Rio de Janeiro

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Rio de Janeiro (/ˈʁi.u d(ʒi) ʒɐˈnejɾu/), souvent désignée simplement sous le nom de Rio, est la deuxième ville la plus peuplée du Brésil après São Paulo. Située dans le Sud-Est du pays, elle est la capitale de l'État de Rio de Janeiro (mais elle n’est plus la capitale du Brésil depuis 1960). Avec ses 6,5 millions d'habitants dans la ville en 2021 (communément appelés Cariocas, la variante Carioques existant aussi en français) et 12,62 millions dans l'aire urbaine, Rio de Janeiro est l'une des métropoles les plus importantes du continent américain.

Statistiques, géographie, démographie

Fuseau horaire principal : -03:00

Rio de Janeiro couvre une superficie de 1,200.33i km2, avec une population de 6,775,561i habitants (2021), soit une densité de 5,644.75i habitants par Km2.
Gentilé : L'habitant(e) de Rio de Janeiro s'appelle un(e) Carioca, Carioque.

Localisation

Carte du monde

Rio de Janeiro : descriptif

Surnommée La Ville Merveilleuse (Cidade Maravilhosa), elle est mondialement connue pour son carnaval, ses plages (Copacabana, Leblon et Ipanema), son Pain de Sucre, sa statue du Christ Rédempteur au sommet du Corcovado ou encore son stade du Maracana. Plus importante destination touristique internationale au Brésil, en Amérique latine et dans tout l’hémisphère sud (en 2008), Rio de Janeiro est la ville brésilienne la plus connue à l’étranger, fonctionnant comme un « miroir » national, que ce soit positivement ou négativement. Elle fut successivement la capitale de la colonie portugaise du Brésil (1763-1808), capitale du Royaume-Uni de Portugal, du Brésil et des Algarves, à la suite de la fuite de la cour portugaise lors de l'invasion des troupes napoléoniennes (1808-1821), puis de l'Empire du Brésil (1822-1889), de la República Velha (1889-1930), de l’Estado Novo (1937-1945) et du début de la Deuxième République jusqu'en 1960 et le déplacement de la capitale à Brasilia. Une partie de la ville a été désignée site du patrimoine mondial par l’UNESCO le 1er juillet 2012,.

Rio de Janeiro est considérée comme une ville mondiale et est l'un des principaux centres culturels, économiques et financiers du Brésil. Elle possède le second PIB du pays et abrite le siège des principales compagnies pétrolières (Petrobras) et de médias (Grupo Globo) du Brésil. La ville a accueilli les Journées mondiales de la jeunesse 2013, les Coupes du monde de football de 1950 et de 2014 et enfin, en 2016, les Jeux olympiques d'été.

Toponymie

Rio de Janeiro désigne à l'origine la baie de Guanabara, découverte le par Gaspar de Lemos et Gonçalo Coelho, capitaines de la flotte de l'explorateur portugais Pedro Álvares Cabral, découvreur du Brésil.

Selon certains historiens, le nom initial était Ria de Janeiro « baie de janvier », puis une confusion se produisit entre le mot ria, qui à l'époque pouvait désigner une baie ou un bras de mer, et rio « rivière ». Par la suite, le nom de la baie était fixé sous la forme Rio de Janeiro « rivière de janvier ». Selon d'autres, c'est Amerigo Vespucci qui, lors de son 3e voyage d'exploration en Amérique du Sud aurait pris la baie de Guanabara pour l'embouchure d'un fleuve auquel il attribua le nom du mois,.

La ville fut fondée en 1565 comme São Sebastião do Rio de Janeiro et traduit alors comme Saint-Sébastien du fleuve de janvier. Mais très vite à l'usage Rio de Janeiro et même Rio vont s'imposer. On trouve en français une seconde forme archaïque, Riogénaire.

Les habitants de la ville sont des Cariocas , mot venant du tupi mais dont le sens originel est controversé. Les habitants de l'État de Rio de Janeiro sont, eux, des Fluminenses.

