Ollon
Ollon : descriptif
- Ollon
Ollon est une commune suisse du canton de Vaud située dans le district d'Aigle, dans le Chablais vaudois.
Géographie
Le territoire d'Ollon, sur la rive droite du Rhône dans les Préalpes vaudoises, s'étend, en plaine, du Rhône (390 Chamossaire (2 112 m), plus haut sommet de la commune.
Ollon, composé de vingt-trois villages ou hameaux, est une commune de tourisme d'altitude (Chesières, Les Écovets, Villars-sur-Ollon et Arveyes), d'agriculture (cultures en plaine, près de la plaine jusqu'à Huémoz puis alpages avec pâtures d'estive) et de culture de la vigne (123 hectares de vignes réparties entre Ollon, Verschiez, Plan-d'Essert, Antagnes, Les Fontaines et Salaz, appellation Chablais AOC). Une grande partie de la commune est couverte de forêts mixtes et de conifères dont l'exploitation est rendue difficile par le relief accidenté et très en pente. Un peu au-dessus d'Antagnes (et aussi à proximité de Villy), une partie des forêts est une grande châtaigneraie. Les pâturages constituent également une partie importante des territoires élevés de la commune (Bretaye, Ensex, Combe).
La commune compte 23 villages et hameaux. Le territoire d'Ollon s'étend sur 59,56 , faisant d'elle la sixième commune la plus étendue du canton. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 11,7 % de sa superficie, les surfaces agricoles 38,4 %, les surfaces boisées 46,3 % et les surfaces improductives 3,6 %.
Le territoire de la commune est borné à l'ouest par le Rhône, qui le sépare des communes valaisannes de Collombey-Muraz et Monthey et au sud par l'un de ses affluents, la Gryonne, qui la sépare de Bex et Gryon. À l'est, la limite débute au tripoint Ollon - Gryon - Ormont-Dessus sous Le Culan, passe à l'est du col de la Croix et rejoint la tête de Meilleret (1 939 Ormont-Dessous. Puis la limite avec Ormont-Dessous, au nord, se poursuit sur la crête orientée Est-Ouest jusqu'à tête Ronde où elle bifurque vers le nord jusqu'aux parois rocheuses dominant le lac des Chavonnes. Ensuite elle passe entre le lac de l'Entonnoir (Ormont-Dessous) et le lac Noir (Ollon) et continue en direction du Nord jusqu'à la Grande Eau au-dessous du hameau d'Exergillod dans la vallée des Ormonts en passant à l'est du point 2 036 Chamossaire par une crête. À partir d'ici, la limite nord de la commune, qui marque alors la frontière avec la commune d'Aigle, se poursuit dans les pentes entre la Grande Eau et les hameaux de Plambuit et Panex jusqu'au nord de Verchiez. De là , elle descend dans la plaine du Rhône par le vignoble et rejoint le fleuve au nord de l'étang Aval.
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La colline de Saint-Triphon dans la plaine arable du Rhône.
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Cultures en plaine, vignobles et forêt sur les coteaux.
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Grandes Vignes et les montagnes du Chablais valaisan.
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Vue des chalets d'alpage de Combe.
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Vue du lac de Bretaye depuis le Chamossaire.
Villages, hameaux et lieux-dits de la commune d'Ollon
- Ollon (478 m), Antagnes (567 m), Auliens (807 m), Crettaz-Tavez (779 m), Forchex (748 m), Glutières et la Pousaz (773 m), Les Combes (884 m), Les Écovets (1 300 m), Les Fontaines (502 m), Plan-d'Essert (655 m), Pallueyres (765 m), 23 habitants) ;
- Salaz (467 m), Verschiez (543 m) et Villy (411 m) : 3 273 habitants ;
- Arveyes (1 231 m) : 274 habitants ;
- Chesières (1 220 m), Curnaux (1 175 m) : 1 373 habitants avec
- Exergillod (862 m) : 3 habitants ;
- Huémoz (1 004 m) : 232 habitants ;
- Panex (935 m) et Plambuit (1 123 m) : 148 habitants ;
- Saint-Triphon (391 m) : 425 habitants ;
- Villars-sur-Ollon (1 253 m) et Bretaye (1 806 m) : 1 259 habitants ;
- Les alpages de la commune sont : Ensex (1 785 Bretaye (1 806 m) et La Truche (1 588 m).
