Rovon

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Rovon : descriptif

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Rovon

Rovon est une commune française située au pied du massif du Vercors, dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes et autrefois rattaché au Dauphiné. La commune de dimension modeste, essentiellement rurale et agricole, est adhérente à la Communauté de communes de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté dont le siège est situé à Saint-Marcellin, ainsi qu'au Parc naturel régional du Vercors. Le village fut une place d'importance durant le Moyen Âge et son châtelain, représentant le Dauphin contrôlait, outre la paroisse de Rovon, les paroisses voisines de Saint-Gervais jusqu'à la paroisse de Saint-Joseph-la-Rivière rebaptisé sous le nom de La Rivière

Ses habitants se dénomment les Rovonnais.

Géographie

Plan du territoire de Rovon

Situation

La commune est située dans le canton du Sud Grésivaudan au pied nord du massif du Vercors sur la rive gauche de la rivière Isère. Le bourg est par ailleurs surplombé par le Bec de Neurre qui culmine à 1 474 mètres d'altitude.

Description

Le bourg ancien s'est édifié en grande partie sur une petite élévation qui borde l'ancienne route royale puis nationale qui va de Grenoble à Valence. Cette partie de vallée abrite de grande noyeraies, la noix étant une spécialité agricole de la région et distribuée sous l'appellation de « noix de Grenoble ».

Le territoire communal est limité à l'ouest par le cours de l'Isère, au nord par celui de la Drevenne qui s'écoule depuis le site du canyon des Écouges. Le village est donc bordé à l'est par les falaises de la partie septentrionale du massif du Vercors, mais son territoire s'étend au-delà de ces falaises jusqu'au site des Écouges qui forme la partie nord du massif forestier des Coulmes.

Géologie

Au niveau de la partie orientale de Rovon, au nord-ouest du rebord du Vercors, des affleurements d'Urgonien émergent des alluvions de l'Isère, au niveau du lit de la rivière, le long de la route nationale. Ces affleurements représentent des repères sur le tracé du prolongement de l'anticlinal du Nan en direction de l'anticlinal de Poliénas.

Le canyon des Écouges correspond à la sortie de la Drevenne du massif du Vercors. Le torrent franchit la ligne des falaises urgoniennes du flanc oriental de l'anticlinal des Coulmes par une entaille impressionnante par sa hauteur de chute et son étroitesse, connu sur le plan touristique sous le nom de canyon des Écouges.

Sites géologiques remarquables

La « terrasse fluvio-glaciaire du Seuil de Rovon » est un site géologique remarquable de 48,79 hectares qui se trouve sur les communes de Rovon et de Saint-Gervais (aux lieux-dits Pacalière et Pierre-Mouton). En 2014, ce site d'intérêt géomorphologique est classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique ».

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Rovon
Vinay L'Albenc
Rovon Saint-Gervais
Cognin-les-Gorges Malleval-en-Vercors Rencurel

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 amplitude thermique annuelle de 19,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chatte_sapc », sur la commune de Chatte à 15 vol d'oiseau, est de 12,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Hydrographie

Saint-Gervais et Rovon à gauche dans la vallée de l'Isère

Le territoire de la commune est longé par une rivière notable mais aussi sillonné par de nombreux ruisseaux.

L'Isère, un affluent important en rive gauche du Rhône. Elle prend sa source dans le massif des Alpes, en Savoie. Celle-ci borde le territoire communal au nord et au nord-ouest, ainsi que :

La Drevenne, affluent de l'Isère est un torrent de 9,3  qui prend sa source au Col de Romeyère (1 068 m)sur le territoire de la commune de Rencurel avant de rejoindre l'Isère au nord du territoire de Rovon. Ce cours d'eau marque la limite territoriale de la commune de Rovon avec celle de Saint-Gervais et creuse de profondes gorges dénommées canyon des Écouges entre ces deux communes riveraines. Il compte également deux affluents : la Racleterre est un modeste ruisseau affluent de la Drevenne et un sous affluent de l'Isère et le Ruissant est un modeste ruisseau, affluent de la Drevenne et un sous affluent de l'Isère.

Voies de communication

Le village possède dix kilomètres de voirie communale et est traversé par deux routes départementales: D1532 et D35A.

