canton Neuchâtel, Switzerland

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Neuchâtel : descriptif

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Neuchâtel

Neuchâtel (prononcé /nœʃatɛl/ ou /nøʃatel/ ; en allemand Neuenburg [ˈnɔɪ̯ənbʊʁk] ) est une ville de Suisse, capitale du canton de Neuchâtel et de l'ancien district de Neuchâtel

Située dans la région Littoral au bord du lac de Neuchâtel, sur le flanc sud du massif du Jura, elle fait face à la chaîne des Alpes. Neuchâtel est citée pour la première fois en 1010

Elle est gérée par des comtes de Neuchâtel jusqu'en 1458, puis est soumise à l'autorité de la famille d'Orléans-Longueville jusqu'en 1707

La ville passe ensuite sous l'autorité des rois de Prusse jusqu'en 1848, tout en ayant dès 1814 adhéré à la Confédération suisse en formant l'État de Neuchâtel. L'économie de la ville a longtemps été liée à l'administration (ville la plus importante de la région) et à l'agriculture (principalement dans les vendanges )

Elle a été dominée par le commerce international au XVIIIe siècle, puis par les secteurs secondaire (horlogerie) et tertiaire

Au tournant des XIXe et XXe siècles, plusieurs hôtels sont construits pour soutenir le tourisme qui accompagne le développement du chemin de fer

La région est fortement industrielle avec la chocolaterie Suchard, les forges et scieries Martenet, l'horlogerie et la fabrication d'indiennes qui se développent durant le XIXe siècle et s'effondrent à la fin du XXe siècle

Elle se renouvelle aujourd'hui grâce aux techniques de pointe et développe un pôle de compétences autour du CSEM et d'une antenne de l'EPFL

La ville est également connue pour son université, son club de football, ses activités industrielles de hautes technologies et, sur le plan touristique, pour son bourg médiéval en zone piétonnière et sa situation en bord de lac avec une vue panoramique sur les Alpes

Elle a en outre été l'une des quatre villes organisatrices d'Expo.02. En juin 2016 pour Corcelles-Cormondrèche, Neuchâtel et Valangin, puis le 25 novembre 2018 pour ceux de Peseux, les habitants des communes de Peseux, Corcelles-Cormondrèche et Valangin acceptent la fusion avec Neuchâtel, formant ainsi la ville la plus peuplée du canton et la troisième de Suisse romande

Dans le cadre de la réorganisation territoriale du canton, la nouvelle commune issue des quatre anciennes communes historiques est officialisée le 1er janvier 2021 avec un nouveau slogan, Esprit d’ouverture Terre d’innovation, une nouvelle identité visuelle et de nouvelles autorités, élues le 25 octobre 2020.

Géographie

Situation

Vue sur une partie du centre-ville depuis la baie de l'Évole.
La ville de Neuchâtel sous la neige et surplombée par le château.
Le château de Neuchâtel et la ville en contrebas, au lever du soleil.
Vue aérienne (1949).

La ville de Neuchâtel se situe dans l'ouest de la Suisse, à 25 kilomètres à vol d'oiseau de la frontière française. Elle se trouve sur la rive gauche du lac de Neuchâtel, dans sa partie septentrionale.

Elle se situe à 40 kilomètres à l'ouest de Berne, à 106 kilomètres au nord-est de Genève et à 74 kilomètres à l'est de Besançon. Elle faisait partie de la métropole Rhin-Rhône en compagnie de l'Eurodistrict Trinational de Bâle, de plusieurs villes suisses et de huit villes françaises.

La commune comprend les localités de Peseux, Corcelles, Cormondrèche, Valangin, Chaumont, La Coudre, Serrières et Monruz. Elle est limitrophe de Rochefort, Milvignes, Hauterive, Saint-Blaise, Val-de-Ruz, Enges et Cressier.

La commune de Neuchâtel s'étend sur 30,08 . Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 30,8 % de sa superficie, les surfaces agricoles 15,7 %, les surfaces boisées 53,0 % et les surfaces improductives 0,3 %.

Hydrographie et géologie

La rivière du Seyon traversait la ville de Neuchâtel, elle est dérivée dans un tunnel depuis 1843. Elle se jette dans le lac de Neuchâtel, plus grand des lacs entièrement suisses avec 217 . Le Seyon prend sa source à Villiers, traverse le Val-de-Ruz et les gorges du Seyon puis atteint Neuchâtel par le nord. Le centre historique se situe sur la rive droite de la rivière. La rivière n'est pas navigable mais elle a longtemps été un élément important de l'industrie neuchâteloise en apportant l'énergie nécessaire aux moulins de la ville.

Le Jura au pied duquel se trouve Neuchâtel est essentiellement constitué de calcaire jaune aussi appelé pierre d'Hauterive du nom du village voisin. Cette pierre est exploitée dès l'époque romaine pour la construction, elle donne un aspect particulier aux bâtiments du lieu. Le bas de la ville est en grande partie construit sur les alluvions déposés par le Seyon, les quartiers les plus récents sont bâtis sur les matériaux extraits lors de l'arasement des collines de la ville pour la pose des voies ferrées et ceux extraits lors du percement des tunnels routiers. Le haut de la ville est couvert de forêts.

