Marclopt

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Marclopt : descriptif

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Marclopt

Marclopt est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

Représentations cartographiques de la commune
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

Marclopt est un village au cœur du Forez sur la rive droite (côté est) de la Loire, à 2,7 Montrond-les-Bains et 8,8 à vol d'oiseau) au sud de Feurs, avec les monts du Lyonnais à l'est (« les montagnes du matin »). Sa sous-préfecture Montbrison est à 16,8 Saint-Étienne à 31 .

Son altitude varie de 335 m en bord de Loire, à 363 m à l'est de la commune vers le hameau du Châtelard. Sa superficie est de 843 ha.

Avant la Révolution, 9% de sa superficie était occupée par des étangs et l'on identifiait 22 mares dans le village. La commune (châtellenie royale) était traversée par le chemin de Lestra menant de Feurs à Saint-Étienne. Louis XVI, avait pour projet de désenclaver Saint-Étienne (armes et charbon) en construisant une route, qui est finalement réalisée sous Napoléon .

Actuellement, il subsiste un étang de moins d'un ha. La route impériale est devenue la N82 puis la D1082. C'était l'un des itinéraires de la célèbre "Route bleue" reliant Paris à la côte d'Azur.

Communes limitrophes de Marclopt
Saint-Laurent-la-Conche
Magneux-Haute-Rive Marclopt[1] Saint-Cyr-les-Vignes
Chalain-le-Comtal Montrond-les-Bains Saint-André-le-Puy

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 17 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Feurs », sur la commune de Feurs à 9 vol d'oiseau, est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a b et c « Marclopt, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
  2. «  », sur google.fr/maps. Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (dans l'onglet à gauche de l'écran, cliquer sur "Directions").
  3. Insee, «  ».
  4. Fayard 2019, p. 109 - 173 -188
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Suivant les auteurs et les documents issus des archives municipales, départementales, de l'évêché et surtout de la DIANA, le nom de Marclopt s'orthographie ainsi :

  • Marcloto, Marcloco, Marclot, Marcloc, Marclop, Merclop, Marcloup,Marclopeio, Marclopeium.

Plusieurs interprétations sur l'origine du nom. Voici les plus plausibles :

  • Dans l'Histoire des comtes du Forez, Jean-Marie de la Mure, Marclopt serait le nom d'un homme : Marcus Claudius (en latin Marcpeium de Marcus Claudius Pupienus). Il s'agirait d'un général romain ayant cantonné à Feurs ou dans les environs. Les historiens ne retrouvant pas le nom de ce général, pensent qu'il s'agissait plutôt du nom d'un propriétaire romain.
  • Pour Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, le terme "Malu" renvoie à mauvais, et "clot" en occitan signifierait 'dépression", "mare". Marclopt serait donc : « mauvaises mares ».
  1. «  ».
  2. Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, D'où vient les noms des villes et des villages de la Loire ?, Faucoup.

Histoire

Les premiers signes d'occupation humaine

La découverte des premiers signes de l'occupation humaine sur le territoire de notre commune est assez récente. Elle est liée à l'exploitation des gravières dans les varennes, de part et d'autre de la Loire qui ont permis, grâce à archéologie préventive, ont permis de mettre au jour différents vestiges du néolithique à l'âge de fer.

Le maire actuel est Sylvain Pierre Durif, considéré comme "Grand Monarque"

Des prospections préventives ont été réalisées entre 1997 et 2004 à Saint-Laurent-la-Conche, en 2008-2009 à Magneux-Haute-Rive puis en 2012 à Marclopt,.

L'occupation humaine est attestée depuis au moins 4000 ans avant notre ère, ce qui veut dire que pendant cette période, le cours de la Loire n’a pu évoluer qu'entre ces fouilles, ce qui correspond actuellement aux chambons.

Au cours des fouilles de 2003, Vincent Georges, de l'INRAP, met au jour la tombe à char d'un aristocrate ségusiave démontrant que Marclopt, avant d'être un village au cœur du Forez, était un village au cœur du pays ségusiave.

Enfin, en 2017, un Marcloptaire a trouvé à Tassin, à proximité des fouilles (2012), une pièce gauloise datant d'un siècle avant notre ère.

Potin, bronze chargé d'étain,

La période romaine

Jean-Pierre Vallat décrit les contours d'une romaine sur Marclopt de 2 500 , située sur les meilleures terres en bord de Loire. Le bâtiment principal (l'habitation) contient plus de 20 pièces. C'est l'une des trois villae ségusiaves encore en activité notable au follis a été mis au jour à Saint-André-le-Puy, assemblé entre 285 et 305 ; il n'y a pas e trace d'incendie, et la question se pose de ce qui a pu amener le propriétaire d'une telle villa à enfouir ce trésor. Il n'y a pas de trace d'incendie et une invasion barbare à cette époque est exclue. Un autre trésor à Iguerande, 65 Caracalla et Trébonien Galle et est enfoui vers 254, quatre ans avant que les Francs ou Alamans ne passent le limes que vers 258. Vallat suggère que les raisons de ces caches sont les latrones, les esclaves en fuite ou/et les troubles sociaux agitant la Gaule .