La route Grenoble-Valence

L'ancienne route nationale 532 ou « route de Grenoble à Valence » est une route nationale française reliant Saint-Péray (Ardèche) à Grenoble (Isère). Celle-ci travers le territoire communal depuis le nord-est en limite de la commune de Saint-Gervais, vers le sud-ouest, en limite de la commune de Cognin-les-Gorges.

En 2006, la route nationale 532 a été déclassée dans tout le département de l’Isère en route départementale route départementale 1532 ou « RD 532 ».

Transport en commun

Transport par autocar

Une ligne du Réseau interurbain de l'Isère dessert la commune :

  • Ligne 5000 : Pont-en-Royans ↔ Grenoble :
Un arrêt de cette ligne d'autocar est situé sur le territoire de la commune (route de Rovon)
  • vers Grenoble
  • vers Pont-en-Royans.
Transport ferroviaire

La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Vinay de la ligne de Valence à Moirans, desservie par les trains TER Auvergne-Rhône-Alpes, en provenance de Valence-Ville et à destination de Grenoble et de Chambéry-Challes-les-Eaux.

  1. Site géol alp, page sur Rovon, consulté le 22/07/2018
  2. , Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  10. Site Transisère, fiche horaire de la ligne 5000 en 2018

Toponymie

Selon André Plank, auteur d'un ouvrage sur l'étymologie des communes de l'Isère, le nom de Rovon dériverait du latin Robur qui désignerait le « chêne rouvre » (Quercus petraea), un arbre connu pour sa robustesse et très répandu en Gaule, puis en France. Il est possible que son nom dérive du fait qu'il s'agissait d'un lieu de récolte des écorces de cet arbre, lesquelles sont très utiles pour procéder au tannage des peaux.

  1. Livre "L'origine du nom des communes du département de l'Isère" par André Plank, édition L'atelier, 2006, page 168

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Les premières traces d'occupation sur le territoire de Rovon remontent au Mésolithique Moyen. En 1993, la découverte d'un site préhistorique exceptionnel à Rovon au « Pas-de-l'échelle » a apporter de nombreuses connaissances sur la préhistoire en Isère. Plusieurs campagnes de fouilles archéologiques ont été effectuées depuis 1994 par Pierre Bintz puis J.-J. Millet sur ce lieu de passage vers le massif du Vercors. Sur une stratigraphie de 4 mètres, les fouilles ont révélé une occupation du Mésolithique moyen, du néolithique ancien et moyen, de l'âge du bronze, de l'âge du fer et de l'époque romaine. Cet abri à flanc de montagne peut être interprété comme un lieu de passage utilisé pour la chasse et l'exploitation de matières locales.

La découverte d'objets dont des pointes de flèches, mais surtout de nombreux fragments d'animaux, ont permis d'étudier la faune sur l'ensemble de la période d'occupation. Ces os d'animaux ont été étudiés par Thierry Argant et révèlent ainsi, pour mésolithique, une activité portée sur la chasse au cerf tandis que pour l'Antiquité, il s'agit d'une activité de pâturage pour des animaux domestiques.

Ce site est utilisé de manière saisonnière au fibule, des céramiques, des céramiques sigillées, des pots et marmites, des fragments de verre, mais aussi deux bagues dont une avec intaille représentant le dieu Eros. Ces objets sont aujourd'hui conservés au musée dauphinois de Grenoble et ont fait l'objet d'une première étude par Colette Laroche en 2013.

Moyen Âge et Renaissance

La première mention écrite de Rovon date du XIIe siècle. À cette période, le village est composé de trois entités : un château, une église et un bourg fortifié.

Les premières sources écrites concernant le château de Rovon mentionnent qu'il fait partie des biens des seigneurs d'Iseron. À la fin du mandement de Rovon. Un procès de 1377 fait apparaître les limites de ce mandement s'étendant de Rovon à la limite des mandements voisins de La Rivière, Rencurel, Vinay, Saint-Quentin et Châteauneuf de l'Albenc. En tant que mandement, on retrouve un four banal et la justice y est rendue sous un tilleul du village. Le château contrôlait aussi un port, « portum Rovonis», situé aujourd'hui sur la commune de Saint-Gervais-le-Port.

L'évêque Jean de Chissé passa le au château de Rovon à l'occasion d'une grande visite pastorale. Entre cette date et la fin du 1477, le parlement du Dauphiné demande à Étienne du Chatel de s'expliquer pour le manque d'entretien et l'état de délabrement du château. Au XVIIe siècle, il apparaît complètement ruiné. Son emplacement est encore visible grâce aux fondations toujours existantes.

