Orelle
Localisation
Orelle : descriptif
- Orelle
Orelle (/ɔ.ʁɛl/) est une commune rurale française située dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes
Son territoire s'étend en Moyenne Maurienne du massif de la Vanoise et de son parc national au nord jusqu'au massif des Cerces-Thabor au sud. Drainée par l'Arc qui coule d'est en ouest et divise le territoire en deux parties sensiblement égales, la commune présente un patrimoine naturel riche : deux sites Natura 2000 avec une frange du parc de la Vanoise au nord et l'environnement du mont Thabor au sud, ainsi que neuf zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. L'implantation de communautés montagnardes sur le territoire est ancienne
Des documents attestent que des familles vivent à Orelle dès le haut Moyen Âge
En 1730, Orelle compte plus de 1 000 habitants, répartis dans différents hameaux
L'absence de soleil dans le fond de la vallée (durant les trois mois d'hiver par endroits) ainsi que les crues destructrices de l'Arc expliquent le développement plus tardif des hameaux de la vallée (Francoz notamment)
Au Moyen Âge, il n'y a pas de route dans le fond de la vallée, soumis aux crues ; les chemins empruntent plutôt le flanc de la montagne
La construction de l'usine électrochimique de Prémont, en 1893, bouleverse le territoire
En 1911, 1 247 habitants sont recensés dans la commune et 1 143 en 1931
Le barrage de Bissorte, un complexe hydro-électrique construit de 1931 à 1938 à 2 100 m d'altitude, est aussi un aménagement majeur pour le développement économique de la commune
La fermeture de l'usine électrochimique en 1991 conduit toutefois à la désertification de la vallée
La construction de la liaison par télécabine entre la station de sports d'hiver d'Orelle et le domaine skiable de Val Thorens en 1996 entraîne un renouveau de l'activité de la commune qui devient une station de sports d'hiver intégrée aux Trois Vallées, le plus grand domaine skiable au monde
Cette nouvelle dynamique économique est renforcée au fil des ans par les venues des cyclotouristes et randonneurs de l'été. Sur le plan culturel et historique, Orelle dispose d'un important patrimoine religieux (comme les églises baroques et gothiques Saint-Maurice et Sainte-Marguerite) ainsi que de sites naturels (comme le lac de Bissorte, la falaise de Leschaux ou encore le plateau de Plan-Bouchet) riches en histoire ou touristiquement attractifs.
Géographie
Situation
Orelle est une commune française de 69,25 située dans la vallée de la Maurienne, en Savoie, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est située à 551 vol d'oiseau de Paris (659 km par la route), à 146 Lyon, à 63 km de Grenoble et à 62 km de Chambéry (soit respectivement 191 km, 122 km et 93 km par la route). Elle est également proche de grandes métropoles de pays voisins : Turin est à 92 km à vol d'oiseau (116 km par la route) et Genève est à 114 km à vol d'oiseau (177 km par la route).
Le territoire communal est frontalier de l'Italie jusqu'en 1947, date de la signature du traité de Paris qui déplace la frontière de quelques kilomètres à l'est,,. Il est délimité sur le versant nord : à l'ouest, par le torrent du Poucet, au nord, par la crête reliant le mont Bréquin à la pointe de Thorens, à l'est, par la crête joignant la pointe de Thorens à la pointe Rénod et redescendant jusqu'à Chalionnet. Sur le versant sud, il est délimité : à l'ouest, par le ruisseau des Ridières, puis par la crête partant du Gros Crey qui rejoint le mont Thabor par le col des Marches, à l'est, par la crête joignant le mont Thabor au crêt de Bonnenuit en passant par le col du Cheval Blanc et la crête des Sarrasins, puis par le ruisseau de Bissorte.
La commune est limitrophe de sept autres,.
Relief et paysages
Relief
L'altitude de la commune varie de 819 Arc à 3 416 pointe du Bouchet. Avec de nombreux sommets aux altitudes significatives et des vallons hauts en altitude, l'altitude moyenne de la commune dépasse les 2 100 .
