Le Burkina Faso (prononciation : /buʁ.ki.na fa.so/ ou /byʁ.ki.na fa.so/), « patrie des (personnes) intègres » ou « patrie de l'intégrité », anciennement république de Haute-Volta, est un pays d'Afrique de l'Ouest
Sans accès à la mer, il est entouré de six pays : le Niger à l'est-nord-est, le Bénin à l'est-sud-est, le Togo au sud-est, le Ghana au sud, la Côte d'Ivoire au sud-ouest et le Mali au nord-ouest
Sa capitale politique, Ouagadougou, est située au centre du pays
Sa capitale économique, Bobo-Dioulasso, est située dans les Hauts Bassins, dans le sud-ouest du pays.
En 1896, le royaume mossi de Ouagadougou devient un protectorat français, avant de devenir la colonie de Haute-Volta en 1919, puis à nouveau en 1947, après sa suppression en 1932
Indépendant de la France depuis le 5 août 1960, la république de Haute-Volta est renommée Burkina Faso en 1984 sous le régime de Thomas Sankara
Ce dernier est renversé par Blaise Compaoré et assassiné en 1987
Le pays ne connaît pas de régime démocratique avant le 30 novembre 2015 et l'accession à la présidence de Roch Marc Christian Kaboré
Cette première période démocratique s'achève en 2022, lors des coups d'État de janvier et de septembre qui aboutissent à l'instauration d'une dictature militaire sur fond de multiplication des attentats terroristes
Le pays est en effet, depuis le milieu des années 2010, victime de l'extension des actions des groupes armés djihadistes à l'ensemble du Sahel.
Sa population est estimée à 20 505 155 habitants
Le Burkina Faso a une superficie de 274 200 km2
Il est classé 184e sur 191, avec un indice de développement humain de 0,449 en 2021
Il est membre de nombreuses organisations comme l'Organisation des Nations unies (ONU), la Banque africaine de développement (BAD), l'Organisation de la coopération islamique (OCI) ou encore l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) ou encore de la confédération Alliance des États du Sahel (AES) mais est suspendu de nombreuses organisations (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CÉDÉAO), Union africaine (UA), Organisation internationale de la francophonie (OIF)…) en raison des coups d'État de janvier 2022 et de septembre 2022 dans le pays.
Géographie
Article détaillé : Géographie du Burkina Faso.
Topographie
Le pays est plutôt plat, avec quelques accidents de terrain localisés. Son altitude moyenne est de 400 différentiel entre les deux points extrêmes ne dépasse pas 600 Tenakourou, situé à 749 m d'altitude.
Reliefs
Deux grands types de paysages existent au Burkina :
La plus grande partie du pays est couverte par une pénéplaine. Elle forme un relief très légèrement vallonné avec par endroits quelques collines isolées, ultimes vestiges d'un massif du Précambrien. C'est un paysage assez uniforme, avec un sol le plus souvent coloré en ocre par la latérite. Il a un relief plat qui ne retient pas de grandes quantités d'eau d'où l'insuffisance hydrique dans certaines régions ;
La partie sud-ouest du pays forme un massif gréseux. Le point culminant du pays s'y trouve : le Tenakourou (749 Banfora, pics de Sindou, cavernes de Douna, etc.
Hydrographie
Quoique peu élevé et assez peu arrosé, le Burkina dispose d'un réseau hydrographique relativement dense, surtout dans sa partie méridionale. Les cours d'eau se rattachent à trois bassins principaux : les bassins de la Volta, de la Comoé et du Niger.
Le pays devait son ancien nom de Haute-Volta aux trois cours d'eau qui le traversent : le Mouhoun (Volta Noire), le Nakambé (Volta Blanche) et le Nazinon (Volta Rouge). Le Mouhoun est le seul cours d'eau permanent du pays avec la Comoé qui coule au sud-ouest.
