Monthey
Localisation
Monthey : descriptif
- Monthey
Monthey est une commune suisse du canton du Valais, située dans le Chablais, au pied des dents du Midi
La ville est le chef-lieu du district de Monthey et se trouve à l'entrée de la vallée du Rhône
En 2022, la ville compte 18 446 habitants, ce qui en fait la troisième commune du canton au regard de la population après Sion et Martigny
Monthey est surtout connue pour son carnaval, l'un des plus grands de Suisse romande, et son site chimique qui abrite diverses entreprises internationales
Elle bénéficie également de sa proximité avec les Portes du Soleil, dans le val d'Illiez.
Géographie
Localisation
Monthey se situe dans le district de Monthey — dont elle est le chef-lieu —, dans le canton du Valais. Le territoire communal de Monthey s'étend sur 28,63 . La commune comprend la ville de Monthey, Choëx, Outrevièze, le hameau des Giettes, ainsi que les Rigoles de Monthey et la forêt des Matses, des enclaves dans la commune de Collombey-Muraz,. Le vallon de They se situe également sur le territoire de Monthey et représente une enclave entre les communes de Troistorrents et Val-d'Illiez et la frontière française. Cette zone de 5 .
La ville de Monthey se situe à l'extrémité du val d'Illiez, sur le cône alluvial de la Vièze, avant qu'elle se jette dans le Rhône. Elle s’étend historiquement sur la rive gauche de la Vièze et occupe la rive droite depuis les . La partie principale de Monthey a pour communes limitrophes Collombey-Muraz, Ollon, Bex, Massongex, Vérossaz et Troistorrents.
La commune se trouve dans la région du Chablais, sur le versant ouest de la vallée du Rhône, à une altitude moyenne de 573 mètres ; le point le plus bas se situe à 384 mètres aux Rigoles de Monthey, et le point le plus haut est le sommet de la pointe de Chésery, dans le vallon de They, à 2 250 mètres. La zone urbaine se trouve entre 395 mètres et 440 mètres. Par rapport aux principales villes du Valais, elle se trouve par la route à 23 kilomètres au nord-ouest de Martigny et à 48, 67 et 100 kilomètres à l'ouest de Sion, Sierre et Brigue respectivement. Monthey se situe également à 24 kilomètres au sud de Montreux, au bord du Léman dans le canton de Vaud, et à 13 kilomètres au nord-est de Champéry, dans le val d'Illiez.
Cartographie
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Carte topographique.
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Carte avec les communes environnantes.
Géologie
Les sols de la ville de Monthey et du vallon de They sont principalement constitués de roches meubles quaternaires formées en alluvions,,. Une aquifère en roche meuble se situe d'ailleurs sous la ville et s'étend au sud-est de celle-ci. Selon l'Office fédéral de la topographie, celle-ci a une vulnérabilité faible. Le coteau de Choëx a des sols composés de roches sédimentaires clastiques en grès et parfois marnes, tandis que le hameau des Giettes se situe sur des sols de roches sédimentaires biogènes et clastiques en phyllites marneux et schistes calcaires,.
La région de Monthey est connue pour ses blocs erratiques. Ils ont été transportés par le glacier du Rhône depuis le massif du Mont-Blanc il y a plus de 15 000 ans et sont majoritairement constitués de granite. Ils sont exploités par des ouvriers italiens dès 1850 pour être utilisé dans divers ouvrages, tels que l'église de Monthey. Ils font aujourd'hui partie de l'Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels et sont ainsi protégés.
Hydrographie
Le territoire communal de Monthey est traversé par plusieurs cours d'eau, dont la Vièze, qui prend sa source sur la commune de Champéry et coule sur 12 kilomètres avant de se jeter dans le Rhône à Monthey. Le Rhône se situe au nord-est de la ville de Monthey et sert de frontière avec les communes d'Ollon et de Bex. La Vièze de Morgins traverse l'enclave du vallon de They et se jette dans la Vièze à Troistorrents. Plusieurs torrents prennent leurs sources sur les sommets des Giettes. Enfin, plusieurs points d'eau se situent sur le territoire de Monthey, parmi lesquels la Gouille, un lac situé à 1 959 mètres d'altitude sur la dent de Valerette, le lac de Chésery, à 1 891 mètres dans le vallon de They, et l'étang des Mangettes, au nord-est de la ville, point d'eau artificiel qui est utilisé pour la pêche et la conservation de la biodiversité.
Le tracé de la Vièze en ville de Monthey a subi d'importants arrangements depuis le Château-Vieux. Après une inondation en 1486, l'idée de la faire couler au sud de cette colline naît. Ce n'est pourtant qu'en 1726, après une nouvelle inondation, que les travaux commencent. Ils s'achèvent un an plus tard, mais la digue rompt en 1733 ; le trajet actuel est finalisé en 1734.
La commune de Monthey est alimentée en eau au moyen de sources et de nappes phréatiques. Les deux plus grandes sources, Vouargne-Bourlo et Chindonne, se situent à 1 500 mètres d’altitude sur la Dent de Valerette. 20 Bex. La commune dispose également d'un réservoir de 15 000 .