L'église de Rovon serait la plus ancienne du canton de Vinay. Elle est déjà citée en 1110 lorsqu'Hugues, évêque de Grenoble, fait rédiger la liste des églises du diocèse. On parle alors d'Ecclesia Rovone. Dès 1204, l'église de Rovon est une possession de l'abbaye de Montmajour, influente dans la région. Parmi les possessions de l'abbaye, on retrouve également la mention du castrum de Rovon. Pour Frédéric Mérit, il s'agit de la domination sur le bourg fortifié de Rovon.

Vestige de la cheminée de la maison Huboud.

Au Moyen Âge, le village de Rovon est un bourg fortifié avec une muraille de plus de 100m et surmonté d'un « alloir ». Des vestiges de ce mur sont toujours visibles dans le village. Il existe deux portes pour entrer dans le village, la principale menant à Saint-Gervais.

Pour le reste, le village est composé, dans le bourg, d'une dizaine d'habitations dont deux maisons fortes importantes : celles de la famille de Guigues Huboud qui protégeait l'entrée principale et le pont levis ainsi que celle du Guillaume Bottut. Des vestiges du Moyen Âge sont toujours visibles notamment une cheminée de la maison Huboud et une porte du .

Le terrier de 1470 permet d'estimer la population du village entre 50 et 70 habitants. Ce même document fait apparaître des classes sociales aisées : de nombreuses familles disposent de plusieurs habitations et bâtiments dans le village.

Temps modernes

Le village de Rovon a été marqué par les guerres de Religion. Pendant cette période de troubles, l'église va être abandonnée et en partie détruite. À la suite des guerres de Religion, l'église va subir un programme d’embellissement. C'est sans doute à cette occasion que seront peintes les fresques dans l'abside de l'église. Le clocher fut reconstruit en 1686. En 1831, elle sera à nouveau agrandie et son plan modifié notamment la porte d'entrée.

Il est à noter qu'un Rovonnais célèbre, François Morel, avocat au Parlement de Grenoble, fut inhumé sous la nef en 1666. Les autres inhumations se faisaient à côté de l'église dans le cimetière du Moyen Âge. Des fouilles archéologiques ont été menées en 2017 et ont permis de mettre au jour plusieurs sépultures de l'époque moderne. Les archéologues ont découvert dans plusieurs tombes des récipients qui attestent de pratiques funéraires semblables à celles de certains lieux en Savoie et en Suisse. Cette découverte constitue l'exemple le plus méridional connue à ce jour pour l'époque moderne.

Croix de chemin d'Hyacinthe Rubichon (détail)

Pendant cette période, plusieurs croix de chemin sont érigées dans le village de Rovon. La plus ancienne date du fête des Rameaux. Plusieurs croix ont été élevées à Rovon, la plus grande partie au , il sera nommé commissaire de la commune de Rovon lors de la vente de biens lors de la Révolution.

La Révolution touche assez modestement le village de Rovon. Les archives révolutionnaires ne font état d’aucun noble émigré domicilié à Rovon. Seuls les biens que possédait Aloix Herculais, situés à Rovon ont été adjugés aux enchères le 28 Brumaire an III. Les biens appartenant à l'église ont également été saisis et vendus aux enchères à savoir 8 lots hérités des biens de la cure de Rovon. De plus, les objets à l’usage du culte sont directement saisis dans l’église de Rovon à savoir : un calice et sa patène, un ciboire, un ostensoir, une ampoule à trois boites rondes et une petite custode.

La commune de Rovon est connue pour sa carrière de calcaire très pur, l'apparentant au marbre et réputé résister à l'eau de mer. La pierre de Rovon est ainsi exportée vers d'autres régions, notamment afin de servir à des aménagements portuaires. Cette pierre est également utilisée dans la construction de l'église de la Madeleine à Paris (mais cependant, malgré ce que prétend une légende persistante citée par des sources erronées, ne constitue pas le socle de la statue de la Liberté à New York, qui est en fait constitué de béton et de granit provenant du Connecticut). De nombreux habitants du village se spécialisèrent dans la taille de la pierre et une voie communale, le Chemin des Tailleurs de Marbre, leur rend hommage aujourd'hui. Un certain Pierre Veysselier, tailleur de pierre, fonda ainsi une famille à Rovon en 1638. La carrière de calcaire a cessé son activité en 1914.