Système hydrologique
Le système hydrographique burkinabé se compose, dans l'ensemble, des éléments suivants :
Le bassin de la Volta, le plus important, s'étend au centre et à l'ouest du pays sur une superficie de 178 000 Ghana, où elles forment le lac Volta.
Le Mouhoun (Volta Noire), seul cours d'eau permanent avec un bassin versant de 92 000 Banfora, dans une région où les précipitations dépassent 1 000 Sourou, le bassin versant du Mouhoun et ses principaux affluents (Plandi, Kou, Voun Hou) fournissent un débit moyen de 25 m3/s. Ce débit est cependant très irrégulier.
Article détaillé : Volta Noire.
Le Nakambé (Volta Blanche), prend sa source à l'est de Ouahigouya dans une région qui reçoit 500 à 600 mm d'eau par an. Il draine un bassin versant de 50 000 km2. Il draine toute la partie centrale et le nord du plateau central et ne coule que pendant la saison des pluies.
Article détaillé : Volta Blanche.
Le Nazinon (Volta Rouge), et son principal affluent la Sissili, drainent la partie sud-ouest du plateau central avec un bassin versant de 20 000 km2. Leur régime hydrologique est très voisin de celui du Nakambé.
Article détaillé : Volta Rouge.
Le Pendjari, quant-à-lui, forme la frontière sud-est du Burkina avec le Bénin et reçoit en rive droite trois affluents (le Doudodo, le Singou et la Kompienga) dont les bassins versants totalisent 21 600 Porga au Bénin.
Le Comoé, draine l'extrémité sud-ouest du pays sur un bassin versant de 18 000 Banfora, notamment dans le village de Takalédougou-Koko. Son cours, coupé par des rapides et des chutes, communique avec des mares permanentes situées au pied de la falaise de Banfora, comme le lac de Tengréla. Les écoulements sont permanents.
Article détaillé : Comoé (fleuve).
Le bassin du Niger, draine le nord-est et l'est du pays. Son bassin versant a une superficie de 72 000 endoréiques (le Béli, le Gorouol, le Goudébo et le Dargol) et sont à l'origine de crues importantes. Par contre, les affluents soudano-sahéliens (la Faga, la Sirba, la Bonsoaga, le Diamangou et la Tapoa) ont des régimes un peu moins irréguliers et contribuent à la crise dite soudanienne du Niger qui se produit en septembre. Ces cours d'eau de faible débit ne forment souvent qu'un chapelet de mares.
Article détaillé : Niger (fleuve).
Toutes les rivières du Burkina, exceptés le Mouhoun et celles du sud-ouest (bassin de la Comoé), sont temporaires : elles ne coulent que de juillet à octobre.
En dehors du réseau hydrographique, il existe des bassins fermés qui alimentent de nombreuses grandes mares ou lacs naturels, sans écoulement permanent ou temporaire, qui occupent les bas-fonds ou les espaces interdunaires : les lac de Tengréla, de Bam et de Dem, les mares d'Oursi, de Béli, de Yomboli et de Markoye. Les observations effectuées sur la mare d'Oursi et le lac de Bam laissent penser que le fond de ces lacs se colmate par des dépôts argileux.
Le manque d'eau est souvent problématique, surtout dans le nord du pays.
Climat
Le Burkina Faso possède un climat tropical de type soudano-sahélien (caractérisé par des variations pluviométriques considérables allant d'une moyenne de 350 saisons très contrastées : la saison des pluies avec des précipitations comprises entre 300 saison sèche durant laquelle souffle l'harmattan, un vent chaud et sec, originaire du Sahara. La saison des pluies dure environ 4 mois, entre juin et septembre, sa durée étant plus courte dans le nord du pays.
