Blida, Algeria

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Statistiques

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Localisation


Blida : descriptif

Informations de Wikipedia
Blida

Blida (prononcé [bli.da]), en arabe : البليدة, en tamazight de l'Atlas blidéen : Leblida, tifinagh : ⵍⴻⴱⵍⵉⴷⴰ, surnommée « La Ville des Roses », est une commune de la wilaya de Blida, dont elle est le chef-lieu, en Algérie. Située au contact de l'Atlas blidéen et de la Mitidja, Blida est fondée au XVIe siècle pour accueillir des immigrés andalous

Étant la capitale de la région de Mitidja, elle est la 5e ville du pays par la taille, son unité urbaine compte 331 779 habitants en 2008.

Géographie

Localisation

La commune de Blida est située au centre de la wilaya de Blida. La ville est située à 47 Alger, et à 26 Médéa, sur la bordure Sud de la plaine de la Mitidja à 22 Ouled Yaïch, Soumaa, Bouarfa, Beni Mered et Guerouaou.

Communes limitrophes de Blida
Oued Alleug Beni Tamou Beni Mered
Chiffa Blida Ouled Yaïch
Chiffa Bouarfa Chréa

Relief et hydrologie

La ville de Blida est située au pied du versant nord de l'Atlas blidéen et au Sud de la plaine de la Mitidja, à une altitude de 260 mètres. Elle est localisée sur un cône de déjection construit par l’oued Roumman-El Kebir.

Climat

L'Atlas tellien protège la ville des vents secs du sud en provenance des Hauts Plateaux. Cette protection permet à la région de bénéficier d'un climat méditerranéen propice à l'agriculture. La classification de Köppen est de type Csa. La température moyenne est de 17,9 .

 Données climatiques à Blida.
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 9 9 11 12 15 18 21 21 20 17 13 10 15
Température moyenne (°C) 12 12 14 16 18 21 24 25 23 20 15 12 18
Température maximale moyenne (°C) 15 16 17 20 22 25 28 29 27 23 18 15 21
Précipitations (mm) 116 85 92 64 58 26 2 4 34 66 114 130 791
Source : Weatherbase, statistiques,.
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
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Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Transports

La ville est desservie par :

  • l'autoroute Est-Ouest, à 3 Oran à l'ouest ;Sétif, Constantine et Annaba à l'est, et la capitale Alger située à 50 km ;
  • la route transsaharienne, à l'ouest de la ville, permettant l'accès aux villes du Sud du pays ;
  • la gare ferroviaire avec de multiples navettes sur Alger ;
  • le téléphérique vers Chréa

Localités de la commune

La ville de Blida vue du piémont de Chréa

Lors du découpage administratif de 1984, la commune de Blida est constituée à partir des localités suivantes :

  • Blida
  • Sidi El Kebir
  • Tafraout
  • Nader Ourou
  • Hannous (partie basse)
  • Taberkachent
  • Timizert
  • Dardara
  • El Kennar
  • Sidi Fergani
  • Aïn Soltane
  • Imma Mghita
  • Cheikh Benaïssa
  • Hamalite
  • Kamariz
  • Agba El Hamra
  • Ben Boulaïd
  • Zabana
  • Sidi Abdelkader
  • Ben Achour
  • Maramane
  • Beni Sbiha I
  • Kessasma
  • Oued Abarar
  1. Armature urbaine 2011, p. 42.
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cote
  3. Daniel Babo, Algérie, Méolans-Revel, Éditions le Sureau, ISBN ), p. 30.
  4. a et b «  », sur fr.climate-data.org (consulté le )
  5. «  », sur www.weatherbase.com (consulté le ).
  6. Journal officiel de la République Algérienne, 19 décembre 1984. Décret page 1490.

Toponymie

Le mot Blida vient de l'arabe classique boulayda qui signifie petite ville ou petite contrée, qui est le diminutif de Bilad (pays, contrée), il devient en arabe dialectal Blida, ce terme est employé durant la colonisation française. La ville est également surnommée Ourida (petite rose).

  1. Blida, la ville des roses, en quête de son lustre d'antan, La Tribune du 18/11/2008
  2. Mon beau paysBlida (III), Info Soir du 22/03/2006

Histoire

Aucun centre antique n’a précédé la ville. On l’a identifiée avec la ville de Mitidja connue au Moyen Âge et qui était ruinée lors des campagnes des Beni Ghania.

Période ottomane

Vieille école coranique.

La ville de Blida est fondée au musulmans andalous qui s'installent à Ourida (premier nom de Blida) et transforment alors les terres incultivables en vergers grâce aux plantations d'orangers et l'art de l’irrigation. Ils apportent également à la région, l'art de la broderie sur cuir,.

La légende locale attribue à Sid Ahmed Ben Youcef surnommé el Kebir des origines andalouses, mais il est originaire du Sahara occidental. À la demande de Barberousse qui a fourni les finances nécessaires des caisses de la régence d'Alger, il créa le noyau de la ville de Blida pour accueillir des réfugiés andalous. Selon la tradition orale, il s'écria en contemplant la ville : « On t'appelle El-Blida (petite ville), je t'appelle El-Ourida (« la petite rose ») ».