L'ubac, en rive gauche, est sombre et abrupt, avec des affleurements rocheux et des forêts humides dans lesquelles se trouvent des chalets d'altitude. En altitude, le relief se fait plus doux et permet quelques clairières, accueillant de petits groupes de constructions. Au-delà des premières crêtes le territoire communal accueille le lac de Bissorte, puis s'étend au-delà jusqu'au pic du Thabor au sud, offrant un paysage d'alpages et de haute montagne. L'adret, plus ensoleillé, est le versant habité. Moins raide que l'ubac, il bénéficie d'une bonne exposition qui a permis l'implantation ancienne de groupes d'habitations. Depuis le fond de vallée où coule l'Arc, de vastes montagnes se dressent, très boisées. Les hameaux de la commune forment des petites agglomérations urbaines sur l'adret de la partie nord et certains chalets isolés sont éparpillés dans la montagne, avec des vallons atteignant la pointe de Thorens au nord,.
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Photographie aérienne d'Orelle.
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Relief d'Orelle avec ses courbes de niveaux.
Paysages
La charte architecturale et paysagère de la Maurienne, élaborée en 2009 par le CAUE de Savoie, distingue dans la commune quatre unités paysagères, étagées du sommet des montagnes au fond de vallée,.
L'étage nival de la haute montagne alpine est caractérisé par ses cimes et glaciers ou névés persistant une bonne partie de l'année.
L'étage alpin correspond aux hauts alpages et est constitué de vastes pelouses alpines entretenues par le pastoralisme et maillées d'un patrimoine architectural spécifique : chalets de pierres couverts de lauzes, parcs délimités par des murets de pierre, chapelles d'altitude isolées, .
L'étage subalpin est caractérisé par des versants forestiers qui occupent une bonne partie de l'ubac en rive gauche de l'Arc ou dans les vallées latérales. Les conditions topographiques et climatiques ont permis l'aménagement de plusieurs grandes stations d'altitude créées ex nihilo et des grands domaines skiables s'y rattachant. Lorsque l'exposition est favorable, les villages s'inscrivent dans la pente à la faveur du moindre replat, et la dynamique agricole a permis le maintien d'espaces ouverts,.
L'étage collinéen est le fond de vallée de l'Arc, jadis insalubre et soumis aux crues fréquentes, qui s'est transformé grâce aux travaux d'endiguement de l'Arc à la fin du cônes de déjection des torrents latéraux.
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Vallon du Bouchet (partie nord).
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La pointe de la Sandonière est au centre de la photo, entourée de sa forêt sombre et immense, enneigée.
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Pointe du Bouchet (altitude maximum d'Orelle).
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Le Gros Crey.
Géologie
Environnement géologique
Le territoire de la commune d'Orelle, situé dans les Alpes du Nord, s'étend de part et d'autre des rives de l'Arc, dans la moyenne vallée de la Maurienne. Dans cette partie de vallée, la rive droite de la rivière délimite le versant méridional du massif de la Vanoise, la rive gauche délimite le versant septentrional du massif des Cerces. Ces deux massifs cristallins des Alpes occidentales, dont les crêtes dominent Orelle, font partie du domaine structural du briançonnais, un des quatre domaines qui structurent les Alpes franco-italiennes.
Le caractère montagnard de la commune se retrouve dans les formations superficielles constitutives du sous-sol par la présence majeure d'éboulis, de moraines, de cônes de déjection ou de dépôts glaciaires issus, entre autres, des glaciations du Quaternaire. La couverture sédimentaire des massifs de la Vanoise et des Cerces est caractérisée par la présence de gypses, de cargneules, de calcaires, de dolomies ou de quartzites datant des périodes du Trias et du Permien. Quant au socle sédimentaire, il révèle son appartenance à la zone houillère briançonnaise dite du houiller productif avec de grandes étendues de grès et de schistes datant de la période du Carbonifère,.