Histoire

Époque Précolombienne

Le littoral de l'État actuel de Rio de Janeiro a été habité initialement par des Amérindiens du groupe linguistique macro-jê. Vers l'an 1000, la région est conquise par des locuteurs d'une langue tupi, provenant de l'Amazone. Les Tamoios, aussi connus comme Tupinamba, vivent autour de la baie de Guanabara au xvie siècle, lorsque les Portugais arrivent dans la région.

Les premiers Européens (1502-1555)

Le site actuel de la ville de Rio de Janeiro aurait été découvert le par un des explorateurs portugais Gaspar de Lemos et Gonçalo Coelho, accompagné par Amerigo Vespucci qui voit la baie comme l'embouchure d'un fleuve qu'il nomme fleuve de janvier : Rio de Janeiro.

Le trajet qu'il suit alors n'est pas attesté, mais Vespucci prétend avoir continué vers le sud. Il aurait ainsi aperçu le 1er janvier 1502 la baie de Guanabara (Rio de Janeiro) et serait descendu jusqu'au niveau du Río de la Plata, ce qui ferait de lui le premier Européen à avoir découvert cet estuaire (Juan Díaz de Solís ne l'atteindra qu'en 1516).

À cette époque, le site était habité par des Amérindiens Tamoyos qui établirent rapidement un commerce de troc avec les Européens. D'importantes relations commerciales se développèrent, notamment grâce à la profusion d'arbres de Pernambouc au bois rouge « couleur de braise » (en portugais brasa), ou bois-brésil (en portugais « Pau Brasil ») qui a donné au pays son nom Brasil (le Brésil en français).

Les relations entre Amérindiens et Portugais n'étaient toutefois pas toujours pacifiques, les Portugais ayant la coutume de prendre les Amérindiens pour en faire des esclaves. En outre, certaines tribus organisaient souvent des rites anthropophagiques. De plus, les Amérindiens commerçaient également avec les Français qui avaient des visées coloniales au Brésil.

Après quelques tentatives d'établissement européen de différentes nations, la ville est officiellement fondée le par le conquistador portugais Estácio de Sá sous le nom de « São Sebastião do Rio de Janeiro » au niveau de l'isthme entre le mont du Pain de Sucre et le mont Cara de Cão.

Rivalités et essor économique (1555-1763)

Carte française de la baie
de Guanabara en 1555.

Durant le xvie siècle, de fréquentes attaques menées par les pirates et les corsaires français ravagèrent une partie de la région. En 1555, l'amiral Villegagnon reçut le commandement de la flotte mise à la disposition de Gaspard de Coligny par Henri II pour installer une colonie protestante au Brésil où les protestants français pourraient exercer librement leur religion. Villegagnon construisit le Fort Coligny et s'installa sur une île dans la baie de Guanabara, qu'il appela la France antarctique. Cette histoire fait l'objet du récit de voyage de Jean de Léry, Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil, ainsi que du roman Rouge Brésil de Jean-Christophe Rufin. De nos jours, cette île, où se situe le bâtiment de l'École de la Marine de Guerre brésilienne, s'appelle encore « ilha de Vilegagnon ».

Toutefois, les Portugais voulant à tout prix empêcher des établissements étrangers sur leur territoire, le roi portugais envoya un chevalier, Mem de Sá, afin d'expulser les Français. Ils détruisirent le Fort-Coligny et les Français furent chassés de la baie de Guanabara — mais restèrent dans la région. Ce n'est qu'en 1565, après deux années de luttes entre les flottes des deux pays, qu'Estácio de Sá, un neveu de Mem, fonda la ville telle qu'on la connaît aujourd'hui. Les Français resteront dans la région de Rio de Janeiro jusqu'en 1572, date des derniers combats qui eurent lieu à Cabo Frio.


Fundação da Cidade do Rio de Janeiro,
par Firmino Monteiro (1855-1888).

La victoire du chevalier portugais Estácio de Sá, le , marque la fondation de la ville de « São Sebastião do Rio de Janeiro » (« saint Sébastien du fleuve de janvier ») en l'honneur du roi Sébastien Ier de Portugal et du saint fêté le jour de sa naissance. Saint Sébastien, qui reste le patron de la ville, est fêté chaque année.

