Chlef

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Chlef : descriptif

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Chlef

Chlef (prononcé [ʃlɛf]) (en arabe : الشلف, en berbère : ⵛⵛⵍⴼ), anciennement Castellum Tingitanum à l'époque romaine, puis El Asnam (qui signifie « les idoles » en arabe) et rebaptisée Orléansville à l'époque française, est une commune algérienne située dans le Nord de l'Algérie, dans la wilaya du même nom dont elle est le chef-lieu, Chlef est à mi-chemin entre Alger, la capitale, et Oran, deuxième ville d'Algérie. La ville comptait 289 500 habitants et environ 500 000 avec sa banlieue en 2018, soit environ 30 % de la population de la wilaya de Chlef, ce qui en fait la commune la plus peuplée de la wilaya et la deuxième du nord-ouest, après Oran

En 2018, Chlef est la huitième grande ville du pays de par sa population, en incluant les villes satellites de Ténès, Chettia, Oum Drou, Ouled Fares, Oued Sly (après : Alger, Oran, Constantine, Annaba, Batna, Blida et Sétif)

Ses habitants sont appelés les Chélifiens. Se situant dans une zone sismique, la ville a connu deux tremblements de terre dévastateurs

Le premier, le 9 septembre 1954 (bilan : 1 340 morts et 5 000 blessés), et le second, le 10 octobre 1980 qui a ruiné la ville en détruisant 80 % de sa structure (plus de 3 000 morts et près de 8 000 blessés)

Après ce nouvel événement tragique, la ville a changé de nom de El Asnam à Chlef en 1982, qui provient du nom du cours d'eau qui la traverse, en l'occurrence le Chelif. Surnommée la ville des oranges, Chlef célèbre chaque année la « fête des oranges », la ville était considérée comme l'une des villes agrumicoles les plus importantes du pays, désormais à cause de l'urbanisation massive les terres agricoles commencent à disparaître

Sur le plan économique, la ville est un grand carrefour de transit et d’échange du commerce en pleine croissance. La ville abrite aussi l'une des plus prestigieuses écoles d'Algérie, El Médersa El Khaldounia fondée en 1935, l'école enseigne la jurisprudence religieuse, la grammaire, les mathématiques, l'astronomie, l'histoire, la géographie et la culture arabo-islamique.

Toponymie

Le nom de la ville provient du nom de Chelif, connu dans l'Antiquité sous le nom Chinalaph, et dérivant probablement du berbère asif ou acif, signifiant « oued », « rivière » ou « fleuve ».

L'historien Mohamed Tiab, dans un article paru dans l’hebdomadaire "Le Cheliff" avait écrit «Les phéniciens qui avaient installé des comptoirs le long de la côte algérienne et qui s’introduisaient de temps à autre dans l’intérieur du pays, ont baptisé l'actuel Oued Chelif « Chinalaph », qui signifie en phénicien, le déversement des torrents en grandes quantités à partir des cascades et des pentes abruptes, creusées dans les monts d’Amor. Le « Chéliff » ou « Chlef », n’est autre que la déformation du terme Chinalaph. »

On appelle la ville الشلف ⵛⵍⴻⴼ (Ech-lef) en arabe et Cclef en berbère.

  1. Mohand-Akli Haddadou, Dictionnaire toponymique et historique de l'Algérie, Tizi Ouzou, Éditions Achab, , 636 ISBN ), p. 234.
  2. Journal Le Cheliff No 162 du page 7

Histoire

La période romaine

Villes Maurétanie césarienne

Durant cette période les Romains eurent tendance à exercer leur autorité au niveau la région nord-africaine à travers des rois berbères élevés à Rome. L'Afrique du Nord fut divisée

en deux territoires à partir de l'an 40, la Maurétanie césarienne qui réunissait les régions centrales et orientales de l'Afrique du Nord, et la Maurétanie tingitane d’où vient le nom romain de la ville de Chlef Castellum Tingitii qui s'étendait du Maroc à l'est jusqu'au sud des régions de Chlef.

La ville est fondée au premier siècle de l'ère chrétienne, Castellum Tingitanum était un oppidum bénéficiant de défenses naturelles, constituant une forteresse construite sous forme d'un rectangle percé de portes, flanquée de tours.

La région fut christianisée au temps de la décadence romaine. L'une des plus importantes Basiliques chrétiennes d'Afrique, la Basilique Saint Réparatus, édifiée à Castellum Tingitianum en 324,. Puis vint l’invasion vandale et ensuite l’époque byzantine.Les structures de la ville furent ensuite réduites à néant à cause d'un très fort séisme qui frappa la région au .

La période islamique

Le royaume zianide de Tlemcen au Abou al-Mouhajir Dinar à la tête d'une expédition des musulmans contre Byzance conquit la région du Maghreb centrale (Algérie) et vainquit les Cyziques,, la région fut donc islamisée par les généraux musulmans et la première mosquée en Algérie fut érigée sur la basilique Saint-Optat de Milev (wilaya de Mila).