Climat

La ville de Neuchâtel est soumise au climat océanique dégradé, climat qui a des saisons, un hiver froid sans être systématiquement glacial et un été chaud.

Relevé météorologique de Neuchâtel-altitude : 485 m (période 1991-2020)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
T. min. moy. −0,3 −0,1 2,9 6 9,9 13,5 15,4 15,2 11,7 8 3,5 0,6 7,2
°C) 1,8 2,6 6,5 10,3 14,2 18 20,1 19,6 15,5 10,8 5,8 2,6 10,7
T. max. moy. 3,9 5,6 10,6 15 18,9 22,9 25,3 24,7 19,8 14,1 8,1 4,6 14,5
mm) 69 58 63 67 87 87 92 99 77 88 76 93 956
J. avec préc. 9,9 8,9 9 9,2 11,4 10,4 10,3 10,2 8,5 10,4 9,6 10,5 118,3
Source : MétéoSuisse
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
3,9
−0,3
69
 
 
 
5,6
−0,1
58
 
 
 
10,6
2,9
63
 
 
 
15
6
67
 
 
 
18,9
9,9
87
 
 
 
22,9
13,5
87
 
 
 
25,3
15,4
92
 
 
 
24,7
15,2
99
 
 
 
19,8
11,7
77
 
 
 
14,1
8
88
 
 
 
8,1
3,5
76
 
 
 
4,6
0,6
93
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

La durée d'ensoleillement de la ville s'élève à 1 800 heures par an.

Transports et communications

La physionomie actuelle de la ville est surtout marquée par l'évolution des moyens de transport, par les routes qui étaient initialement sur les flancs des collines (la ville ancienne est sur une colline qui était découpée par la rivière du Seyon) puis sur les bords du lac quand le niveau du lac a été abaissé lors de la correction des eaux du Jura, par le train dès 1859, puis à nouveau par les routes quand l'autoroute du pied du Jura est ouverte en 1990 et traverse la ville en sous-sol, libérant la surface de la circulation en transit.

La ville gagne du terrain sur le lac d'abord en utilisant les alluvions du Seyon ( siècle-1850) pour construire le quartier reliant la place Pury au port actuel au sud de la rue de la Place-d'Armes, lors des corrections du lac (surface entre le faubourg du Lac et l'avenue du Premier-Mars), puis lors de l'arasement de la colline du Tertre pour la voie de chemin de fer (quartiers au sud de l'avenue du Premier Mars), et enfin avec les matériaux sortis de tunnels autoroutiers (région de la piscine au sud de la route des Falaises).

Route
  • A5 (Yverdon-Neuchâtel-Bienne-Soleure)  10 (Neuchâtel)
  • A5  11 (Serrières)
    • Tunnel de Neuchâtel
  • A5  10 (Neuchâtel-Centre)
    • Tunnel de Neuchâtel
  • A5  10 (La Maladière)
  • Route principale 5
  • Route principale 20 (autoroute J20) vers La Chaux-de-Fonds et Le Locle
Vue sur le lac de Neuchâtel.

Le premier moyen de transport public « industriel » à se développer à Neuchâtel est la navigation, qui concurrence les diligences sur les bords du lac dès le second quart du  siècle.

La navigation fluvio-lacustre avait longtemps été le moyen de transport le plus rapide dans la région. On a mis au jour de nombreux vestiges de pirogues préhistoriques, de même que des épaves de grandes barques utilisées dès l'époque romaine pour le transport de charges lourdes dans la région des Trois Lacs. De 1826 à 1828, l'Union est le premier bateau à vapeur de transport public du lac. Il est remplacé de 1834 à 1851 par l'Industriel, financé par Philippe Suchard.

La navigation devient essentiellement touristique quand les lignes ferroviaires s'ouvrent , en 1860 sur la ligne Bienne-Yverdon puis en 1902 sur la ligne Neuchâtel-Morat.

Chemin de fer

Les lignes ferroviaires s'ouvrent en même temps que dans le reste de la Suisse romande. Elles sont rapidement complétées par des lignes régionales malgré la forte déclivité de la ville,,.

Le train arrive en Suisse en 1844. La première ligne du canton de Neuchâtel est établie en 1857 entre Le Locle et La Chaux-de-Fonds.

La ligne Neuchâtel-Yverdon est inaugurée en 1859, rapidement suivie des lignes Neuchâtel-Pontarlier, Neuchâtel-La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel-Bienne en 1860. La ligne Paris-Neuchâtel est développée en 1890 par la compagnie Paris-Lyon-Méditerranée. La ligne directe Neuchâtel-Berne n'est ouverte que le .

De 1987 à 2013, la gare de Neuchâtel accueille le TGV de la ligne Berne-Paris.

