Ussel-d'Allier
Localisation
Ussel-d'Allier : descriptif
- Ussel-d'Allier
Ussel-d'Allier est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
Localisation
Ussel-d'Allier se situe au sud du département de l'Allier, à 6,5 kilomètres à l'est de l'A71 qui relie Paris à Clermont-Ferrand, entre la sortie 11 de Montmarault et l'échangeur autoroutier de Gannat (A719). La commune est à 13 km à vol d'oiseau au sud-ouest de Saint-Pourçain-sur-Sioule, à 12 km au nord de Gannat ou encore à 20 km à l'ouest-nord-ouest de Vichy.
Six communes sont limitrophes d'Ussel-d'Allier :
Géologie et relief
La commune s'étend sur 802 hectares ; son altitude varie entre 262 et 390 mètres.
La Limagne bourbonnaise a pour limite occidentale une étroite et longue chaîne collinaire quasi rectiligne. S'élevant à nettement plus de 400 m d'altitude à l'ouest immédiat de Gannat, ce relief continue de courir vers le nord sur près de 20 km. Ussel-d'Allier est à mi-pente du versant occidental de cette chaîne. Au-dessus d'Ussel, l'altitude reste partout supérieure à 360 m. Cette chaîne a deux ouvertures naturelles. La première a été creusée par la Sioule, qui s'est frayé des gorges qui débouchent sur la plaine de l'Allier à Jenzat ; elle promène alors ses méandres en Limagne bourbonnaise, avant de rejoindre l'Allier à 7 km au nord de Saint-Pourçain. La seconde ouverture est constituée par la trouée de La Marche, à l'extrémité méridionale du territoire communal d'Ussel et au pied du village de Charroux. La dénivellation entre le large gué de Jenzat sur la Sioule et ce petit col n'est que de 50 m pour environ 4 km de distance sur une pente douce et sensiblement régulière, particulièrement dans l'axe du large thalweg (pente moyenne moins de 2 %).
Les ruisseaux qui drainent cette plaine de la Bouble y ont modelé un terroir de petits vallonnements où les expositions naturelles des champs sont diversifiées. Tous ces cours d'eau coulent grossièrement du sud-ouest vers le nord-est, du bord oriental de la forêt des Colettes ou des collines qui la prolongent à l'est jusqu'à leur confluence avec la Bouble.
D'Ussel, en allant vers l'ouest, on rencontre dans la plaine :
- le Petit Ris (« Petit ruisseau ») ou Ris Madelot. C'est le plus proche du bourg d'Ussel. Il prend sa source à 380 m d'altitude dans le thalweg situé à l'ouest immédiat de Charroux, puis va en ligne droite jusqu'à La Flotte (285 m d'altitude), où il entre sur le territoire ussellois en recevant deux ruisselets venant de La Marche. De sa source à La Flotte, il n'y a que deux kilomètres de distance mais 100 m de dénivellation dans un étroit thalweg. Ainsi, lors de précipitations, ce ruisseau généralement très paisible peut se transformer en un torrent impétueux dont les crues subites inondent toutes les basses terres d'Ussel et de Fourilles.
- le Bray, qui prend sa source dans les reliefs entre Saint-Bonnet-de-Tizon et La Jonchère, passe par Taxat-Senat, où il est grossi de la Jeuge, et rejoint le Boublon juste avant le hameau d'Échiat.
- le Grand Ris ou Boublon, qui prend sa source au-dessus de Saint-Bonnet-de-Tizon ; il coule sensiblement du sud-ouest au nord-est, traverse les communes de Chezelle et Taxat-Senat, le village de Leu, puis incurve sa trajectoire vers le nord, traverse Fourilles avant de confluer avec la Bouble en limite nord de ce village.
- la Bouble coule en limite septentrionale de la plaine, le long de reliefs escarpés ou dans des gorges à Chantelle ; le seul endroit aisé de franchissement se situe au gué de Chantelle-la-Vieille.
La plaine au pied du village d'Ussel était à l'origine un grand lac quaternaire. L'érosion l'a progressivement envasé puis comblé. Cependant, dominée de tous côtés par des collines, la plaine est restée, au fil des siècles, une vaste zone de marais alimentés par les ruisseaux et de très nombreuses sources. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que ces marais ont été assainis, transformés en terres agricoles et mis en culture. Mais leurs noms anciens sont perpétués par le cadastre : marais de la Font, marais de la Flotte, marais de la Palle, grand Marais, marais du Moulin Renan, marais de Leu. Mais ces noms s'appliquent maintenant à des pièces de terres cultivées.
Habitat
L'habitat actuel s'étire au-dessus des anciens marais sur plus de deux kilomètres de longueur. Les quartiers en sont, de 325 m d'altitude au nord-est à 280 m au sud-ouest, la Croizette, le Cognet, le Bourg appelé jusqu'au XIXe siècle la Fontaine, les Menutons, la Palle, la Baillie, et à l'extrémité méridionale le marais de la Flotte dit communément la Flotte.
Plus au nord et isolé de cet ensemble, entre 280 et 270 m d'altitude, le vieux village de Leu s'étale en plaine sur un kilomètre de long ; ses premières maisons sont distantes d'un kilomètre de celles du bourg.
Le hameau du Marais, seul au milieu des champs, à un kilomètre à l'ouest du bourg, complète l'habitat actuel.
Nombre de maisons ont été réhabilitées depuis trois décennies, quelques maisons neuves ont été construites au cours du demi-siècle écoulé. Cependant, depuis fort longtemps, quasiment aucune habitation n'a été érigée en dehors des groupements de maisons déjà existants. Cette distribution spatiale n'est que l'ossature résiduelle d'une agglomération villageoise qui, pendant des siècles, fut quatre à cinq fois plus peuplée que maintenant.