Climat
La ville de Monthey, tout comme le reste du Chablais suisse, se situe dans une région au climat préalpin du nord des Alpes. Comparé au Valais central, cette région connaît de longues journées de pluie dues aux montagnes qui entourent le Chablais. Elles bloquent les masses d'air qui se dirigent vers la vallée du Rhône et les forcent à escalader les reliefs, ce qui crée des précipitations. Le foehn, un vent sec typique des alpes suisses et autrichiens, est présent dans la région de Monthey. Il souffle généralement dans la direction du Rhône de mars à mai.
La station de mesure la plus proche de MétéoSuisse se trouve à Aigle, 9 kilomètres plus au nord. Aigle connaît 1 012 millimètres de précipitations par année, alors que Sion totalise en moyenne 608 millimètres par an. La température moyenne annuelle est de 11 . Il est rare que les températures descendent plus bas que −8 . Selon MétéoSuisse, Aigle dispose de 1 770 heures d'ensoleillement, et il y neige en moyenne 8,5 jours par année.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −2 | −1 | 2 | 5 | 9 | 12 | 14 | 13 | 10 | 6 | 2 | −1 | 6 |
Température moyenne (°C) | 2 | 3 | 7 | 10 | 14 | 18 | 20 | 19 | 13 | 11 | 6 | 3 | 11 |
Température maximale moyenne (°C) | 5 | 6 | 11 | 15 | 19 | 23 | 25 | 24 | 20 | 15 | 9 | 6 | 15 |
Nombre de jours avec précipitations | 6 | 5 | 6 | 5 | 7 | 7 | 7 | 7 | 5 | 6 | 6 | 7 | 74 |
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Toponymie
Monthey connaît plusieurs noms durant son histoire. Le premier connu, au .
L'origine de ce nom vient du mont sur lequel le Château-Vieux se situe. L'origine du suffixe -hey est contestée. Certains étymologistes lui donnent la signification de « localité environnée de monts », d'autres « endroit montagneux, en pente ».
La commune se nomme Monta en patois valaisan.
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Histoire
Préhistoire
La région de Monthey est recouverte par le glacier du Rhône jusqu'en −14 000, puis partiellement par le Léman jusqu'en −11 000. Durant l'Épipaléolithique, l'Azilien se répand dans le Chablais valaisan. Dans la région de Vionnaz, à 8 kilomètres au nord de Monthey, un abri sous roche datant du Mésolithique est découvert. Il est associé au Sauveterrien.
Durant le Néolithique, le Chablais valaisan est sous l'influence de la civilisation de Cortaillod, comme l'indique la découverte de deux nécropoles à Collombey-Muraz, à 4 kilomètres de Monthey. Pendant l'âge du bronze, la culture du Rhône, qui est caractérisée par des objets en cuivre, s'étend dans tout le Valais. Plusieurs outils en bronze datant de cette époque ont été retrouvés sur la commune de Monthey. Pendant le premier âge du fer, la culture de Hallstatt influence le Bas-Valais, bien qu'une évolution spéciale est dénotée pour la métallurgie. Une perle d'ambre fait office de preuve du début du commerce local sur le site Monthey-Verney.
Antiquité
Dès le Nantuates occupent la région de Monthey. Cette tribu celte présente plus de points communs avec les Lépontiens et les Salasses, leurs voisins au sud des Alpes, qu'avec les Helvètes, au nord. Des tombes datant de cette époque ont été retrouvées à Monthey.
La région de Monthey intègre l'Empire romain lors de la conquête romaine de la Rhétie et de l'arc alpin. La cité romaine la plus proche est Tarnadae (Massongex), comprenant des thermes romains construits avant qu'Octodurus (Martigny) devienne le centre administratif romain de la région. Il existe alors une voie romaine allant de Monthey au poste de péage romain de Saint-Maurice, et une villa romaine est construite à Monthey sur le plateau de Marendeux, sur le coteau de Choëx. Elle fait plus de 120 mètres de long et contient des tombes de l'époque romaine. Le pont pour traverser le Rhône le plus proche se situait alors entre Massongex et Saint-Maurice.
Un site de fouille à Monthey fait état de restes d'un individu trouvé avec une boucle de ceinture militaire en bronze, une bague en argent, deux pièces de monnaie parthe et de deux coupes « campaniennes ». Cette découverte insinue qu'au moins un soldat romain était installé à Monthey, mais son rang et son histoire sont inconnus. De la céramique indigène a également été retrouvée à Monthey. La différence de niveau entre certains sites archéologiques de l'époque romaine laisse penser que d'importantes érosions et des affaissements ont eu lieu dans la région de Monthey. Le site archéologique des Verney indiquerait que certains conflits romains du Sévère Alexandre et l'autre à Maximin le Thrace.
