Allemond
Localisation
Allemond : descriptif
- Allemond
Allemond, parfois orthographiée Allemont, est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
Situation et description
Petit village de montagne au cœur de l'Oisans, dans la vallée de l'Eau d'Olle traversée par l'Eau d'Olle, au pied du barrage du Verney et du massif de Belledonne, face au massif des Grandes Rousses.
Géologie
Sites géologiques remarquables
En 2014, plusieurs sites géologiques remarquables sont classés à l'« Inventaire du patrimoine géologique » :
- la « faille de l'Eau d'Olle et les enclaves du Rivier d'Allemont » constituent un site d'intérêt tectonique de 10,54 hectares qui se trouve sur les communes de Vaujany et Allemond (lieu-dit le Rivier d'Allemont). Le site est classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique » ;
- Le « chevauchement à Allemond (route de La Traverse) » est un site d'intérêt tectonique de 0,91 hectare à la Traverse, classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique ».
Communes limitrophes
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 amplitude thermique annuelle de 18 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Alpe-d'Huez », sur la commune de Huez à 6 vol d'oiseau, est de 5,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Hydrographie
Le cours d'eau principal traversant la commune est l'Eau d'Olle, qui se jette dans la Romanche.
Le lac du Verney est en partie sur la commune d'Allemond (l'autre partie sur Oz-en-Oisans), il est créé artificiellement par le barrage du Verney.
Voies de communication et transport
Voies de communication
Allemond est accessible en voiture depuis Grenoble par la départementale 1091. Il est également possible de rejoindre la commune depuis la vallée de la Maurienne par le col du Glandon ou le col de la Croix-de-Fer.
Transports en commun
La commune d'Allemond n'est pas desservie directement en transport en commun depuis Grenoble. Il faut prendre la ligne T75 du réseau de bus départemental « Itinisère »qui passe à Rochetaillée, puis prendre d'autres transport. La ligne T70 va ensuite du Bourg d'Oisans à Vaujany, sous réserve d'avoir préalablement réservé le trajet.
L'été et l'hiver, en saison touristique, un bus relie Vénosc à Vaujany et dessert donc Allemond.
L'Eau d'Olle express
Premier ascenseur valléen de nouvelle génération, l’Eau d’Olle Express relie Allemond et la station d’Oz en Oisans (Isère) depuis décembre 2020. Cette télécabine est intégrée aux remontées mécaniques du domaine skiable de l'Alpe d'Huez.
Typologie
Au
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (34,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,9 %), zones urbanisées (1,3 %), prairies (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (1 %), eaux continentales (0,7 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
Lieux-dits et écarts
Hameaux : l'Articol, le Clot, la Combe, le Mollard, le Rivier-d'Allemont, la Rivoire, la Traverse.
- la traverse (1 300 m d'altitude)
- le clot
- la rivoire
- la combe
- le Mas des Croze
- le village
- les grands champs
- la ville
- la fondrie
- la pernière haute et basse
- Pissevache
- Farnier
- Champeau
- le villaret
- la drayrie
- Baton (700 m d'altitude)
- Coteysard
- le Mollard
- le Rivier
- l'eau Dolle
- les 4 saisons
- la Drayrie
Risques naturels et technologiques
Risques sismiques
L'ensemble du territoire de la commune d'Allemond est situé en zone de sismicité .
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Autres risques
- , Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « », sur insee.fr, (consulté le ).
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- Daniel Delattre et al., L'Isère - les 533 communes. Grandvilliers : Éditions Delattre, 2008. (ISBN et ).
- Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
- Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
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Toponymie
- Les différents noms du village à travers les siècles
Au 1115 - Alemo (source l'Oisans catholique) ; 1131 - Parrochia Alami ; 1148 - Ecclésia de Alemo ; 1252 - Capellarum Dalemo ; 1260 - Homines de Alemone ; 1260 - Mistralia vallis de Allemo ; 1339 - Parrochia de Alemone ; 1375 - Alemone (source l'Oisans catholique) : 1389 - Alemon ; 1414 - Parrochia Alemonis ; 1497 - Allemone (source l'Oisans catholique) ; 1602 - Allemon ; 1628 - Allemouz et Allemoz in Oysans ; 1638 - Alemon.