Ollon
Ollon, le centre administratif de la commune, est construit sur le cône de déjection du torrent Le Bondet dans la vallée du Rhône. Le centre de la localité se situe à 478 mètres d'altitude tandis que le haut du village atteint environ les 520 mètres. Depuis les années 1990, les nouvelles constructions atteignent le bas du cône de déjection dans la plaine du Rhône à 400 mètres d'altitude.
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Ollon sur son cône de déjection vu de la plaine du Rhône.
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Vue d'Ollon depuis le nord.
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Vue d'Ollon depuis le sud, vignes du côté des Arnoux.
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Église réformée Saint-Victor au centre du village.
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L'AOMC en gare d'Ollon.
Villy
Saint-Triphon
Les habitants de Saint-Triphon s'appellent les Saintriphoniers.
Antagnes, les Fontaines-sous-Antagnes et Salaz
Antagnes
Ce village étendu est situé au-dessus des vignes et au-dessous des châtaigneraies. Les habitants de la localité s'appellent les Antagnoux.
Antagnes est desservie par la ligne 115 de bus MobiChablais. Glutières et la Pousaz se trouvent au-dessus de la route cantonale Ollon-Villars, ils sont donc desservis par la ligne de bus des TPC 144 Aigle-Ollon-Villars.
Antagnes se situe sur le tracé du Sentier du sel qui relie la halte de Plambuit (sur la ligne ferroviaire TPC Aigle-Sépey-Diablerets) au Bévieux-sur-Bex (sur la ligne ferroviaire TPC Bex-Villars-Bretaye), c'est-à -dire à la saline de Bex.
Les Fontaines-sous-Antagnes
Le hameau des Fontaines, composé d'une dizaine de maisons, est niché sur un coteau occupé par la vigne et exploité par des vignerons-encaveurs. Son architecture est composée du même type de maisons de paysans-vignerons que celles d'Antagnes. La ligne de bus 115 le dessert.
Abbaye de Salaz
Le territoire de la commune d'Ollon a en grande partie appartenu à l'abbaye de Saint-Maurice et ces terres formaient une grande part de son domaine agricole. Des deux maisons qui existaient à cette époque, seule celle de Salaz a subsisté de nos jours. Elle est connue sous le titre d'abbaye de Salaz et est actuellement un domaine agricole. À côté de cette grande maison, il semble que le hameau de Salaz n'ait jamais eu « plus de quinze maisons avec moins de cent habitants, faute de bonne source ».
Située au pied du village d'Antagnes et de ses vignes, l'abbaye de Salaz était en fait une grande maison et un centre administratif, mais il n'y a jamais eu de moines ou de chanoines y vivant en communauté au sens de celui d'un monastère.
Cette grande bâtisse a été fondée et développée de 1153 à 1168 par l'abbé Rodolphe de Saint-Maurice. Son histoire et son influence sont complexes. En effet, cette maison avait des droits sur les territoires d'Ollon mais elle détenait aussi des droits et des abergements aux Fontaines, vers les Moulins, aux Rutils, à Antagnes, à Forchex, à Huémoz, à Panex, aux Ormonts, à Noville et au Val d'Illiez. Elle exerçait aussi un droit de justice à Lavey. En fait, en 1599, l'abbaye de Salaz exerçait des droits sur « tous les hameaux du village d'Ollon ». Au . Entre 1707 et 1716, la maison de Salaz aurait pu être rénovée de manière importante, peut-être à la suite d'un incendie. En 1765, une nouvelle grange fut construite à Salaz mais cette dernière a été détruite par un incendie en 1979, elle a depuis été remplacée par un « rural » moderne. Et, dans le courant du .