Époque contemporaine

L'histoire contemporaine du village de Rovon est notamment marquée par les deux guerres mondiales. Comme partout en France, plusieurs habitants sont mobilisés pour servir sous les drapeaux lors de la Première Guerre mondiale. 17 d'entre eux ne reviendront pas et leur nom figure aujourd'hui sur le monument aux morts.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le village de Rovon sera le témoin de plusieurs événements notamment l'assassinat de Jean Guibout, 20 ans, le .

Jean Guibout, originaire de Romans, fait partie des résistants qui rejoignent le Vercors pendant l'été 1944. Entre juin et juillet, Guibout participe à la construction du terrain d’aviation de Vassieux.

Plaque en hommage à Jean Guibout sur la place du village.

Lorsque l'ordre de dispersion est annoncé, Guibout s'associe à un groupe de jeunes originaires de Romans. Le groupe va errer sur le plateau du Vercors se trompant de direction avant d'arriver vers Saint-Pierre-de-Cherennes. Le 29 juillet, le groupe se divise : Guibout décide de continuer seul et préfère rejoindre des cousins à Rovon plutôt que de rentrer à Romans. Une fois descendu du Vercors, Jean Guibout est arrêté par les Allemands à l’entrée du village de Rovon et fusillé sur la place publique.

À l'automne 1944, Henriette et Henri Julien, originaires de Marseille et impliqués dans le sauvetage de plusieurs enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, trouvent refuge à Rovon où ils sauveront plusieurs enfants juifs de la région.

Cette histoire va inspirer le réalisateur Jacques Fansten pour la réalisation de son film Les Enfants de la République dont plusieurs scènes sont tournées à Rovon.

Le vers 19 heures, la carrière du Lignet, située sur les flancs du Coteau d'Artets, (hameau du Lignet), à la limite des territoires des communes de La Rivière, Saint-Gervais et de L'Albenc), subit un éboulement de grande ampleur,. Tout un pan de la montagne s'écroule en contrebas. La route départementale RD1532, qui voit passer en moyenne 7 000 véhicules par jour, se retrouve ensevelie sous plusieurs mètres de roches. Les premières estimations évoquent des dizaines de milliers de mètres cubes écroulés. D'après le responsable de la carrière, aucun employé ne se trouvait sur place au moment de l'éboulement. Aucune disparition n'a été signalée le soir de la catastrophe.

  1. Arnaud Blin, Le néolithique en région Rhônes-Alpes, 10 ans de recherches archéologiques (2004 – 2013).
  2. Thierry Argant, La faune du Pas-de-l'échelle à Rovon, de la chasse à l'estive.
  3. C. Laroche, P. Bintz et Th. Argant, « Une occupation gallo-romaine de longue durée dans un abri d'altitude. Le Pas de l'Echelle à Rovon-Isère (massif du Vercors) », La Pierre et l’Écrit, Presses universitaires de Grenoble (PUG), no 24,‎
  4. Frédéric Mérit, « Un château et son bourg castral au Moyen-Âge : Rovon », La Pierre et l’Écrit, revue d'histoire et du patrimoine en Dauphiné, ISSN 1248-9166).
  5. Frédéric Mérit, « Un château et son bourg castral au Moyen Age : Rovon (Isère) », la pierre et l'écrit n°25, 2015, Édition Presses universitaires de Grenoble (PUG),‎
  6. Frédéric Merit - Rovon; Fiches patrimoniales. Archives communales – 2023.
  7. Guide de promenade, Rovon village perché, balade détente au village, association Rovon Patrimoine.
  8. Elles n'ont été redécouvertes qu'en 2017 lors d'un sondage à l'initiative de l'association Rovon Patrimoine et de la mairie.
  9. Christine Ronco, Rovon, ancien cimetière, rapport de diagnostic, INRAP, février 2017.
  10. Frédéric Mérit, Rovon ses croix de chemin, histoire et patrimoine, 2022.
  11. Archives départementales de l'Isère, 1Q356.
  12. a et b Collectif, Histoire des Communes de l'Isère : Arrondissement de Grenoble, Roanne, Horvath, , 518 ISBN ), p. 304-306.
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Rovon dans la littérature

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