En 2020, par voie ferrée, Neuchâtel est à 35 Berne, 1 Genève, 1 Bâle, 1 Zurich, 4 Milan et 3 Paris.

Transports publics
La place Pury, centre névralgique de la ville
Bus de Neuchâtel

La ville de Neuchâtel étant construite au pied du Jura sur un terrain en pente parallèle au bord du lac, les transports se développent sur de longs axes est-ouest plus ou moins plats, avec des funiculaires à câble qui permettent de relier les différents niveaux par de plus petites lignes perpendiculaires.

Littorail (tram)

À l'exception de la ligne vers Boudry (train) les autres lignes de tram sont à cheval jusqu'à environ 1897 quand la ville s'électrifie. La première construction est le funiculaire l'Écluse-Plan (1890) qui relie la vieille ville installée dans l'ancien lit du Seyon aux quartiers du haut. En 1892, le funiculaire de Serrières relie le fond de la Serrières où se trouvent les usines Suchard au pont routier et à la gare ferroviaire. Il sera démonté vers 1954 et pas remplacé.

La première longue ligne est tracée à l'ouest de la ville avec la ligne de train Boudry-Neuchâtel-Gare ouverte en 1892. Elle utilise le nouveau quai qui relie Neuchâtel à Serrières par le bord du lac. En 1964, le raidillon final qui relie le centre-ville à la gare est remplacé par un service de bus. Le train à vapeur est remplacé par un tramway en 1902. De l'autre côté de la ville, des tramways à gaz sont essayés dès 1892 avec une station au Bas du Mail, à proximité de l'usine à gaz de Neuchâtel. L'usine a depuis disparu, mais le bâtiment de la station de tram existe encore en 2007 et abrite un petit garage le long de la rue des Saars. En 1894, les tramways hippomobiles sont introduits sur la ligne Neuchâtel-St-Blaise, ils sont remplacés par un trolleybus en 1957.

Une seconde ligne de tramways est tracée à l'ouest en 1899 avec Neuchâtel-Serrières, ils sont remplacés par des trolleybus en 1940. Deux ans plus tard (1901), une troisième ligne de tramways à l'ouest est créée, reliant Neuchâtel à Peseux, prolongée jusqu'à Corcelles dès 1902 et remplacée par des trolleybus en 1976. En 1901 également, une ligne de tramways va longer le Seyon jusqu'à Valangin, dont une longue partie hors du paysage urbain est remplacée par une ligne d'autobus en 1949.

Ce n'est qu'en 1910 que Neuchâtel est relié à La Coudre par une ligne de tramways et La Coudre à Chaumont par un funiculaire. La ligne de La Coudre est remplacée par un service de trolleybus en 1964.

Enfin, en 2001, un funiculaire en tracé couvert est inauguré. Il relie l'université à la gare (ouvert pour Expo.02, surnommé le Fun'ambule).

Depuis 2012, l'autorité qui gère les transports publics à Neuchâtel est dénommée Transports publics neuchâtelois, ou transN, issue de la fusion en 2012, entre les Transports publics du littoral neuchâtelois (TN) et les Transports régionaux neuchâtelois (TRN). L'ensemble du canton est regroupé au sein de la communauté tarifaire Onde Verte.

Site

L'évolution de la ville et de son relief au fil des siècles, d'un rocher imprenable à un delta habité

La ville de Neuchâtel a été construite sur la colline découpée et protégée par le Seyon, puis elle a commencé à s'étendre sur la berge nord-est de la rivière. Elle s'étale aujourd'hui à flanc de coteau le long des berges du lac.

Morphologie urbaine

Quartiers

On différencie six grands secteurs contigus en ville de Neuchâtel et un village (Chaumont) qui se trouve sur le haut de la colline et qui n'est relié à la ville que par une route et un funiculaire.

