Figueras

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Figueras : descriptif

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Figueras

Figueras ou Figueres (Figueres officiellement en catalan, Figueras en castillan, ou anciennement Figuières en français) est une ville du nord de la Catalogne en Espagne

C'est la capitale de la comarque de l'Alt Empordà dans la province de Gérone

La ville compte 47 200 habitants en 2020 et est connue pour abriter le musée Salvador Dalí et la plus grande forteresse d'Europe d'époque moderne, le château de Sant Ferran. Elle se situe à 24 km au sud du col du Perthus, sur l'axe ferroviaire et routier qui relie Barcelone à la France

Son économie se base sur le tourisme et l'agriculture, et met à profit sa situation géographique à proximité de la Costa Brava, de la frontière franco-espagnole ainsi que de Gérone et de Barcelone.

Géographie

Localisation

Représentations cartographiques de la commune
La ville dans la province de Gérone
Hôtel de ville
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

Figueras se trouve au milieu de la plaine empordanaise à 39 mètres au-dessus du niveau de la mer, au pied des Albères pyrénéennes. Au sein d'une comarque agricole (fruits et légumes, vigne et oliviers), la ville jouit néanmoins d'une forte activité tertiaire et commerçante.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Figueras
Llers Cabanes
Vilabertran
Figueras Peralada
Vilafant El Far d'Empordà
Vila-sacra

Géologie et relief

Hydrologie

Le Manol, affluent de la Muga, traverse le territoire de Figueres du sud vers le sud-est.

Voies de communication et transports

Avec le Pays basque, le nord de la Catalogne est un des deux principaux points de communication transpyrénéens entre la France et l'Espagne. Par sa position géographique, Figueres y occupe une place importante.

Voies routières

Nœud de communication routière stratégique, Figueras est un point clé sur l'autoroute (AP7) et autrefois la route nationale (N2), qui drainent un important trafic de transport de marchandises par camion et de véhicules particuliers. Les échanges de marchandises, loin de se limiter aux flux transfrontaliers (France/Espagne), irriguent au-delà de la péninsule Ibérique, du nord de l'Afrique à toute l'Europe.

Lors des saisons touristiques, majoritairement estivales, les touristes de toute l'Europe affluent vers le sud, la Costa Brava toute proche, et au-delà vers le Maghreb via le détroit de Gibraltar.

Voies ferroviaires

Figueras est desservi par le TGV depuis la France et par la Renfe pour les liaisons sur l'Espagne par les voies à écartement ibérique. La présence de la ligne internationale Barcelone-Gérone-Portbou-Cerbère-Perpignan, saturée tant en marchandises qu'en passagers, est handicapée par un écartement des voies différent des autres pays d'Europe (1 668 mm pour la voie large ibérique au lieu de 1 435 mm pour la voie au standard UIC utilisée dans la quasi-totalité des pays continentaux). Le passage de la frontière impose donc soit un changement de train, soit l'utilisation de matériel roulant spécifique qui adapte mécaniquement ses essieux aux différents écartements.

Jusqu'à aujourd'hui, ce méli-mélo ferroviaire faisait de la ville de Portbou, gérée par la Renfe, la capitale du rail, avec Cerbère, sa voisine transfrontalière gérée par la SNCF.

Cette situation est sur le point de changer : après un retard de près de dix ans, la ligne à grande vitesse Barcelone-frontière française-Perpignan est achevée. Ces travaux, inscrits dans le vaste plan de grande vitesse ferroviaire espagnol (AVE), ont sorti le réseau à grande vitesse espagnol de son isolement pour le connecter avec le réseau européen à grande vitesse, via le tunnel du Perthus creusé sous les Pyrénées.

Si le tunnel et les voies sont à ce jour achevés, un très important retard a été pris sur la construction des trois gares de la ligne (Figueres, Gérone, Barcelone). À Figueres, faute d'accord dans les temps, c'est une gare provisoire qui est construite sur les terrains limitrophes de la municipalité voisine de Vilafant. Aucune date ni aucun financement ne sont fixés pour la gare définitive qui doit être intermodale afin de connecter les trains, les trains à grande vitesse, la gare routière, les taxis et les véhicules particuliers.