Dès 1475, le mandement d'Ollon (qui faisait partie du gouvernement d'Aigle) devint territoire bernois mais l'abbaye de Saint-Maurice y conservait des droits et sa « maison appelée de Salas ». Après la Réforme de 1528, les tensions entre Berne et l'abbaye de Saint-Maurice s'accentuèrent. En effet, si le territoire est devenu protestant en 1528 et que l'abbaye de Saint-Maurice y a perdu ses droits spirituels, les territoires restaient tout de même soumis aux droits temporels de l'abbaye de Saint-Maurice qui y restait seigneur féodal. Après discussions avec Berne, l'abbaye de Saint-Maurice put continuer à percevoir les dîmes et rentes, mais elles devaient être affectées à l'école ou au traitement du pasteur. Cela a pour effet que les pasteurs seront en effet rémunérés par les rentes de l'abbaye [de Saint-Maurice] jusqu'au . En 1581, à la suite d'un procès entre l'abbé de Saint-Maurice et les hommes d'Ollon commencé en 1569, il fut décidé que « les taillables de l'Abbaye devaient racheter leur affranchissement taxé à 100 florins par personne ». Finalement, en 1851, l'abbaye de Saint-Maurice fut obligée de vendre la maison de Salaz au fermier Jean-Alexis Fayod.
Dans un premier temps, Jean-Alexis Fayod essaya de développer un pensionnat dans la maison de Salaz. N'y parvenant pas, il dut se résoudre — en 1852 — à vendre la propriété en plusieurs lots. Dès lors, le domaine fut réduit à 27 hectares et connut plusieurs propriétaires successifs : François Pasche, Christian Herren, Charles Mérinat-Jaccoud, Heinrich Bredan, Louis Rittener, Gottfried Hermann, Théophile Aellen, Gustave Amiguet-Emch, Alfred et Willi Aepli.
Forchex, Pallueyres, Glutières et la Pousaz
Forchex
Le hameau de Forchex est assis sur un petit plateau qui surplombe les gorges de la Gryonne. Il est situé juste en dessus des mines de sel de Bex (Bouillet) et se trouve en face du village bellerin de Fenalet. Ses habitants sont appelés les Forcheziens.
Forchex est composé de granges, de constructions en madriers, mais aussi des maisons en maçonnerie (partie ouest de la localité). Le village a subi un incendie important en 1838.
Forchex était un dizain de la commune faisant le lien entre, d'une part la plaine et les vignes (comme Villy et Antagnes), d'autre part la montagne et les localités situées à mi-mont (comme Huémoz). Le dizain comprenait aussi : Palluyeres, Glutières et la Pousaz. Les habitants de ces quatre hameaux étaient paroissiens d'Ollon, puis rattachés à la paroisse de Huémoz, à laquelle ils ont été liés de 1824-1845 et de 1860-1999. De 1899 à 1974, les enfants ont été scolarisés à Huémoz, puis, finalement, répartis sur l'ensemble des établissements scolaires de la commune. Depuis la construction du collège de Perrosalle à Ollon, les enfants de Forchex, Pallueyres, Glutières et La Pousaz y sont scolarisés de la première à la onzième année HARMOS.
Le village de Forchex se trouve en contrebas de la route cantonale Ollon-Villars, il est desservi par la ligne de bus des TPC 144 Aigle-Ollon-Villars.
Pallueyres
Le nom de la localité Pallueyres, qui se trouve dans une combe, viendrait des terrains marécageux qui l'entourent. Les eaux de la Petite-Gryonne y faisaient fonctionner des moulins, mais ces derniers ont été détruits en 1910 par une crue importante de la rivière. Le village possède des maisons en madriers et en maçonnerie et comporte plusieurs pressoirs car, en raison de la proximité des vignes d'Antagnes, beaucoup préféraient monter le raisin pour le presser et vinifier au village.
Le hameau de Palluyeres se trouve en contrebas de la route cantonale Ollon-Villars, il est donc desservi par la ligne de bus des TPC 144 Aigle-Ollon-Villars.
Glutières et La Pousaz
Les hameaux de Glutières et La Pousaz, appelés aujourd'hui simplement Glutières, se situent au-dessus des châtaigneraies d'Antagnes. Le travail de la terre s'y effectuait sur des champs en terrasses qui sont encore visibles aujourd'hui. Une exploitation agricole y subsiste encore.