Vers la fin du xvie siècle, la couronne portugaise traita le village comme une position stratégique pour le transit atlantique des navires entre le Brésil, les colonies africaines et l'Europe. Plusieurs forteresses furent construites et une alliance fut convenue avec les tribus indigènes pour défendre les colonies des invasions. On fonda, par exemple, dans le voisinage de Rio, Niterói, afin de veiller à la défense de la cité. Les quais de Rio et le Morro do Castelo (pt) (« colline du château », en français), dont le château imitait les châteaux fortifiés médiévaux, formèrent les premières grandes défenses de la ville. Rio de Janeiro était réellement menacé par les nombreuses invasions des flibustiers français et hollandais.

En effet le , alors que la France était en pleine guerre de Succession d'Espagne (le Portugal est alors allié de l'Angleterre en lutte contre la France), René Duguay-Trouin, à la tête d'une expédition de quinze navires et 6 000 hommes, s'empara de la ville de Rio de Janeiro. Les fortifications de cette place paraissaient inexpugnables : en effet, la ville était défendue par sept vaisseaux de guerre, sept forts et 12 000 hommes. Il débarqua, incendia l'escadre portugaise, força le gouverneur à la capitulation, obligea la ville à payer de lourdes rançons et à libérer 1 000 prisonniers français (capturés lors d'une première bataille l'année précédente).

La ville connut son essor pendant le xviiie siècle avec la découverte d'or et de diamants dans la région voisine du Minas Gerais vers 1700, devenant un site portuaire plus utile pour l'exportation des richesses que Salvador de Bahia. C'est donc pour des raisons logistiques que l'administration coloniale portugaise en Amérique s'établit en 1763 à Rio, qui devint la capitale du Brésil à la place de Salvador de Bahia.


Une capitale européenne (1763-1821)

Carte de la ville
de Rio de Janeiro en 1820.

La ville demeura une capitale coloniale jusqu'en 1808. En raison de l'invasion des troupes de Napoléon au Portugal, la famille royale portugaise (la reine Marie Ire, le prince Jean et son fils Pierre) et la plupart des nobles de Lisbonne fuirent au Brésil et s'installèrent à Rio de Janeiro. La capitale du royaume portugais fut donc transférée de Lisbonne à Rio de Janeiro, qui devint ainsi l'unique capitale européenne située à l'extérieur du continent européen. L'arrivée soudaine de centaines de nobles portugais entraîna un manque d'espace physique et de structure urbaine, et eut comme conséquence le renvoi des habitants de leur propre logement. Bien qu'ils fussent majoritairement repartis au Portugal en 1821, les nobles portugais ouvrirent davantage le port de Rio (et le Brésil) au marché international (notamment britannique). Le Brésil fut élevé par ailleurs au statut de Royaume uni à la couronne du Portugal,.


La capitale de l'Empire du Brésil (1822-1888)

Le , le prince régent Pierre Ier (qui deviendra plus tard Pierre IV du Portugal) proclama l'indépendance de l'empire du Brésil et conserva Rio de Janeiro comme capitale. La couronne restant entre les mains de la maison royale des Bragance, cet événement tenait plus du partage en deux de l'Empire portugais que d'un véritable mouvement indépendant comme on pouvait en voir en Amérique du Sud à la même époque. La monarchie, s'appuyant sur le peuple pour contrebalancer les riches latifundiaires brésiliens, devint constitutionnelle en 1824. En 1831, sous la pression des élites propriétaires, l'empereur Pierre Ier abdique en faveur de son fils, alors âgé de cinq ans. Pierre II s'engagea dès les années 1850 à lutter contre l'esclavage, dont il interdit la pratique. La culture du café prit de l'ampleur et augmenta l'importance des propriétaires terriens, notamment ceux de São Paulo. Sous son règne, Rio profita de développements majeurs en matière de gaz, de plomberie, de barrages hydroélectriques, de téléphone et de télégraphe. Continuant à lutter contre l'esclavagisme, l'Empire proclama en 1871 que les enfants d'esclaves seraient désormais libres à la naissance. L'esclavage brésilien fut donc condamné à long terme. Cependant, la loi dite « Áurea » (« loi d'or ») de 1888 de la princesse Isabelle, la fille de Pierre II, abolissant totalement l'esclavage au Brésil, souleva la résistance des propriétaires, qui s'engagèrent alors dans une lutte armée pour renverser le régime. La libération des esclaves entraîna une importante migration depuis les campagnes vers les villes. La première favela (« bidonville » en français) de Rio fut construite sur les hauteurs du Morro da Providência (pt) (« colline de la Providence »). Ses habitants étaient pour la plupart des militaires noirs qui s'étaient battus pour leur liberté à Salvador de Bahia et qui tentèrent de profiter des opportunités qu'offrait Rio.