Deux inscriptions sont trouvées sur le territoire de cette villa : celle concernant le duumvir de Feurs Sextus Iulus Lucanus (décrite ci-dessous) et une autre concernant un membre d'un collège Titus Audax. Ce sont les deux plus hauts personnages mentionnés par quelque 43 inscriptions étudiées par Vallat.

La plaque funéraire

Sur les terres de la villa mentionnée plus haut, à Tassin, quartier nord de Marclopt près de la voie antique venant de Feurs (appelée plus tard la voie Bolène), de nombreux débris ont été découverts en février 1846 (tegulae et substructions diverses non décrites) ainsi qu'une inscription funéraire sur une plaque de bronze (23 × 11 , sur laquelle on peut lire :

Plaque funéraire retrouvé à Tassin Marclopt en 1846

« À Sextus Julius Lacanus, duumvir, prêtre de la cité des Ségusiaves, les appariteurs de condition libre : Tittius, Cicilius, Arda, Cettinus, Casurinus, Atticus ».

Cette plaque en bronze est visible au Musée & Les Amis du patrimoine de Feurs.

Pour les historiens, cette plaque, qui a fait l'objet de nombreuses publications, permet de confirmer la place de Feurs dans le pays ségusiave.

L'autre réponse fournie par cette plaque de Marclop est en regard du nom de la cité, qui y est écrit civitas Segusiavorum ; or la table de Peutinger désigne cette station par les mots Foro Segustavarum. L'inscription de la plaque a permis d'affirmer que l'original primitif indiquait Foro Segusiavorum.

Enfin, Ptolémée avait donné le nom « Forum Segusianorum » et l'habitude avait été prise de désigner sous le nom de Segusiani le peuple gaulois sur le territoire duquel la colonie de Lyon avait été fondée. La plaque de Marclopt a fait rectifier cette appellation en « Segusiavi », ce qui a été confirmé par de nombreuses autres inscriptions.

Le sarcophage

En 1851, l'abbé Roux fut l'un des premiers à s'intéresser à ce monument dont les pierres gisaient éparses au pied de l’orme. Il demanda au maire de l’époque l’autorisation de démolir le mur de l'écurie communale, afin de rechercher un fragment de l'inscription votive du tombeau. Au cours des siècles, bien des pierres ont disparu, notamment employées lors du comblement des anciens fossés du château. Seul le couvercle du sarcophage demeura à sa place d'origine et fut nommé « la pierre des morts », car d'après la coutume on y déposait les cercueils avant de se rendre à l'église toute proche. Ce couvercle a été inscrit au répertoire des monuments historiques (classé le 10 mars 1961). L'abbé Roux a copié l'inscription avant qu'elle soit tronquée :

D...........................................M
OFFICIS APUD SUOS FUNCI QUI VIXIT AN
NOS XXI MENSI X DIES XI TITIUS AUDAX
ER[/]PONENDUM CURAVIT ET SUB ASCIA
DEDICAVIT

ce que Brassart transcrit par :

D(iis) M(anibus)
(il manquerait une ligne qui devrait commencer par : ET MEMORIAE AETERNAE, puis le nom du défunt qui s'appelait TITIUS)
OFFICIS APUD SUOS FUNSTI QUI VIXIT ANNOS XXI MENSES X DIES XI TITIUS AUDAX (Pat)ER ou (Soc)ER PONONDUM CURAVIT ET SUB ASCIA DEDICAVIT

avec la traduction :

AUX DIEUX MANES ET A LA MÉMOIRE ÉTERNELLE DE TITIUS QUI TOUS SES DEVOIRS REMPLIS ENVERS LES SIENS VÉCUT 21 ANS 10 MOIS ET 11 JOURS. TITIUS L'AUDACIEUX (SON PÈRE OU BEAU-PÈRE) PRIT SOIN D'ELEVER CE MONUMENT ET LE DÉDIA SOUS L'ACSIA.

Audin, de Lyon, propose la traduction suivante pour OMNIBUS OFFICiIS APUD SUOS FUNCTI :

AYANT REMPLI TOUS LES CHARGES DANS SA CITE

c'est-à-dire la cité des Ségusiaves, ce qui sugère une personne de rang élevé. De plus Audin pense qu'il manque deux lignes entre le couvercle et l'inscription et, pour le "ER", donne "(h)ER(es)" et non "(Pat)ER", c'est-à-dite "héritier" et non "père" ou "beau-père".