Si Glutières était construit en bois, La Pousaz était majoritairement en pierre, un grenier en maçonnerie y est encore conservé. Actuellement, la partie inférieure du village comporte une zone de villas dont les premières doivent dater des années 1960-1970. Un peu isolé dans la forêt, en direction de Panex, se trouve le hameau du lieu-dit : Tassonnaire.
Ces deux hameaux se situent sur le tracé du sentier du sel qui relie la halte de Plambuit (sur la ligne ferroviaire TPC Aigle-Sépey-Diablerets) au Bouillet, c'est-à -dire les mines de sel de Bex.
Glutières et La Pousaz se trouvent au-dessus de la route cantonale Ollon-Villars, ils sont donc desservis par la ligne de bus des TPC 144 Aigle-Ollon-Villars.
Huémoz, les Combes et Auliens
Villars, Chesières, Les Écovets et Arveyes
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Vue de Villars-sur-Ollon et Chesières.
Panex, Plambuit et Exergillod
- Panex.
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Plambuit.
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Panex : maison en pierre.
Bretaye : alpage et station d'hiver
- Col de Bretaye
Transport
Transport public
Les Transports publics du Chablais (TPC) exploitent plusieurs lignes de train et de bus qui desservent les localités de la commune d'Ollon.
- Depuis la gare d'Aigle sur la ligne du Simplon des CFF, la ligne ferroviaire Aigle-Ollon-Monthey-Champéry (AOMC) dessert les haltes de Saint-Triphon-Village, Ollon, Les Arnoux, Villy et Saint-Triphon-Gare.
- La ligne ferroviaire Aigle-Sépey-Diablerets (ASD) dessert les haltes de Verchiez, Plambuit et Exergillod.
- Depuis la gare de Bex sur la ligne du Simplon des CFF, la ligne ferroviaire Chemin de fer Bex-Villars-Bretaye (BVB) dessert les haltes de La Clairière et d'Arveyes puis la gare de Villars et les haltes de Roches Grises, Col de Souds, Villars-sur-Ollon Golf, Bouquetins et Col-de-Bretaye.
- Ligne de bus 115 MobiChablais : Aigle - St Triphon - Ollon - Antagnes - Villy.
- Ligne de bus 116 MobiChablais : Aigle - Ollon - St Triphon - ZI d'Aigle.
- Ligne de bus 144 : Aigle - Ollon - Huémoz - Chesières - Villars-sur-Ollon.
- Ligne de bus Noctibus : Monthey - Bex - Ollon-Poste - Aigle - Villeneuve (vendredis et samedis soir).
En outre, la ligne de CarPostal 145 relie Ollon à Plambuit en passant par Panex.
Routes et autoroute
- Autoroute A9 (Vallorbe-Lausanne-Brigue) 18 (St-Triphon)
- Route principale H9 : Vallorbe - Lausanne - Aigle - Sion - Brigue - Col du Simplon - Gondo
- Route principale H147 (RC 719b) : H9 (RC 780a) - Ollon - Auliens - Huémoz - Chesières - Villars-sur-Ollon (les deux sens uniques) - Arveyes - La Barboleusaz (Gryon)
- Route cantonale 717 : pont sur le Rhône (Collombey) à Panex sur Ollon
- Route principale de 2e classe 717b : pont sur le Rhône - A9 Saint-Triphon - RC 780a Bruet par jonction
- Route secondaire RC 717d : H147 (RC 719b) Ollon - Vers Les Moulins - Plan d'Essert - Panex
- Route communale du col de la Croix : H147 (RC 719b) Villars - col de la Croix (1776 m) - Les Diablerets H142 (RC 706b), ouverte de mai à novembre
- ↑ « », sur Commune d'Ollon, (consulté le ), p. 30-31.
- ↑ « » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- ↑ « », sur Commune d'Ollon, (consulté le ).
- ↑ Office fédéral de la statistique, « » [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
- ↑ Aymon Baud ISBN , OCLC 428264504), p. 235.