Puis avec l’installation des royaumes arabo-berbères, la région du Chéliff fut saccagée par des affrontements de troupes militaires des Zirides d’Achir ou plus tard par les Abdalwadides de Tlemcen qui y traversaient.

La ville de Chlef fut le théâtre d'une bataille dite bataille des nobles (Ghazwat El-Achraf) en 740 sous le commandement du chef zénète Maysara al-Matghari contre le pouvoir des Omeyyades. Il en résulte une grande victoire des berbères sur les Arabes.

Selon Ibn Khaldoun, Chlef a été le royaume de la grande dynastie berbère des Maghraouas.

Établie vers le XVe siècle dans la vallée du Chellif sous la conduite de Hamou El Kosseiri (H'ammü'l-Quççayri) après avoir délogé les tribus berbères autochtones. Cette tribu étant une des tribus Djouads (noblesse militaire). Si eux-mêmes se disent descendants des Beni Makhzoum (Soit de Khaled Ibn El Walid). Certains historiens considèrent qu'elle appartient à la confédération des Suwayd Ibn Zoghba des beni Hillal et donc des cousins des méhals, autre noblesse militaire.

Les Méhals ont établit, vers le XVe siècle un royaume qui s'étendait de Méiliana à l’Est jusqu'à Tlemcen à l'Ouest. Le dernier Roi Mehal fut Hammou El Abd que Barberousse a chassé de Ténès, le siège de son royaume, à l'arrivée des janissaires.

Il a été enterré à Mostaganem, au lieu dit El Matmour. Dans cette ville un BORDJ (une tour) portant leur nom ( Bordj El Mehal) existe toujours. Pour revenir au Ouled Kosseir, les documents de l'armée française et autres historiens parle de l'une « des plus puissantes et riches tribus » de la vallée du Chellif possédant, vers 1830, plus de 499.000 hectares des plus fertiles. Forte de plus de 19.000 guerriers et plusieurs centaines de chevreaux arabes de race. Les Ouled Kosseir participèrent à la moubayâa de l'Émir Abdelkader et leurs territoire faisait partie du territoire de l'Émir qui lui a été accordé en vertu du traité de la Tafna.

Après la défaite de l'Émir et de ses alliés leurs terres furent, en grande partie, confisqués et distribués entre colons et autres autochtones, notamment de Medjadja, des marabouts ayant soutenu l'armée française dès son arrivée.


Période ottomane

Carte des beyliks de la Régence d'Alger (1515-1830)

Durant cette période qui s’étend de 1515 à 1830, une moitié de la région du Chéliff dépendait du Beylik du Titteri (Médéa) et l’autre du beylik de l'Ouest (Mazouna, Mascara puis Oran). Le Koraichite, devient l'une des tribus parmi les plus puissantes et les plus riches de la vallée du Chelif au point qu'elle déclara une « résistance armée », en 1774, au bey d'Oran pour une histoire d'impôts.

De véritables combats se sont déroulés dans la plaine du Chéliff entre les Zianides de Tlemcen et les armées turques qui se rendaient à l’ouest. Grâce au concours des habitants du Chéliff, enrôlés dans les rangs du bey Mohamed el-Kebir, expulsèrent en 1708 les Espagnols d’Oran. Le sultan du Maroc, fut même refoulé, après avoir essayé de s’emparer de l’Oranie. Plusieurs Européens, furent expulsés au XIXe siècle en voulant s’approcher de la côte chélifienne.

Occupation française

Capitale de la plaine du Cheliff, Orléansville puis El Asnam (les idoles), chef-lieu de wilaya depuis 1956. Arrondissement depuis . L’antique Castellum Tingitanum (le château de Tingitius). Ville fortifiée des Romains. Baptisée officiellement Ech Cheliff en vertu du décret . Promue au rang de commune de plein exercice par décret impérial du  (elle fut le siège d’un commissariat civil à partir de et de commune mixte du Cheliff dès 1888).

La région du Chéliff fut occupée par l'armée française en 1840, à partir du la ville changea de nom d'El Asnam à Orléansville et fut décrétée comme ville par Ordonnance royale le . Après une guerre féroce livrée aux troupes françaises à partir de 1956 lors de guerre de libération nationale, la région fut délivrée définitivement en .

La naissance de la ville 1843-1860
Blason d’Orléansville

Lorsque la commune d'Orléansville fut constituée aux termes du décret du et commença de vivre de sa vie propre en , date de l’installation du premier conseil municipal de la ville, il y avait quatorze ans qu'Orléansville avait été fondée sur les ruines de l’ancienne cité romaine de Castellum Tingitanum (1843) et il y avait cinq ans que l’administration civile y avait été installée par la création du commissariat civil d'Orléansville (décret du ).