Capitale de la République des États-Unis du Brésil (1889-1960)

Vue panoramique par
Marc Ferrez, 1889.

Les propriétaires terriens renversent l'empereur Pierre II et son empire en 1889. Après ce coup d'État, la République, sous la présidence du maréchal Deodoro da Fonseca, fut aux mains des classes dirigeantes détenant le pouvoir économique et qui refusaient l'organisation d'élections libres et maintenaient par la force leur emprise politique. Ils gardèrent Rio de Janeiro comme capitale. Cette république qui perdura de 1889 à 1930, est communément appelée « république café com leite » (« café au lait » en français) puisqu'elle s'appuyait sur les industries cafetières de São Paulo et laitières-bovines du Minas Gerais, la fin de l'esclavage ayant entraîné une diminution du pouvoir de l'industrie sucrière du Nord-Est (Nordeste) au profit de l'industrie cafetière du Sud-Est et de l'État de São Paulo. D'ailleurs celui-ci monopolisa le pouvoir central oligarchique, mené par les grands propriétaires, dans laquelle la classe moyenne grandissante poussa au changement. En 1917, le Brésil s'allia aux puissances de la Triple-Entente lors de la Première Guerre mondiale. L'accroissement du commerce permit l'agrandissement d'une classe moyenne mais qui resta soumise à l'oligarchie cafetière, mais s'y opposant sur les questions sociales et politiques. Le renouveau économique d'après guerre ne dura pas longtemps au Brésil. La crise économique éclata en 1922 et des grèves populaires eurent lieu en 1924 ainsi que des manifestations dans la ville de Rio. La République café au lait répondit par l'établissement de la loi martiale. La crise de 1929, ruinant ses marchés extérieurs, dévasta le pays et sema le discrédit sur l'oligarchie propriétaire et son gouvernement. Dans les années 1920, le maire de Rio de Janeiro, Carlos Sampaio, prit pretexe d'une épidémie de grippe pour raser les favelas, qu’il voyait comme une scorie urbaine.

La république fut renversée par le coup d'État du qui voit l'arrivée au pouvoir de Getúlio Vargas en qualité de nouveau président de la République dès 1934. Cet événement permit la montée de la classe moyenne. Vargas établit un État et exécutif fort, plus centralisé, engagea le pays dans le droit de vote universel, le vote des femmes, et le vote à bulletin secret. Il devint dictateur en 1937 et, après avoir soutenu les puissances de l'Axe durant la Seconde Guerre mondiale, le Brésil cédera à la pression des États-Unis et s'engagera aux côtés des Alliés en envoyant un corps expéditionnaire durant la reconquête de l'Italie (bataille du mont Cassin). Il abandonna le pouvoir en 1945. Cependant, plusieurs dirigeants nazis trouvèrent refuge au Brésil, et dans la ville de Rio plus précisément, afin d'éviter le procès de Nuremberg. Vargas parvint à revenir au pouvoir de 1951 à 1954. Accusé, discrédité et acculé, il se suicida à Rio de Janeiro.


Vitrine internationale du Brésil (1960 à nos jours)

En 1955, Juscelino Kubitschek fut élu président du Brésil. Une de ses promesses électorales était de bâtir une nouvelle capitale, projet qui avait été maintes fois proposé mais qui avait toujours été ajourné. Il lança donc le projet de Brasilia comme capitale censée devenir la vitrine moderne de la destinée du Brésil, afin de mettre fin à la rivalité historique entre Rio de Janeiro (capitale politique et culturelle) et São Paulo (capitale économique). Kubitschek fit construire cette nouvelle ville mais le coût fut énorme. Le , la capitale du Brésil fut officiellement transférée de Rio de Janeiro à Brasilia.