- Baud A. ISBN et ), p. 113-117 (maisons abbatiales de Salaz), 178-179, 231, 272-275..
- « », sur Le sentier du sel, (consulté le ).
- ↑ Site officiel de l'Abbaye de Salaz.
- Baud A. [et al.], Ollon, Villars, association de l'Académie du Chablais, Renens, 2007, p. 113.
- ↑ Baud A. [et al.], Ollon, Villars, association de l'Académie du Chablais, Renens, 2007, p. 114.
- Baud A. [et al.], Ollon, Villars, association de l'Académie du Chablais, Renens, 2007, p. 115.
- Baud A. [et al.], Ollon, Villars, association de l'Académie du Chablais, Renens, 2007, p. 116-117.
- Baud A. [et al.], Ollon, Villars, association de l'Académie du Chablais, Renens, 2007, p. 112.
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- Baud A. [et al.], Ollon-Villars, Renens, association de l'Académie du Chablais, , 399 ISBN et ), p. 232-233.
- ↑ Baud A. ISBN et ), p. 185, 22-23, 156-161, 185, 188, 239-240, 292-293, 295, 307..
- ↑ Baud A. ISBN et ), p. 350-355.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Aulonum en 516, Olonum en 1032, Oluns en 1178, Oulon en 1211, Olun en 1217, Olons en 1250 et Oullon en 1595.
Ollon serait un nom issu du gaulois aballo- qui signifie « pomme » ou « pommier » et ayant comme racine indo-européenne *abel-/abol-, de même sens, bien que les formes anciennes ne soient pas suffisamment caractérisées. On compare avec Ollon (France, Drôme, castrum de Avalono 1252 [inventaire des dauphins, 252], castrum de Aulono 1284 [Valbonnais, II, 118]), dont les formes plus tardives sont identiques.
- Henry Sutter, Nom de lieux en Suisse romande, Savoie et environs : Ollon, henrysuter.ch.
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 249 (Ollon).
Histoire
Histoire de la paroisse protestante
Paroisse médiévale
L'histoire de la commune d’Ollon et de ses paroisses est étroitement liée à celle de l'abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune. Ollon faisait partie du domaine abbatial. La maison de Salaz dite Abbaye de Salaz en est un beau témoignage. Les chanoines réguliers de Saint-Augustin de Saint-Maurice possédaient aussi à Ollon une maison abbatiale – aujourd’hui disparue.
La présence d'une église est attestée à Ollon en 1179 et celle de la paroisse en 1244. Cette église était placée sous le patronage de saint Victor. Ce dernier aurait été membre de la légion thébaine martyrisée à Agaune vers 295-306 hagiographique prétend que cet officier romain, aurait réchappé au massacre mais serait mort martyre à Soleure aux côtés de Saint-Ours.
Ce bénéfice ecclésiastique dépendait de l’évêque de Sion et les curés de la paroisse étaient les recteurs de la maison abbatiale d’Ollon. L’ensemble des villages et hameaux de la commune dépendaient de cette paroisse bien que le pape Félix V ait autorisé en 1440 la construction d’une chapelle à Huémoz. Ce lieu de culte devait être desservi par le curé d'Ollon ou son vicaire.
À la suite du conflit armé qui oppose le canton de Berne au duché de Savoie par le truchement des guerres de Bourgogne, le ou Mandement d’Aigle passe sous domination bernoise en 1476.
Réforme protestante et Contre-Réforme
Territoire sous domination bernoise depuis 1475, le gouvernement d’Aigle incluant le mandement d’Ollon a été naturellement traité de la même manière que le Canton de Berne en ce qui concerne le passage du culte catholique à la Réforme protestante.
