Charmes-sur-l'Herbasse

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Charmes-sur-l'Herbasse : descriptif

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Charmes-sur-l'Herbasse

Charmes-sur-l'Herbasse est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes

Elle est située dans la vallée de l'Herbasse, à l'est de la vallée du Rhône et au nord de la vallée de l'Isère dans le canton de Drôme des collines. Le village est modeste ; il est dominé par un château médiéval remanié au cours des siècles

Le facteur Cheval est né sur la commune. Ses habitants sont dénommés les Charmois.

Géographie

Carte de Charmes-sur-l'Herbasse et des communes voisines.

Localisation

La commune de Charmes-sur-l'Herbasse est située dans la vallée de l'Herbasse, à l'est de la vallée du Rhône et au nord de la vallée de l'Isère dans le canton de Drôme des collines.
Elle est à environ 26,5 kilomètres au nord de Valence (préfecture) et à 11,9 kilomètres de Romans sur Isère.

Rose des vents Bathernay Montchenu Montchenu Rose des vents
Ratières,
Saint-Donat-sur-l'Herbasse
N Crépol
O    Charmes-sur-l'Herbasse    E
S
Saint-Donat-sur-l'Herbasse Saint-Donat-sur-l'Herbasse,
Margès
Margès

Relief et géologie

Sites particuliers :

  • Combe de Champos
  • Combe de la Fayole
  • Combe de Montore
  • Combe de Valerey
  • Combe Masson
  • le Rognon (326 m)
Géologie

Les collines de la vallée de l'Herbasse, à l'instar des collines du Bas-Dauphiné, sont constituées essentiellement de sables jaunes molassiques présentant des couches irrégulières de grès. Cette région, malgré une intense érosion quaternaire due aux différentes périodes glaciaires, est encore stratigraphiquement proche du comblement initial du Miocène.

Les dépôts quaternaires y sont représentés par des alluvions de sable et de cailloux disposés en un système complexe de terrasses étagées et emboîtées, plus ou moins défaits en fonction de leur ancienneté, des limons et des matériaux qui s'y sont accumulés.

Hydrographie

La commune est traversée par l'Herbasse, une petite rivière provenant de la forêt de Chambaran (commune de Roybon, département de l'Isère). Elle coule dans la partie méridionale du territoire sur un axe sud-ouest puis conflue avec l'Isère en aval de Romans-sur-Isère.

La commune est aussi arrosée par les cours d'eau suivants :

  • la Limone, affluent de l'Herbasse ;
  • le Canal du Moulin ;
  • le Valet ;
  • Ravin de Bard.

Un lac artificiel, le lac de Champos, a été créé pour servir de base de loisirs.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Moyenne vallée du Rhône, caractérisée par un bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60 %), une forte amplitude thermique annuelle (4 à 20 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 amplitude thermique annuelle de 17,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Marsaz à 7 vol d'oiseau, est de 12,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

La commune est desservie par les routes départementales 67, 121, 538, 584 et 584A.

  1. Site abc France, page sur les distances entre la commune de Charmes et les autres villes, consulté le 18 mars 2019.
  2. a b c et d https://www.geoportail.gouv.fr/
  3. Site de la préfecture de la Drôme, page sur le plan de prévention des risques naturels prévisibles, la vallée de l'Herbasse, consulté le 18 juin 2019.
  4. SANDRE, «  » (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Attestations

Dictionnaire topographique du département de la Drôme :

  • 995 : Calmen (cartulaire de Romans, 11 bis).
  • 998 : castrum quod dicitur Calmis (cartulaire de Romans, 212).
  • 1000 : villa Calmanense (cartulaire de Romans, 71).
  • 1050 : Chalmen (cartulaire de Romans, 11 bis).
  • 1080 : castrum Chalmi (cartulaire de Grenoble, B 55).
  • 1080 : mention du mandement : mandamentum castri Chalmi (cartulaire de Grenoble, B 55).
  • XIe siècle : Chalmis (cartulaire de Romans, 150).
  • 1111 : mention de la paroisse : ecclesia de Chalmo (cartulaire de Grenoble, 146).
  • 1163 : mention de la paroisse : parrochia de Chalme (cartulaire de Romans, 335).
  • XIVe siècle : mention de la paroisse : capella de Chalmen (pouillé de Vienne).
  • 1317 : Chayrmis (bull. de la soc. d'archéolog., XIII, 192).
  • 1388 : Charment (choix de documents, 208).
  • 1404 : Charmain (inventaire de la chambre des comptes).
  • 1420 : Charmen (archives de la Drôme, E 2119).
  • 1523 : mention de la paroisse : ecclesia de Charmes (pouillé de Vienne).
  • 1891 : Charmes, commune du canton de Saint-Donat.