Histoire
La ville (les premières constructions) fut créée au Moyen Âge. La seigneurie d'Allemond appartint à plusieurs familles.
Jusqu'aux années 1960-1970, la vie des gens était très simple, ils étaient principalement agriculteurs et éleveurs.
La ville eut aussi une activité minière sous Louis XIII et XIV, elle hébergeait les fonderies royales dans lesquelles était fondu le minerai provenant des mines de la commune, principalement de l'argent, du plomb et du cuivre. Une partie des bâtiments de l'ancienne fonderie royale abrita longtemps l'hôtel "les Tilleuls" (aujourd'hui disparu). Cet hôtel, au superbe escalier en noyer, fut racheté dans les années 1920 par un ancien maire de la commune (durant 40 ans). Ses deux filles, Raymonde et Marguerite Giroutru, personnalités locales, ont ensuite très longtemps veillé aux destinées de cet établissement. Napoléon III y séjourna, dit-on.
À la fin des années 1970, le projet du barrage de Grand-Maison fut lancé, ce fut une manne économique pour la commune et toute la région, le chantier (10 ans) fit venir des centaines de travailleurs.
Les communes concernées ont ainsi pu investir dans le tourisme, des équipements de sports d'hiver et ainsi, assurer leur avenir une fois le chantier terminé.
Aujourd'hui, la commune vit complètement du tourisme, que ce soit en été ou en hiver.
Histoire du hameau du « Rivier d'Allemont »
Le Rivier d’Allemont, altitude 1 300 m, est situé dans la vallée de l’eau d’Olle sur le versant est de la chaîne de Belledonne et sur la route des grands cols (Glandon et Croix de fer). L’origine du mot Rivier peut provenir soit du fait que de nombreux torrents coulent autour du village, soit du fait que les premiers habitants habitèrent près des rives de l’eau d’Olle. L’histoire officielle du Rivier débute en 1341 quand les terres de l’Oisans appartenaient aux anciens dauphins qui les avaient inféodées à des seigneurs.
Le seigneur Jean de Leusson possédait le mas du Rivier qui contenait environ trois mille arpents de prés, terres, bois et alpages. Ses limites naturelles étaient d’un côté le ruisseau descendant du mont d’Olle (eau d’Olle), d’un autre côté le ruisseau de Burge (ruisseau des Sept Laux) et le mont de la petite roche de la Coche, d’autre part le ruisseau Frênet (limite avec Articol). Le seigneur Jean de Leusson albergea le mas du Rivier à cinq particuliers Claude Bonet, Guillaume Chatel, Guillaume Genevois, Guillaume Jay et Pierre Sert. Près de sept siècles plus tard, nous retrouvons ces mêmes noms dans le village. En 1709 et 1743, les descendants des cinq albergataires passèrent deux reconnaissances au sujet des cens qu’ils payaient. En plus de conditions naturelles hostiles : terrains pentus et peu fertiles, climat rude ; les villageois durent affronter la convoitise de certains individus.