Envoyé depuis la capitale de Berne, le réformateur Guillaume Farel prêche la Réforme dans la commune d'Ollon de 1527 à 1532. Il est plutôt mal accueilli dans la capitale de la commune : « Une émeute suscitée par la noblesse du pays, les De Rovéréaz en particulier, se produisit lors des prédications de Farel en 1527 sous forme d'une batterie de tambours à l'entrée de l'église, irruption de la foule, femmes comprises, qui renversa la chaire avec Farel qui s'y trouvait et qui fut chassé de la localité ». À Huémoz, la tradition populaire dit qu'il aurait été chassé du village par des volées de pierres et de casseroles lors de sa première prédication. La commune d'Ollon est officiellement passée à la Réforme en 1528. En effet, depuis 1475-1476, l'ensemble de ce territoire faisait partie du gouvernement bernois d'Aigle. Les Bernois avaient en effet conquis ces terres au détriment des possessions du Duc de Savoie. C'est donc logiquement que les prédications et l'adhésion à la Réforme protestante par la capitale de Berne (cf. par la dispute de Berne en janvier 1528) ont été étendues à la région du Chablais vaudois. L'édit de Réformation pour les bailliages bernois de la compagne est publié le . C'est donc ainsi qu'en 1528 l'ensemble de la région passa au protestantisme et que le culte catholique est, non sans mal, interdit (dès le ).
Le , les commissaires bernois viennent dans le Bex, le 2 mars à Aigle, Chessel et Noville finissent par accepter la situation au printemps. Les Ormonts ne l'adopteront qu'en janvier 1529. Cela fait du gouvernement d'Aigle la première région francophone officiellement passée à la Réforme. Et il est important de noter que ce n'est qu'en 1536 que le Pays de Vaud choisira la Réforme à la suite de l'invasion bernoise suivie de la dispute de Lausanne où Guillaume Farel et Pierre Viret jouèrent un rôle fondamental (octobre 1536). Cette année est aussi celle de l'adoption du Premier édit de Réformation (démantèlement du catholicisme) suivie de la construction progressive de l'église nationale du Pays de Vaud (cf. Synode de Lausanne en 1538).
En 1532, Claude Dieudonné est nommé premier pasteur d'Ollon. Il lui revient donc de prêcher, d'enseigner à la jeunesse et d'encadrer la population de tous les villages et hameaux de la commune. Le pasteur (appelé « Ministre » ou « Monsieur le Ministre » dans la Canton de Vaud) fait aussi partie du Consistoire, tient les registres d'état-civil (baptême, mariages et décès), a un rôle important dans l'institution de la Bourse des pauvres car les paroisses sont responsables de leurs pauvres et participe aux colloques bisannuels de pasteurs à Aigle. En 1695, pour seconder le pasteur, un conseiller consistorial est nommé pour Huémoz. Son rôle consiste à gérer les collectes, la Bourse des pauvres et faire régner la « paix du village ».
Il est utile de souligner que tout au cours des Consistoire (créé en 1528, ce tribunal disparut en 1798 à la chute du régime bernois) durent, en plus des fléaux moraux (danse, cabaret, grossesse hors mariage, recherches en paternité, inimitié, violence conjugale, promesse de mariage...) et sociaux (charivaris, déprédations, bagarres, insultes, maraudes, vols, troubles à l'école...) sévir à l'encontre de crimes religieux (mollesse religieuse, blasphèmes, non-respect du repos dominical...). Un autre accent du Consistoire était de lutter contre une forme cachée de catholicisme. Ce dernier survivait au travers de ce qui était perçu comme de la superstition par l'élite réformée à savoir : effectuer des signes de croix, réciter des Ave Maria (« Je vous salue Marie »)... Certaines personnes profitaient aussi des moments d'estive pour passer sur sol valaisan et se rendre à la messe. C'est le cas entre Anzeindaz et Derborence. Des paroissiens réformés se sont aussi rendus aux missions prêchées par les capucins à Saint-Maurice dès 1602,. Ces prédications très festives qui mettaient l'accent sur la dévotion eucharistique et mariale et sur le recours à la confession ont été organisées en Savoie et en Valais afin de convertir les populations de ces régions qui étaient devenues réformées comme dans le District de Chablais en Savoie ou bien celle qui était composée de sympathisants au protestantisme (comme à Saint-Maurice ou à Sion). Les pères capucins insistaient aussi sur l'enseignement entre autres par les prédications, mais aussi par la preuve de l'efficience de la foi catholique obtenue au cours de controverses publiques. C'est ainsi que l'ouvrage des Trophées Sacrés mentionne une longue dispute théologique qui aurait opposé des pasteurs de Bex aux capucins installés à Saint-Maurice.