Toponymie

Dénomination locale

Le premier toponyme écrit relatif à la zone de Figueras est Garrigal. Le nom actuel dérive de Ficaris, de l'époque wisigothe[réf. nécessaire].

Le toponyme Figueras provient du latin ficaria qui signifie plant de « figuiers » et dont on trouve la trace dès le  siècle.

La terminaison en es est une particularité de la langue catalane, dont les mots finissant en -a ont leur pluriel en -es. Figueres (« figuiers ») est la forme plurielle de figuera (« figuier »). Il s'agit ici de l'arbre et non de la figuerie, verger planté de figuiers. La forme Figueras est une hispanisation du mot, et non sa traduction (qui serait Higueras). Le toponyme catalan est officiel depuis 1978. Si Figueres et Figueras sont utilisés dans leurs langues respectives, le terme Figueres est devenu dominant en castillan.

En français

En français, le terme de Figuières, était en usage dès le Bussy-Rabutin écrivit dans ses mémoires « le prince prit son quartier à Figuières ». En 1812, à la suite de l'annexion de la Catalogne à la France par Napoléon le nom d'une des sous-préfectures du département du Ter,. C'est ce nom qui est utilisé dans le Précis de la géographie universelle de Conrad Malte-Brun qui précise entre parenthèses le nom en castillan Figueras. Cet usage perdure pendant le Premier et le Second Empire. L'usage est de nommer la ville Figuières et d'indiquer entre parenthèses ou en italique le nom castillan, Figueras. Élisée Reclus, dans sa Nouvelle Géographie universelle en 1876, et les dictionnaires procèdent toujours ainsi.

Une première évolution a eu lieu après la Première Guerre mondiale. En 1922, le Larousse universel possède une entrée « Figueras » autonome. Ce nom n'est plus considéré comme une traduction et le dictionnaire se contente de noter « Figuières » en seconde dénomination. Cette présentation encore attestée en 1940 disparaît des dictionnaires après la Seconde Guerre mondiale au profit du seul toponyme « Figueras ». Ainsi le Petit Larousse illustré (1953) annonce que « Salvador Dalí est né à Figueras », de même que l'encyclopédie Universalis. Dans ses communications officielles, le gouvernement français utilise également Figueras.

Depuis que le catalan a acquis, après la dictature franquiste, le statut de langue officielle en 1978, les toponymes officiels de Catalogne sont exprimés dans leur orthographe originale catalane. Si ces changements n'affectent ni l'usage en catalan ni celui en castillan, l'officialisation du terme catalan entraîne un lent changement des habitudes en français où le terme Figueres — prononcé /figɛʀ/ — s'installe peu à peu dans le vocabulaire.

La mairie de Perpignan ainsi que certains journaux nationaux utilisent la graphie catalane officielle de la ville, Figueres. Cependant, les deux graphies restent en usage, c'est notamment le cas à Marignane, ville jumelée, qui utilise les deux graphies indistinctement dans un même texte.

D'autre part, le développement d'Internet et l'officialisation du nom catalan induisent un usage des bases de données de toponymes de Catalogne par le biais de l'Institut géographique de Catalogne ce qui contribue à la diffusion du terme Figueres en français. La toponymie catalane officielle (Figueres, Girona, Lleida, Eivissa, etc.) est utilisée par nombre d'éditeurs.