On peut donc distinguer trois grandes zones climatiques :
zone sahélienne, au nord du pays : moins de 600 mm de pluviométrie par an et amplitudes thermiques élevées (15 à 45 °C) ;
zone soudano-sahélienne, entre 11° 3' et 13° 5' de latitude Nord. C'est une zone intermédiaire pour les températures et les précipitations ;
zone soudano-guinéenne, au sud du pays : plus de 900 mm de pluie par an et des températures moyennes relativement basses.
On distingue deux saisons, de durées inégales :
une saison d'hivernage, très courte, de 3 à 4 mois (juin à septembre) ;
une saison sèche, de 8 à 9 mois (octobre à juin).
La rareté et la mauvaise répartition des pluies provoquent des migrations de plus en plus fortes des populations principalement du Nord et du centre vers les villes, le sud-ouest du Burkina Faso et les pays de la côte.
La température varie de 16 à 45 °C. L'évaporation moyenne annuelle est estimée à 3 000 mm et la recharge annuelle de la nappe souterraine à 40 mm.
Milieu naturel
Article détaillé : Environnement au Burkina Faso.
La savane soudanienne occidentale couvre la grande majorité du pays, à l'exception de la pointe nord.
Dans les années 1980, alors que la conscience écologique est encore très peu développée, le président du Burkina Faso Thomas Sankara est l'un des rares dirigeants africains à considérer la protection de l'environnement comme une priorité. Il s'engage dans trois combats majeurs : contre les feux de brousse « qui seront considérés comme des crimes et seront punis comme tel » ; contre la divagation du bétail « qui porte atteinte au droit des peuples car les animaux non surveillés détruisent la nature » ; et contre la coupe anarchique du bois de chauffe « dont il va falloir organiser et règlementer la profession ».
Dans le cadre d'un programme de développement associant une grande partie de la population, dix millions d'arbres en quinze mois ont été plantés au Burkina Faso pendant la « révolution ». Pour faire face à l'avancée du désert et aux sècheresses récurrentes, Thomas Sankara propose également la plantation de bandes boisées d'une cinquantaine de kilomètres, traversant le pays d'est en ouest. Il songe ensuite à étendre cette ceinture végétale à d'autres pays.
La production de céréales, proche de 1,1 million de tonnes avant 1983, va grimper à 1,6 million de tonnes en 1987. Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation de l'ONU, souligne alors que le pays « est devenu alimentairement autosuffisant ».
↑ a b c et d« Thomas Sankara, l'écologiste », Le Monde, (lire en ligne).
Étymologie
Ancienne colonie française, la Haute-Volta obtient l'indépendance le . Le nom actuel du pays, Burkina Faso, date du , sous la présidence du révolutionnaire Thomas Sankara. Combinaison de deux mots dans deux langues principales du pays, il signifie « la patrie des hommes intègres » — Burkina se traduisant par « intégrité, honneur » en mooré et Faso se traduisant par « territoire, terre ou patrie » en dioula,. Les habitants du Burkina sont des Burkinabè.
La Constitution nationale nomme les habitants du Burkina Faso les Burkinabè (mot invariable en genre et en nombre), où le suffixe « -bè » provient du fulfuldé (ou peul) et signifie « les habitants de » ou « les gens de ». Ainsi, le mot « burkinabè » désigne les habitants du Burkina Faso, combinant le terme « Burkindi » (intégrité) du mooré et le suffixe « bè » du fulfuldé. Cette combinaison linguistique reflète l'unité et la diversité des langues et des cultures au sein du pays (plus de soixante ethnies). Dans la francophonie, les habitants du Burkina peuvent être désignés comme Burkinabés.
On utilise les termes Burkina, Faso ou Burkina Faso dans les usages courants, et Burkina Faso dans les usages officiels. D'après la Constitution du Burkina Faso, « le Faso est la forme républicaine de l'État ». Le terme « Faso » remplace donc le terme « république » : « république du Burkina Faso » ou « république du Burkina » ne sont pas employés à l'intérieur du pays. De même on utilise officiellement « président du Faso » au lieu de « président de la République ».