  • Serrières, à l'ouest de la ville, a quatre identités bien distinctes : une ancienne localité sur la rive ouest de la Serrière, une friche industrielle (les anciennes unités de production Suchard) au fond de la vallée creusée par la rivière, une rangée de petites maisons au bord du lac (habitations des ouvriers Suchard) et une zone d'habitation dense au nord de la voie de chemin de fer.
  • Au nord du Seyon et des voies de chemin de fer, on trouve les quartiers de Vauseyon, du Chanet, de Maujobia, des Parcs, des Fahys et des Portes-Rouges. Ces quartiers ont en commun une forte déclivité. On y trouve en général des habitations denses en bas de la pente et des villas disposant d'une vue parfaite sur le plateau et les Alpes plus haut.
  • Au-dessus des quartiers de Maujobia et des Parcs, on trouve les Cadolles, Denis-de-Rougemont, Puits-Godet et évidemment Chaumont. Les Cadolles réunissent quelques habitats denses, un groupe de villas et une tour dite « des infirmières » autour de l'ancien hôpital des Cadolles. La tour des infirmières est depuis 2007 propriété de Cité Al'FEN pour servir de logements d'étudiants. Denis-de-Rougemont est un nouveau quartier partiellement HLM construit par la commune sur décision du corps électoral. La plaine de Puits-Godet réunit des habitations à moyenne densité et des industries de haute technologie. Enfin Chaumont est un village situé à 1 000 mètres d'altitude avec des activités touristiques et agricoles.
La Croix-du-Marché
  • Le quartier de la Collégiale est situé sur l'éperon rocheux qui était isolé par le Seyon. Il est caractérisé par la présence de la Collégiale, du Château, de la tour des Prisons et de la tour de Diesse, édifices accompagnés d'un habitat ancien, la dernière grande série de reconstructions ayant eu lieu après l'incendie de 1714. Le quartier de la ville basse a été construit d'abord sur les alluvions du Seyon puis sur les matériaux arrachés aux collines de la ville lors de la construction de la voie de chemin de fer et des tunnels routiers. On y trouve les zones commerciales et administratives de la ville, ainsi que des habitats denses. Le centre-ville est piétonnier et sert de plaque tournante pour les transports publics. Il réunit l'essentiel de la capacité hôtelière de la ville. Vers l'est, les habitations les plus anciennes sont essentiellement de belles demeures et des hôtels particuliers. Elles sont complétées par de l'habitat dense et la Cité Universitaire.
  • Les quartiers de la Maladière, du Mail et de l'Observatoire comprennent les installations sportives (stade de football, patinoire et piscine), de formation (école, lycée, HES et université) et un centre commercial. L'habitat y est essentiellement de faible et moyenne densité.
  • Tout à l'est sur le flanc de la colline, on trouve le quartier de la Coudre qui est constitué d'un village viticole et d'une zone d'habitat groupé (on y trouve la Maison de Champréveyres, foyer pour jeunes en formation). La Coudre est reliée à Chaumont par un funiculaire. Le quartier de Monruz au bord du lac est assez peu dense à l'exception d'une tour et fait la transition avec une zone de vignobles qui va jusqu'à Hauterive.

Les automobilistes traversent la ville sur deux principaux axes parallèles au lac, l'un longeant l'ancienne rive du lac, l'autre juste au-dessus de la voie de chemin de fer. L'autoroute 5 passe sous la ville dans le tunnel de Neuchâtel. Les niveaux sont reliés par des routes qui traversent la ville en diagonales.

Tissu urbain
La Collégiale de Neuchâtel
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La ville a initialement été construite sur la rue du Château qui descendait sur le flanc sud de l'éperon rocheux et remontait sur une centaine de mètres le long du Seyon sur le tracé actuel de la rue des Moulins puis sur la rue des Chavannes. L'alignement de la rue du Château ayant été revu à l'occasion des multiples incendies, la rue des Chavannes est la plus ancienne de la ville.

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La ville s'étend ensuite le long des rues du Petit Pontarlier à l'ouest et de l'Hôpital à l'est par de grands hôtels particuliers qui s'alignent au bord du lac. En même temps, le centre de la ville gagne sur les alluvions du Seyon jusqu'à la dérivation de cette rivière.

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Les villages d'abord agricoles de Serrières et de la Coudre évoluent de manière indépendante de la ville. Serrières s'industrialise au  siècle avec la création de l'industrie alimentaire Suchard, elle héberge maintenant les usines de Philip Morris. Un autre quartier s'industrialise à l'opposé de la ville à la Maladière avec une usine à gaz et une tuilerie à la fin du siècle.

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Le début du  siècle voit la création des quartiers plus denses du bas de la ville, de Serrières à la Maladière. Les denses quartiers du nord de la voie ferrée marquent la seconde partie de ce siècle. Enfin au tournant du  siècle une nouvelle zone industrielle est créée dans le vallon de Puits Godet.

Architecture
La Place des Halles à Neuchâtel
La collégiale de Neuchâtel

Le matériau de construction le plus reconnaissable de Neuchâtel est la pierre d'Hauterive, pierre calcaire jaune extraite dans la région. Les soubassements et les fondations des bâtiments sont souvent réalisés en roc gris ou blanc provenant des carrières du Plan et de Tête-Plumée sur la colline de Chaumont. Les toits sont soit couverts de tuiles rouges, soit de plaques d'ardoise.

La vieille ville est d'architecture burgonde classique avec des rangées d'habitations contiguës étroites sur trois ou quatre étages et des couloirs traversants. Les plus grands bâtiments construits du  siècle (hôtel de ville, hôtel communal) sont décorés d'éléments Louis XVI. L'avenue du Premier Mars ainsi que les immeubles construits au sud de la ville après le détournement du Seyon et certains immeubles transformés durant le  siècle sont de style Haussmann, donnant parfois un petit air parisien.

Urbanisme

Logement

En 2022, Neuchâtel compte 25 616 logements répartis sur 5 621 bâtiments d'habitation dont 1929 maisons individuelles.

