Akbou

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Akbou : descriptif

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Akbou

Akbou (Aqbu en kabyle, transcrit en tifinagh: ⴰⵇⴱⵓ, en arabe: أقبو), est une commune algérienne de la wilaya de Béjaïa, en Kabylie, dans la vallée de la Soummam

Elle portait le nom de Metz pendant la période coloniale.

Géographie

Localisation

Akbou / Aqvu

Akbou est située dans la vallée de la Soummam, en Kabylie. Elle est délimitée à l'est par la Soummam, qui la sépare de la commune d'Amalou et au sud par l'oued Sahel, appelé localement "Asif Ɛebbas", qui la sépare de la commune d'Aṭ-R'zine. Les communes limitrophes sont Ouzellaguen, Amalou, Bouhamza, Ighram, Aït R'zine, Seddouk, Chellata et Tazmalt.

Communes limitrophes d’Akbou
Chellata Ouzellaguen Seddouk
Ighram Akbou Amalou
Tazmalt Aït-R'zine Bouhamza
Aït-R'zine

Relief, géologie, hydrographie

Située à une altitude moyenne de 280 m, la commune d'Akbou s'étend sur 52,18 km2 ; comprenant deux zones distinctes :

  • le plateau d'Akbou et de Tifrit où se trouve le périmètre urbain ;
  • la plaine d'Azaghar où se trouvent les périphéries, notamment les villages de Lazib et de Colonel Amirouche (anciennement : Riquet).

Akbou se trouve à la confluence de l'Oued Sahel et de l'Oued Bousselam. C'est à partir de ce point de confluence que le cours d'eau prend son nom d'oued Soummam.

Transports

La commune est traversée par les routes suivantes :

  • RN 26 : Bejaia-Tazmalt
  • RN 26A : Akbou-Chellata
  • CW 14A

Elle est reliée au réseau SNTF (ligne de Beni Mansour à Bejaia).

Urbanisme

Le chef-lieu, Akbou, est composé de plusieurs zones : le centre urbain, la zone urbaine à dominante d'habitations, la zone urbaine équipements spéciaux, la zone dominante d'activités, la zone à urbanisation future, la zone d'intérêt économique urbaine de réserve.

Lieux-dits, quartiers et hameaux

En dehors d'Akbou, on y trouve les localités d'Azib Benali Chérif, Tifrit, Taharacht et Azaghar.

  1. « Décret lire en ligne).

Toponymie

Le nom d'Akbou est d'origine kabyle, en rapport avec le verbe qbebbi et son dérivé aqabiw, qui signifie « proéminence, tertre, élévation », référence directe au piton dominant la ville, le piton d'Akbou.

  1. Mohand-Akli Haddadou, Dictionnaire toponymique et historique de l'Algérie, Tizi Ouzou, Éditions Achab, (ISBN ), p. 149-150.

Histoire

Préhistoire

Bien que la ville d'Akbou soit de création tardive - elle fut fondée par l'administration coloniale française en 1874 -, un site préhistorique remarquable se trouve sur le versant sud-est de l'Adrar Gueldamne : il s'agit des Grottes de Gueldaman, à l'est de la ville. Dominant la vallée du Debbous de plus de 250 m, une de ces grottes a été occupée durant le Néolithique par des hommes qui façonnèrent céramique et outils sur os et sur silex. Des fouilles entreprises dans la grotte mirent aux jours des ossements d’animaux pouvant résulter de bêtes abattues plus loin dont les carcasses apparemment sans crâne ont été transportées jusqu’à la grotte. Il s'agit de Ceratotherium, Loxodonta, Macaca, Hystrix cristata et de quelques tortues et coquillages. Le nombre restreint d’ossements trouvés à l’état naturel est à mettre en relation avec leur utilisation comme matière première pour la fabrication d’outils en os découverts sur place en très grandes quantités. Une datation par le carbone 14 effectuée sur des ossements de Bos taurus renseigne sur la domestication de cet animal dans le Nord du pays.

Antiquité

Le vestige le plus remarquable de cette période est le mausolée romain d'Ausium, attribué à la famille numide romanisée de Firmus. Il est situé dans la vallée de la Soummam.

L'époque de la régence d'Alger

La vallée de la Soummam fait alors partie du beylik de Constantine, mais est très proche du royaume des A£it Abbes (At Ɛebbas), État quasi indépendant dirigé par la dynastie des Amokrane (Mokrani), dont le centre est, dans les Bibans, la citadelle de la Kalâa (située dans l'actuelle commune d'Ighil Ali).

L'époque de la conquête française

En 1851, Chérif Boubaghla lance une attaque contre l'Azib que possède Sî ben 'Alî Chérîf, marabout de Chelatta, au bas de la vallée. Les Français décident peu après, la construction d'un bordj, maison forte et maison de commandement pour protéger le marabout et, à travers lui, asseoir leur autorité sur le pays. Sî ben 'Alî Sharîf a alors le commandement, en grande partie nominal, sur les Illoulen u-Sameur, les Aït Aïdel et les Ouzellaguen. Le marabout obtient plus tard, le titre de bachagha de la part des Français, qui sied mieux à son amour-propre.

L'insurrection de 1871

Akbou a été le second épicentre de l'insurrection de 1871. Celle-ci, commencée en mars à Bordj Bou Arreridj dans la Medjana, sous la direction du bachagha Mokranî, trouve en mai un puissant relais à Seddouk, sous l'autorité de Cheikh El Haddad, alors le personnage le plus en vue de la confrérie de la Rahmaniya en Algérie. Seddouk faisait alors partie du commandement de Sî Ben 'Alî Chérîf, dont le rôle dans le déclenchement de l'insurrection reste controversé et jamais mis en évidence avec précision. En tout cas, dès les premières attaques des insurgés, il se réfugie dans le bordj.

La commune mixte d'Akbou

Après l'échec de l'insurrection, les autorités françaises menèrent une répression terrible contre les populations insurgées touchant les biens et les personnes. Les terres fertiles de la vallée de la Soummam sont confisquées et dévolues à la colonisation européenne. Le centre de colonisation de Metz est créé pour accueillir des colons dont certains viennent des territoires annexés au début de 1871 par les Allemands (l'Alsace-Lorraine). Les autorités françaises suppriment le Bachaghalik de Chellata et établissent à sa place une commune mixte, regroupant les centres de colonisation nouvellement créés et des localités indigènes, regroupées en douars délimités à la suite d'un Sénatus-Consulte de Napoléon III.

La localité d'Akbou est choisie comme chef-lieu de la commune-mixte, qui porte son nom. C'est de là que date l'essor de la ville, qui jusqu'alors n'avait été qu'un bourg de moindre importance. La ville d'Akbou administre désormais la partie haute de la vallée de la Soummam. Les Français privilégièrent la plaine fluviale pour y attirer les populations et contrôler ainsi, au mieux, les montagnes environnantes.

  1. A. Beaumais et Paul Royer, « Fouilles de l'Adrar Gueldaman. Première partie », Bulletin de la Société préhistorique de France, ISSN 0037-9514, DOI 10.3406/bspf.1926.5938, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Yasmina Chaid Saoudi, « Contribution à la connaissance des faunes préhistoriques d’Algérie », ikosim,‎
  3. La création des communes mixtes et des douars est une mesure générale dans l'Algérie coloniale au début de la IIIe République.

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Akbou dans la littérature

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750 autres localités pour Bejaia

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