Description des formations géologiques
La construction en 1981 du téléphérique actuel reliant la station de Val Thorens à la cime de Caron a mis en évidence la présence du pergélisol sur dix mètres d'épaisseur et le caractère déstructuré du massif rocheux. Des bancs massifs de grès émergent des masses glissées et alternent avec des bancs de grès fins et des schistes noirs.
Les pentes du massif de la Vanoise (de 1 000 à 2 000 ,. Les hauteurs du massif (de 2000 à 3 400 pointe du Bouchet), quelques zones de glaciers, de névés, de dépôts glaciaires et d'alluvions (à Plan-Bouchet). Une petite nappe constituée de diorites et de dolérites est présente à la base sud de la pointe du Bouchet.
Les pentes du massif des Cerces (de 1000 à 2 000 . Les hauteurs du massif (de 2000 à 3 100 ,,.
Ères | Périodes géologiques | Formations géologiques et lithologies | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Formations superficielles | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Cénozoïque | Quaternaire |
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Roches filoniennes | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Cénozoïque |
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Couverture sédimentaire | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Socle sédimentaire | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Complexe volcaniques | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Juste à l'est d'Orelle, la zone houillère change de faciès en passant à la houille stérile. Celui-ci est formé principalement de méta-grès sans charbon. Ces méta-grès micacés constituent la lithologie dominante. Les plis d'Orelle, déversés vers l'est, se sont formés en encaissant la déformation alpine en compression contre ces méta-grès beaucoup plus rigides qui ont joué le rôle d'un coin de blocage, d'où ces formes caractéristiques de plis faillés hectométriques observés à Orelle dans les faciès plus schisteux,. L'or, qui se trouve à l'état natif dans les veines et fissures de roches, parfois en association avec du quartz, lequel est justement très présent sur l'adret d'Orelle et de l'ancienne commune du Thyl, se retrouve dans les rivières mauriennaises à la suite de l'érosion et est déjà exploité à l'époque romaine,. Sachant que les cristaux de quartz cohabitent avec les cristaux d'or, cette géologie est précisément l'explication de la découverte de cristaux de roche et de sidérites lors du percement du tunnel d'Orelle, mais aussi sur des sites de Plan-Bouchet.
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La Falconnière.
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Le crêt Fénère.
Hydrographie
La commune est traversée d'est en ouest par l'Arc, une rivière torrentielle à forte pente, dont le régime est de type nival, caractérisé par un débit maximum annuel en été (de juin à août), dû à la fonte des neiges et un minimum en hiver. Ses affluents sont nombreux : en rive droite, le Bonrieu et le Poucet (affluents respectifs : le ruisseau du Bouchet et le torrent de l'Arpont) et en rive gauche le ruisseau de Bissorte (affluent : le torrent de la Grande Montagne) et d'autres petits affluents (le ruisseau de Margerel, le ruisseau de Plan-Bronzin, le ruisseau de Bordelin, le ruisseau des Ridières (qui marque la limite avec Saint-Michel-de-Maurienne),.
Plusieurs glaciers y coexistent aussi tels que le glacier de la pointe Rénod (presque disparu), le glacier de la roche Noire, le glacier du Bouchet ou encore le glacier du Thabor. Il y a enfin les lacs de Bissorte (représentant une grande part du territoire), de la Grande Combe, de la Roche Noire, des Bataillères, de la Grande Goye, du Loup, du Jeu et Pépin,,.
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Glacier du Bouchet.
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Torrent du Bonrieu.
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L'Arc borde la route départementale 6.
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Ruisseau du Bouchet.
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Cascade de l'Arcelin.
Climat
La commune est exposée à un climat de montagne et se trouve dans la région climatique , caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 zonage climatique publié par Météo-France en 2020. Durant la saison hivernale, d'importantes précipitations peuvent avoir lieu, sous forme d'abondantes chutes de neige. Pendant la saison estivale, le climat est tempéré avec des périodes de sécheresse entrecoupées par des orages pluvieux qui s'intensifient en automne. Les vents principaux soufflant sur la commune sont la bise, un vent froid remontant la vallée, et parfois la lombarde, un vent tiède et humide venant d'Italie.