↑ Trésor Kibangula, « », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
↑ Arol Ketchiemen, Dictionnaire de l'origine des noms et surnoms des pays africains, Lausanne, Favre, , 316 ISBN ), p. 66.
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↑ Bernard Zongo, Parlons mooré : langue et culture des Mossis, Burkina-Faso, Paris, Éditions L'Harmattan, (ISBN et , présentation en ligne).
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Histoire
Article détaillé : Histoire du Burkina Faso.
Période préhistorique
Comme pour tout l'ouest de l'Afrique, le Burkina Faso a connu un peuplement très précoce, avec notamment des chasseurs-cueilleurs dans la partie nord-ouest du pays (12 000 à 5 000 ans avant l'ère chrétienne), et dont des outils (grattoirs, burins et pointes) ont été découverts en 1973. La sédentarisation est apparue entre 3 600 et 2 600 avant l'ère chrétienne, avec des agriculteurs dont les traces des constructions laissent envisager une installation relativement pérenne. L'emploi du fer, de la céramique et de la pierre polie s'est développé entre 1 500 et 1 000 avant l'ère chrétienne, ainsi que l'apparition de préoccupations spirituelles, comme en témoignent les restes d'inhumation découverts.
Des vestiges attribués aux Dogons ont été découverts dans la région du Centre-Nord, du Nord et du Nord-Ouest. Or ceux-ci ont quitté le secteur entre le falaise de Bandiagara. Par ailleurs, des restes de murailles sont localisés dans le Sud-Ouest du Burkina Faso (ainsi qu'en Côte d'Ivoire), mais leurs constructeurs n'ont à ce jour pas pu être identifiés avec certitude. Les ruines de Loropéni, situées près des frontières de la Côte d'Ivoire et du Ghana, sont aujourd'hui reconnues comme site du Patrimoine mondial.
Période précoloniale
Avant la colonisation, le territoire du Burkina Faso était partagé entre différents royaumes ou chefferies :
le Gourma, pays des Gourmantchés et des Bembas ;
le Môogo ou Moogho, pays des Mossé ;
le Gwiriko, pays des Bobo-Dioulasso ;
le Bissa, pays des Bisa ;
le Liptako, pays des Peuls, et des Bellas.
On trouve peu de témoignages sur cette époque au Burkina Faso. Toutefois, une chronologie des royaumes mossé existe.
Les rares contacts entre européens et le Mossi, nom alors donné au territoire, se sont produits peu avant la colonisation. Le compte rendu Du Niger au Golfe de Guinée du voyage de Louis-Gustave Binger (1856–1936) relate son séjour, en juin 1888, chez Boukary Koutou, le frère du Mogho Naaba Sanem de Ouagadougou. Lequel Boukary devait devenir le Mogho Naaba Wobgho qui résista aux Français, avec des moyens bien limités devant leurs armes modernes. Binger décrit un royaume organisé suivant un système féodal.
Période coloniale
En 1896, le royaume mossi de Ouagadougou devient un protectorat français. En 1898, la majeure partie de la région correspondant à l'actuel Burkina Faso est conquise. En 1904, ces territoires sont intégrés à l'Afrique-Occidentale française au sein de la colonie du Haut-Sénégal et Niger.
De nombreux habitants participèrent à la Première Guerre mondiale au sein des bataillons de tirailleurs sénégalais. En 1915 et 1916 a lieu la guerre du Bani-Volta pour protester contre les recrutements forcés. Près de trente mille personnes furent tuées par les troupes de l'Afrique-Occidentale française. Le
La population indigène est fortement discriminée. Par exemple, les enfants africains n'ont pas le droit d'utiliser une bicyclette ou de cueillir des fruits aux arbres, « privilèges » réservés aux enfants des colons. Contrevenir à ces règlements pouvait mener les parents en prison.
