Roisey

Localisation

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Roisey : descriptif

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Roisey

Roisey est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes

La commune s'étage d'est en ouest de l'altitude 385 m vers la Tronchia sur le Piémont Rhodanien pour s’élever à 1 364 m au crêt de l'Oeillon en passant par le site des Trois Dents

Le territoire communal s'étend donc dans les reliefs collinaires et montagneux surplombant la rive droite du Rhône, au nord-ouest de la gorge de Malleval

Le nom de Roisey serait hérité de l'ancien français roisté, signifiant « escarpé ».

Géographie

Localisation

Roisey est une commune du Pilat. Elle fait partie du parc naturel régional du Pilat.

Communes limitrophes de Roisey
Pélussin
Doizieux Roisey Bessey
Véranne Maclas

Hameaux et lieux-dits

La commune de Roisey est, à l'instar de nombreuses communes rurales, formée d'un gros bourg centré sur l'église et de nombreux hameaux plus petits voire, pour certains assez importants puisque presque aussi peuplés que le bourg.

Le hameau du Briat
Le hameau de Sagnemorte
Le hameau de La Rivory
Le hameau de Brossin
Liste de tous les hameaux de Roisey
Panneaux d'indication de quelques hameaux du village.

A

  • L'Aucize

B

  • Le Bois haut
  • Le Bois bas
  • Berger
  • Le Bassey
  • Le Buisson Barbier
  • Le Briat
  • Balaya
  • Le Bourbouray
  • Brossin

C

  • Chevalet
  • Les Combes
  • Le Crêt
  • Caillat
  • Chavardet
  • Champlat
  • La Combe
  • Les Chandelettes
  • La Croix des rameaux
  • Aux Combettes
  • Couroulle
  • La Chaux de Brossin

F

  • La Fory
  • Font-Chana

G

  • Goutasson
  • Les Grands Champs
  • La Gagogne
  • La Garde
  • La Gare
  • Le Grand Noé

M

  • Martouret
  • Les Martines

O

  • Les Ollagnières

P

  • Pataud
  • Plan du Bief
  • Pinois
  • Les Plâtres
  • La Petite Fory
  • Le Pont-Jacquet

R

  • La Rivory

S

  • Sagnemorte

T

  • La Tronchia

V

  • Le Vivier

Topographie, géologie et reliefs

La commune de Roisey peut se diviser grossièrement en deux entités paysagères, climatiques et remarquables distinctes : le piémont rhodanien et le relief des crêts.

Le Piémont Rhodanien
Le Piémont rhodanien, comme illustré ici, présente une agriculture diversifiée.

Il s'agit d'un espace identitaire du Parc composé de 3 secteurs distincts mais la transition entre ces secteurs n'est pas franche. Cette diversité constatée lui confère un caractère particulier qui le différencie et qui ne se retrouve nulle part ailleurs dans le Pilat. L’intérêt principal réside dans la déclinaison des différentes structures paysagères (prés-bois, bocage, vignobles, vergers, prairies, pâturages…). Chacun des secteurs à des particularités agricoles, naturelles et culturelles différentes mais les différences culturelles tendent à s'effacer du fait de la plus grande mobilité des personnes de nos jours.

On retrouve au Nord, le plateau des Haies entre Loire-sur-Rhône et La Chapelle-Villars avec un paysage agricole et forestier. Au centre, entre La Chapelle-Villars et Pélussin se trouve le plateau de Chuyer dans lequel l'agriculture est très présente et le système bocager encore lisible. Au Sud, entre Pélussin et Saint-Appolinard s'étend le plateau de Maclas, aussi appelé le Pélussinois qui présente des paysages ouverts et où l'imbrication des cultures et le caractère très habité du secteur lui confère un certain dynamisme. Dans la suite de cette section, nous traiterons plus particulièrement du secteur du Pélussinois car c'est celui dans lequel se trouve la commune de Roisey.

Ravins rhodaniens.

Véritable balcon sur la vallée du Rhône, le Piémont pélussinois est la partie du territoire la plus méridionale, celle où l’influence méditerranéenne se fait le plus ressentir. Depuis ce territoire, les vues sur la chaîne des Alpes, sur une grande partie de la basse vallée du Rhône mais aussi sur l’agglomération lyonnaise, sont saisissantes. Ce secteur est le plus touché par une urbanisation très importante, et ces évolutions récentes peuvent s’avérer problématiques (risque de suppression des respirations entre villages, perte de lisibilité des bourgs, fragmentation des espaces agricoles, privatisation des vues, banalisation des paysages ...). Le Parc cherche donc à maintenir des prairies naturelles et un réseau bocager pour faire des coupures d'urbanisation et sauvegarder la qualité des milieux naturels notamment l'écosystème particulier des ravins rhodaniens.

Ferme traditionnelle du Pélussinois.