En 1960, la ville de Rio devint la capitale de l'État de Guanabara. Cependant, pour des raisons à la fois administratives et politiques, un décret présidentiel d'Ernesto Geisel, connu sous le nom de « fusão » (« fusion » en français), remplaça le statut fédératif de la ville et l'intégra à l'État de Rio de Janeiro en 1975. Encore aujourd'hui, certains Cariocas réclament un retour à l'autonomie municipale.

Même si Rio a perdu, de nos jours, la place que jadis elle a occupée en matière politique et économique, elle demeure la vitrine touristique et culturelle du Brésil. En 2013, la ville a accueilli les Journées mondiales de la jeunesse, puis en 2014 elle accueille la finale de la Coupe du monde de football et enfin, en 2016, les Jeux olympiques d'été. Ces évènements s'accompagnent de grands travaux d'infrastructures, de réhabilitation de certains quartiers, certaines favelas sont « pacifiées » (reprises en main par la police et l'armée). Mais le coût de tels travaux ainsi que l'absence de concertation ont suscité des protestations de la population, comme au printemps 2013.

Des groupes paramilitaires composés principalement de policiers et de militaires (actifs ou retraités) contrôlent en 2020 plus de la moitié du territoire, exerçant leur autorité sur plus de deux millions de personnes (environ un tiers de la population totale de Rio de Janeiro). Sous couvert de la lutte contre les trafiquants de drogue, ces milices ont mis en place un vaste système d’extorsion.

Géographie

Favelas

Favela de Vidigal.

Près de 25 % de la population, soit 1,5 million de personnes, vit dans des bidonvilles, appelés favelas au Brésil. Les favelas poussent à un rythme soutenu car elles regroupent la population la plus pauvre composée des nouveaux arrivants, de familles sans travail, de marginaux mais aussi et surtout de travailleurs pauvres. C'est donc le point de chute de tous ceux qui n'ont pas accès aux logements sociaux. « Les habitants des favelas sont la main-d’œuvre de Rio, et servent de travailleurs informels, femmes de ménage, caissières, ouvriers journaliers, vendeurs de rue… ».

Leurs habitats, souvent concentrés sur les pentes escarpées des collines, est un amalgame de matériaux de fortune récupérés sur les dépôts d'ordures au fur et à mesure des besoins. Cette situation engendre de nombreux accidents lors des glissements de terrains faisant suite la plupart du temps à de fortes précipitations. Celles-ci minent les fondations et font alors glisser des blocs entiers de maisons.

La plupart des maisons des favelas ont deux ou trois pièces, avec cinq à huit habitants. L'insalubrité de certaines habitations pose aussi problème : « Dans la favela, la plupart des maisons ont peu de fenêtres, ce qui empêche une bonne circulation de l'air, l'entrée de la lumière du jour et favorise la propagation de maladies respiratoires », souligne Patricia Canto, pneumologue de l'École Nationale de Santé Publique de Rio.

Leur apparence chaotique cache pourtant une organisation précise et très hiérarchisée de l'espace, des règles et des usages. Le pouvoir étant souvent entre les mains des gangs et des narcotrafiquants qui y ont élu domicile ou de milices parapolicières. De ce fait, les favelas sont aussi le théâtre de violences, souvent dues au trafic de drogue et à des guerres de gangs. Ville dans la ville, la favela fait peur à qui ne l'habite pas. Cependant, depuis que le Brésil s'est vu offrir l'organisation de la Coupe du monde de football de 2014 et celui des Jeux olympiques d'été de 2016 pour la ville de Rio, les pouvoirs publics brésiliens ont décidé d'utiliser des moyens militaires pour déloger les narcotrafiquants avec un certain succès, comme notamment à Vila Cruzeiro (pt) à Rio en novembre 2010.

Des 968 favelas de Rio, Ladeira dos Tabajaras, Santa Marta (pt), Mangueira, Morro do Borel, Cidade de Deus, Vidigal, Rocinha et Bento Ribeiro sont les plus connues.

Le , 22 personnes meurent dans l'effondrement de deux immeubles dans le quartier populaire de Muzema.

Principaux sites touristiques

Pain de Sucre (Pão de Açúcar)

Le Pain de Sucre.