Le 4 septembre 1947, la Haute-Volta est reconstituée dans ses limites de 1932. Le 11 décembre 1958, elle devient la république de Haute-Volta, une république membre de la Communauté française, et elle accède à l'indépendance le 5 août 1960. Le nom Burkina Faso est adopté le 4 août 1984.
Après l'indépendance
1960-1983
Le premier président de la république de Haute-Volta est Maurice Yaméogo. Le 4 janvier 1966, le lieutenant-colonel Sangoulé Lamizana le remplace au pouvoir après un soulèvement populaire.
Au début des années 1980, la Haute-Volta est l'un des pays les plus pauvres du monde : un taux de mortalité infantile estimé à 180 pour 1000, une espérance de vie se limitant à 40 ans, un taux d'analphabétisme allant jusqu'à 98 % et un produit intérieur brut par personne de 53 356 francs CFA (soit 72 euros).
Régime de Thomas Sankara (1983–1987)
Le 25 novembre 1980, un coup d'État militaire porte le colonel Saye Zerbo au pouvoir. Celui-ci est renversé en 1982 par un autre coup d'État militaire qui place le médecin commandant Jean-Baptiste Ouédraogo à la tête de l'État et le capitaine Thomas Sankara à la tête du gouvernement. Ce premier entre en conflit avec Sankara et le limoge de son poste de Premier ministre en mai 1983. Trois mois plus tard, le 4 août 1983, Thomas Sankara effectue un nouveau putsch et instaure le Conseil national de la révolution (CNR) d'orientation marxiste. Le 2 août 1984, le président Sankara rebaptise son pays Burkina Faso. Le décret présidentiel est confirmé le 4 août par l'Assemblée nationale. Son gouvernement défend la transformation de l'administration, la redistribution des richesses, la libération de la femme, la mobilisation de la jeunesse et des paysans dans les luttes politiques, la lutte contre la corruption,
Thomas Sankara retire aux chefs traditionnels les pouvoirs féodaux qu'ils continuaient d'exercer. Il crée les CDR (Comités de défense de la révolution), qui sont chargés localement d'exercer le pouvoir, gérant la sécurité, la formation politique, l'assainissement des quartiers, la production et la consommation de produits locaux ou encore le contrôle budgétaire des ministères. Cette politique visait à réduire la malnutrition, la soif (avec la construction massive par les CDR de puits et retenues d'eau), la diffusion des maladies (grâce aux politiques de « vaccinations commandos », notamment des enfants, burkinabés ou non) et l'analphabétisme (grâce aux « opérations alpha », l'analphabétisme est passé pour les hommes de 95 % à 80 %, mais seulement de 99 % à 98 % pour les femmes). Des projets de développement sont également portés par les CDR, comme l'aménagement de la « Vallée de la Sourou » destiné à irriguer 41 000 hectares.
Les dépenses de fonctionnement diminuent pour renforcer l'investissement. Les salaires sont ponctionnés de 5 à 12 % mais les loyers sont déclarés gratuits pendant un an. En 1986, le Burkina Faso atteint son objectif de deux repas et de dix litres d'eau par jour et par personne. Soucieux d'environnement, Sankara dénonce des responsabilités humaines dans l'avancée du désert. En avril 1985, le CNR lance ainsi les « trois luttes » : fin des coupes de bois abusives et campagne de sensibilisation concernant l'utilisation du gaz, fin des feux de brousse et fin de la divagation des animaux. Le gouvernement mène des projets de barrages alors que des paysans construisent parfois eux-mêmes des retenues d'eau. Thomas Sankara critique également le manque d'aide de la France, dont les entreprises bénéficient pourtant en majorité des marchés liés aux grands travaux. Symboliquement, une journée du marché au masculin est instaurée pour sensibiliser au partage des taches ménagères. Sankara avance aussi l'idée d'un « salaire vital », prélevé à la source d'une partie du salaire de l'époux pour le reverser à l'épouse.