La voirie de la ville et le village de la Ferme (l’actuelle Hay El Houria) étaient en très mauvais état. Le service des eaux potables était nul pour le chef-lieu et ce dernier était alimenté par trois bornes fontaines ou au moyen de baquets ramenés de l'Oued du Chelif Et pas un seul puits à la Ferme. Les colons avaient construit eux-mêmes des puits dans leurs propres habitations.

Le village de la Ferme n’était relié à Orléansville que par un pont de fortune construit en bois dit « pont à l’américaine » jeté sur le Chelif. Ce pont devenu vétuste et très affecté par les formidables crues de l'Oued du Chelif, sera démoli en cédant la place à un autre ouvrage construit partie en pierres et partie en métal.

Carte d'Orléansville créée par l'US Army en 1942.

Orléansville ne possédait ni école des garçons, ni mairie, ni presbytère, ni halle, ni marché couvert, ni lavoir, ni prison civile, ni égouts. Il n'y avait qu’une église de dimensions réduites, une école des filles, un asile dans d’assez bonnes conditions et un service d’éclairage très mal constitué et abandonné depuis longtemps par l’entrepreneur. Notons que le rail n’a pas encore traversé l’immense plaine du Chéliff. Le transport se faisait à l’époque en diligence. La ville d'Orléansville englobait au , une population totale estimée à 1 286 habitants dont 1 090 agglomérés au chef-lieu, soit 84,75 % (la population européenne citadine représentait près de 64 % et la population arabe atteignit à peine le chiffre de 20 %). La population éparse de la banlieue ne dépassait pas les 15 % dont près de 12 % était européenne (tableau de recensement du ). Quatre ans après (1857), la population Orléansvilloise s’élevait à 2 021 habitants dont 1 644 foyers européens (82 % de la population totale), soit une hausse de 6 % par rapport à celui du recensement de 1853.

À partir du , le bureau de police institué en ville depuis quelques années est érigé en commissariat de police. Une année après (), une justice de paix, qui dépend du tribunal d'Alger, est mise en place à Orléansville.

Revenons à Orléansville, une régie communale d'éclairage public de la ville est créée à partir du pour assurer le bon déroulement du service depuis longtemps fonctionnant mal.

Les premiers noyaux de résistance

Le colonel Eugène Cavaignac est investi par le général Bugeaud dès le mois d’, du commandement de la subdivision d’El-Asnam (le nom d'Orléansville n’est pas encore attribué à la future ville naissante).

Bugeaud qui après avoir laissé à El-Esnam quatre bataillons sous les ordres du colonel Eugène Cavaignac, s’est dirigé sur Ténès pour fonder une nouvelle ville sur l’ancienne cité romaine de Cartenae. Le , par décision du ministre de la guerre le maréchal Soult, le camp à demeure d’El Esnam, est baptisé « Orléansville », en mémoire du duc d’Orléans Ferdinand-Philippe d'Orléans, fils du roi de France tué accidentellement dans la banlieue parisienne à Neuilly-sur-Seine au mois de .

En , le jeune Mohamed Benabdellah (1821-1890), surnommé – Bou Maza (l’homme à la chèvre comme le surnommaient les Français), leva l’étendard de la révolte dans le Dahra en déclarant la guerre à l’occupant français.

Une autre personnalité surgit sur la scène des opérations dès le mois de . Leroy de Saint-Arnaud, colonel du Cavaignac muté à Tlemcen.

Orléansville, vue aérienne, côté ouest, quartier des écoles, collège (le )

Le , Boumaza fait établir un siège en règle autour de la ville d'Orléansville. Saint-Arnaud, très ennuyé par la résistance grandissante de Boumaza dans différents points de la subdivision s'en va bivouaquer chez les Beni Merzoug dans les monts du Dahra pour mieux contrôler tous les mouvements des éléments de la résistance. Il reconnaît lui-même dans une lettre transmise le de son bivouac à son frère à Paris et dont il avait griffonné à la hâte quelques phrases qui démontraient son grand embarras : « Je suis depuis le .

L’émir Abdelkader et Boumaza inquiétaient sérieusement Bugeaud, Saint-Arnaud et les autres colonels. « Je suis devenu l’homme des bivouacs, et l’aspect d’une maison m’effarouche comme un sauvage qui n’a jamais rien vu » reconnaît le colonel Saint-Arnaud le .

