Stuttgart

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Stuttgart : descriptif

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Stuttgart

Stuttgart (/ˈʃtutɡaʁt/ ; de l'allemand : /ˈʃtʊtɡaʁt/ , anciennement Stutgard en français) est la capitale du Land de Bade-Wurtemberg, dans le Sud de l'Allemagne

Stuttgart est la sixième plus grande ville d'Allemagne. La ville se trouve au centre d'une région très peuplée et est entourée d'une couronne de petites villes

Cette zone urbaine intérieure appelée « région de Stuttgart » a une population de 2,7 millions d'habitants, faisant du « Grand Stuttgart » la quatrième plus grande ville-région en Allemagne après la Ruhr, Francfort-sur-le-Main et Berlin. Stuttgart se trouve sur une série de collines, de vallées et de parcs — fait inhabituel pour les villes allemandes et souvent cause de surprise pour les visiteurs qui associent principalement la ville avec sa réputation industrielle de « berceau de l'automobile ». Stuttgart a le statut de Stadtkreis, ce qui fait d'elle une aire urbaine auto-administrée

La ville est également le siège du parlement régional et du conseil local. La devise de la ville est « Stuttgart est plus » — pour les touristes et les affaires, Stuttgart se décrit elle-même comme Standort Zukunft, traduit par la mairie en « Lorsque les affaires rencontrent le futur »

En 2007, le bourgmestre a présenté Stuttgart aux investisseurs étrangers comme « la puissance créatrice de l'Allemagne »

Avec les plans actuels visant à améliorer les liaisons de transport aux infrastructures internationales (dans le cadre du projet Stuttgart 21), la ville a dévoilé un nouveau logo et un slogan en mars 2008, se décrivant comme Das neue Herz Europas (« Le nouveau cœur de l'Europe »). Stuttgart est parfois surnommée la Schwabenmetropole (« métropole souabe »), une référence au dialecte souabe parlé par les autochtones.

Géographie

Généralités

Stuttgart est traversée par la rivière Neckar, dans une région caractérisée par de nombreuses collines.

La ville couvre une superficie de 207 Bernhartshöhe. En conséquence, il y a plus de 400 escaliers autour de la ville (appelés Stäffele en dialecte local), soit l'équivalent d'environ 20 kilomètres. Beaucoup proviennent de l'époque où des vignes étaient alignées sur toute la vallée. Même aujourd'hui, il y a des vignes à moins de 500 mètres de la gare.

Panorama de Stuttgart depuis la tour Bismarck.

Divisions administratives

La ville est divisée en 23 quartiers Stadtbezirke ayant chacun un code postal différent mais considérés comme faisant administrativement partie de la ville de Stuttgart. La plupart des quartiers ont cependant, en tant qu'anciennes communes indépendantes, une identité et une histoire propres.

Cinq au centre-ville (Innere Stadtbezirke) :
  • Stuttgart-Mitte
  • Stuttgart-Nord
  • Stuttgart-Ost
  • Stuttgart-Süd
  • Stuttgart-West
Dix-huit en périphérie (Äußere Stadtbezirke) :
  • Stuttgart-Bad Cannstatt
  • Stuttgart-Birkach
  • Stuttgart-Botnang
  • Stuttgart-Degerloch
  • Stuttgart-Feuerbach
  • Stuttgart-Hedelfingen
  • Stuttgart-Möhringen
  • Stuttgart-Mühlhausen
  • Stuttgart-Münster
  • Stuttgart-Obertürkheim
  • Stuttgart-Plieningen
  • Stuttgart-Rotenberg
  • Stuttgart-Sillenbuch
  • Stuttgart-Stammheim
  • Stuttgart-Untertürkheim
  • Stuttgart-Vaihingen
  • Stuttgart-Wangen
  • Stuttgart-Weilimdorf
  • Stuttgart-Zuffenhausen.

Chaque quartier peut être divisé en un ou plusieurs sous-quartiers.

Climat

Graphique climatique de Stuttgart.