Au fête des Pressailles. Aujourd'hui, le Pélussinois reste une terre de polyculture même si les paysans se sont spécialisés : ils sont arboriculteurs ou éleveurs, ou viticulteurs. Une nouvelle forme d'unité agricole est apparue : la coopérative. Le Pélussinois produit toujours du lait, des fruits et du vin, mais chaque agriculteur s'est spécialisé selon les ressources locales pour vivre de son exploitation. Sur Roisey, l'agriculture est présente surtout à l'Est car le territoire communal est pour une grande part essentiellement forestier, les prairies pour faire du foin reste la plus grande partie de l'activité agricole bien que la culture de la pomme devienne importante lorsque l'on se rapproche de la commune de Bessey.

Les crêts

Cette zone centrale est le lieu où s'affirme l'identité montagnarde du massif du Pilat. Il s'agit de la ligne sommitale du Parc dont le plus haut, le crêt de la Perdrix, culmine à 1 432 croix de Chaubouret, col de l'Œillon, col de la Croix de Montvieux, collet de Doizieux…) qui invitent à aller voir ce qui se passe sur l'autre versant.

La végétation sur les crêts est changeante : les espaces sont alternativement fermés sur des ambiances de sous-bois, puis totalement tournés vers le panorama des landes sommitales dégagées (la Valla-en-Gier).

Chirat dans le Pilat.

Les chirats sont une caractéristique spécifique à ce secteur. Les chirats (appellation locale rappelant d’autres termes comme cheire, clapier, clapas…, fréquemment employés dans le Massif central pour désigner des rochers ou chaos de rochers) désignent les amas rocheux qui parsèment les pentes sommitales du massif du Pilat. Ils sont essentiellement issus de la dégradation de roches métamorphiques, telles que le gneiss et les leptynites. Réduits souvent à de simples éboulis, les chirats présentent le plus souvent des formes à la dynamique complexe, avec distinction de deux hypothèses, la deuxième étant la plus affirmée, sur l’origine de leur formation :

  • exhumation des blocs rocheux de l’arène granitique
  • éclatement des roches sous l’effet « gel-dégel » à l’époque du péri-glaciaire (il y a environ 100 000 ans), suivi du glissement sur les pentes, de l’ensemble du chirat qui peut être considéré alors comme un « glacier rocheux »
Les Crêts.

Constitués de blocs nus, non enchâssés dans une matrice de particules plus fines, les chirats constituent des terrains peu favorables à l’installation des végétaux supérieurs. Seules les communautés lichéniques arrivent à coloniser ces milieux. En dehors du Parc et du nord de l’Ardèche, on ne rencontre de telles formations qu’aux États-Unis, dans le massif des Appalaches, où ils sont connus sous le nom de blockfields.

Cette entité paysagère emblématique est menacée. En effet, la baisse des pâturages et de l'agriculture sur la ligne de crêts entraîne une colonisation par la végétation et une obstruction du panorama. Le parc du Pilat s'est donné pour mission de maintenir les cols « ouverts » pour ainsi favoriser le maintien des prairies sommitales, réservoirs de biodiversité. De plus, ce phénomène de colonisation par la végétation touche aussi les petits chirats qui peuvent même disparaître. Le Parc s'est donc engagé à maintenir les petits chirats qui abritent notamment des espèces d'intérêt patrimonial, comme le carabe des Chirats ou la sabline fausse-mousse.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du Massif Central  » et « Sud-est du Massif Central ».

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 17,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pilat Graix », sur la commune de Graix à 9 vol d'oiseau, est de 8,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Qualité de l'air

En septembre 2016, sur un panel de 315 villes françaises, Roisey est déclarée la moins polluée avec un taux de particules fines de 4 microgrammes de particules fines par mètre cube en moyenne par an, selon un rapport publié par l'OMS en utilisant un nouveau modèle de qualité de l'air.

  1. «  », sur Parc naturel régional du Pilat (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Voici la ville la plus polluée de France et celle où l'air est le plus agréable », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. «  », sur Organisation mondiale de la Santé (consulté le ).

Histoire

Roisey devient un prieuré bénédictin dès le XIe siècle et le prieuré de Saint-Pancrace est sécularisé en 1612.

Entre 1583 et 1585, le village est durement frappé par une épidémie de peste qui décime plus de la moitié de la population. Avant les bouleversements engendrés par la Révolution française, la commune est rattachée à l'archiprêtré de Condrieu, partie intégrante du diocèse de Vienne. D'après Thiollier, la construction de l'église se serait déroulée vers 1860 sous l'égide de l'architecte lyonnais Tisseur, mais Pierre Dumas précise qu'« elle a été construite en 1760 et reconstruite en 1864 ».

Pendant la Première Guerre mondiale, 76 habitants du village sont mobilisés ; 27 d'entre eux perdent la vie au cours du conflit.

  1. Bourrin 1999, p. 137.
  2. Perreton 2000, p. 29.
  3. Thiollier 2013, p. 96.
  4. Dumas 2004, p. 90.
  5. Bourrin 1999, p. 152.

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Roisey dans la littérature

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