En décembre 1985, une courte guerre frontalière, la guerre de la Bande d'Agacher, oppose le Burkina Faso au Mali. Elle s'achève grâce à la médiation du Nigeria et de la Libye : la bande de territoire contestée est partagée entre les deux États, en décembre 1986, par un jugement de la Cour internationale de justice.
Régime de Blaise Compaoré (1987–2014)
Le capitaine Blaise Compaoré prend le pouvoir lors d'un putsch le 15 octobre 1987. Au cours de ces événements, il aurait fait assassiner son prédécesseur Thomas Sankara. La mort de ce dernier est sujette à controverses. La période suivant le coup d'État est baptisée « Rectification » par Blaise Compaoré.
Une nouvelle constitution est adoptée par référendum et le 1er décembre 1991, Blaise Compaoré est élu président de la République (taux d'abstention : 74 %). Il est réélu en 1998, 2005 et en 2010.
Les violences policières et les meurtres d'opposants au président Blaise Compaoré scandent les décennies 1990 et 2000 : Dabo Boukary en 1990 ; deux étudiants en 1995 ; Flavien Nébié (12 ans) en 2000. Tous étaient militants ou manifestants. Le Burkina Faso connaît aussi des mouvements d'émeutes : en 1998 après l'assassinat du journaliste Norbert Zongo, en 2006 avec l'arrestation de certains étudiants à la suite d'une conférence de presse à l'université de Ouagadougou, en 2007–2008 contre le coût élevé de la vie. En juin 2008, l'université de Ouagadougou connaît une grève massive, qui se solde par une reprise en main brutale de l'université par le pouvoir : suppression de toutes les prestations sociales étudiantes (bourses, restauration, résidences universitaires vidées en deux jours) après tirs à balles réelles sur les étudiants. La révolte de 2011 secoue le pays en même temps que le Printemps arabe.
En 1999, à la suite de la loi ivoirienne de 1998 sur le domaine foncier rural, un conflit foncier a lieu à Tabou, en Côte d'Ivoire, entre Burkinabés et Ivoiriens. 17 000 d'entre eux fuient au Burkina Faso. En septembre 2000, de nouveau, un conflit foncier, à San-Pédro cette fois, provoque l'évacuation d'un millier de Burkinabés. Enfin, en 2001, à la suite de l'élection de Laurent Gbagbo, des émeutes se multiplient. 80 000 Burkinabés rentrent au Burkina Faso.
Le 30 octobre 2014, Blaise Compaoré fait face à un soulèvement populaire contre son projet de modification de l'article 37 de la loi fondamentale limitant le nombre de mandats présidentiels, afin de se représenter en 2015. À la suite des émeutes, Blaise Compaoré quitte le pouvoir.
Première transition et élection du président Kaboré
Le chef d'état-major des armées Honoré Traoré annonce le 31 octobre la création d'un « organe de transition », chargé des pouvoirs exécutif et législatif, dont l'objectif est un retour à l'ordre constitutionnel « dans un délai de douze mois ». Le Isaac Zida comme président de transition. Honoré Traoré en est un des signataires, ce qui implique son renoncement au pouvoir. Le 17 novembre 2014, le diplomate Michel Kafando est nommé président de transition. Il nomme Isaac Zida Premier ministre.
Le 17 septembre 2015, des militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) retiennent en otage le président et le Premier ministre et annoncent la dissolution du gouvernement transitoire. Gilbert Diendéré, ancien chef d'état-major particulier de l'ancien président Blaise Compaoré, se proclame chef d'État, dans un climat de tensions importantes au sein du pays. Le coup d'État entraîne la suspension du Burkina Faso parmi les membres de l'Union africaine. Le 22 septembre 2015, l'armée entre à Ouagadougou pour exiger la reddition des putschistes. Le jour même, le chef des putschistes annonce que le président de la transition sera « remis en selle » après que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CÉDÉAO)
a demandé à son régiment de déposer les armes.