Après des opérations de grandes envergures, Cheikh Boumaza finit par se rendre le  souhaitée]. « BOUMAZA est entre mes mains ! Il est ici depuis deux heures. C’est un beau et fier jeune homme ! Nous nous sommes regardés dans le blanc des yeux », écrit Leroy de Saint-Arnaud dans une courte lettre du , adressée à son frère. Plus tard, il prend la peine de s’étendre plus pour décrire le personnage : « BOUMAZA n’est pas un homme ordinaire. Il y a en lui une audace indomptable jointe à beaucoup d’intelligence, dans un cadre d’exaltation et de fanatisme »

Réfugiés de la guerre d'Espagne (1939)

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, des dizaines de milliers d’Espagnols ont fui le régime franquiste. Les côtes marocaines plus proches du territoire espagnol se trouvaient sous domination espagnole des troupes du général Franco ce qui a poussé les réfugiés espagnols à se diriger vers les côtes algériennes les plus voisines, quelques milliers d’entre eux ont débarqué en Algérie entre mars et .

Le , 634 personnes (297 hommes, 184 femmes et 153 enfants) séjournaient dans les camps de Carnot et d’Orléansville, dont 297 réfugiés espagnols ayant débarqué à Ténès le .

Au début du mois de , 4 camps sont créés dans l’arrondissement d’Orléansville,, où étaient regroupées principalement des personnes arrivées en famille tandis que la caserne Berthezène accueille les hommes.

Des efforts furent entrepris par le sous-préfet d'Orléansville afin d'améliorer les conditions de vie des réfugiés et permettre leur intégration progressive sur le marché local du travail.

La Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Afrique du Nord française, dont Orléansville, reste sous les ordres de la métropole.

Emblème de la Twelfth Air Force pendant la seconde guerre mondiale.

En considération de la Seconde Guerre mondiale qui fait rage, et du manque flagrant du ravitaillement, la municipalité interdit le aux boulangers de vendre plus de cinq kilogrammes de pain au même client, sauf autorisation spéciale. Et à compter du mercredi , la vente des espadrilles est interdite chez les détaillants et artisans de la commune d’Orléansville, pour pouvoir utiliser tout le stock nécessaire aux besoins de l’armée.

Durant l' en , des unités terrestres de soutien ont été installées à Orléansville, dans le cadre du plan d'attaque pour récupérer la ville d'Alger du contrôle des généraux du régime de Vichy. Selon le quotidien français Le Matin, paraissant le de la même année, des troupes américaines ont tiré sur des Arabes faisant de nombreux tués ou blessés à Orléansville et à Sidi Bel Abbès. À la suite de ces comportements récidivistes, le quartier général des forces alliées reçoit une plainte française sur des soldats américains ivres qui bivouaquaient à Orléansville et ses environs.

Soldat américain à Orléansville en 1943 (place Paul-Robert)

En , plusieurs convois alliés arrivent depuis les villes d'Oran et de Casablanca, en passant par la ville d'Orléansville, pour atteindre l'est algérien. Jusqu'à la fin de ce mois de mars, on compte en moyenne à Orléansville le transit de 600 camions par jour. Afin de pouvoir loger les nouveaux arrivants, les familles françaises ont été obligées de céder leurs chambres supplémentaires aux soldats américains.

À Orléansville se situait également un aérodrome militaire (Orleansville Airfield) construit par les ingénieurs de l'armée américaine, utilisant de la terre compactée pour sa piste. L'aérodrome était utilisé par la Twelfth Air Force 52d Fighter Group de l'US Air Force pendant la campagne d'Afrique du Nord contre les Deutsches Afrikakorps. Il fut opérationnel entre le 2 et le ,.

Messali Hadj à Orléansville

Le , Messali Hadj, homme politique algérien, fondateur du Parti du peuple algérien (PPA), du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et du Mouvement national algérien (MNA), se rend à Orléansville pour y prononcer un discours devant une foule nombreuse.

Messali Hadj

Dès le matin, la police française, renforcée par un contingent de gardes mobiles et de CRS, fouille tous les passants, leur arrache brutalement leurs bâtons et leur réclame leurs pièces d'identité. Plusieurs d'entre eux sont arrêtés, conduits au commissariat de police et emprisonnés.

À 13 L'Écho d'Alger paru le lendemain des faits. Il leur demande de rentrer chez eux dans le calme. Les assistants se scindent en deux groupes: le premier se dirige vers la ville et le second vers le village de Pontéba (Oum Drou). Les gens qui veulent entrer en ville pour reprendre leur travail se heurtent au barrage de police.

À ce moment-là, les forces de l'ordre ouvrent le feu sur les manifestants présents. Au bruit de cette fusillade, les gens qui se rendaient à Pontéba s'indignent et réagissent en jetant des pierres sur les automobilistes venant d'Alger et se dirigeant à Orléansville. Il y aura deux morts ce jour-là : Ali Naghab dit Dja Khia et Mohammed Berberi. Dans la soirée, Messali est arrêté dans les faubourgs d'Orléansville à la ferme « Hay El Houria » chez Lelou Bouabdellah par le commissaire Renée Tozza d'où il est transféré à l'aérodrome de Mouafkia, il sera ensuite acheminé par avion militaire depuis l'aérodrome de Boufarik vers la ville de Niort en France où il est accusé d’atteinte à la sécurité extérieure de l’état et placé en résidence surveillée.