Non daté : Charmes-sur-l'Herbasse.

Étymologie

  1. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 71 (Charmes).

Étymologie

Histoire

Préhistoire

Protohistoire

La partie de la Drôme, située au nord de la rivière Isère, faisait partie du territoire de la tribu gauloise des Allobroges.

Antiquité : les Gallo-romains

Du Moyen Âge à la Révolution

La seigneurie :

  • Au point de vue féodal, la terre (ou seigneurie) était du fief de l'église archiépiscopale de Vienne.
  • chanoine Premencus, bienfaiteur de l'église de Romans.
Vers l'an 1000 : les terres de Charmes sont possédées par le chanoine Premencus de la Collégiale Saint-Barnard de Romans (située au sud de la paroisse). À l'emplacement actuel du château, il fait dresser une tour en bois, ainsi qu'une enceinte où les habitants peuvent se réfugier.
  • 1227 : la terre est inféodée aux Hauterives.
  • Elle passe aux Nerpol.
Les seigneurs de Nerpol, qui vécurent à Charmes entre 1160 et 1300, firent bâtir le château actuel dans lequel ils incorporèrent le donjon bâti au siècle précédent. Les armes de cette famille sont sculptées dans la pierre sur la façade méridionale du château.
  • Elle passe (par héritage) aux Bathernay.
En 1340, Aymare de Nerpol, fille d'Arthaud épouse Jordan II de Bathernay. Leur fils Joachim, qui épousa en 1387 Agnès de Chavannes, hérita de son grand-père Arthaud de Nerpol, en 1406, du château de Charmes.
Le fils de Joachim appelé Arthaud comme son arrière-grand-père, lui succéda. Il épousa Catherine de Gaste, de Peyrins, dont il eut douze enfants. Arthaud était particulièrement remarqué pour ses qualités chevaleresques et guerrières.
Imbert de Bathernay succéda à son père Arthaud le 28 avril 1462. Sa vie prit un tournant décisif lors de sa rencontre, un certain jour de son adolescence, avec le dauphin Louis, futur Louis XI, qui passait par là.
Le dauphin invita le jeune Imbert à venir le trouver dans son château de Peyrins afin de s'occuper de ses offices de fauconnerie et de vénerie. Imbert participa à tous les divertissements du dauphin, et devint son meilleur compagnon dans les chasses à travers les forêts de Bayanne, des Chambarands, du Diois et du Vercors. Imbert était aussi celui qui supportait patiemment la mauvaise humeur de son maître quand il fallait rentrer fourbus, sans avoir pu débusquer l'ours, le sanglier ou le loup. Il devint un auxiliaire précieux pour le dauphin. Ce dernier lui confiait des missions d'espionnage et d'intrigues car Imbert était aussi rusé et dénué de scrupules que le futur Louis XI. Imbert de Bathernay fut sans conteste le favori de Louis XI, lequel sut le récompenser royalement. Il combla Imbert de ses faveurs, de dons, de revenus en fiefs, terres et châteaux. Le fils cadet d'un modeste seigneur reçut les titres et fonctions de seigneur de Charmes et de Margès, baron de Bouchage, seigneur d'Ornacieux, Morestel, Brangues, Charpey, Colombier, Saint-Laurent, Vaugris et Auberives, baron d'Anthon, comte de Fézensac, seigneur de Peyrins, Beaumont-Monteux, Faramans, Montrésor, Bridoré et Moulins, chambellan du roi et gouverneur du Mont Saint-Michel.
Imbert de Bathernay épousa Georgette, fille de Falques de Montchenu, le 25 avril 1463. Ils eurent quatre enfants, dont une fille Jeanne qui, mariée à Jean de Poitiers, seigneur de Saint-Vallier, fut la mère de la fameuse Diane de Poitiers qui exerça sur et Henri II, une grande influence.