Le climat de Stuttgart est de type continental. Durant les mois d'été, la position de la ville à proximité des collines du Jura souabe et de la Forêt-Noire apparaît comme un bouclier contre les phénomènes météorologiques violents. Cependant, la ville peut également subir des orages pendant l'été et des périodes de plusieurs jours de neige en hiver. Le centre de la ville, appelé par les habitants locaux le « Kessel » (« la cuvette »), connaît plus de chaleur en été et moins de neige en hiver que les banlieues. Située au centre du continent européen, Stuttgart peut connaître de très grandes différences de températures entre le jour et la nuit et entre l'été et l'hiver. En moyenne, Stuttgart bénéficie de 1 693 heures d'ensoleillement par an, de 665 .

Les hivers durent du mois de décembre à mars. Le mois le plus froid est janvier, avec une température moyenne de °C. La couverture de neige a tendance à ne pas durer plus de quelques jours, même si elle a duré une paire de semaines en 2004. Les étés sont chauds avec une température moyenne de 20 °C durant les plus chauds mois de juillet et d'août. Les étés durent de mai à septembre.

Le climat de Stuttgart étant de type continental, cela se traduit par des hivers pouvant être rudes et le thermomètre tourne autour de °C. Les étés sont relativement chauds avec une température légèrement inférieure à 20 °C.

Mois J F M A M J J A S O N D Année
Températures moyennes maximales (℃) 3 4 9 12 17 20,5 23 23 19 14 8 4 13
Températures moyennes minimales (℃) -3 -3 0,5 3 7 10,5 13 12 8 5 0,5 -2 4
Températures moyennes (℃) 0 1 5 8 13 15,5 18 18 14,5 9,5 4 1,5 9
Précipitations (hauteur moyenne en mm) 48 46 43 61 86 86 74 86 58 46 46 51 734
Climat de Stuttgart — Source : Weatherbase
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  2. «  », Weatherbase, (consulté le ).

Histoire

Appartenances historiques

Duché de Souabe 915–1219
Margraviat de Bade 1219–1251
Comté de Wurtemberg 1251–1442
Comté de Wurtemberg-Stuttgart 1442–1482
Comté de Wurtemberg 1482–1495
Duché de Wurtemberg 1495–1803
Électorat de Wurtemberg 1803–1806
Royaume de Wurtemberg 1806–1918
Empire allemand 1871–1918
République de Weimar 1918–1933
  allemand 1933–1945
Allemagne occupée 1945–1949
Allemagne 1949 – présent

Avant le  siècle

Le Altes Schloss (Vieux Château) datant de 950.

Le premier habitat connu de Stuttgart date de la fin du  siècle avec l'établissement d'un fort romain dans le quartier moderne de Cannstatt, sur les rives du Neckar. Au début du  siècle, les Romains furent repoussés par les Alamans derrière le Rhin et le Danube. Même si on ne sait rien à propos de Cannstatt au cours de la période des grandes invasions, on estime que la région est restée habitée comme cela est mentionné dans les archives de l'abbaye de Saint-Gall remontant à 700

Stuttgart en elle-même fut probablement fondée vers 950 bataille du Lechfeld par le duc Ludolphe de Souabe, l'un des fils de l'empereur du Saint-Empire. La ville était utilisée pour l'élevage de chevaux de cavalerie dans les prairies fertiles au centre de la ville d'aujourd'hui, bien que de récentes fouilles archéologiques indiquent que cette zone était déjà la terre des agriculteurs mérovingiens.

Un don au registre de l'abbaye de Hirsau en date d'environ 1160 fait état d'un « Hugo de Stuokarten », confirmant l'existence de la ville de Stuttgart.

Le Neues Schloss (Nouveau Château) fut construit entre 1746 et 1807.

Entre cette époque et le  siècle, Stuttgart était la propriété du margrave de Bade et les villes de Backnang et Besigheim.