Le 23 septembre 2015, le président de la transition, à travers une allocution à la Nation annonce la fin du coup d'État et reprend son poste. Le Burkina Faso est réintégré comme membre de l'Union africaine fin septembre.
Le 30 novembre 2015, à la suite des élections présidentielle et législatives, Roch Marc Christian Kaboré (MPP) est élu au premier tour, président du Burkina Faso avec 53,49 % des voix devant Zéphirin Diabré (UPC), qui récolte 29,65 % des voix, les 12 autres candidats se partageant le reste. Il est le deuxième président civil depuis l'accès à l'indépendance du Burkina Faso après Maurice Yaméogo.
Le nouveau président doit rapidement faire face à des attaques djihadistes, dans le nord du pays, à la frontière avec le Mali. Et la politique intérieure est marquée par un marasme et une contestation montante du président élu en 2015,.
Début de la guerre du Sahel au Burkina Faso
Le pays enregistre sa première grande attaque terroriste dans la nuit du 15 au 16 janvier 2016, signe que l'extension de la guerre du Sahel touche désormais profondément le pays. Bilan : une trentaine de morts et une centaine de blessés.
Dans la nuit du 3 au 4 février 2019, un groupe terroriste attaque la ville de Kaïn dans le département du même nom, au nord de la province du Yatenga. Le bilan est de 14 morts civils. L'armée réagit rapidement, avec des actions contre les groupes terroristes dans le nord-ouest du pays, déclarant avoir alors « neutralisé » 146 terroristes. À la veille du début de l'année de la présidence par le pays du G5 Sahel, l'attaque terroriste porte à près de 300 le nombre d'habitants assassinés par ces groupes depuis 2015. Le jour inaugural du G5 Sahel, mardi 5 février, un détachement de la gendarmerie est attaqué à Oursi, cinq militaires meurent, contre selon l'armée, 21 assaillants tués lors de l'attaque. L'insécurité croissante a entraîné la multiplication des milices. En 2020, le pays compterait près de 4 500 groupes de koglweogo, mobilisant entre 20 000 et 45 000 membres,.
Pour faire face au crime organisé (attaques à main armée dans les lieux de travail et habitations, vols d'animaux et autres formes de violences ciblant notamment les populations rurales et périurbaines), des groupes d'autodéfense se sont constitués au sein de certaines communautés. Dénommés « koglwéogo », ils sont indépendants de l'État, ne rendent comptes à personne et agissent hors de tout cadre légal. Ils ont localement fait reculer la délinquance, mais des exactions commises par certains de leurs membres créent une nouvelle source d'insécurité et de péril pour les droits humains, et affaiblissent encore le système judiciaire (déjà critiqué pour son inefficacité par la population et les médias). Au sein des koglwéogo qui, sous prétexte d'une réponse citoyenne à la crise sécuritaire, « s'arrogent le droit d'arrêter, de juger et de sanctionner, par des amendes, sévices corporels et humiliations, au terme de tribunaux populaires expéditifs », de graves violences (torture notamment) sont observées. « De présumés voleurs sont ligotés au pied d'un arbre, fouettés avec des branches enflammées de tamarinier, le tout en public, et ce jusqu'à ce qu'ils avouent leur crime », bafouant les droits humains via une justice expéditive. Selon Amnesty International, « les Koglwéogo ont commis des exactions, telles que des passages à tabac et des enlèvements, poussant ainsi des organisations de la société civile à reprocher à l’État de ne pas agir suffisamment pour empêcher ces violences et y remédier ; une levée de boucliers qui avait amené l'État à condamner en septembre 2016 quatre Koglwéogo à 6 mois d'emprisonnement, et 26 autres à des peines allant de 10 à 12 mois de prison avec sursis.