Séisme de 1954

Dans la nuit du , exactement à 1  à Orléansville, pour des raisons inconnues, détruisant ainsi les deux tiers de la ville. Le bilan est de 1 500 morts, plus de 1 200 blessés retrouvés sous les ruines de leurs maisons et 60 000 sans-abris. Les pluies diluviennes qui vont s'abattre ensuite sur les dizaines de milliers de sans-abri privés de toit s'ajouteront au séisme pour constituer la catastrophe d'Orléansville, qui provoque un élan de charité partout dans le monde.

Les populations musulmanes rurales ont été plus particulièrement touchées. Certains douars ont été carrément rasés, et les familles généralement nombreuses qui les habitaient, impitoyablement décimées.

Partout en France, en signe de deuil et de solidarité, les drapeaux ont été mis en berne,

Après le séisme de 1954 à Orléansville, Jean de Maisonseul, directeur du service d’urbanisme du département d’Alger, met en place une équipe dynamique, issue de l’Agence du plan d’Alger, dirigée alors par Dalloz et Hanning, et décidée à mettre en œuvre une ville « neuve ».

Une année après le séisme de 1954, Jean Bossu est nommé architecte en chef pour la reconstruction de la ville, il est appelé par Gérald Hanning, alors urbaniste en chef de l’Agence du plan d’Alger, dont le directeur était alors Pierre Dalloz. Bossu succède au poste d'architecte en chef à André Ravéreau, parti pour la Grèce.

De beaux morceaux d’architecture s’érigèrent à la place des ruines de la cité : le centre commercial Saint-Reparatus de Jean Bossu, la mosquée de Robert Hansberger, le centre de jeunesse et de sports de Louis Miquel et Roland Simounet.

Le , un match de football organisé au profit des sinistrés d'Orléansville a eu lieu au Parc des Princes entre l'équipe de France et une équipe formée de joueurs nord-africains.

Guerre d'Algérie : 1954-1962

Marquée dans sa chair depuis l’arrivée de l’occupant français, la région de Chlef, à l’instar de toutes les autres contrées d’Algérie, répondra favorablement à l’appel du .

Carte de l’organisation territoriale datant de la fin 1958, qui reste valable jusqu’au cessez-le-feu.

Le gouvernement français prône le recours à la force et envoie des renforts militaires en Algérie, le l'état d'urgence est proclamé à Orléansville comme dans l'ensemble du territoire, toutes les routes menant à la ville étaient interdites à la circulation à partir de 18 , en raison de l'extension de la rébellion armée. À Orléansville se trouvait l'état-major de la ZOA (Zone opérationnelle ouest algérois), ce dernier contrôlait toutes les forces militaires françaises se trouvant dans le département d'Orléansville,.

En , l’aspirant Henri Maillot, militant du Parti communiste (PCF), déserte les rangs français, pour rejoindre les combattants algériens dans la région d’Orléansville avec un important chargement d’armes, tout comme le professeur Michel Martini, chirurgien à l’hôpital d’Orléansville, qui depuis 1955, pratique l’aide aux Combattants de la libération et à l’ALN. Dès la fin de 1955, il reçoit des blessés et cache des militants sous couvert de raisons médicales. Il est ainsi prêt à aider aussi bien les combattants de l’ALN que les partisans communistes qui mettent en place un maquis symbolique, avec des armes provenant du camion détourné par l’aspirant Maillot sus-mentionné. Martini est ensuite mis en résidence surveillée, emprisonné à Oran, condamné et expulsé en . Le ,Maillot et Maurice Laban sont tués près d'Orléansville par des soldats du Régiment du déserteur, le Harkis du bachagha Boualem.

Entre 1956 et 1962 la ville a connu une vague d'attentats, notamment celui du

Durant cette période, plusieurs responsables locaux, policiers et militaires ont été éliminés par les moudjahidines, à l’exemple de Mohamed Ben Cherci, Vice-président de la commission administrative de la Ville, grièvement blessé lors d'une attaque, meurt des suites de ses blessures le ou Robert Attard, directeur de la Caisse agricole, assassiné le .

Le

Dès 1956, l’ALN entame la guerre psychologique (El Harb Al Nafsiya) fondée essentiellement sur la propagande offensive, dont le but est d’abattre le moral de l’ennemi et ses plans de guerre. Orléansville était le siège du service départemental des Renseignements généraux, dont le principal objectif était de renseigner le gouvernement sur tout mouvement pouvant porter atteinte à l'État français. Le centre intercepte le deux tracts dactylographiés émanant du Front de libération nationale, appelant les militaires français et étrangers engagés dans l'armée française à ne plus obéir à leurs supérieures et à déserter les rangs.