Pour la période de 1971 à 2000, la température annuelle moyenne est de 8,5 amplitude thermique annuelle de 19,4 . Pour la période de 1991 à 2020, la température moyenne annuelle observée à la station météorologique la plus proche, située dans la commune de Saint-Michel-de-Maurienne à 1 345 vol d'oiseau, est de 8,0 ,. Le réchauffement climatique contribue en altitude à la diminution du manteau neigeux en hiver et à la fonte des glaciers.
Milieux naturels et biodiversité
Zones protégées et d'intérêt
L'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,4 % en 2018) justifie la préservation de certains sites riches en biodiversité à Orelle. La commune possède une réserve de chasse et de faune sauvage sur son versant nord, aux alentours de la forêt de Leschaux jusqu'au pentes du rocher Rénod. Elle est créée en 1987 et compte une superficie d'un peu plus de 673 .
Les sites présents sur le territoire communal d'Orelle sont au nombre de deux : le site des « Alpages du mont Bréquin » qui correspond à la zone du massif de la Vanoise uniquement dans la partie nord de la commune et le site de 4 790 « Landes, prairies et habitats rocheux du massif du mont Thabor » dans la partie sud, mais aussi dans les communes de Valmeinier, Modane et Névache.
Le territoire communal comprend neuf zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Quatre ZNIEFF de type 1 sont recensées : la « Vallée de la Neuvache et massif du Thabor » au sud et au nord les zones nommées les « Alpages du Mont Bréquin », le « Bois de Saint-André » et le « Vallon du Lou ». En outre, cinq ZNIEFF de type 2 sont recensées, le « Massif des aiguilles d'Arves et du mont Thabor » et le « Massif des Cerces-Mont Thabor-Vallées Étroite et de la Clarée » au sud et au nord, le « Massif de la Vanoise », le « Massif du Perron des Encombres » et les « Adrets de la Maurienne » au nord,.
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Carte des ZNIEFF de type 1 d'Orelle.
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Carte des ZNIEFF de type 2 d'Orelle.
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sites Natura 2000 de la commune.
Forêts
La commune d'Orelle compte environ 900 hectares de forêts, dont 172 hectares de forêts de conifères. L'Office national des forêts (ONF) est ainsi très présent toute l'année sur le territoire pour entretenir et exploiter le massif forestier. Plusieurs forêts importantes sont recensées comme le bois du Chézel, le bois de Francoz, Bois-Noir, la forêt de l'Échaillon, la forêt de Leschaux, la forêt domaniale du Poucet et la forêt d'Orelle.
Faune, flore et fonge
De nombreuses espèces animales vivent à Orelle et dans les sites protégés évoqués ci-dessus. Ces espèces sont celles vivant également dans le reste des montagnes de la Savoie. Chez les insectes, on retrouve notamment le Céphale (Coenonympha arcania) ou la Rosalie des Alpes (Rosalia alpina). Chez les mammifères, figurent notamment le Bouquetin des Alpes (Capra ibex), le Cerf élaphe (Cervus elaphus), le Chamois (Rupicapra rupicapra), le Chevreuil (Capreolus capreolus), la Belette (Mustela nivalis), le Blaireau européen (Meles meles) ou encore le Mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus),,. Chez les oiseaux, sont recensés particulièrement l'Aigle royal (Aquila Chrysaetos), le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus), le Milan noir (Milvus migrans), le Vautour fauve (Gyps fulvus), le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) ou encore le Bec-croisé des sapins (Loxia curvirostra),,,. Pour les reptiles, il y a la Vipère aspic (Vipera aspis), le Crapaud commun (Bufo bufo) ou par exemple la Grenouille rousse (Rana temporaria),.