Autour de 1300, Stuttgart était devenue la résidence des comtes de Wurtemberg, qui en avaient fait la capitale de leur territoire (Territorialstaat). Stuttgart fut élevée au rang de ville en 1321, quand elle devint la résidence royale officielle. Le territoire autour de Stuttgart fut appelé comté de Wurtemberg, avant que les comtes soient élevés au rang de ducs en 1495, par l'empereur. Stuttgart était alors devenue la capitale du duché et la résidence ducale.

Le nom « Wurtemberg » provient d'une colline escarpée à Stuttgart, anciennement connue sous le nom de Wirtemberg.

Au  siècle, Stuttgart céda temporairement son statut de résidence après que Eberhard-Louis eut fondé Ludwigsbourg, au nord de Stuttgart. En 1775, Charles II demande que la résidence retourne à Stuttgart, en ordonnant la construction du Nouveau Château.

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En 1803, Stuttgart fut proclamée capitale de l'électorat de Wurtemberg (jugé par un prince-électeur) jusqu'à l'éclatement par Napoléon Bonaparte du Saint-Empire romain germanique en 1805, date à laquelle Stuttgart devint alors capitale du royaume de Wurtemberg. La résidence royale fut étendue sous , bien que beaucoup des bâtiments les plus importants de Stuttgart — y compris la Staatsgalerie, la Villa Berg et le Königsbau — eussent été construits sous le règne du roi .

Alte Staatsgalerie, construite sous Guillaume Ier.

Le développement de la ville de Stuttgart a été entravé durant le  siècle par son emplacement. Ce n'est qu'avec l'ouverture de la gare en 1846 que la ville connut une renaissance économique. La population de l'époque était d'environ 50 000 habitants.

Au cours de la révolution de Mars, un parlement pangermanique national et démocratique (parlement de Francfort) fut créé à Francfort, afin de surmonter la division de l'Allemagne. Après de longues discussions, le Parlement décida d'offrir le titre d'empereur allemand au roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse. Le mouvement démocratique devenant plus faible, les princes allemands regagnèrent le contrôle de leurs États indépendants. Finalement, le roi de Prusse refusa les demandes des révolutionnaires. Les membres du Parlement furent chassés de Francfort, et les membres les plus radicaux (qui voulaient établir une république) fuirent vers Stuttgart. Un peu plus tard, ce parlement fut dissout par les militaires de Wurtemberg.

En 1871, Stuttgart comptait 91 000 habitants. En ce temps, Gottlieb Daimler inventa l'automobile dans un petit atelier de Cannstatt et la population augmenta alors rapidement à 176 000 habitants. Cette même année, Wurtemberg rejoint, en tant que royaume autonome, l'Empire allemand créé par Otto von Bismarck, au cours de l'unification de l'Allemagne.

À la fin de la Première Guerre mondiale, la monarchie de Wurtemberg s'est effondrée : Guillaume II refusa la couronne — mais refusa également d'abdiquer — sous la pression des révolutionnaires qui avaient envahi le palais Wilhelm. L'État libre de Wurtemberg fut créé en tant que partie de la république de Weimar. Stuttgart a alors été proclamée capitale de l'État libre.

En 1920, Stuttgart devint le siège du gouvernement national allemand (après la fuite de l'administration de Berlin, voir Putsch de Kapp).

La ville obtient de porter le titre honorifique nazi de « ville des Allemands de l'étranger » le . Sous le régime nazi, Stuttgart a commencé l'expulsion de ses habitants juifs en 1939. Près de 60 % de la population juive allemande avait fui au moment des restrictions sur leur liberté de mouvement qui leur ont été imposées le

La mairie de Stuttgart en 1907. Tout, sauf l'arrière du bâtiment, a été détruit par les bombardements alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le centre de Stuttgart a été presque entièrement détruit par les raids aériens alliés. La plupart des bombardements les plus graves ont eu lieu en 1944, aux commandes des bombardiers anglo-américains. Le plus lourd a eu lieu le , quand le Royal Air Force a bombardé la vieille ville de Stuttgart, avec plus de 184 000 bombes et 75 blockbusters entraînant 957 morts et 1 600 blessés,. Au total, Stuttgart a été soumise à 53 raids de bombardements, entraînant la destruction de 68 % de tous les bâtiments et la mort de 4 477 personnes. La ville est couverte de 4,9 millions de mètres cubes de décombres. Arnulf Klett, maire de la ville, aura pour tache durant ses trois décennies de mandat de reconstruire la ville dévastée.