Pendant sa longue vie (il mourut en 1523), Imbert de Bathernay était demeuré l'un des conseillers les plus influents, les plus écoutés et les plus fidèles de Louis XI, de Charles VIII et de Louis XII qui l'envoyèrent en mission à Saluces, à Milan, en Guyenne, en Artois, en Bretagne, en Allemagne et en Espagne. le chargea de l'éducation de ses enfants.
À la mort d'Imbert, son petit-fils René lui succéda dans la plupart de ses biens.
René qui avait épousé Isabeau de Savoie, fille bâtarde de René de Savoie, Grand Maître de France, eut plusieurs enfants. Il maria sa fille Françoise à François d'Ailly, vidame d'Amiens. Elle hérita de Charmes. Le vitrail qui éclaire l'escalier intérieur du château unit les écussons du Dauphiné et de la Savoie. Il fut sans doute placé là par René de Bathernay pour illustrer son mariage.
  • 1602 : la terre de Charmes est vendue aux Hostun.
Le , Françoise d'Ailly vendit à Antoine d'Hostun, sénéchal de Lyon, les châteaux et juridictions de Charmes, Saint-Donat, Margès et Bren.
Le nouveau seigneur connaissait bien le pays. Il venait de prendre une part importante aux guerres de Religion dans le Dauphiné et s'était fait remarquer autant par ses combats que par ses interventions de conciliation au parlement de Grenoble. En récompense de ses services, il fut nommé maréchal de camp des armées du roi, le . Il n'habita guère sous le toit des Bathernay, pas plus que son fils Balthazar et son petit-fils Roger qui lui succédèrent, bien que ces derniers aient porté le titre de baron de Charmes. Roger d'Hostun vendit le château.
Les armes du comte Jacques Coste accolées à celles de sa femme Françoise de Simiane ; décoration se trouvant dans l'oratoire du château de Charmes
  • Revendue au président Coste.
Le nouvel acquéreur, déjà propriétaire du domaine de Champos, hérité de sa mère, Bonne de Costaing, était Jacques Coste, chevalier-conseiller au parlement de Grenoble, ami de Fouquet, le futur surintendant des finances de Louis XIV.
  • En novembre 1652, Jacques Coste obtint l'érection de Charmes en comté avec union des terres de Saint-Donat, Bren, Bathernay, Saint-Mury (ou Muris) et Margès,.
Le château de charmes, si longtemps négligé fut restauré et aménagé par ses soins. C'est à lui que l'on doit la décoration dans l'oratoire où l'on voit encore ses armes accolées à celles de sa femme Françoise de Simiane.
Devise du comte Coste : Sustentant lilia turres (« Les tours soutiennent les lys »).
La mère de Jacques Coste, Bonne de Costaing, avait fondé le couvent des clarisses de Romans. C'est là qu'il fut inhumé en 1676. Sa femme se retira dans ce monastère jusqu'à sa mort, dix ans plus tard.
  • Le comté passe (par héritage) aux Bérenger du Gua.
Le château de Charmes passa alors à son gendre : Jacques Béranger de Gua.
  • 1776 : le comté est vendu aux Chabrières, derniers seigneurs.
Les Chabrières de la Roche, de Peyrins.

Avant 1790, Charmes était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Saint-Marcellin.
Elle formait une paroisse du diocèse de Vienne dont l'église était sous le vocable de Saint-Alban et dont les dîmes appartenaient au prieur de Saint-Donat qui présentait à la cure.
Le mandement de Charmes avait la même étendue que la commune de ce nom.

De la Révolution à nos jours

En 1790, la commune fait partie du canton de Saint-Donat.

  1. a b c d e f g h i j k et l Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :0
  2. , volume 1, consulté le 18 mars 2019.
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Marie Ginot-Gonnet, Charmes, notre village, 1981, consulté le 4 juin 2016

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