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Rosalie des Alpes.
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Bouquetin.
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Loup gris
(à Orelle).
Comme dans toutes les Alpes françaises, la richesse floristique des alpages d'Orelle représente une quantité importante des espèces florales à grande échelle. Dans la commune, on trouve notamment l'Arnica des montagnes (Arnica montana), le Doronic à grandes fleurs (Doronicum grandiflorum), l'Édelweiss (Leontopodium alpinum), l'Épilobe des montagnes (Epilobium montanum), la Gentiane des Alpes (Gentiana alpina), le Lis orangé (Lilium bulbiferum), la Marguerite des Alpes (Leucanthemopsis alpina) ou encore le Pavot des Alpes (Papaver alpinum),,,.
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Doronic à grandes fleurs.
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Édelweiss.
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Épilobe des montagnes.
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Gentiane des Alpes.
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté dès le milieu du livre terrier), Aurelle (1546) ou encore Scopulosi Aurelie sive Orelle agri (1622),,. La paroisse est désignée sous la forme Saint-Aurelle dans les registres de 1672 et 1826, et le curé signait de Sainte-Orelle, en 1699.
Selon Adolphe Gros, le nom primitif est Aurelia, issu d'une villa ayant appartenu à un certain Aurelius. Il ajoute que l'église Saint-Maurice possède une statue d'Aurélien de Limoges, mais que ce dernier n'a selon lui jamais été le saint patron de la paroisse. Il conclut que « ces tentatives de donner un saint comme éponyme à la localité d'Orelle n'ont eu aucun succès ».
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Ozhèlo, selon la graphie de Conflans.
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Histoire
Préhistoire
La découverte sur le territoire de la commune de pierres à cupules à Plan-Bouchet, Leschaux ou Plan-Py atteste d'une occupation humaine à une époque difficile à dater. En effet les dessins sculptés, arbalètes, croix de Saint-André, paires de pieds et rouelles sont caractéristiques d'au moins deux époques antérieures à la période romaine. Si les pierres à cupules et les blocs gravés semblent impliquer que les hommes primitifs ont parcouru en nombre la zone pastorale des massifs mauriennais, on ne possède pas de preuves certaines de la création d'établissements stables au niveau des villages actuels les plus élevés avant l'âge du bronze. L'outillage retrouvé çà et là indique bien l'existence d'une population dans cette zone, mais il est impossible de préciser s'il s'agit de sédentaires ou de passeurs itinérants.
Antiquité
Au début de l'Antiquité, la vallée de la Maurienne est peuplée par des Gaulois, notamment les Médulles, et constitue une voie de passage vers l'Italie. En 219 avant Jésus-Christ, à l'occasion de la deuxième guerre punique (de -218 à -202) opposant Rome à Carthage, Hannibal Barca quitte l'Espagne avec son armée pour gagner l'Italie,. Plusieurs hypothèses s'affrontent quant à la route empruntée par Hannibal, ses troupes et ses éléphants. Selon l'une d'elles, l'armée aurait franchi le col de la Croix-de-Fer et rejoint la Maurienne à hauteur de la cité de Saint-Jean-de-Maurienne. Une fois dans la vallée, elle aurait longé l'Arc. Ainsi, l'armée d'Hannibal aurait-elle pu emprunter le très étroit passage d'Orelle en fond de vallée. Cette tradition du passage d'Hannibal est célébrée[Quand ?] par des statues exposées[Lesquelles ?] le long de l'itinéraire supposé,.
En 121 avant Jésus-Christ, le territoire est dans la province des Alpes cottiennes, avec Suse pour capitale,. Des échanges ont lieu entre la nouvelle capitale et les villages de Maurienne, grâce aux colporteurs et aux axes de passage entre les cols de la vallée : les axes routiers ont besoin de lauzes pour être opérationnels et efficaces, et de très anciennes carrières de ces pierres de construction existent sur l'adret du territoire d'Orelle, comme au lieu-dit des Grandes Pierres.