Sous la domination ottomane, Blida faisait partie du Dar Es-Soltane, et était gouverné par un ḥākim. La ville s'agrandit, elle devient un lieu de repos et de prédilection des souverains turcs d'Alger. Les Ottomans bâtissent des portes monumentales (Bab) à chacune des entrées, Bab el Dzair, Bab el Rahba, Bab el Sebt, Bab el Zaouia, Bab el Kseb, Bab el Kebor et Bab el Kouikha, ces portes n'existent plus de nos jours. Sa population étaient composée des descendants des Andalous, de Maures, de Juifs et de Mozabites.

Ville de plaisir, et de beauté ; la ville était également menacée, car soumise à d'incessants tremblements de terre. En 1817, une épidémie de peste a fait 70 à 100 morts par jour durant un an. En mars 1825, un tremblement de terre détruit la ville causant un grand nombre de victimes.

Période de la colonisation française

Vue de la ville de Blida au XIXe siècle.

En 1830 débute la conquête de l'Algérie par la France. Après l’occupation d’Alger, Blida résiste à une première expédition en juillet de la même année. Puis, au mois de novembre, sous les ordres du général Bertrand Clauzel, une nouvelle tentative débouche sur le massacre de huit cents habitants non armés, en représailles à la mort de vingt et un soldats français, tués au combat.

Blida reste encore quelque temps indépendante sous l’administration de ses hakims, jusqu'à son contrôle par les troupes françaises en 1839. Elles bâtissent de grandes casernes militaires, Blida devenant ainsi une ville garnison de l’armée française pendant toute la durée de la colonisation française.

Détruite par le séisme de 1825, Blida est reconstruite par les Français selon un plan d'urbanisation hippodamien moderne (rues à angle droit et maisons basses). Aux portes de la ville, trois villages de colonisation sont créés : Joinville et Montpensier en 1843 et Dalmatie en 1844. En 1848, elle est érigée en municipalité. Sa population est de 61 600 en 1950. C'était la seconde ville du département d'Alger.

L’indépendance

Kiosque de la place du 1er novembre, au centre de Blida.

Après l'indépendance de l'Algérie , Blida, ancienne sous-préfecture du département d'Alger, devient chef-lieu de wilaya en 1974. Elle devient en quelque sorte la capitale de la Mitidja. Toutefois, en raison de sa proximité avec l’agglomération algéroise, Blida sert d’un doublet à Alger ; elle accueille des fonctions et équipements qui ne trouvent plus place dans la capitale. Elle abrite une université, un centre national de maintenance de la Sonatrach, des zones d’habitat nouvelles destinées à absorber la population attirée par la capitale. L’intense trafic quotidien entre les deux villes traduit ce rôle de doublet.

La ville connut un exode rural important. Elle passe de la ville du pays par la taille en 1954, au et . Cette progression démographique s'est accompagnée par des problèmes de logement, malgré les programmes de grands ensembles réalisés par l'État. La poussée urbaine a provoqué l'intégration dans le tissu urbain des vieux noyaux anciens villages coloniaux et le développement incontrôlé de constructions illicites.

  1. a b c et d Yver, G. and Marçais, G., “Bulayda”, Encyclopédie de l’Islam. Première publication en ligne: 2010
  2. a b et c Babo 2010, p. 31.
  3. a b et c Benjamin Stora, Histoire de l'Algérie coloniale (1830-1954) Collection Repères 2004, p-53 (ISBN )
  4. Algérie, Paris, Edition Les guides bleus Hachette, , 612 ISBN ), p. 208.
  5. a et b Il était une fois Blida, Sid Ahmed El Kebir, providentiel, El Watan du 08/09/2010.
  6. a et b Mon beau pays: Blida (II), Info Soir du 21/03/2006
  7. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées tri
  8. a b c d et e Marc Côte, « Blida », in Encyclopédie berbère, 10 | Beni Isguen – Bouzeis, En ligne, mis en ligne le 01 mai 2013, consulté le 22 octobre 2013.
  9. Benjamin Brower, « Les violences de la conquête », dans Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou, Ouanassa Siari Tengour et Sylvie Thénault, Histoire de l'Algérie à la période coloniale : 1830-1962, La Découverte, , 720 ISBN , lire en ligne), p. 58-63
  10. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées bli3
  11. ONS, Armature urbaine (RGPH 2008) : Les principaux résultats de l'exploitation exhaustive, Alger, Office National des Statistiques, , 213 ISBN , lire en ligne), p. 100.

Culture

Musiciennes en costume traditionnel

Ville d'art et de traditions, Blida accueille la musique arabo-andalouse, et se rattache à la sanâa d'Alger, mais revendique une « autonomie » relative. Un festival de la musique aroubi est organisé dans la ville, ainsi que des journées du hawzi, chaque année.

Blida a préservé plusieurs métiers traditionnels à l'instar de la distillation de l'eau de rose, la broderie sur tissu et le travail du cuivre.

La ville est également connue pour la confection des gâteaux algériens. La culture ottomane a marqué de son empreinte la population locale. Parmi, les spécialités héritées des Turcs : Tcharak, Baklawa et Ktaif. Les gâteaux de Blida se distinguent également par leur forme artistique, la ville a connu ces derniers temps , une multiplication des commerces de pâtisserie traditionnelle.

  1. Bestandji, Taoufik,, L'Algérie en musique (ISBN , et , OCLC 1062438393, lire en ligne), p. 37
  2. «  », sur www.lesoirdalgerie.com (consulté le )
  3. «  », sur Djazairess (consulté le )
  4. a et b Les gâteaux traditionnels : Carte de visite de la ville des roses, Algérie Presse Service du 30/07/2011.

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Blida dans la littérature

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274 localités dans Blida

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