Les Bergeronnes

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Les Bergeronnes : descriptif

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Les Bergeronnes

Les Bergeronnes est une municipalité du Québec, au Canada, située dans la municipalité régionale de comté de La Haute-Côte-Nord et dans la région administrative de la Côte-Nord.

Histoire

Chronologie

  •  : Érection du canton de Bergeronnes.
  •  : Érection du village de Grandes-Bergeronnes.
  •  : Fusion de la municipalité du canton de Bergeronnes et du village de Grandes-Bergeronnes.

Le poste de Bon-Désir

La baie de Bon-Désir

À la suite du recul du glacier continental, le territoire de Bergeronnes est fréquenté par des groupes d’Amérindiens qui passent l’été au bord du fleuve. La Pointe-à-John compte deux établissements préhistoriques amérindiens axés sur l'exploitation des ressources maritimes et occupés périodiquement depuis 5500 ans jusqu'au . Les fouilles ont permis de retrouver des grattoirs et des couteaux.

Du Basques pratiquent la chasse au loup marin à l'anse de Pipounapi, c’est-à-dire « Campement d'hiver »,. En 1653, le gouverneur de Nouvelle-France concède le territoire environnant au seigneur Robert Giffard .

Une première occupation basque jusqu'à la première moitié du .En l'absence de développement réel, la seigneurie revient alors sous le régime du Domaine du Roi. En 1822, l'opération des Postes du Roi est confiée à la Compagnie de la Baie d'Hudson.

Une mission est établie à Bon-Désir en 1721 par le jésuite Pierre Laure. L'année suivante, s'élèvent une chapelle et une maison. Une intrigue sur le fait que les trop nombreuses activités religieuses - on y tenait chaque jour une prière publique aux flambeaux - ne laissaient plus aux Amérindiens le temps de chasser afin de subvenir à leurs besoins conduisit à l'abandon de la mission en 1725.

Vers 1830, lors du relevé hydrographique de l'amiral Bayfield, il ne reste plus que la cave de la maison avec sa cheminée en pierre d'où l'apparition sur les cartes de Cave Cove (l'Anse-à-la-Cave) et le déplacement, sur les cartes, de Bon-Désir à trois milles vers l'ouest.

La chasse persiste plus longtemps, avec 136 loups-marins tués à Bon-Désir en .

Le , un glissement de terrain emporte une partie du chemin des squatteurs à Bon-Désir. Le , un second glissement de terrain emporte 500 acres de terres de culture et une dizaine de maisons sur une bande de 2 milles de longueur.

La colonisation

Lors de ses passages, en 1603 et 1626, Samuel de Champlain fait référence à deux cours d'eau sous les noms « Bergeronnettes » et « Bergeronnes ». On a longtemps pensé qu'il avait confondu les alouettes pour les bergeronnettes de France. Cependant, il faut noter que le nom toponymique est formé du terme "berge" et du radical "raa" très répandu en Europe pour désigner des hauteurs . Le nom serait vraisemblablement une référence à la hauteur de la berge.

La construction de moulins entraîne les premiers noyaux d'habitations. Un moulin à scie est construit aux Petites-Bergeronnes en 1844. En 1845, un moulin à scie et un moulin à farine sont construits sur la rivière Beaulieu, un des affluents, avec la rivière du Bas de Soie, de la rivière des Grandes Bergeronnes, à l'endroit appelé à devenir le cœur de la paroisse. Les colons y portent leur grain sur leur dos, à travers les bois. Un troisième moulin est construit à Bon-Désir en 1846.

En 1852, deux trajets à pied par mois sont assurés sur une route postale avec La Malbaie. Un bureau de poste est construit à Petites-Bergeronnes en 1862. Il sera transféré à Grandes-Bergeronnes en 1881.

En 1852, une première chapelle, consacrée à Sainte-Zoé, desservait 195 personnes, soit un peu plus d’une trentaine de familles, vivant de la coupe du bois ou de l’agriculture. En 1856, une route, construite au coût de 5 391,02 $, assure un lien avec Tadoussac à l’ouest et Les Escoumins à l’est.

La chapelle, détruite en 1858, n'est reconstruite qu'en 1869, année où fut célébrée la première messe de minuit au village. En 1889, la mission de Sainte-Zoé devient une paroisse canonique et reçoit son premier curé résident, Arthur Guay. L’église actuelle est érigée en 1912 pour un montant de 28 000 $.

En 1894, on associe à l'endroit le comté de Pontgravé, en l'honneur de François de Pontgravé, négociant de Saint-Malo, qui accompagna Champlain au Canada.

En 1918, entre la mi-octobre et la mi-novembre, la grippe espagnole frappe durement la Haute-Côte-Nord: jusqu'à 46 % de la population est infectée. Les Bergeronnes comptent alors 976 âmes et on y déplore 26 décès liés à la grippe. Au pire de l'épidémie, on ne chante plus de service à l'église, on dit une prière au cimetière et on enterre. Lorsque la grippe cesse enfin, on fait un grand service en l'honneur de tous les disparus.

La crise économique des années 1930 entraîne la fermeture des moulins de sciage. Ne possédant aucune terre sur laquelle se replier dans l'attente de jours meilleurs, des dizaines de familles doivent alors quitter le village et accepter les offres du ministère de la Colonisation qui décidait, vers 1931, d'ouvrir un nouveau domaine à la colonisation agricole, à Sainte-Thérèse-de-Colombier.