Quelques vestiges d'une voie romaine reliant la Gaule à Rome peuvent être observés en rive droite du pont des Chèvres où le roc, profondément entaillé, en laisse deviner la présence. Mais l'absence de vestiges ou de poteries ne permet pas d'attester d'un habitat permanent à l'époque romaine.
Moyen Âge
Des familles de petite noblesse sont originaires de la paroisse au Moyen Âge. En , Lantelme et Nantelme d'Orelle (de Aurella) figurent comme témoins aux côtés d'autres nobles de la région dans une donation du comte en Maurienne, , puis dans une transaction de l'évêque de Maurienne, Bernard,. En 1229, Berlion d'Orelle (Berlo de Orella) est témoin dans une donation à la collégiale d'Oulx.
Dans l'organisation comtale, la paroisse relève de la châtellenie de Maurienne. La taille importante de cette châtellenie fait qu'elle est subdivisée en mestralies. Orelle dépend ainsi de la mestralie de Saint-Michel-de-Maurienne. Le , un châtelain de Maurienne, Humbert de La Sale, abrège aux communiers les forêts des deux rives de l'Arc, au nom du . Le territoire d'Orelle s'étend, constitué d'une grande forêt sur l'ubac (forêt d'Orelle), ainsi que sur la partie adret (forêt domaniale du Poucet) qui forment actuellement les limites de la commune.
En l'an 1430, la paroisse Saint-Maurice d'Orelle est créée avec son église au chef-lieu. Durant la saison estivale de 1580, le clocher attenant est architecturalement affirmé par son édification,.
Époque moderne
Confréries
Les confréries d'Orelle, « dont l'existence remonte à des temps immémoriaux dans ses deux paroisses », sont nombreuses. Au Moyen Âge déjà, la paroisse abrite de multiples confréries : celles-ci sont alors des associations ouvrières qui rassemblent des compagnons et leurs maîtres, tous issus du même métier par organisation. Au sein des paroisses communales se trouvent aussi, par la suite, des associations locales aux buts religieux ou caritatifs. À la fin du Saint-Sacrement et du Saint-Rosaire,. Les confréries du Saint-Sacrement ont notamment un rôle dans l'instruction des enfants.
Incursion française (1635)
Le duc de Savoie, , profite des guerres de religion en train d'affaiblir la France pour tenter d'annexer des marquisats, la Provence ou encore le Dauphiné. Son but est de reconstituer l'ancien royaume de Bourgogne, ce qui fait que, pendant une décennie, France et Savoie s'opposent. En 1600, les troupes du roi Henri IV envahissent la Savoie et occupent notamment la Maurienne. Quelques années plus tard, les troupes du roi Louis XIII font halte à Orelle le
La famille d'Albert, originaire de la paroisse Saint-Maurice d'Orelle, est anoblie par le duc de Savoie le , en la personne de Jean-Balthazard d'Albert,. Son blason est présent au-dessus d'une porte d'une maison de la commune, au centre du hameau du chef-lieu,,.
Pastoralisme et agriculture
Le pastoralisme prospère encore au début de l'époque contemporain. Orelle compte huit principaux hameaux habités à l'année aux alentours de : le chef-lieu, Bonvillard, Orellette, le Noiray, la Fusine, le Teppey, la Bronsonnière et le Poucet. Le Pra n'est alors qu'un lieu-dit mais il devient ensuite un quartier du hameau commerçant de Francoz. Les céréales sont principalement cultivées sur le versant ensoleillé. Sur l'adret, les terrasses, que l'on peut encore apercevoir de nos jours, témoignent de la présence de ces cultures : blé tendre, avoine cultivée, orge commune ou encore seigle étaient cultivés. Des moulins étaient présents dans les hameaux du chef-lieu, de la Fusine et de Bonvillard, notamment. Certains sont encore présents actuellement. La vigne est cultivée dans différents hameaux. On a pu ainsi parler de « premier vin de France, quand tu arrives d'Italie », tout en ironisant sur sa qualité,. Certaines vignes étaient encore cultivées à la fin du ,,,.