En voici succinctement les différentes péripéties : en 1774, le duc de Villeroy, seigneur d’Oisans, ayant établi un haut fourneau à Articol, avait cédé au sieur Paturel la direction de cette fabrique. Ce dernier se crut autorisé à porter la hache et la cognée dans toutes les forêts d’Allemont et en particulier dans celles du Rivier. Le Parlement, le , rendit un arrêt qui débouta le sieur Paturel. Jusqu’en 1810, les habitants du Rivier jouirent paisiblement et sans trouble de leurs terres. Mais à cette époque, l’administration forestière et la commune d’Allemont manifestèrent l’intention de faire déclarer communal le mas du Rivier. Un procès s’ensuivit et nos Riviétons en sortirent vainqueurs le . D’autres procès du même genre eurent lieu en 1824, 1825, 1827 et 1828 et les habitants en sortirent toujours vainqueurs. En 1839, le sieur Ramus d’Allevard intenta un procès aux habitants du Rivier pour le partage des terres des Sept Laux. Il résulta de ce procès que le sieur Ramus bénéficia de la zone « pâturage à vaches » et les Riviétons eurent la zone « pâturage à moutons et à chèvres » de la montagne des Sept Laux. Un fait marquant de l’histoire de notre village est le partage des forêts en 1834. Jusqu'à cette date, les forêts et les alpages étaient en indivision. Les habitants souhaitèrent à cette époque cesser cette indivision à la suite du mauvais entretien collectif des forêts. Cinquante cinq lots furent formés correspondant aux cinquante cinq familles qui habitaient le village et ils furent tirés au sort. Des géomètres délimitèrent les parcelles forestières, mais malheureusement elles n’ont jamais été cadastrées ce qui induit encore de nos jours des problèmes de limites. Toujours à propos des forêts, les copartageants décidèrent en 1834, et ce afin d’assurer la protection du village contre les avalanches, de ne pas dégrader les forêts qui se trouvent au-dessus du village.
Plus précisément, aucun propriétaire ne pourra couper du bois, hêtre et haute futée que pour cause de nécessité et de grand besoin depuis le crey de la Barrière jusqu’au crey du Gua. Si un propriétaire se trouve dans cette position, les syndics du village iront démarquer et marteler le bois en choisissant l’endroit le moins exposé. Il subsiste encore de nos jours l’indivision sur les alpages et aussi sur quelques terres. À propos des alpages, nos ancêtres possédaient des chalets d’alpages qui leur servaient de toit et de grange lors de la transhumance estivale. Ils descendaient le foin en période hivernale en faisant glisser des traîneaux dans les combes enneigées des ruisseaux et cela constituait un moment fort de convivialité. Une autre particularité du village est le morcellement des terres. Ce morcellement se produisit bien avant la suppression du droit d’aînesse. La raison en fut que le sol n’étant guère productif et n’enrichissant pas ses propriétaires, ceux-ci grevèrent souvent leur patrimoine de lourdes dettes et durent l’aliéner en partie pour les acquitter. Ne trouvant pas d’acquéreur assez fortuné pour vendre en bloc, ils morcelèrent leur patrimoine selon le pouvoir d’achat des acheteurs. Il s’ensuivit de ce morcellement, un nombre important de procès portant sur les servitudes pour accéder à ces terres. Pour la petite histoire, le village n’avait pas de cimetière jusqu’au début du XIXe siècle.
Mais à cette époque et plus exactement en 1859, une épidémie de choléra décima une grande partie des habitants. La légende dit qu’en descendant les défunts au cimetière d’Allemont, les gens mouraient en chemin. Et c’est pour cette raison que l’on décida de construire un cimetière au Rivier. Jusqu'à l’annexion définitive de la Savoie par la France en 1860, le Rivier possédait un poste de douane qui devait se trouver près du ruisseau des villages car lors d’un hiver très enneigé, l’avalanche emporta le poste et deux douaniers périrent. Il existe un chemin appelé encore de nos jours « chemin des Contrebandiers » en souvenir de cette période où le village étant frontière, la contrebande était florissante. La vie du village essentiellement rurale et faite aussi de colportage (en hiver) vers le massif central et le Jura, avait peu changé jusqu’au début du colportage, et malheureusement, la seconde génération qui suivit abandonna les champs pour rentrer à l’EDF. De nos jours, le village ne compte pratiquement plus que quelques retraités parmi les résidents et beaucoup de maisons ne s’ouvrent que pour les week-ends et les vacances scolaires.
Héraldique
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Allemond possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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Allemond dans la littérature
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