Le curé Thibault

Nommé curé en 1928, Joseph Thibault entreprend de moderniser l’agriculture au village par des conférences, l’établissement d’une ferme modèle et va jusqu’à acheter un étalon pour améliorer le cheptel local. L'année suivante, il soutient l'établissement de trois Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil, venues fonder une école. En 1938, il fonde une coopérative d’élevage de poulet et de production d’œufs. On y abattit jusqu’à 1700 coqs en 3 jours. Mais ces installations furent détruites par un incendie.

À cette époque, la petite communauté est toujours livrée à elle-même en hiver. Jugeant la situation inacceptable, le curé fait venir de Chicoutimi un tracteur posé sur un barge pour déblayer une piste et lance en 1930 la compagnie d'aviation Charlevoix-Saguenay, un service de transport aérien, à vocation principalement humanitaire, pour transporter vers les hôpitaux les blessés et les grands malades. Après une interruption lors de la Seconde Guerre mondiale, le service reprend en 1944 avec huit appareils. Il assure également le transport des arpenteurs et des bûcherons. En manque de mécaniciens, le curé crée une école technique pour en former sur place. Mais en 1948 le hangar principal est la proie d’un incendie qui porte un coup fatal à la compagnie Charlevoix-Saguenay, qui n’avait pas d’assurances.

Le curé Gendron

Le curé Gendron arriva aux Bergeronnes en à bord d'une goélette qui s'était faufilée à travers les glaces pour remplacer le curé Thibeault que la maladie avait contraint à la retraite. Il s'attela au développement de l'instruction scolaire. En 1952, on inaugure le nouveau bâtiment de l'école d'art et métiers fondée par son prédécesseur, l'endroit sert aujourd'hui d'édifice municipal. En 1954 apparaît l'école commerciale Dominique Savio.

Avec la construction en 1967 du pavillon Notre-Dame-du-Bon-Conseil pour jeunes filles, 72 filles et 90 garçons des environs sont pensionnaires au village pour poursuivre leurs études. Parallèlement, le curé élève un centre civique avec patinoire couverte.

Grandes-Bergeronnes

Avec la modification de la loi 55 sur l’instruction publique interdisant l’instruction gratuite à l’extérieur du territoire d’habitation, les sœurs sont forcées de vendre l’édifice qui sera transformé en hôtel pour devenir ensuite la Maison de la mer, le siège social d’Explos-Nature, toujours en activité aujourd'hui.

En 1975, le curé Gendron lance la construction du foyer d'accueil de personnes âgées qui porte aujourd'hui son nom.

La dernière grande œuvre du curé, devenu entretemps monseigneur Gendron, est l'édification, dans les années 1980, d'une polyvalente accueillant les jeunes étudiants de Tadoussac, Les Escoumins et Sacré-Cœur confirmant ainsi la vocation du village comme centre éducatif.

  1. Sites archéologiques de la Pointe-à-John, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, Culture et communications Québec (lire en ligne)
  2. Jean-Francois Moreau, Gilles Tasse, Patrick Plumet, École de fouille de Grande-Bergeronnes: activites 1983-84, Université du Québec à Montréal, Laboratoire d'archéologie, 1984
  3. Florence Parcoret, « Pipounapi », Journal Haute Côte-Nord, lire en ligne)
  4. «  », sur Office national du Film, (consulté le ).
  5. «  ».
  6. Site archéologique des Basques-de-l'Anse-à-la-Cave, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, Culture et communications Québec (lire en ligne)
  7. P. Arthure E Jones, S.J, Mission du Saguenay, (lire en ligne) (on trouve une intéressante description de l'exploitation de l'huile du loup marin aux pages 55 à 59)
  8. Mission du Saguenay: relation inédite du R.P. Pierre Laure, 1720 à 1730
  9. Mgr René Bélanger, De la Pointe de tous les diables au cap grincedents, Toponymie historique et actuelle de la Côte-Nord,, Bélisle Éditeur, 1973, p. 123-125
  10. Victor Tremblay, Bon-Désir : un coin de la paroisse des Bergeronnes, Chicoutimi, Société historique du Saguenay, , p. 27
  11. On peut toujours circuler sur une partie de ce chemin en empruntant le sentier d'interprétation Le Morillon
  12. Victor Tremblay, Bon-Désir : un coin de la paroisse des Bergeronnes, Chicoutimi, Société historique du Saguenay, , p. 28-31
  13. [1]
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  15. a et b Édilbert Bouchard, Église Notre-Dame de Bon-Désir Bergeronnes,
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  19. Louis Pelletier, La Seigneurie de Mount Murray, Septentrion, , p. 257
  20. Commission de toponymie, «  », Québec.
  21. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées genealogy
  22. Sessional papers, Volume 15, Numéro 1, Québec, The Legislature, 1869
  23. André Simard, Les évêques et les prêtres séculiers au diocèse de Chicoutimi (1878-1968) : notices biographiques, Chicoutimi, Chancellerie de l'évêché, , p. 53
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  30. Pierre Frenette, Histoire de la Côte-Nord, volume 9 de collection Les régions du Québec, Institut québécois de recherche sur la culture, 1996, (ISBN ), 9782892242669, page 376
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Géographie

Municipalités limitrophes

Rose des vents Lac-au-Brochet Les Escoumins Rose des vents
Sacré-Cœur N
O    Les Bergeronnes    E
S
Tadoussac Notre-Dame-des-Sept-Douleurs L'Isle-Verte, Notre-Dame-des-Neiges

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