En 1945, lorsque les forces alliées pénètrent en Allemagne, le armée française, commandée par le général de Lattre de Tassigny ; conjointement avec le occupation militaire américaine.

L'un des premiers concepts du plan Marshall était destiné à soutenir la reconstruction économique et politique de l'Europe et a été présenté lors d'un discours prononcé par le secrétaire d'État américain James F. Byrnes, à l'Opéra de Stuttgart. Son discours a conduit directement à l'unification des zones d'occupation américaine et britannique, donnant naissance à la « Bizone » (plus tard, la « Trizone », avec la zone française). Quand la République fédérale d'Allemagne a été fondée le , Stuttgart, à l'instar de Francfort, a été un sérieux concurrent pour devenir la capitale fédérale, mais elle a finalement échoué face à Bonn.

Les ex-États allemands de Bade et Wurtemberg ont fusionné en 1952, conduisant à la création du nouveau Land de Bade-Wurtemberg, maintenant troisième plus grand Land d'Allemagne.

De nos jours

Pendant la guerre froide, Stuttgart est devenu le siège du centre commun de commandement de toutes les forces militaires américaines en Europe, en Afrique et de l'Atlantique (US European Command, EUCOM). EUCOM est toujours basé à Stuttgart aujourd'hui. Les bases de l'armée américaine sont très nombreuses dans et autour de Stuttgart.

À la fin des années 1970, le district de Stammheim a été la scène de l'une des périodes les plus controversées de l'histoire allemande d'après-guerre, avec le procès des membres de la Fraction armée rouge à la cour de haute sûreté de Stammheim. Après le procès, Ulrike Meinhof, Andreas Baader, Gudrun Ensslin et Jan-Carl Raspé se sont suicidés à Stammheim. Plusieurs tentatives ont été faites pour libérer les terroristes par la force ou le chantage au cours de l'« automne allemand » de 1977, qui a abouti à l'enlèvement et au meurtre de l'industriel allemand Hanns Martin Schleyer, ainsi qu'au détournement du vol Lufthansa 181.

En 1978, le réseau ferroviaire de la banlieue de Stuttgart est entré en fonctionnement.

La ville a organisé l'Exposition horticole internationale en 1993.

  1. a et b Cet article contient des informations tirées de Hauptseite .
  2. ISBN , OCLC 184692565).
  3. The life and works of Christian Friedrich von Leins, catalogued in the German National Library.
  4. Population archives of Baden-Württemberg, German PDF.
  5. German publication by Michael Kienzle and Dirk Mende, « Wollt Ihr den alten Uhland niederreiten?". Wie die 48er Revolution in Stuttgart ausging » ("The downfall of the 48 Revolution"), German Schillergesellschaft, Marbach am Neckar, 1998 (vol. 44) (ISBN ).
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Town_Hall_CD2005
  7. Paul Sauer, Württembergs letzter König. Das Leben Wilhelms II., German. Stuttgart, 1994.
  8. a b et c Daniel Lee, Le fauteuil de l’officier SS, Éditions Liana Levi,
  9. Wolf-Dieter Obst, « Nachts, als das alte Stuttgart unterging », Stuttgarter Nachrichten,‎ (lire en ligne)
  10. Rebecca L. Boehling, A Question of Priorities : Democratic Reforms and Economic Recovery in Postwar Germany, Frankfurt, Munich and Stuttgart under US Occupation, 1945-1949, Berghahn Books, , p. 90
  11. Lee 2020, p. 42.
  12. «  », US Army in Germany.

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Stuttgart dans la littérature

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