Saint-Franc
Localisation
Saint-Franc : descriptif
- Saint-Franc
Saint-Franc est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
Situation
Saint-Franc est une commune boisée (à 35 %), constituée de plusieurs hameaux, et comptant 725 hectares de territoire dont 245 hectares de forêts et 12 hectares de zones humides. L'altitude minimale de Saint-Franc se trouve au niveau du Guiers alors que l'altitude maximale (725 m) se trouve au niveau de l'oratoire de Notre-Dame du Châtelard.
La commune est située dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, à l'extrémité ouest du département de la Savoie. Elle fait partie de l'ensemble géographique appelé Avant-Pays Savoyard.
Communes limitrophes
Saint-Béron | Saint-Béron | Attignat-Oncin | ||
Miribel-les-Échelles (Isère) |
N | La Bauche | ||
O Saint-Franc E | ||||
S | ||||
Miribel-les-Échelles (Isère) |
Les Echelles | Saint-Pierre-de-Genebroz |
- Gérard Bellemin et Jacques Combaz, Saint-Franc in 1000 ans d'histoire de la Savoie : L'Avant-Pays Savoyard, Magland, NEVA Editions, , 1154 ISBN ), p. 707-723.
Toponymie
Dans les documents médiévaux, Saint-Franc a pris les formes suivantes Sanctus Francus, Ecclesia de Sancto Franco (1142, Gallia Christiana), P. de Sant Franc, conversus (1230 cartulaire de Chalais). On trouve la forme Saint Francon, en 1433. Lors de l'occupation du duché de Savoie par la France révolutionnaire, puis impériale, la commune est temporairement rebaptisée Bois-Franc,.
Le nom fait référence pour le chanoine Gros, à saint Franc, un moine bénédictin en Belgique, du siècle. Les auteurs de Histoire des communes savoyardes (1982) rappellent que les historiens ont souvent hésité entre le moine du évêque de Worms (?) du .
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit San Fran, selon la graphie de Conflans.
- , 1984, p. 184, Présentation.
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (ISBN , lire en ligne). (p. 504 dans l'édition de 1935).
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- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Histoire
Comme le mentionnent les historiens régionalistes Gérard Bellemin et Jacques Coutaz, il semble que le territoire de la commune de Saint-Franc ait été peuplé dès l'époque préhistorique (présence de mégalithes). Des vestiges romains (poteries, tuiles…) ont été retrouvés en divers lieux de la commune laissant penser qu'une villa romaine y était installée.
La première mention de Saint-Franc est son église, Ecclesia de Sancto Franco, en 1142, d'après la Gallia Christiana,.
En 1220, Anthelme Corbel, propriétaire d'une maison forte à Saint-Franc, se proclame, dans son testament, « Seigneur de Saint-Franc ». Ses descendants donneront la lignée des marquis de Vaulserre lesquels deviendront plus tard les Corbeau de Vaulserre. Cette famille marquera considérablement l'histoire de la commune. À la Révolution française, ils détenaient 54 % des terres de la commune. La maison-forte d'origine des marquis de Vaulserre existe toujours et est occupée par une ferme. Son pigeonnier est resté intact. Du XIIe au abbaye de Tamié disposait de nombreuses possessions à Saint-Franc, consenties en 1190 par le comte de Maurienne Thomas Ier. Ces possessions seront progressivement reprises par les marquis de Vaulserre, les dernières étant acquises en 1605.
Les premiers registres de la commune débutent en 1675. La mappe sarde de Saint-Franc est achevée en 1729 précisant que plus de 50 % des terres appartiennent à Charles de Corbeau. En 1760, le traité de Turin place la frontière entre France et Savoie au milieu du Guiers, Saint-Franc faisant alors directement face au royaume de France.
Un défrichement des forêts par les communautés religieuses a eu lieu aux grumes de sapins de Saint-Franc furent acheminés en 1772 le long du Guiers jusqu'à Saint-Genix-sur-Guiers où le Guiers se jette dans le Rhône. De là, les troncs partaient pour Lyon où ils furent utilisés comme pilotis dans le cadre des grands travaux menés par Antoine-Michel Perrache.
Au cours de la période d'occupation du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises, à la suite du rattachement de 1792, le commune appartient au canton des Échelles, au sein du département du Mont-Blanc.
Au Jean-Jacques Rousseau passa par la commune et fait une description du hameau de Chailles dans les Confessions. Un habitant de la commune, Joseph Thévenon, prend part à la guerre de Crimée au sein des bataillons du royaume de Piémont-Sardaigne, allié aux Français et aux Britanniques face aux Russes. Il mourra du choléra en Crimée le . En a lieu le plébiscite sur l'annexion de la Savoie par la France. Dans la commune de Saint-Franc, 121 électeurs y prennent part avec un score de 100 % en faveur du oui.
Au début du XXe siècle, la commune ne compte que 290 habitants, avec deux auberges, des exploitations produisant des céréales et du fourrage, du bétail, et une épicerie-dépôt de pain et un bureau de tabac. Quelques carrières sont exploitées. L'église actuelle date de 1902, l'ancienne église, située au lieu-dit Le Châtelard où elle avait été bâtie en 1730, menaçait de s'écrouler et fut donc démolie.
Saint-Franc fut un lieu politique au tournant des années 1990 : pendant deux ans, pour copier le pèlerinage mitterrandien de Solutré, Jean-Marie Le Pen se rend à pied jusqu’à la maison d'un sympathisant ayant une école privée dans cette commune ; après plusieurs années de manifestations et contre-manifestations, Jean-Marie Le Pen a renoncé à cette pratique.
Saint-Franc rejoint, lors de sa création en 2004, la communauté de communes du Mont Beauvoir. En 2010, Saint-Franc devient la première commune savoyarde à recevoir le titre de « village étoilé » par l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturne grâce à son action pionnière en matière de lutte contre la pollution lumineuse.
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- Gallia Christiana, tome XV, 1860, province de Besançon, preuve 307 lire en ligne).
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- Jules-Joseph Vernier, Étude historique et géographique sur la Savoie, Paris, Le Livre d'Histoire - Res Universis, (ISBN et , ISSN 0993-7129), p. 96-99.
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