Alicante

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Alicante : descriptif

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Alicante

Alicante (en catalan : Alacant ; en espagnol : Alicante (dénomination officielle bilingue depuis le 6 février 1990,) est la capitale de la province du même nom, et la deuxième ville la plus importante de la Communauté valencienne dans le sud-est de l'Espagne, au bord de la mer Méditerranée

Elle est le chef-lieu de la comarque de l'Alacantí et est située dans la zone à prédominance linguistique valencienne

Alicante est un port important et sa population est de 328 648 habitants en 2015

La conurbation compte 452 462 habitants avec les localités voisines de Sant Vicent del Raspeig, Sant Joan d'Alacant, el Campello, et Mutxamel

Le triangle métropolitain d'Alacant-Elx-Santa Pola atteint quant à lui 757 443 habitants

C'est une ville essentiellement de services et de tourisme et un haut lieu de la guerre d'Espagne, de l'épisode héroïque du navire Stanbrook en 1939 au souvenir du camp de concentration de Los Almendros, aujourd'hui mémorial situé dans la ville.

Histoire

En -201, elle fut prise par les Romains qui changèrent son nom pour Lucentum.

On n'a aucune certitude sur les constructions avant qu'Hamilcar Barca installe sur le site un édifice militaire peu de temps avant la deuxième guerre punique. Hannibal y aurait débarqué ses célèbres éléphants de guerre. Le véritable emplacement de Lucentum a été discuté mais l'origine de la ville actuelle ne provient pas de cette dernière, l'ancienne Lucentum ayant été soit abandonnée par la population ou absorbée par la nouvelle medina leqant, fondée par les Arabes à l'endroit aujourd'hui connu comme La Vilavella (vieille ville).

Entre 718 et le , la ville appartint aux musulmans, qui la nommaient en arabe Al-Laqant ou Medina Laqant (faire le lien avec le toponyme valencien Alacant). Durant cette période, la ville suivit la destinée d'Al-Andalus et après la chute du Califat de Cordoue elle passa sous la domination de Denia et Murcie.

En vertu du traité de Cazola (signé à Soria en 1179) entre Alphonse VII de Castille et Alphonse II d’Aragon, la frontière au sud d'Aragon fut fixée sur une ligne reliant Biar, Castalla, Jijona (Xixona) et Calpe (Calp). Cela signifiait qu'Alicante demeurait dans la zone d’expansion castillane. En 1243, le roi musulman de Murcie Muhammad ben Hud (de qui dépendait théoriquement la région) signa le Pacte d’Alcaraz avec l’infant Alphonse - qui deviendra Alphonse X de Castille - et mit le royaume hudite de Murcie sous le protectorat castillan. Le gouverneur musulman d’Alicante n’accepta pourtant pas ce pacte et refusa de se soumettre à la souveraineté castillane ; la ville fut finalement prise militairement par les chrétiens en 1248. Bien que, depuis le début, on commençât à repeupler la ville avec des chrétiens (principalement castillans, catalans et aragonais), le manque de chrétiens pour l’habiter et des raisons économiques favorisèrent la permanence de la population musulmane.

En 1304, après une guerre, Alicante est incorporée dans la Couronne Catalano-Aragonaise.

La ville fut assiégée par les Britanniques en 1707 puis par les Français en 1709 durant la Guerre de Succession d'Espagne et en 1812 durant la guerre d'Espagne. Enfin, elle fut assiégée par les fédéralistes de Carthagène en 1873.

Guerre d'Espagne

Pendant la guerre d'Espagne, la ville reste du côté républicain. Elle est bombardée par les aviations italienne et allemande. L'attaque la plus importante fut le bombardement du Marché Central, le , qui causa la mort de plus de 300 personnes.

En mars 1939, à la fin de la guerre, a lieu un épisode tragique dans le port d'Alicante. Un très grand nombre de républicains rejoignent Alicante dans l'espoir de s'exiler par la mer. Or, le blocus maritime, l'aviation nazie et le renfort des militaires italiens de la interdisent à tout bateau humanitaire d'accoster : la ville devient un piège pour des milliers de républicains. Ils sont arrêtés sur les quais et conduits par les soldats italiens au camp de concentration de Los Almendros, puis à celui d'Albatera, où ils sont internés. Certaines familles seront sauvées par l'acte héroïque d'Archibald Dickson, capitaine du Stanbrook, navire de commerce britannique qui évacue les rescapés sous les bombes jusqu'à la ville d'Oran.

Guerre d'Algérie

À l'issue de la guerre d'Algérie, la ville reçut un nombre considérable de Pieds-Noirs, la plupart descendants d'anciens habitants de la province qui avaient émigré en Algérie au début du XIXe siècle. Depuis les années 1960 la ville s'est profondément transformée et sa population a beaucoup augmenté.

Transition démocratique

Avec le retour de la démocratie, lors de la transition démocratique issue de la mort du dictateur Franco, Alicante a eu un maire socialiste, José Luís Lassaleta, du PSOE, de 1979 à 1991, et Angel Luna, de 1991 à 1995. En 1982 et 1997, de fortes inondations ont beaucoup affecté la ville. Au cours des années 1990-2000 la ville a vu accroître sa population qui dépasse désormais les 300 000 habitants, et connu la création d'un train métropolitain et l'extension de son aéroport.

En 1995 les élections sont gagnées par la droite et la ville est gouvernée jusqu'en 2008 par Luis Díaz Alperi, du PP, puis par Sonia Castedo. Pendant cette période, la ville a connu d'importants cas de corruption politique et immobilière qui ont particulièrement touché des personnalités politiques locales du PP, telles que l'ancienne maire Sonia Castedo ainsi que certains acteurs économiques comme le promoteur immobilier Enrique Ortiz ,.

  1. « Bombardement d'Alicante », L'Humanité, lire en ligne).
  2. «  », sur lepetitjournal.com (consulté le )
  3. «  », sur Gallica,
  4.  », sur eldiario.es (consulté le )
  5.  », sur ELMUNDO, (consulté le ).

Géographie

Vue depuis le Château de Santa Barbara (Alicante). Juillet 2014.

La ville se trouve au bord de la mer Méditerranée, dans une plaine délimitée par une série de collines et de hauteurs. Le mont Benacantil, avec 169 mètres d'altitude, coiffé par le château de Santa-Bárbara, domine la ville et constitue l'image la plus caractéristique d'Alicante. Celle-ci comprend aussi le Tossal sur lequel se trouve le San Fernando, la Serra Grossa, les coteaux de Garbinet et le Tossal de Manises. Entre ces reliefs, se trouvent des ravins et talwegs, quelques-uns complètement occultés par l'urbanisation comme les ravins de Canicia, Bon Hivern, ou Sant Blai-Benalua.

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Alicante dans la littérature

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