Dans les relations conflictuelles et les guerres qui opposèrent catholiques et protestants dans l'Europe des Édit de Nantes. Au fil des années, les droits accordés aux réformés français vont se restreindre pour finalement être abolis par Louis XIV lors de la Révocation de l'Edit de Nantes en 1685. Cette décision autant religieuse que politique entraîna un départ massif des protestants français pour les régions protestantes de l'Europe et même outre-Atlantique. En attendant, nombre d'entre eux appelés huguenots transitèrent par la Suisse romande (principalement à Genève) pour atteindre le Nord de l'Europe. Si certains traversèrent le Pays de Vaud, peu s'y installèrent, encore moins dans le gouvernement d'Aigle (seulement 286 en 1698).
Paroisse protestante d'Ollon de la Révolution vaudoise à nos jours
Lorsque la Révolution française éclate en France en 1789, le Canton de Berne renforce le nombre de gardes en faction à ses frontières, principalement dans les zones limitrophes. Les autorités bernoises (Leurs Excellences de Berne) redoutent les séditions et les révoltes. En 1723, le Pays de Vaud avait d'ailleurs connu un épisode de tentative de soulèvement. À la tête de ce mouvement, le Major Jean Daniel Abraham Davel qui mobilisa ses soldats, soit près de 600 hommes du district militaire de Cully. Ce dernier n'obtint toutefois pas le soutien des autorités lausannoises. Il est arrêté le . Dans le Pays de Vaud sous domination bernoise depuis 1536, certaines personnalités organisent des banquets souvenirs commémorant la prise de la Bastille puis, peu à peu, les oppositions apparaissent demandant la "suppression des privilèges réservés aux seuls bourgeois de Berne". Face à ces remises en question, leurs Excellences de Berne intensifient la surveillance de la population vaudoise et de ses élites. Une partie de ces dernières attend des soutiens venant de France afin de se positionner contre les autorités bernoises et obtenir la liberté et l'indépendance pour le Pays de Vaud. En 1997 à l'approche des troupes françaises et assurés de soutiens militaires de pays voisins, de nombreuses prises de positions d'autorités communales vont permettre de proclamer l'indépendance vaudoise le 24 janvier 1798,. Le Pays de Vaud prend le nom de Canton du Léman, et est intégré à la République helvétique,. Le , la rédaction d'une nouvelle constitution pour la Suisse aboutit à l'Acte de Médiation qui va régir la vie politique du Canton de Vaud jusqu'en 1813 qui abroge l'Acte de Médiation,. La suite de l'histoire vaudoise sera celle du Canton de Vaud intégré à la Suisse puisqu'il signe le Pacte fédéral le et le second traité fédéral sera signé le .
Pour la paroisse d'Ollon, ces changements politiques entraînèrent tout d'abord la disparition du Consistoire qui est remplacé par la Justice de Paix en 1803 puis, la fermeture de la Bourse des Pauvres en 1804. Pour le reste, la vie de la paroisse continua de manière identique. Elle a tout de même dû faire face aux demandes réitérées des villageois de Huémoz et des dizains du haut qui désiraient la création d'une paroisse indépendante pour les hauts de la commune. En 1824, Huémoz est érigé en paroisse protestante et ce, jusqu'en 1845. En 1830, le pasteur Charles Troillet devient le premier pasteur résident au village. Il est alors question de construire un cure dans la localité. En 1860, Huémoz est à nouveau érigé en paroisse jusqu'en 1999, bien qu'en 1947 Villars en soit détaché pour être érigé en paroisse autonome. Jusqu'à la création de la paroisse de la station de Villars, les hameaux de Glutières, Forchex, Pallueyres, Auliens, Les Combes, Curnaux, Chesières, Villars, Arveyes, Panex et Plambuit étaient liés à la juridiction de Huémoz. Durant de nombreuses années, un pasteur résida au village dans une cure aujourd'hui détruite mais durant les 30 années qui ont précédé la fusion des paroisses de la commune d'Ollon, les pasteurs étaient généralement des remplaçants non-résidents... et les pasteurs manquaient régulièrement. Depuis 2000, la paroisse d'Ollon fait partie d'un réseau plus large englobant Ollon, Huémoz et Villars. Deux pasteurs desservent cette entité. Un ministre de l'Église évangélique réformée du canton de Vaud est domicilié à Ollon et l'autre à Villars. Des cultes centraux sont régulièrement célébrés à Ollon, Huémoz et Villars et, chaque année, des fêtes paroissiales sont encore organisées dans certaines localités.