Loyer mensuel moyen des logements vacants à louer, selon le nombre de pièces, dans la commune de Neuchâtel, au 1er juin 2023, en CHF
1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces
Neuchâtel 724 1042 1264 1474 2099
Projets d'aménagement
Le nouveau bâtiment de la Maladière qui abrite à la fois un parking, un centre commercial, une caserne de pompier et un stade de football.

Une importante série d'aménagements a été effectuée de 1995 à 2005 à la suite de l'ouverture du tunnel autoroutier sous la ville, avec une modification du trafic routier sur l'axe est-ouest permettant de fluidifier les déplacements en transports publics et cyclistes par des couloirs réservés, la construction d'un nouveau théâtre, d'un nouvel hôpital et d'aménagements sportifs et un nouveau dessin des rives.

Habitat

L'essentiel de la surface libre de la commune ne peut être habitée parce qu'elle est en forêt protégée. L'effort principal du conseil communal se porte sur une densification modérée des zones d'habitation actuelle par quelques corrections de routes et l'aménagement de certains terrains périphériques.

Zones industrielles

Les zones industrielles (Serrières, la Maladière, Puits-Godet) sont modernisées et préparées pour l'accueil de nouvelles sociétés endogènes (comme les spin-off issues de CSEM et de l'université) ou exogènes.

Zones commerciales

Le centre-ville est piétonnier et le sol des rues a été refait pour être plus accueillant. Le rez-de-chaussée de la grande majorité des immeubles est doté de vitrines et abrite un commerce. Certains anciens bâtiments ont été transformés en centres commerciaux sur plusieurs étages dans la basse ville.

La tour de l'office fédéral de la statistique, point de repère urbain de la gare de Neuchâtel.

Dans le quartier de la Maladière, le stade de football a été reconstruit en 2006 à l'intérieur d'un nouveau centre commercial, à proximité des écoles de la ville et des autres installations sportives.

Rives du lac

Après plusieurs refus d'aménagement des Jeunes Rives, un projet a vu le jour et sa réalisation a été entamée en 2023. Celui-ci voit la construction d'une plage agrandie, d'un restaurant et d'un café bain. Le stationnement en ville reste problématique. Un hôtel construit partiellement sur le lac, créé pour l'expo.02, revalorise la surface d'une ancienne piscine et patinoire. Les rives en général sont accessibles à pied et à vélo de Serrières à Hauterive sous forme d'une promenade presque continue.
2,5 millions de de déchets d'excavation routière provenant de la N5 ont été immergés dans le lac pour combler des fosses de dragage désaffectées (17 colonne d'eau du lac).

Transports en commun

Les transports en commun s'adaptent aux nouvelles constructions par des modifications de lignes, prolongeant les lignes parallèles au lac et exploitant la plaque tournante qu'est la gare en plus du nœud des trams et bus de la Place-Pury.

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  19. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Guy46
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  39. Le mail est en français du  siècle soit un marteau, soit un jeu dans lequel on utilise un tel marteau, soit une allée bordée d'arbres propice à ce jeu. Information issue du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. http://www.cnrtl.fr/lexicographie/mail?
  40. Le coudre est en français du  siècle le bois du noisetier (dit coudrier). Information issue du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. http://www.cnrtl.fr/lexicographie/coudre?
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Toponymie

Le château de Neuchâtel.

Le nom de la ville est attesté sous les formes latinisées : Novum Castellum, Novum Castrum ( siècle), Neocomum ( siècle, cacographie) et romanes : Nuefchastel, Neufchastel, Neufchatel avant d'être écrite Neuchâtel au milieu du  siècle.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale composée des éléments d'ancien français nuef, neu(f) « neuf » et chastel « château », d'où le sens global de « château neuf », en référence au château érigé à la fin du  siècle sur un promontoire rocheux. L'antéposition de l'adjectif est un phénomène largement attesté dans le Nord et l'Est de la France, ainsi qu'en Belgique et en Suisse romande. Comme dans les différents Neuchâtel, Neufchâtel, Neufchâteau du nord de la France et de Belgique, l'antéposition de l'adjectif reflète l'influence germanique dans le gallo-roman, phénomène dont la toponymie conserve les traces,. Dans le sud de la France, on trouve des formes du type Castelnau caractéristiques de la langue d'oc, parfois francisées en Châteauneuf qui peut être aussi, dans de rares cas, une forme d'oïl plus méridionale ou plus récente, ou encore, traduite d'une autre langue locale.

En arpitan, le nom de la ville est Nôchâhtél,. Ce nom était prononcé localement [n̩], ; ailleurs dans le canton on disait [n̩] à La Sagne, [n̩] aux Planchettes, et [n̩] aux Éplatures.

En Franche-Comté, Neuchâtel était souvent dotée du déterminant complémentaire outre-Joux pour la distinguer de Neuchâtel, aujourd'hui Neuchâtel-Urtière.

En allemand, la ville s'est appelée Nienburg, puis Nuvenburch, Nüwenburg et finalement Neuenburg à partir de 1725.