Le Pain de Sucre est un pic rocheux à l'altitude de 395 mètres et à la forme si singulière qui a toujours été le symbole de Rio. Les Indigènes l'appelaient autrefois Pau-nd-Acuqua, ce qui signifie « haut promontoire pointu et isolé ». Pour les Portugais cela sonnait comme pão de açúcar, et le pic lui-même leur rappelait la forme de ces moules d'argile utilisés pour faire des pains de sucre. Le nom portugais est resté. À l'ouest, on peut découvrir des panoramas de toute beauté, où s'étendent les plages de Leme, Copacabana, Ipanema et Leblon, bordées par les montagnes. À vos pieds, vous apercevrez les quartiers de Botafogo et de Flamengo avec le Corcovado surmonté du Christ Rédempteur. Quelle que soit l'heure, la vue depuis le Pain de Sucre est splendide.


Corcovado

Christ Rédempteur
au sommet du Corcovado.

La célèbre statue du Christ Rédempteur (Cristo Redentor), bras en croix, se dresse sur le pic du Corcovado d'une hauteur de 710 mètres et que l'on peut apercevoir de tous les quartiers de Rio. La statue mesure 38 mètres de haut. De simple monument religieux à ses débuts, elle est devenue au fil des ans un des emblèmes reconnus internationalement de la ville. L'œuvre, datant de 1931, est due à la collaboration du sculpteur français Paul Landowski et de l'architecte brésilien Heitor da Silva Costa. En 2007, la statue du Christ Rédempteur a été choisie comme l'une des Sept nouvelles merveilles du monde par des internautes allant voter sur un site web indépendant et par téléphone ; le soutien à la candidature brésilienne à cette élection avait fait l'objet d'une campagne de soutien privée puis publique,. Autour du Corcovado s'étend la magnifique forêt de Tijuca qui s'avance presque jusqu'au cœur même de la ville.


Copacabana et Ipanema

Le Copacabana Palace.

Copacabana et son prolongement au nord, le Leme, avec ses six kilomètres de longueur qui décrivent une courbe parfaite reste certainement la plage préférée des étrangers. C'est dans les années 1920 qu'elle acquit sa notoriété, avec la construction, en 1923 du prestigieux Copacabana Palace, le seul hôtel de luxe de toute l'Amérique latine à l'époque. En été, sa population se compte par centaines de milliers. Les vendeurs de boissons, de lotions solaires, de chapeaux, de sandales et de cerfs-volants arpentent la plage à longueur de journée.


Plage d'Ipanema

La plage d'Ipanema se situe dans le quartier résidentiel le plus sélect de la ville. Aujourd'hui, Ipanema est le centre de la mode et de la sophistication. Les plus luxueuses boutiques de Rio bordent les rues d'Ipanema et de Leblon. La plage d'Ipanema, moins étendue que celle de Copacabana, est le lieu de rendez-vous de la jeunesse dorée de Rio (Poste 9) et de la communauté homosexuelle. Moins animée et moins bruyante que Copacabana, Ipanema est sans doute la plus romantique des vingt-cinq plages que compte Rio.

Au sud d'Ipanema, s'étendent des plages plus isolées et donc mieux préservées que les autres. São Conrado s'y situe dans une anse cernée de toutes parts par des montagnes recouvertes d'une dense végétation. C'est là que s'élève le Pedra da Gávea, un énorme bloc de granit bien plus impressionnant par sa forme et par sa taille, avec ses 842 mètres, que le célèbre Pain de Sucre. La plage jouit d'une certaine popularité auprès de la jeunesse de Rio, les jeunes des favelas et les intellectuels s'y retrouvant sur un territoire où la police ne venait jamais avant la création des Unite de Police Pacificatrice. Avec ses dix-huit kilomètres de long, la plage de Barra da Tijuca est à la fois la plus longue, mais aussi la moins fréquentée de Rio pendant la semaine. À l'extrémité de Barra, la petite plage de Recreio dos Bandeirantes s'étire à l'abri d'une jetée naturelle qui forme une véritable baie miniature. Du Recreio, une route grimpe dans la montagne avant de redescendre vers la plage de Prainha, fréquentée par les surfeurs, puis celle de Grumari, merveilleusement isolée.