Époque contemporaine
Nouvelles infrastructures (1810-1893)
Selon un rapport de 1779, la section du pont de la Saussaz jusqu'à Modane, d'une longueur de 16 km, est considérée comme « la plus mauvaise et la plus incommode qu'il y aye depuis Chambéry à Lanslebourg ». Entre le pont de la Denise et le pont des Chèvres, la route présente une largeur de 4 m et est très tortueuse. En 1780, une crue emporte le vieux pont de la Denise en bois ainsi que le chemin sous Francoz en trois endroits. Des travaux de confortation sont entrepris, mais il faut attendre le début du . L'arrêté du approuve le projet de construction d'une nouvelle route du Mont-Cenis. Les travaux qui sont exécutés par plus de 3 000 ouvriers, mineurs, terrassiers, maçons, sont menés rapidement puisqu'en , l'œuvre entreprise est assez avancée pour qu'il soit possible de passer le Mont-Cenis en voiture légère. L'aménagement se poursuit jusqu'en 1812, année lors de laquelle la route de Maurienne, devient la 7 de Paris à Milan.
En 1810, on dénombre le passage de 2 911 voitures suspendues, 14 037 voitures de roulage et 37 255 chevaux et mulets. Un tel trafic provoque tout au long du parcours l'installation de relais et d'écuries. Situé à proximité de la route impériale, le village de Francoz n'a alors que quelques maisons et moins dune centaine d'habitants, mais un relais de poste est implanté à l'entrée aval du hameau. Cet ensemble est composé d'écuries, de grenier à foin, de cours et de remises voûtées. Les diligences et relais sont toutefois bientôt supplantés par le chemin de fer qui atteint la gare de Saint-Michel-de-Maurienne en 1862. La correspondance avec Suse et Turin est assurée par les diligences jusqu'au où la liaison France-Italie est achevée et la ligne ouverte au public sur toute sa longueur. La gare installée dans Francoz apporte au village un peu d'animation. Toutefois seul Francoz est quelque peu privilégié avec cette gare et le passage de la route impériale. Les communications entre les hameaux sont difficiles et se font par des chemins muletiers, le plus souvent pavés. De ce fait, jusque dans les années 1880, Orelle et ses villages semblent être figés dans une époque féodale. La route entre le chef-lieu et Francoz est finalement rendue carrossable en 1884, puis celle avec le Poucet en 1889 et celle accédant à la Fusine, au Noiray et à Champlan en 1893.
Usines électrochimiques de Prémont (1893-1970)
En 1893, l'annonce puis la construction des usines électrochimiques de Prémont crée de l'emploi au sein de la commune : c'est la naissance de l'industrie à Orelle. Devenus paysans et ouvriers, les habitants travaillent à l'usine et ensuite ils vont dans les champs, les fermes et les étables,. Le site de Prémont (« Pré Aymon » dans un testament de 1550) est sélectionné car il permet d'atteindre en seulement 3 dynamo de 150 chevaux. Le déclin de l'usine, au début des années 1970, engendre une rapide baisse démographique dans la commune dont la population plonge à son plus bas niveau en 1991 : l'usine ferme définitivement ses portes à cette date, entrainant par la même occasion la fermeture de beaucoup de classes scolaires et de certains commerces.
Impacts des guerres
Le bilan de la Première Guerre mondiale est de 50 victimes orellinches au front ou à la suite de blessures diverses. Les noms de chaque homme sont reçus par l'abbé des paroisses et retranscrits sur une stèle commémorative. L'une se trouve sur l'église Saint-Maurice, l'autre sur l'église Sainte-Marguerite de Bonvillard. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le bilan est de cinq morts sur le front franco-allemand. Les nazis pillent certaines chapelles de la commune (Saint-Bernard à la Bronsonnière), brûlent plusieurs maisons et traquent les résistants locaux,. La libération de la commune a lieu le et elle est célébrée chaque année à la stèle de la Denise,. L'artillerie française postée au fort du Télégraphe vise les troupes ennemies. Le fort envoie plusieurs rafales d'obus dans cette direction. Le jeudi , il n'y a plus d'Allemands à Orelle : ils se sont enfuis discrètement pendant la nuit. Le village est libéré,,.