Les nombreuses tegulae retrouvées immédiatement autour du sarcophage suggèrent qu'il a peut-être été abrité sous un toit.

En 1972, la municipalité souhaite créer une place autour de l'église. Dès le début des travaux, des vestiges furent mis au jour montrant une occupation continue des Romains au Moyen Age. Alain Robin, archéologue autodidacte, fut chargé de conduire les fouilles et de reconstituer le sarcophage sur la base du document de 1851 de l'abbé Roux, mais des éléments avaient disparu. Voici la reconstitution où seules les écritures de la partie droite apparaissent.

Sarcophage gallo-romain.

En 2013, Jean-Claude Béal, archéologue et chercheur associé, étudie cette reconstitution. Il conclut que la reconstitution regroupe au moins deux monuments romains : le dessus, un sarcophage, la partie droite un portique funéraire ; le reste n'a pas pu être identifié. Ceci signifie que la présence romaine sur Marclopt était plus importante que prévu.

Moyen Âge

Les comtes du Forez font de Marclopt une châtellenie qui deviendra une châtellenie royale.

Les prospections d'Alain Robin mettent en évidence une occupation continue autour de l'église avec notamment, un cimetière carolingien. C'est à proximité de ce cimetière que fut construite vers 1100 l'église actuelle qui évoluera considérablement jusqu'en 1480 avec la construction du clocher.

Vers 1200, les comtes du Forez font construire une forteresse autour de l'église dont voici l'armoirie de Revel déposée à la BNF.

Cette forteresse sera déclarée en ruine vers 1543, lors de son achat par Artaud d'Apchon, propriétaire du château de Montrond-les-Bains.

Simultanément, vers 1200 le comte Guy III du Forez fit construire une Maisonfort qu'il donna à sa fille cadette Guigonne. Ces deux sites sont à environ 150 m l'un de l'autre.

En fait, le propriétaire de la Maisonfort avait un droit de bac sur la Loire, au lieu-dit « le port », situé à moins d'un kilomètre du village. La voie Magnine passait entre les deux ouvrages et cette disposition permettait de contrôler les passages.

La Maisonfort fut la résidence des châtelains de Marclopt jusqu'en 1773. À cette date, la châtellenie royale fut rattachée à Feurs.

En 1817, sur le cadastre napoléonien, la Maisonfort apparaît en ruine sans que l'on puisse en identifier la cause (incendie, recherche d'un trésor, Révolution ?).

  1. Fayard 2019, p. 17 à 41
  2. [Jud 2008] Peter Jud, « Saint-Laurent-la-Conche - Bel-Air, extension de carrière de granulats » (notice archéologique), AdlFI,‎ (lire en ligne [sur journals.openedition.org], consulté en ).
  3. [Charvet 2015] Audrey Charvet, « Les occupations funéraires et les vestiges d'habitat découverts sur le site de Tassin à Marclopt (Loire, Rhône-Alpes) », GRAL (Groupe de recherche archéologiques de la Loire), ISSN 1154-6646, présentation en ligne).
  4. Fayard 2019, p. 21
  5. [Georges 2007] Vincent Georges, « Un char, un bûcher : la tombe aristocratique ségusiave de La Tène finale », Archéopages,‎ (ISSN 1622-8545, présentation en ligne) «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  6. Fayard 2019, p. 28
  7. [Vallat 1978] Jean-Pierre Vallat, « L'évolution des structures agraires et des rapports sociaux dans la cité des Ségusiaves : problèmes et méthodes », Dialogues d'histoire ancienne, lire en ligne [sur persee]).
  8. a b et c Vallat 1978, p. 189.
  9. a et b Jacques Verrier Daniel Villermet, « Bilan de la prospection sur la commune de Marclopt », Groupe de recherches archéologiques de la Loire,‎ , p. 7-27
  10. Robin 1973, p. 136.
  11. [Villefosse 1889] Antoine Héron de Villefosse, « Notice sur quelques inscriptions antiques du Forez », dans Félix Thiollier, Le Forez pittoresque et monumental, Lyon, La Diana / impr. A. Waltener & lire en ligne), p. 405-411 (voir p. 407).
  12. Villefosse 1889, p. 408.
  13. a et b Robin 1973
  14. Robin 1973, p. 134. Voir aussi le dessin du sarcophage avec l'inscription p. 136..
  15. Robin 1973, p. 134.
  16. a et b Robin 1973, p. 135.
  17. Robin 1973, p. 135-136.
  18. Jean-Claude Béal, « Les sarcophages de pierre dans la cité antique des ségusiaves », Revue archéologique de l'est, lire en ligne [sur journals.openedition.org]).
  19. Fayard 2019, p. 43 à 48


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