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  2. Henriette Walter, « Une germanique influence » in Le Français dans tous les sens, préface d'André Martinet, Robert Laffont, 1988 (ISBN ) (Prix de l'Académie française)
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  5. Office Géographique Arpitan, «  » (consulté le ).
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  8.  » (consulté le ).

Histoire

Évolution du rivage de la ville de Neuchâtel avec les siècles

L'histoire de la ville de Neuchâtel,, se confond en bonne partie avec celle du Canton de Neuchâtel. La ville de Neuchâtel étant établie au bord du lac, elle a connu du passage depuis la plus profonde Préhistoire,,. La ville est le principal centre décisionnel du canton dès l'unification avec Valangin (environ 1575), et ce jusqu'à l'industrialisation des communes du Haut à la fin du  siècle. La révolution neuchâteloise du 1er mars 1848 partit du Haut pour finir au château de Neuchâtel.

Préhistoire

La région neuchâteloise tient une place importante dans la préhistoire suisse, et plus largement dans la préhistoire mondiale. L’essor de l’archéologie préhistorique à Neuchâtel est étroitement lié à la découverte des lacustres à partir de 1854. Les multiples prospections menées sur les rives du lac ont en effet permis de mettre au jour de nombreux vestiges d'habitants littoraux divers ayant contribué à l’essor de l’archéologie en Suisse, notamment concernant l’âge du Bronze ainsi que l’âge du Fer.

Les sciences naturelles, fortement développées dans le jeune canton de Neuchâtel grâce à l'émulation suscitée par le célèbre savant Louis Agassiz, offraient par ailleurs un terreau naturel favorable au développement de ces recherches préhistoriques, dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Avec la correction des eaux du Jura (1868-1882), les plaines inondables du Seeland sont asséchées et les berges des lacs de Neuchâtel, Bienne et Morat sont exondées sur d'importantes étendues. L'abaissement d’environ 2,7 lac de Neuchâtel dévoile en particulier les vestiges d'occupations palafittiques du Néolithique et de l'âge du Bronze, ce qui stimule la collecte d’objets anciens. Plusieurs sites palafittiques sont explorés sur le territoire de la commune de Neuchâtel, dans des conditions toutefois peu favorables à leur documentation scientifique. De fait, ce n'est qu'entre 1907 et 1917 que la première véritable campagne de fouilles est entreprise par les autorités neuchâteloises et la Société cantonale d’histoire et d'archéologie, sous la direction de Paul Vouga, sur le site voisin de La Tène, à 8 km au nord/est du centre-ville.

Toutefois, les plus importantes fouilles ayant été réalisées sur le littoral neuchâtelois sont les interventions d'archéologie préventive consécutives à la construction de l’autoroute A5, qui ont notamment entraîné la découverte, à Neuchâtel/Monruz d'un campement de plein air du Paléolithique supérieur.

Période romaine et Haut Moyen Âge

On connaît peu de traces romaines en ville de Neuchâtel, à l'exception de la Vy d'Etra qui longe le lac sur le flanc du Jura. Elle traverse la ville d'ouest en est approximativement sur le tracé des rues actuelles des Parcs, des Sablons, du faubourg de la Gare, rue de Fontaine-André, de l'Orée, et elle garde son nom Vy d'Etra à la Coudre.

La région de Neuchâtel fait partie de la Burgondie durant le Haut Moyen Âge comme la France limitrophe et le plateau suisse, puis de la Haute-Bourgogne ou Bourgogne transjurane de 888 à 934 et enfin du royaume d'Arles ou des deux Bourgognes de 934 à 1032. Sous ce dernier royaume, Neuchâtel appartient au Saint-Empire romain germanique, dont la Bourgogne est vassale.

Comtes de Neuchâtel (1011-1458)

Dates importantes
  • 1011 : première mention de la ville dans un document écrit
  • 1214 : mention de la bourgeoisie locale et de ses franchises
  • 1457 : décès de Jean de Fribourg sans successeur mâle
Cénotaphe des comtes de Neuchâtel dans la Collégiale.

Le plus ancien document écrit mentionnant la ville de Neuchâtel (plus précisément Novum Castellum) est daté de 1011. Il s'agit d'un acte du roi de Bourgogne Rodolphe III qui offre ainsi la région à sa femme Irmengarde,,.

En 1032, Neuchâtel passe sous le contrôle direct de l'Empereur germanique Conrad II le Salique qui hérite de la couronne de Bourgogne, sans successeur. Eudes, Comte de Blois et de Champagne,, qui revendique le trône bourguignon, prend part à la guerre de succession de Bourgogne, prend le château de Neuchâtel en 1033 et assiège la ville en 1034.

En 1180, on retrouve Ulrich II, probable descendant d'Ulrich de Fenis, à la tête de la région. Ulrich II est le premier seigneur de Neuchâtel, il lance le chantier de la Collégiale (dédicacée en 1276). Il instaure (ou conforte) une bourgeoisie locale par la charte de 1214 qui liste les franchises de la ville de Neuchâtel.