Lors de la reconstruction de l'État ordonnée par Dioclétien, le Valais intègre la province des Alpes grées et pennines. Les routes du Chablais sont alors réaménagées, comme le montrent des bornes militaires datant de 293 ou 298. Enfin, des troupes romaines auraient été placées à Monthey et Massongex pour protéger l'Empire d'invasions barbares, comme l'indiqueraient des sépultures datées de la fin du .
Période médiévale
Après la chute de l'empire Romain, au Royaume des Burgondes. Cela est attesté par des sites funéraires qui diffèrent grandement de ceux des Romains ; le défunt est enterré avec peu de possessions, certains avec la boîte crânienne ligaturée. En 515, Sigismond fonde l'abbaye de Saint-Maurice, alors appelée abbaye d'Agaune, et le catholicisme atteint le Chablais. En 522, après avoir assassiné son fils Sigeric, Sigismond se réfugie à Agaune par peur de représailles de la part des fils de . L'année suivante, il est assassiné et c'est son frère Godomar III qui prend sa place. Celui-ci meurt à son tour en 534, et les terres burgondes sont alors réparties entre le souverains mérovingiens Childebert, Clotaire et Thibert. C'est ce dernier qui hérite de la région de Sion, qui est devenue la principale ville du Valais,. À sa mort, c'est son fils Thibaut qui hérite de son territoire mais, celui-ci ayant de gros soucis de santé, il décède en 555 sans héritier. Le Valais passe alors aux mains de Clotaire, son grand-oncle, qui rassemble ainsi les anciens territoires burgondes en tant que royaume de Bourgogne. Enfin, c'est au tour de Gontran, le fils de Clotaire, d'hériter de la région en 561. Celui-ci fait notamment reconstruire l'abbaye de Saint-Maurice après les invasions lombards de 574. L'histoire de Monthey, tout comme celle du Valais, se confond alors avec celle du royaume de Bourgogne jusqu'à la création de la Francie médiane en 843 à la suite du traité de Verdun.
Jusqu'au milieu du Saint-Maurice. Châtellenie savoyarde, Monthey reçoit en 1352 des franchises qui lui donnent un statut véritablement urbain, avec droit de marché et développement d'une bourgeoisie.
Époque moderne
La région passe en 1536 sous la juridiction de la République des Sept-Dizains et constitue jusqu'en 1798 le centre du « gouvernement » du même nom.
La nouvelle route voulue par Napoléon et construite selon les plans de Nicolas Céard en direction du pont bâti en 1809, s'accompagne d'un vaste réaménagement urbanistique, avec création d'une nouvelle place de foire (actuelle place de l'Hôtel-de-ville) et de l'ancien Hôpital (actuel hôtel de ville). De nouvelles halles sont également construite en 1811 par le charpentier Christian Speckli, auteur aussi d'un marché couvert au sud de la place du Marché.
1821 fut une date décisive pour le développement du petit bourg. C'est en effet en cette année que se sont ouvertes les portes de la première industrie montheysanne : la verrerie, qui a donné son nom à un quartier de la ville. De petites industries ont poussé laissant présager un grand développement industriel pour l'avenir, dont les symboles seraient la Ciba ou encore Giovanola. Il y avait à l'époque des moulins, des scieries, deux tanneries, une brasserie, une manufacture de tabacs, des fabriques de chocolat, de sucre, d'armes, de pendules, de verres de montre, cinq à six carrières de granit et des ateliers de mécanique. Au fil des années, ces industries se sont faites vieilles et n'ont pu s'adapter, ce qui explique la disparition de la plupart d'entre elles.
Époque contemporaine
Aujourd'hui, elle est la principale cité industrielle du Valais et la région comprend plusieurs usines pharmaceutiques et chimiques. Parmi les entreprises les plus connues possédant un site à Monthey, on peut citer BASF, Huntsman et Ciba-Geigy, dont les sites de Bâle et de Monthey ont été conservés, sous le nom de Cimo dans la seconde ville, malgré la fusion entre Ciba et Sandoz de 1996 qui a donné naissance à Novartis, puis Syngenta (à la suite de la fusion entre les divisions agrochimiques de Novartis (Suisse) et AstraZeneca (Suède)), qui a été rachetée par ChemChina en . Enfin le géant allemand de la chimie BASF possède deux entités juridiques sur le site de Monthey : BASF Schweiz AG, qui produit essentiellement des azurants optiques, et BASF Colors & Effects Switzerland SA qui produit plusieurs gamme de pigments à haute valeur ajoutée. En 2009, BASF rachète Novartis.
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Héraldique
Blasonnement :
« D'or au chêne de sinople futé au naturel mouvant d'un mont à trois coupeaux du second. »
|
Une bannière de Monthey aux armes inconnues est attestée en 1470. Les armoiries actuelles sont utilisées dès le . Les trois collines représentent le coteau de Choëx, la colline du Château-Vieux et le coteau des Neyres. Le chêne n'a pas de signification particulière. En effet au cours de l'histoire de Monthey, on retrouve des exemplaires du blason avec un pin, un tilleul ou un olivier. Les armoiries de la commune sont approuvées par le canton du Valais.
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Monthey dans la littérature
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