Transports
Le territoire communal est traversé par les routes départementales 115 (liaison de Fourilles à Charroux) et 223 (de Taxat-Senat à Étroussat).
Au sud-est, la D 35 passe sur la frontière communale avec Saint-Germain-de-Salles (liaison de Saint-Pourçain-sur-Sioule à Ébreuil), tandis qu'au sud-ouest, la D 42 passe sur la frontière avec Charroux.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Centre et contreforts nord du Massif Central » et « Nord-est du Massif Central ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 15,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chareil-Cintrat_sapc », sur la commune de Chareil-Cintrat à 7 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- Carte d'Ussel-d'Allier sur Géoportail (consulté le 20 mars 2016).
- « », Institut national de l'information géographique et forestière.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Étymologie
Ussel vient du gaulois uxellos qui signifiait lieu élevé, sémaphore.
D'Allier sera ajouté au nom du village en 1913 pour le différencier des autres Ussel de France.
Histoire
Son histoire est en partie due à sa situation géographique. Positionné sur un flanc occidental de coteau, entre des marais et les sommets d'une très longue chaîne collinaire : le village contrôle l'unique petit col aisé sur 12 kilomètres de cette très longue ligne de crêtes.
Périodes néolithique et gauloise
Le site et les environs ont été habités dès le Néolithique.
La route préhistorique permettait d'alimenter les Limagnes en sel océanique en s'affranchissant des reliefs d'Auvergne et du mauvais temps. Elle passait par le col et constitue actuellement la limite méridionale de la commune.
À l'Âge de fer, pendant les siècles de l'indépendance gauloise et bien avant la conquête romaine, le village et le col étaient au point de rencontre entre le territoire des Bituriges au nord et à l'ouest et celui des Arvernes au sud.
Période romaine et gallo-romaine
Après la conquête des Gaules par Jules César, les Romains font de cette antique route du sel une des grandes routes pavées et à double circulation de leur empire. Elle reliait la capitale des Gaules, Lyon, aux principales villes du littoral atlantique.
C'est à cette époque qu'est construite la villa romaine dite Uxellum, en bordure des marais.
Devenue gallo-romaine, l'infrastructure matérielle et sociétale ne survit pas aux grandes invasions. Le village, aux habitations jusqu'alors disséminées sur plus de trois kilomètres au pied de la chaîne collinaire, près des nombreuses sources, se replie sur le petit plateau de La Croizette qui en sera le cœur pendant de nombreux siècles.
Du Moyen Âge à la Révolution
Le catholicisme et la culture de la vigne s'implantent à Ussel dans la deuxième moitié du IVe siècle.
À l'époque carolingienne la ville connait une période de prospérité (Ussel est à seulement 8 Ébreuil transformé en une des grandes capitales de son empire par Louis le Débonnaire, fils de Charlemagne). Le col, resté stratégique au fil des siècles, est alors tenu par les templiers qui y ont implanté leur commanderie de La Marche, près de la route, face à Ussel.
En sus du prieuré établi dans le village probablement au châtellenie, d'abord privée des origines à 1258 (famille d'Ussel), devient à cette date possession ducale auvergnate implantée en Bourbonnais (famille de Mercœur), situation qui dura 159 ans.
En 1417, la châtellenie est intégrée au Bourbonnais, son duc de Bourbon venant d'hériter de tout le duché d'Auvergne, propriété de sa défunte mère Anne de Mercœur. La châtellenie d'Ussel reste ainsi ducale pour 110 ans additionnels.
Captée avec tout le Bourbonnais en 1527 par , elle est alors officiellement promue châtellenie royale, statut qu'elle conserve jusqu'en 1789. Elle englobait huit localités et des dépendances dans d'autres châtellenies. En sus de la route la bordant au sud, une autre route du royaume de France la traversait du nord au sud.
Les marais, amodiés peu après la Révolution pour des sommes modiques et surtout de très longues périodes renouvelables, furent rapidement assainis par les tenants qui les transformèrent en terres agricoles.
Le terroir ussellois a toujours été essentiellement agricole et producteur. Mais des industries s'y sont parfois développées :
- tanneries de cuirs et peaux au Moyen Âge ;
- moulins à eau et à vent à corps tournant au début du XIVe siècle ;
- muriers pour l'élevage du ver à soie au milieu du XVIIIe siècle ;
- fabrication de fibres de chanvre ;
- carriers et fours à chaux au long des siècles ;
- pressoirs à vin et à huile de noix, etc.
En sus de l'élevage et autres productions agricoles, le terroir était aussi vinicole depuis les Romains.
Époque contemporaine
Après la Révolution, la population passe de 3 000 à 500 habitants, ce qui porte un coup fatal à l'activité socio-économique du village. De ses anciennes et importantes prérogatives, seule la perception régionale y fut maintenue jusqu'en 1883.
De 1892 jusqu'en 1939 une ligne privée de chemin de fer désenclave la commune. Le village put se tourner vers une production excédentaire et exporter plus aisément vers les grandes foires régionales et surtout vers le marché vivrier pour la capitale (tonneaux de vins, animaux de boucherie, volailles, céréales), mais également pierres calcaires des carrières.
Le phylloxéra puis la guerre de 1914-1918 portèrent des coups à ce renouveau économique. Mais le vignoble fut reconstitué.
La nationalisation de toutes les lignes de chemin de fer en 1937 déboucha sur la suppression de la ligne desservant Ussel-d'Allier, ce qui enclava davantage le territoire.
L'électricité arriva en 1930, et l'eau courante en 1960 et 1961.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
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Ussel-d'Allier dans la littérature
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