Pour le reste, comme dans l'ensemble de Canton de Vaud, l’Église nationale réformée vaudoise a été confrontée à la grande crise religieuse et politique qui entraîna la scission entre l'Église nationale vaudoise et l'Église libre. En effet, en 1839, l'adhésion obligatoire à la confession de foi a été supprimée puis, en 1845, « le gouvernement radical de Henri Druey voulut mettre les prédicateurs au service de la politique. Près de la moitié des pasteurs vaudois démissionnèrent alors, pour fonder en 1847 l'Église évangélique libre du canton de Vaud, qui se développa parallèlement et en concurrence avec l'Église nationale. Les deux Églises furent réunies en 1965 dans l'Église évangélique réformée du canton de Vaud, avec suppression des institutions parallèles ». À Ollon, l'église libre possédait un lieu de culte qui a été construit vers 1874-1875 par l'architecte François Jacquerod. Ce lieu de culte a été construit sur deux étages. En bas, le lieu de culte et de vie de la communauté paroissiale. En haut, les appartements privés du pasteur et de sa famille. De l'extérieur, ce lieu de culte ressemblait à une grande villa ou maison en pierre, seule l'inscription gravée sur la porte d'entrée de la chapelle permet de mettre en évidence la fonction première du bâtiment. Le texte est le suivant : « L'Éternel est celui qui te garde ».
Dans les années 2020, la paroisse réformée d'Ollon-Villars comprend les temples d'Ollon, de Huémoz et de Villars. Cette paroisse est desservie par les ministres de la paroisse réformée d’Ollon-Villars et d'autres ministres des paroisses réformées voisines et elle est intégrée dans un ensemble plus vaste de la région du Chablais vaudois qui regroupe plusieurs paroisses et gère ensemble de nombreux aspects des activités pastorales à savoir : Paroisse de Villeneuve-Haut-Lac, Paroisse des Ormonts-Leysin, Paroisse d'Aigle-Yvorne-Corberyier, Paroisse d'Ollon-Villars et Paroisse des Avançons.
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- ↑ Saints Ours et Victor : Martyrs, saints patrons de Soleure, fêtés le 30 septembre. Ours et Victor sont représentés en armes, souvent la tête sous le bras. Ils sont considérés comme des soldats de la Légion thébaine, décimée vers 300 près d'Agaune (Saint-Maurice) pour avoir professé la foi chrétienne. L'évêque Eucher de Lyon est le premier à avoir consigné les récits oraux de leur martyre ; il rapporte une tradition selon laquelle Ours et Victor auraient été tués à Soleure. La présence, en ce temps-là , d'une communauté chrétienne y vénérant les martyrs est concevable ; une tombe ou un monument commémoratif daté du Dix Mille Martyrs. En 1519, le cercueil de saint Ours abritant deux squelettes fut découvert sous l'autel du chœur de Saint-Ours. La Réforme ne freina que temporairement le culte de ce saint. « » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne..
- ↑ De la plaine au plateau : Villy, Salaz, Saint-Triphon, Verschiez, Exergillod, Plan-d'Essert, Crettaz Tavez, Panex, Plambuit, Les Fontaines, Antagnes, Glutières, Forchex, Palluaire, Auliens, Les Combes, Huémoz, Curnaux, Chesières, Les Ecovets, Chesières, Villars et Arveyes.
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- ↑ WNG agence digitale, « », sur www.eerv.ch (consulté le )
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