Les terres de l'Évêché de Bâle s'étant enrichies de terres enclavées dans celle du comté de Neuchâtel, des altercations déchirent la région. En 1249, l'évêque de Bâle parvient à incendier la ville de Neuchâtel. C'est à cette date que Berthold, comte de Neuchâtel, fait bâtir les murs de la basse ville.

Durant les XIIIe et XIVe siècles, la ville s'étend à l'est du Seyon.

En 1400, les bourgeois de la ville fomentent des troubles dans le comté de Neuchâtel. En 1450, un incendie ravage à nouveau la ville, partant de l'hôpital (situé alors dans le bloc délimité actuellement par la rue du Concert et la rue de l'Hôpital) et se dirigeant vers l'ouest sous l'effet de la bise, détruisant l'Hôtel de Ville et l'acte de franchise de 1214. Une nouvelle franchise est alors écrite qui précise les privilèges des bourgeois.

Le dernier descendant direct des comtes de Neuchâtel, Jean de Fribourg, décède en 1457 sans successeur mâle, déclenchant une seconde guerre de succession.

Famille d'Orléans-Longueville (1458 - 1707)

L'une des premières vues connues de Neuchâtel, 1642, avec tout à gauche la tour de l'Oriette devant la tour des Prisons. À droite on voit la sortie du Seyon et tout à droite la tour Salanchon.
Dates importantes
  • 1458 Rodolphe de Hochberg succède à Jean de Fribourg
  • 1504 Louis d'Orléans devient comte de Neuchâtel
  • 1540 Guillaume Farel s'installe à Neuchâtel
  • 1707 Marie de Nemours décède sans laisser d'héritier direct

Rodolphe de Hochberg, de la Maison de Bade, et Louis de Châlon, prince d'Orange, dit Louis le bon, se disputent l'autorité sur le comté de Neuchâtel. Le prince d'Orange considère que le comté doit lui revenir car celui-ci était allemand deux siècles plus tôt et qu'en l'absence d'hoirs mâles il revient à son seigneur, d'autant plus que Jean de Fribourg avait épousé Marie de Châlon, sa sœur, en 1416. Rodolphe de Hochberg lui se réclame de la descendance directe (mais par une fille) du grand-père de Jean de Fribourg, du testament écrit par Jean de Fribourg et est soutenu par les bourgeois de la ville. En 1458 Rodolphe de Hochberg succède finalement à Jean de Fribourg,,.

Le fils de Rodolphe, Philippe de Hochberg, est le comte le plus riche de Neuchâtel. Il prend possession du comté en 1487. Il avait auparavant épousé Marie de Savoie (nièce de Louis XI) et continua à lier des alliances durant tout son règne, en particulier avec Berne et Fribourg. Il conclut en particulier un accord avec son cousin Christophe de Baden par lequel ils se donnent réciproquement, à défaut d'enfants mâles, leurs seigneuries allemandes. Philippe décède en 1503 et laisse une seule héritière, sa fille Jeanne. En 1504 Louis Ier d'Orléans-Longueville épouse Jeanne de Hochberg et devient comte de Neuchâtel,,. Mais entretemps la famille de Hochberg a perdu le contrôle des terres allemandes et est presque ruinée. En novembre 1530, Neuchâtel est convertie par Guillaume Farel à la Réforme protestante à la suite d'un vote de bourgeois laïques et devient ainsi la première capitale protestante de langue française, bien avant Genève, Lyon ou Nîmes. En 1540, sous le règne de Jeanne et Louis, Guillaume Farel s'installe à Neuchâtel et convertit la région à la Réforme. La famille d'Orléans se succède à la tête de la ville jusqu'à la mort de Marie de Nemours, née d'Orléans-Longueville, qui décède en 1707 sans héritiers directs,.

En 1579, une crue du Seyon détruit l'Hôtel de Ville et disperse ses archives.

Rois de Prusse (1707 - 1848)

Généalogie établie en 1707 pour déterminer la succession de Marie de Nemours.
Dates importantes
  • 1707 : Neuchâtel devient propriété personnelle du roi de Prusse
  • 1806 : Neuchâtel est confiée par Napoléon au maréchal Berthier

La succession de Marie de Nemours attire une quinzaine de prétendants dans des manœuvres politiques homériques. Le Tribunal des Trois-États, composé de douze juges neuchâtelois, a la compétence de statuer sur la succession de la principauté. Écartant le prince de Conti, le tribunal des Trois-États attribue la souveraineté au roi de Prusse, moins pour des raisons généalogiques que pour des considérations géopolitiques. de Prusse, a l'avantage d'être de confession réformée et de pouvoir protéger Neuchâtel des appétits français. De plus, l'éloignement géographique du roi permet aux Neuchâtelois de conserver une large autonomie.