Pedra da Gávea (la montagne au visage énigmatique)

La montagne de Pedra da Gávea culmine à près de 900 mètres d'altitude. Elle surplombe les longues plages de sable fin. La Pedra da Gávea est célèbre pour la forme particulière de sa falaise, qui ressemble à une immense tête sculptée à même la roche. On y accède après le Jardin botanique de Rio de Janeiro. On y pratique des sports aériens tels que le parapente depuis le sommet dénudé.

Santa Teresa

Le tramway de Santa Teresa.

Le quartier de Santa Teresa, aux ruelles pavées et tortueuses, avec ses vues spectaculaires sur la baie, est certainement l'un des plus pittoresques de Rio. La manière la plus attrayante d'y accéder est de prendre le célèbre bonde elétrico (« tramways ») construit en 1896. Santa Teresa offre de nombreux points de vue de toute beauté. Au deuxième arrêt du tramway, par exemple, on découvrira un panorama splendide sur la baie de Guanabara.


Colline de l'Urca (Morro da Urca)

Cette petite formation montagneuse de 220 mètres d'altitude se situe à l'entrée de la Baie de Guanabara. On peut y admirer d'anciens forts et établissements coloniaux des xvie et xviie siècles, devenus des musées. La colline offre également une vue formidable sur la baie de Guanabara et propose un téléphérique qui permet de se rendre jusqu'au Pain de Sucre.

Forêt de la Tijuca (Floresta da Tijuca)

La plus grande forêt urbaine du monde, avec une superficie d’environ 3 200 hectares, regroupe des centaines d’espèces de la faune et de la flore que l’on ne trouve que dans la « Mata Atlantica » et dont plusieurs sont en voie de disparition.

Forêt de la Tijuca.

Située dans le cœur de la ville, à quelques minutes de la plupart des quartiers de Rio, ses nombreux sites historiques méritent une visite : la cascatinha (petite cascade), la chapelle Mayrink, le Mirador Excelsior, le Baracão, la grotte Paulo et Virginia, le lac des fées et l’étang des solitudes. La forêt, qui se trouve à une altitude variant de 100 à 1 020 mètres, est le réservoir de fraîcheur de Rio. La température y oscille de 7 °C en hiver à 25 °C au plus fort de la canicule.

Au xixe siècle il y avait une plantation de café qui assécha pratiquement les ruisseaux qui alimentaient la ville. Alors, l'Empereur Pedro II chargea un officier de l'armée, le major Manuel Gomes Archer, de refaire la forêt primaire. Ce travail, commencé en 1861, lui a pris 13 années. Cent mille arbres de variétés typiques y ont été plantés. Avec le temps, la forêt a été restaurée dans ce qui est l'un des plus anciens et brillants faits de conservation de terrain du monde et une bonne partie de Rio dépend de ses cours d'eau aujourd'hui. Elle est parc national depuis 1961.


Le Jardin botanique (Jardim Botânico)

Chacun des 141 hectares du jardin botanique héberge des spécimens de la flore brésilienne et mondiale. Les Palmiers Impériaux, principale attraction du jardin, ont été semés sous les ordres du prince régent João VI en 1809. Des arbres séculaires se mélangent à des orchidées, des victorias, des broméliacées, des flamboyants et à une végétation tropicale exubérante avec plus de 235 000 plantes et 5 000 espèces d'arbres. On peut y voir une collection de cactus américains, une serre de plantes carnivores, un pavillon de quatre cents fougères, une forêt de bambous… C’est naturellement qu’il est devenu l‘endroit préféré des amoureux.

Le sambodrome Marquês de Sapucaí

Le sambodrome Marquês de Sapucaí (Sambódromo - Marquês de Sapucaí), bordé de gradins en béton, fut construit en 1984 pour accueillir le prestigieux carnaval de Rio, qui avait lieu auparavant dans les rues de la ville, le plus souvent sur l'avenue Presidente Vargas. Dessinée par l'architecte Oscar Niemeyer, l'avenue Marquês de Sapucaí, d'habitude ouverte à la circulation, se transforme pour quelques jours en la passarela do samba et voit défiler les plus prestigieuses écoles de samba de Rio de Janeiro.

Source: Wikipedia ()

Rio de Janeiro dans la littérature

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