Période industrielle avec la construction du barrage de Bissorte (1935-1960)
La construction du barrage de Bissorte, à 2 000 mètres d'altitude, constitue un tournant de l'histoire du village. Cet important ouvrage, disposant d'un réservoir de 40 millions de mètres cubes pour une conduite forcée de plus de 1 000 mètres de dénivelé, permet le développement d'une énergie très vite distribuée et exportée. Construit en pierres sèches de 1931 à 1935, le barrage devient très vite un pôle majeur de production hydroélectrique,,. La génération suivante profite de cette technologie pour s'affranchir de l'activité pastorale ; aujourd'hui, le complexe Super-Bissorte représente 75 % des revenus financiers communaux.
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Lac de Bissorte à Orelle.
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Barrage de Bissorte (hiver).
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Centrale de transformation électrique EDF Super Bissorte et gare de départ du téléphérique.
Orientation touristique (depuis 1965)
L'activité économique s'oriente vers le tourisme, en lien avec le développement des sports d'hiver dans la vallée voisine des Belleville, à partir de la seconde moitié des années 1960. La commune entre d'abord au capital de la Société de développement touristique de la vallée des Belleville en 1965, puis dans celui de la SETAM (Société d'exploitation des téléphériques de Tarentaise Maurienne), en 1972. En 1989, le ski est possible sur le versant d'Orelle, mais accessible seulement depuis le domaine de Val Thorens, avec la création du télésiège de Rosaël. À partir de , l'accès peut se faire depuis le hameau de Francoz par la télécabine 3 Vallées Express, en 15 minutes,,. Des résidences 3 étoiles, qui comptent actuellement plus de 1 000 lits, sont construites,. En 2014, la « tyrolienne d'Orelle » est créée, : elle reçoit le titre de plus haute tyrolienne en altitude d'Europe avec l'Award de la meilleure « innovation transport » dans la catégorie sports d'hiver.
Une liaison trans-valléenne entre Orelle et Val Thorens voit le jour en décembre 2021 avec le remplacement de la télécabine 3 Vallées Express. La nouvelle télécabine d'Orelle a un débit deux fois supérieur (2 000 visiteurs par heure) avec une vitesse de 7 mètres par seconde. La télécabine d'Orelle-Caron est également créée entre Plan-Bouchet, centre de la station skiable d'Orelle, et la cime Caron,,,.
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Héraldique
Blason | D'azur à deux fasces d'or accompagnées de trois coquilles d'argent rangées en chef, et d'une croisette latine tréflée du même en abîme.
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Détails | Le blasonnement décrit la structure géométrique et colorimétrique du blason. Le blason détient un symbole de Jacques le Majeur qui est le dédicataire de plusieurs édifices chrétiens dans la commune. Les trois coquilles Saint-Jacques renversées du blason font référence à l'intégration des églises, chapelles et oratoires d'Orelle aux « chemins du Baroque ». De nombreux statues et tableaux peints de ce saint sont exposés à l’église Saint-Maurice. Les couleurs de fond sont le bleu (l’azur) et le jaune (l’or). Le bleu évoque la vérité, la paix, l’union et la spiritualité tandis que le jaune fait référence à la joie et à la fraternité. Les coquilles chrétiennes s’apparentent à celles présentes sur un des blasons de Saint-Michel-de-Maurienne. En effet, la mestralie de cette commune intégrait également Orelle. La croix latine rappelle les nombreuses croix tréflées surmontant le toit des églises, chapelles et oratoires de la commune. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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