Face à cette nouvelle stratégie militaire de l’ALN, Le bureau de la guerre psychologique lance une opération test de la contre-insurrection, qu'il baptise « opération Pilote » à Orléansville et sa région dont le but est d'obtenir le soutien de la population, elle devient par la suite le modèle de la doctrine à suivre partout en Algérie, cette même opération a mené après une procédure en plusieurs étapes à éliminer des insurgés et à reconquérir une partie de la population grâce aux aides, aux services sociaux et aux opérations psychologiques, devenu plus tard le plan Challe en 1959.

En , soit à cinq mois de l’indépendance du pays, un terrible accrochage a eu lieu à Orléansville en plein cœur de la ville. Khelif Benouali dit Si El hadj M’hamed, militant et commissaire politique dans la région d’Orléansville en compagnie de son adjoint Si Allal se font encercler dans une villa au centre-ville par l’armée française, agissant sur renseignements, ce dernier se replie en compagnie de son adjoint Si Allal dans un local appartenant à une certaine Marie Antoinette (ex-local de Djezzy), puis dans un bain maure, où ils réussissent à brûler tous les documents en leur possession avant de résister héroïquement aux soldats qui les encerclaient, ils avaient tenu tête aux forces armées durant toute la nuit et une journée.

Parmi les martyrs de la ville figurent notamment Abdelkader Mekkaoui (27 ans, né le ) et Maâmar Sahli (33 ans, né le à la Ferme) qui seront condamnés à mort le et guillotinés le de la même année, Ainsi que Gaboub Moulay (de son vrai nom Gabour Moulay Tayeb) lui aussi guillotiné le . Ziane Delfi Abdelkader, fusillé lui au Caroubier (Alger) par l’autorité coloniale le , ce dernier considéré comme le premier fusillé à l’échelle nationale, Messaouada Bedj, née le à Chlef. Elle décroche son baccalauréat en 1953, elle fait sa Union générale des étudiants musulmans algériens) en 1956 dans l'Ouarsenis dans la zone 4 Wilaya IV. Elle sera désignée par Youcef Khatib pour mettre en place le premier centre de santé à Tamezguida en zone 1. Elle se déplacera avec Si Khatib au mont Bouzegza. Elle sera rejointe par sa sœur Fatima dit El Alia née le à Chlef. Messaouda tombe dans une embuscade dans le Sersou et meurt les armes à la main, sa sœur la suivra en 1960 en Chahida. D’autres enfants de Chlef les rejoindront sur l’autel du sacrifice, parmi lesquels beaucoup de sportifs du monde du football ou de l’athlétisme de la plaine de Chlef, à l’instar de Ferdji, Bibi, Klouche…

La première exécution capitale qui ait eu lieu depuis le

Les manifestations du

Des manifestations violentes ont eu lieu à Orléansville en coïncidence avec la visite du président Charles de Gaulle à la ville, entre des européens qui scandaient « Algérie française, à bas De Gaulle, non à l'autodétermination, Morin dégage » et les Algériens qui rétorquaient « l'Algérie algérienne, liberté, indépendance, libérez Ben Bella et ses compagnons, vive Ferhat Abbas ».

La situation s'aggrave quand les manifestations dégénèrent en émeutes entre musulmans et Européens qui, acculés, s'enfuirent pour se réfugier près des militaires et des policiers. De Gaulle, très agacé par les scènes qui se passent devant ses yeux, donne l'ordre de disperser les manifestations tout en criant avec rage « Qu'est-ce que ça veut dire, colonel ? Je trouve vos militaires un peu compréhensifs, balayez-moi cette manifestation, et montrez un peu de fermeté, que diable !... ».

Lors de cette visite, les renseignements généraux informent l'Élysée d'une éventuelle tentative d'attentat visant à éliminer le chef de l'État par le Front Algérie française (le FAF), opération qui a été confirmée par les services secrets israéliens.

La période post-indépendance

La crise de l'été 1962

Après une terrible guerre qui a duré sept longues années et qui a fait plus de 500 000 morts menant à l'indépendance de l’Algérie, un cessez-le-feu est signé le entre le gouvernement français et la délégation du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) présidée par Krim Belkacem dans le cadre des accords d'Évian qui conduiront, le

Le transfert des responsabilités de l'État français à l'exécutif provisoire présidé par Abderrahmane Farès, s'opère après le dans une situation chaotique, marquée par la tentative de sabotage des accords par l'OAS, et l'interprétation que le FLN en avait, se préparant à prendre le pouvoir dans une désunion croissante, les rivalités de tendances, de clans, de personne se renforçant du fait de la libération des cinq ministres du GPRA emprisonnés en France, le GPRA appuyé par les wilayas III et IV contre « le clan d'Oujda. »

Entre le 17 et le , une réunion prend lieu à Chlef afin d’apaiser la situation sans qu'aucun accord de sortie de crise ne soit dégagé.