En 1714, un incendie détruit tous les bâtiments sis au pied du château,. La rue du Pommier et de la tour de Diesse sont reconstruites et modernisées, les rues étant élargies et les maisons étroites alignées et regroupées derrière de plus larges façades.

La Ville de Neuchâtel s'enrichit considérablement durant la période prussienne, en particulier grâce à David de Pury (1709-1786), commerçant et banquier neuchâtelois exerçant au Portugal, qui lègue à sa mort en 1786 toute sa fortune à la Ville et Bourgeoisie de Neuchâtel,. Cette somme considérable, provenant du commerce triangulaire, permettra de construire plusieurs bâtiments publics (Hôtel de Ville, Collège Latin, Collège de la Promenade) et de mener à bien des travaux d'utilité publique (détournement du Seyon). Plusieurs Neuchâtelois ayant fait fortune dans le commerce ou la banque en feront profiter leur ville natale. Jacques-Louis de Pourtalès fonde ainsi en 1808 l'hôpital qui porte aujourd'hui encore son nom,.

Pierre-Alexandre DuPeyrou.

Neuchâtel n'échappe pas aux bouleversements européens sous l'Empire napoléonien. En 1806, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III cède la principauté contre la région du Hanovre à Napoléon. Le Maréchal Oudinot prend possession de Neuchâtel et de Valangin, manifestant un tel tact et un tel respect des populations que les Neuchâtelois lui décernent, à lui et à ses descendants, la citoyenneté d'honneur. Napoléon Maréchal Berthier qui prend le titre de « Prince de Neuchâtel et Valangin ». Le mardi 18 novembre 1806, au Temple du Bas, les autorités neuchâteloises prêtent serment au nouveau prince, représenté par le gouverneur François de Lespérut (1772-1848). Neuchâtel reste dans le giron français jusqu'à la chute de Napoléon qui provoque l'abdication d'Alexandre Berthier le 3 juin 1814 et la restitution de la principauté à Frédéric-Guillaume III.

Canton suisse (dès 1814)

Drapeaux Neuchâtel
Dates importantes
  • 1815 signature du pacte fédéral
  • 1848 révolution neuchâteloise

Neuchâtel entre dans la Confédération suisse avec Genève et le Valais en 1814, et signe le Pacte fédéral le 20 mai 1815, tout en restant propriété du roi de Prusse, jusqu'à la révolution neuchâteloise de 1848.

La situation politique locale reste instable à l'image de celle de l'Europe, la potence de Neuchâtel est sabotée en 1829.

Grâce à un important legs de David de Pury, le Seyon peut être détourné en 1843. Ce nouveau tracé de la rivière transfigure la ville avec la construction des rues de l'Écluse et du Seyon durant les années qui suivent. Le stand de tir qui était au-dessus de l'ancien Seyon est déplacé sur la colline du Mail en 1882 où il reste jusqu'en 1955.

Les révolutionnaires neuchâtelois partent le au soir du Locle (un odonyme : Place du 29 février rappelle cet évènement), descendent de la Chaux-de-Fonds par le col de la Vue des Alpes après s'être fait remettre les clefs de la ville. Ils prennent des canons à l'arsenal et tirent des coups de semonce sur le château de Valangin, entraînant la reddition sans heurts des gardes royalistes. Ils arrivent au petit matin du  mars au château de Neuchâtel où ils déclarent la république,. Les troubles se poursuivent durant encore une dizaine d'années, avec en particulier une tentative avortée de contre-révolution en 1856 marquée par le sac de l'imprimerie de René-Alfred-Henri Wolfrath. Après une médiation européenne, Neuchâtel est maintenue définitivement dans la Confédération en tant que république.

  1. a b et c .
  2. a b c d e f g h i et j .
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p et q .
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  7. , pp. 364 - 386.
  8. Béat Arnold, À la poursuite des villages lacustres neuchâtelois : un siècle et demi de cartographie et de recherche., Hauterive, Office et musée cantonal d'archéologie de Neuchâtel., , 252 ISBN ).
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  11. , p. 158.
  12. hoir: héritier. Voir aussi: http://fr.wiktionary.org/wiki/hoir
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  18. Philippe Henry, Histoire du Pays de Neuchâtel, tome 2, Neuchâtel : Éditions Alphil, 2011, p. 39-43.
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  22. Jeanneret, Maurice, « La succession Purry », Musée neuchâtelois, 1956, p. 72-90.
  23. V. Callet-Molin, "Un legs pour embellir la ville", in : ImagesdupatrimoiNE
  24. Allanfranchini, Patrice, Pourtalès, une fondation au service d’un hôpital, Hauterive, Éd. Gilles Attinger, 2008.
  25. V. Callet-Molin, "Création de l'hôpital Pourtalès", in : ImagesdupatrimoiNE.
  26. Courvoisier, Jean, Le maréchal Berthier et sa principauté de Neuchâtel, Neuchâtel : SHAN, 1959.
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Canton Neuchâtel dans la littérature

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92 localités dans canton Neuchâtel

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