne pas avoir peur et de prier pour les gens de « Faudan ». Quelques heures plus tard, Marguerite fut brusquement réveillée : la montagne s'écroulait. Au lever du jour, elle constata que le village de « Faudan » et ses habitants avaient disparu, ensevelis sous un immense éboulis de rochers. Seule sa maison avait été épargnée,.
Période moderne
En 1532, l'évêque de Maurienne érige Bonneval en paroisse indépendante ; elle était jusque-là dépendante de Bessans,. Les habitants, au-delà des travaux agricoles, exploitent deux mines de fer.
Période contemporaine
En 1761, le village devient une communauté indépendante.
Lors de l'annexion du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises en 1792, la vallée de la Maurienne appartient au département du Mont-Blanc. La commune de Bonneval est rattachée administrativement au canton de Lanslebourg, au sein du district de Saint-Jean-de-Maurienne. Lors de la réforme administrative de 1798 et la création du nouveau département du Léman, la situation de rattachement administrative de Bonneval ne change pas. Henri Onde rappelle que durant cette occupation, les administrateurs du nouveau département du Mont-Blanc décrivaient les Bonnevalins comme « plus grand[s], maigre[s], plus froid[s], aim[ant] moins la musique et la distraction » que ses voisins de Bessans.
La commune de Bonneval prend le nom de Bonneval-sur-Arc le .
Lors des migrations de peuplement des . Le piémontais est d'ailleurs couramment parlé et il semble que « la moitié des guides ont quelques connaissances d'anglais ».
Élu maire en 1956, Gilbert André (né dans les Vosges en 1927) conserve ce mandat plusieurs décennies et fut l'un des artisans de la conservation du patrimoine de Bonneval. Il est aussi l'un des pionniers à l'origine de la création du parc national de la Vanoise. Plus tard, en 1967, les premières remontées mécaniques sont construites : Bonneval-sur-Arc choisit alors de se tourner vers le ski de piste à taille humaine tandis que la commune voisine de Bessans s'oriente elle vers le ski de fond.
Aux tourisme rural, tout en cherchant à conserver une identité et une authenticité avec la rénovation des maisons du village. Bernard Demotx observe que « depuis un demi-siècle, Bonneval-sur-Arc est un modèle de village alpin, à l'opposé des grandes stations touristiques ». Les acteurs locaux cherchent à promouvoir ce « modèle » en adhérant par exemple à l'association des Plus Beaux Villages de France, comme 153 autres communes françaises ou en participant au concours de l'édition 2015 de l'émission de télévision française Le Village préféré des Français sur France 2, aux côtés de 22 autres villages français, en représentant la région Rhône-Alpes.
- Francis Tracq, La mémoire du vieux village : la vie quotidienne à Bessans au début du ISBN , présentation en ligne), p. 26.
- Éric Thirault, Céline Pallier, « Apport de la fouille archéologique du rocher du château à la compréhension de la dynamique sédimentaire holocène de la plaine de Bessans (Savoie-France) », dans Parc national de la Vanoise, Travaux scientifique du Parc national de la Vanoise, lire en ligne), p. 65-84.
- Sur le sujet , « L'occupation humaine en Maurienne et en Tarentaise », Revue de géographie alpine, lire en ligne), et également la suite « La nature du peuplement en Maurienne et en Tarentaise. — Les hommes et les types humains (suite) » (1942), p. 51-123.
- Gottar 2005, p. 15.
- Abbé Truchet, Histoire hagiologique du Diocèse de Maurienne, Chambéry, F. Puthod, , 343 lire en ligne), p. 206-208.
- Francis Tracq, La mémoire du vieux village : la vie quotidienne à Bessans au début du ISBN , présentation en ligne), p. 25.
- Gottar 2005, Lire en ligne).
- Gottar 2005, lire en ligne.
- Jean-Marie Jeudy, Montagne maudite, montagne apprivoisée, Montmélian, La Fontaine de Siloé, ISBN , lire en ligne), p. 45-46.
- Gottar 2005, Lire en ligne).
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- Vernier 1896, p. 96, 106-107.
- Vernier 1896, p. 109-110, 115-116.
- et François Loridon, 1000 ans d'histoire de la Savoie : La Maurienne, ISBN ), p. 309.
- « », sur le site l'association les Plus Beaux Villages de France (consulté le ).
- « », sur le site l'association les Plus Beaux Villages de France (consulté le ).
- « », sur le site du Village préféré des Français (consulté le ).
Héraldique
Blason | D'azur à la montagne d'argent chargée d'une marmotte contournée au naturel, surmontée d'une fasce voûtée coupée d'argent et de gueules et touchant le chef. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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