  1. , coll. « Biblioteca Serra d'Or », Barcelone, 2002 (ISBN ).
  2. a et b Voir le paragraphe Statut de la langue catalane.
  3. a et b Jacques-Vital Belmas, Journaux des sièges faits ou soutenus par les Français dans la Péninsule (lire en ligne), « Décret N°97 décret impérial pour la division de la Catalogne en départements », p. 648
  4. La Guerre du Français (lire en ligne), « La Catalogne Française », p. 60
  5. Malte Brun, Précis de la géographie universelle, Paris, (lire en ligne), p. 601.
  6. Bescherelle, Dictionnaire National ou Dictionnaire universel de la langue française, vol. 1, Paris, Chez Garnier Frères, , p. 1253
  7. Élisée Reclus, Nouvelle Géographie universelle, lire en ligne)
    Site de la Bibliothèque nationale de France
  8. Dezobry & Bachelet, Dictionnaire général de biographie et d'histoire, vol. 1, Paris, Ch. Delagrave, , p. 1036
  9. a et b dictionnaire, Larousse Universel en 2 volumes, vol. 1, , p. 870
  10. Paul Augé et Claude Augé, Larousse,
  11. Début le l'article en ligne sur universalis.fr.
  12. Voir les annonces sur la ligne de TGV Perpignan-Figueras sur les sites du ministère des Transports et celui de l'écologie.
  13. Site officiel de Perpignan.
  14. «  »
  15. Site officiel de la commune de Marignane..
  16. «  »
  17. notamment Google maps, «  », Google Earth, Via Michelin, Mappys «  » et Nintendo  ».

Histoire

La Tour Gorgot, en fond, intégrée au musée Dali

Des éléments de l'église Saint-Pierre de Figueras datent du d'Aragon, dit « le Conquérant » (Jaume en catalan, Jacme en occitan) concède à la ville une charta populationis. Un an après, Hug V, comte d'Empuries, incendie la ville. De l'ancienne muraille ne reste que la tour Gorgot, intégrée à la Tour Galatée du Musée Dali.

Deux faits notables se produisent au XVIIIe siècle : la construction du château de Sant Ferran destiné à contenir les attaques de la France et le développement de la culture du blé avec l'augmentation du vignoble. Ces développements font de la ville la capitale de fait de l'Alt Empordà.

Le Figueres est prise par les troupes françaises de Pérignon après la bataille de la Sierra Negra.

Lors de la Guerre d'indépendance espagnole, la ville est assiégée par les troupes françaises. Elle devient brièvement chef-lieu du département du Ter du à 1814.

Au modèle de Barcelone. La ville se développe au sud, sud-est et sud-ouest.

La guerre civile à Figueres (1936-1939)

« Soulèvement d’une partie de l’armée du Maroc » : la tentative de coup d’État militaire du samedi a été annoncée le soir même à Figueres par le journal de Gérone L’Autonomista, mais c’est seulement à partir du lendemain qu’elle a suscité des réactions armées. Dans la ville, 76 personnes, militants et militaires d'extrême-droite, ont été tuées par des miliciens antifascistes appartenant aux syndicats ouvriers (beaucoup de ces miliciens n’étaient pas de la ville, mais venaient de Gérone et surtout de Barcelone). Le on voità Figueres le premier groupe de volontaires des Brigades internationales venus combattre pour la défense de la République (500 hommes arrivés en train de Paris). Le , la mairie de la ville (qui était aux mains des secteurs les plus radicaux socialistes et libertaires) autorise la démolition de l’église paroissiale Sant Pere. Les travaux ont commencé immédiatement et ont porté sur un total de 1 200 . Du au , Figueres a été bombardée 18 fois. Les attaques aériennes ont fait au total 281 morts : 76 en 1938 et 205 en 1939 (pour cette année, en un mois et sept jours) et ont détruit 560 maisons.

Le ont eu lieu dans la ville les adieux aux volontaires des Brigades internationales avant leur départ pour l’étranger. Le , le président du gouvernement espagnol, Juan Negrín López, a ordonné le transfert du gouvernement à Figueres. La nuit du

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  2. Bernils i Mach, Josep Ma. La Guerra Civil a Figueres (1936-39). Figueres, Editorial l’Empordà S.A., 1986, p. 148.
  3. « Figueres farà visitable el redescobert refugi de la plaça del Gra ». Setmanari de l’Alt Empordà, 6 août 2013, p. 6.

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Figueras dans la littérature

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