Bouar
Bouar : descriptif
- Bouar
Bouar est une ville de la République centrafricaine, chef-lieu de la préfecture de Nana-Mambéré et de l'une de ses quatre sous-préfectures
L'histoire et la vocation militaire de la ville sont marquées par l'établissement d'une ancienne base de l'armée française (6e régiment interarmes d'outre-mer).
Géographie
La ville située sur un gradin du massif granitique de Yadé, à plus de 1 000 Cameroun. Elle se trouve ainsi à 452 Bangui. La rivière Lobaye longue de 402 Oubangui, prend sa source au pied de la cité.
- La Nouvelle Centrafrique, 30 avril 2013
Histoire
Période coloniale
Après l'accord franco-allemand du qui reconnaît à la France la ligne des postes établis d'Ouesso à Koundé, la ville intègre la colonie française du Congo français. Le , elle est cédée au Kamerun allemand, et fait alors partie de la région du Neukamerun. 1912, voit l'installation d’un important poste militaire allemand à Bouar,. Au début de la Première Guerre mondiale, en 1914, Bouar est repris par la France, et intégrée à la colonie du Moyen-Congo fédérée en Afrique-Équatoriale française.
En 1916, la Subdivision de Bouar est rattachée à la Région du Moyen-Logone, puis en 1920, par l'arrêté du 12 décembre 1920, la localité devient un chef-lieu de subdivision de la circonscription de Haute-Sangha, dans la colonie du Moyen-Congo. En 1922, elle est de nouveau rattachée au Moyen-Congo, avec Baboua pour chef-lieu. En 1928, la Subdivision de Bouar devient District de Bouar rattaché à la colonie de l’Oubangui-Chari. Pendant la période 1928-1932, la présence militaire française est renforcée en raison de la révolte des indigènes contre le travail forcé, lors de la guerre du Kongo-wara. Le poste militaire français est rétabli par le capitaine Émile Jean Joseph Boutin, et des éléments de la Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad (RTST). Le , la figure emblématique de la révolte, Karinou, guérisseur, prophète et féticheur est tué à Nahing, à 50 km au Sud-Est de Bouar dans la vallée de la Nana. Une avenue de la ville de Bouar porte le nom de Karinou.
Au début de la seconde guerre mondiale, à la suite de l'Appel du 18 juin 1940, le Capitaine Robert de Roux en poste à Bouar rallie civils et militaires à la cause de la France libre, en juillet 1940. Le , est créé le District de Bouar, dans la circonscription de l'Ouham-Pendé. Puis 1947, voit l'établissement d’un camp Leclerc à Bouar.
De l'indépendance (1960) à nos jours
Le , la République centrafricaine indépendante, instaure la ville de Bouar en chef-lieu de la préfecture de Bouar-Baboua, divisée en deux sous-préfectures de Baboua et Bouar, cette préfecture prendra en 1964 le nom de Nana-Mambéré. Le , la commune de moyen exercice de Bouar est érigée en commune de plein exercice. En , l'ESFOA (École Spéciale de Formation des Officiers d'Active) créée le , par le général Jean-Bedel Bokassa à Bangui, est transférée à Bouar. Elle fonctionnera jusqu'en 1973, puis sera rouverte en 2005. C'est en 1978, qu'est institué le diocèse de Bouar par démembrement du diocèse de Berbérati.
En juin 1981, l’opération Barracuda débutée en 1979, conduira à la mise en place des EFAO (Eléments Français d’Assistance Opérationnelle) pré-positionnés à Bouar, jusqu’à décembre 1997. Le , les militaires français quittent leur base de Bouar. Bouar abritait jusqu'à fin 1997 une des bases militaires françaises dites «Camps Leclerc».
Le , combat et massacre de Bouar, lors de la Troisième guerre civile de Centrafrique.
- Isabelle Dion (Archives nationales de France), Commémoration Savorgnan de Brazza, , 2005
- Traité Maroc-Congo du 4 novembre 1911 entre l’empire allemand et la République Française
- Richard Bradshaw, Juan Fandos-Rius, Historical Dictionary of the Central African Republic, Rowman & Littlefield, USA, 2016, p. 137
- Jacques Serre, Hommes et destins: Tome XI Afrique noire, p. 108
- Bulletin L'Armée d'Afrique, 1928-12, p. 367
- Jacques Serre, Hommes et destins: Tome XI Afrique noire, p. 110 (Ed. L’Harmattan)
- Loi 60.179 du 23 janvier 1961 portant création des préfectures et des sous-préfectures sur le territoire de la République Centrafricaine
- », sur acap-cf.info via Internet Archive (consulté le ).
- « [https://www.hrw.org/legacy/french/reports/2007/car0907/4.htm �tat d�anarchie: R�bellions et exactions contre la population civile: Contexte : Les causes diverses du conflit en RCA] », sur www.hrw.org (consulté le )
- « », sur cdef.terre.defense.gouv.fr (consulté le ).
- Stephen Smith, « Les «Barracudas» désertent Bangui. A la mi-avril, la plupart des soldats français quittent le Centrafrique. Soulagés. », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
Culture
La région conserve des vestiges d'une culture à mégalithes dans le village de Narèmè, présentés en 2006 pour classement au patrimoine mondial de l'UNESCO. La zone mégalithique couvre 130 km de long sur 30 km de large et s'étend sur une surface d'environ 7 500 km2. Ces mégalithes ont été signalés pour la première fois par le commandant français J. d'Aubraumont.
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Paysage
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Mégalithes de Bouar (1967)
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Musée des Ancêtres
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Objets tradionnels
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Armes d'apparat
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Masque centrafricain
- unesco.org - listesindicatives/4003/
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Bouar dans la littérature
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