La wilaya IV, qui était sous le commandement du colonel Youcef Khatib et dont La ville de Chlef faisait partie, avait brutalement pris le contrôle de la capitale qui relevait jusque-là de la zone autonome d’Alger le .

Le , la wilaya IV décrète l'état d'urgence. Les combats s'étant révélé meurtriers, Benbella décide d'aller en compagnie du colonel Youcef Khatib chef de la Wilaya IV à Masséna près des lieux du combat. Ce déplacement suivi de pourparlers à la préfecture d'El Asnam entre Ben Bella et les cadres de l'ALN favorisera une certaine entente entre le bureau politique et les wilayas III et IV.

Le , Tandis que Rabah Bitat et Mohamed Khider se sont réfugiés à l’ambassade d’Égypte, Ahmed Ben Bella gagne Oran et donne l’ordre aux troupes de l’EMG (l'État-major général) qu’on appellera aussi l’armée des frontières, qui le soutiennent, de marcher sur Alger. Ce même jour l'armée des frontières conquiert Chlef, et des affrontements violents entre Djounoud (soldats) de la wilaya IV qui entend couvrir Alger menacée et ceux de l’EMG provoquent plusieurs centaines, voire plus d’un millier de morts dans les régions de Chlef, Ksar el Boukhari, Sidi Aïssa, Sour El Ghozlane.

Incidents du 7 et

La fin des hostilités entre le FLN et la France fut la conséquence des accords d'Évian signés le . Le texte comprend entre autres la mise en place d'une commission mixte dans chaque département pour régler les incidents et la réduction des forces militaires françaises présentes en Algérie avant le retrait total dans un délai de trois ans.

Plusieurs incidents survenus entre le 7 et le , marquent la période qui précéda les accords à Orléansville. Des accrochages ont eu lieu entre des éléments de l'armée française et des soldats algériens, entraînant des pertes humaines de part et d'autre. Bilan : six morts et deux blessés.

Le premier incident a eu lieu dans la nuit du 7 au entre minuit et 1 heure du matin, provoquant la mort d'un Algérien, tué par une sentinelle française qui aurait tiré sur deux hommes qui voulaient pénétrer dans le camp. Aussitôt après la police algérienne est alertée et une enquête est lancée en présence du préfet et du commandant français d'Orléansville. Le lendemain, entre 11 gendarmerie mobile française amenant des enfants sortant de classe s'était arrêtée en plein centre de la ville, un gendarme se fait abattre à bout portant en sortant d'un magasin par des hommes en uniformes qui semblaient appartenir à la wilaya IV, ces derniers ouvrent le feu ensuite sur le véhicule arrêté tuant deux autres gendarmes et blessant très légèrement des enfants selon le quotidien suisse Feuille d'avis de Neuchâtel. Un peu plus tard dans la journée, un troisième incident s'est manifesté, cette fois-ci à la sortie ouest d'Orléansville près de la zone d’atterrissage d'hélicoptères. Deux soldats trouvent la mort dans une attaque sur un jeep appartenant à un régiment d'infanterie.

À la suite de ces incidents, l'ambassade de France à Alger est intervenue auprès du gouvernement algérien pour protester contre ces agissements, en demandant que toutes les mesures exigées par la situation soient engagées.

À cet effet, le ministre de l’Intérieur Ahmed Medeghri s'est rendu sur place, afin de procéder personnellement à une enquête détaillée et de s'assurer que toutes les mesures nécessaires visant à garantir le rétablissement de l'ordre soient rigoureusement appliquées,.

Quatre jours après les faits, l’ambassade reçoit un rapport établissant la responsabilité de la sentinelle de la mort qui a tiré et tué sous l’effet de la peur, sans être attaquée. En revanche, les meurtres des gendarmes et des deux militaires de l’infanterie sont bel et bien de véritables raids de représailles lancés par les hommes de la wilaya IV.

Une cérémonie de levée des corps des cinq militaires français tués, s'est déroulée mardi matin le à Orléansvile, dans la cour de la caserne de la gendarmerie, en présence du général Le Masson, commandant le corps d'armée, et du consul général de France à Orléansville, Pierre Travart. Les corps des cinq militaires, tous originaires de France, seront ensuite transférés en métropole.

La tentative de putsch de Tahar Zbiri

Dans la nuit du jeudi , des chars d'assauts quittent leur campement à El Mouafkia (Chlef) en direction d'Alger. L'objectif était de renverser le pouvoir de Houari Boumédiène.

À la tête de ces troupes, le chef d'état-major, général Tahar Zbiri, allié de Houari Boumédiène depuis la crise de l'été 1962, et l'un des principaux putschistes de 1965 contre Ben Bella qui venait pourtant de le désigner chef d'état-major.

Taher Zbiri à gauche

Tahar Zbiri accusait Boumédiène de « prédilection individuelle, improvisation, tentative de frapper l'unité de l'armée et monopolisation des postes ». En fait, dit-on, Boumédiène s'apprêtait à le relever du commandement de l'état-major.

La tentative a été avortée et les troupes furent arrêtées au niveau d'El Affroun-Chiffa, dans un bain de sang. Plusieurs cadres de l'armée furent éliminés et d'autres forcés à la démission. Tahar Zbiri a ensuite pris la fuite vers la capitale tunisienne, avant de se joindre à l'opposition de Ahmed Kaïd et Ahmed Mahsas. En 1979, Tahar Zbiri revient en Algérie et signe en compagnie de Lakhdar Bentobal la pétition des « 18 ». Il fut désigné sous Liamine Zéroual comme membre de la Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (Cnisel) en .

Séisme d'
Carte de l'intensité du séisme du à El Asnam.

Le vendredi à 13 échelle de Richter, faisant 2 633 morts et des milliers de blessés, de disparus et de sans-abris.

Toutes les infrastructures de la ville sont réduites à néant, les habitations, les immeubles et les locaux administratifs et commerciaux. La ville s’est retrouvé également déconnectée du reste du pays, plus de liaisons téléphoniques, électricité et gaz coupés et la ligne ferroviaire entre Alger et El-Asnam est hors d’usage. C'est le séisme le plus important qu’a connu la Méditerranée occidentale.

À la suite de cette catastrophe, la ville est rebaptisée Chlef, pour conjurer le mauvais sort d’une appellation jugée païenne.

Événements d'

Huit ans après le séisme de 1980, des manifestations qui dégénèrent en émeutes, éclatent à Chlef comme partout en Algérie, pour protester contre la hausse généralisée des prix et la raréfaction de produits de première nécessité.

Ce jour-là le , une grande colère envahit les rues et les quartiers de Chlef. D'importants dégâts matériels sont enregistrés : les émeutiers ont brûlé et saccagé le palais de justice, la mairie, la banque de l'état et ravagé la moitié du siège de la Wilaya.

Officiellement, le bilan n'affiche aucune perte humaine, mais, du côté des manifestants, on parle d'une trentaine de morts, rien qu'à Chlef.

Décennie noire

Chlef, considérée comme un fief des troupes de l'émir de l'AIS Benaïcha, est devenue une cible privilégiée des groupes armés qui, conscients de sa position géographique, veulent s'y installer pour pouvoir contrôler les voies de passage vers l'est, l'ouest ou encore le Sud du pays. D'autres groupes armées ont également tenté de contrôler la région de Chlef après la dissolution de l'AIS en , à l'image de Katibat El-Ahouel, Houmat Eddaoua Essalafia ou encore les rescapés du Groupe islamique armé, en y faisant régner la terreur. Leurs premières cibles semblent être les citoyens.

Le tout premier attentat à la bombe enregistré dans la ville de Chlef, a eu lieu le soit quatre années après le premier attentat à l'échelle nationale à Constantine en , une bombe explose dans la zone d’activité d'Ouled Mohammed tuant une personne et blessant 16 autres.

Le , un autre attentat est perpétré devant l'immeuble de la banque de développement rural au centre-ville, lors de l'explosion d'une voiture piégée, causant de sérieux dommages à l’infrastructure sus-citée.

Deux autres engins de fabrication artisanale explosent à Chlef, jeudi le , la première bombe a explosé à l´entrée sud du marché hebdomadaire (Cité Bensouna), faisant deux blessés, dont un grièvement atteint, transféré à l´hôpital d'Ouled Mohamed. Quelques heures après, une deuxième bombe explose à l´entrée du jardin public mitoyen à la gare routière SNTV. Bilan, un mort et deux blessés.

Visites officielles à Chlef

  • En , l'empereur , traverse la commune pour se rendre à Oran sans s'y arrêter, poussant le conseil municipal à transmettre une vive protestation lors d'une session extraordinaire, tenue dans les locaux de la mairie.
  • En , le président de la République française, Émile Loubet, traverse à deux fois la ville d'Orléansville, sans s'y arrêter, lors de sa visite officielle effectuée en Algérie du 15 au .
  • Le , le général Charles de Gaulle, effectue une visite officielle à la ville d'Orléansville.
  • Le , visite de travail et d'inspection du président de la République Houari Boumédiène.
  • En , le président de la République Chadli Bendjedid effectue une visite à la ville et inaugure le barrage de Sidi Yacoub.
  • Le , visite du président Abdelaziz Bouteflika à Chlef.
  • Le , le président de la République Abdelaziz Bouteflika effectue une visite de travail et d'inspection à la ville de Chlef.
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Chlef dans la littérature

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