Les 29 et 30 mai 2020, plusieurs attaques djihadistes ont fait une cinquantaine de morts à Kompienga. Dans la nuit du 4 au 5 juin 2021, une nouvelle attaque djihadiste tue plus de 160 personnes dont « une vingtaine d'enfants » à Solhan, un village situé au nord-est du pays. C'est l'attaque la plus meurtrière enregistrée au Burkina Faso depuis le début des assauts djihadistes, en 2015. En six ans, les violences ont déjà fait plusieurs milliers de morts, plus particulièrement dans les zones proches des frontières avec le Mali et le Niger.
Coups d'État de 2022
Article détaillé : Coup d'État de janvier 2022 au Burkina Faso.
Le 23 janvier 2022, un coup d'État renverse le président Kaboré. Les putschistes, rassemblés sous la bannière du « Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration » et menés par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, annoncent la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée nationale ainsi que la « suspension » de la Constitution. Le 24 janvier 2022, certains médias locaux et internationaux relaient une information selon laquelle le président de Faso serait détenu par des soldats mutins. D'autres médias assurent que c'est une information erronée. Le Paul-Henri Sandaogo Damiba, le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, signe un plan pour entamer une transition de trois ans vers la démocratie.
En juin 2022, Mahamadou Issoufou, médiateur de la CÉDÉAO pour le Burkina Faso, estime que 40 % du territoire du Burkina « sont hors du contrôle de l'État ».
Article détaillé : Coup d'État de septembre 2022 au Burkina Faso.
Le 30 septembre 2022, un groupe de militaires menés par le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l'unité des forces spéciales antijihadistes « Cobra » dans la région de Kaya (nord), annonce à la télévision nationale la mise à l'écart du chef de la junte Paul-Henri Damiba. Celui-ci est « accusé d'avoir trahi l'idéal commun de départ de libérer les territoires occupés, des zones jadis paisibles étant passées sous contrôle terroriste » depuis le premier coup d'État de janvier.
La situation sécuritaire au Burkina Faso s'est considérablement détériorée ces dernières années, marquée par une multiplication d'attaques meurtrières perpétrées par des groupes armés islamistes alliés à Al-Qaïda et à l'État islamique au Grand Sahara (EIGS) à l'encontre de civils.
L'armée burkinabée est également mise en cause, notamment dans le à Karma. Selon Amnesty International, les forces spéciales de l'armée seraient responsables de ce massacre. La société civile burkinabée demande des comptes après cette tuerie.
Une première tentative de déstabilisation du régime se déroule en décembre 2022 et est suivie d'une deuxième tentative de putsch contre le gouvernement de transition par différents officiers, perpétrée le 26 septembre 2023. Ibrahim Traoré déclare par la suite que la sécurité du pays est prioritaire contrairement à la tenue de l'élection présidentielle prévue en juillet 2024,.
Fin août 2024, le pays subit l'attaque terroriste jihadiste la plus meurtrière de son histoire frappant le village de Barsalogho dans le centre-nord du pays, où 300 à 400 habitants sont massacrés par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans.
↑ Histoire CE2. Institut pédagogique du Burkina Faso
↑ « », sur numericable.fr (consulté le 27 décembre 2019).
↑ a b et cSaïd Bouamama, Figures de la révolution africaine, de Kenyatta à Sankara, La Découverte, 2014, p. 271-288.
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Culture
Article détaillé : Culture du Burkina Faso.
Fêtes et jours fériés
Fêtes et jours fériés
Date
Nom français international
Nom local
Remarques
1er janvier
Jour de l'an
Fête civile internationale, célébrée par tradition à cette date dans le monde occidental
3 janvier
Soulèvement populaire
Fête civile anniversaire de commémoration du soulèvement populaire du 3 janvier 1966, commémorée le même jour
8 mars
Journée internationale des femmes
Fête civile internationale, célébrée à cette date dans de nombreux pays
calendrier pascal
Lundi de Pâques
Fête chrétienne (la plus importante) de la résurrection de Jésus, célébrée par tradition du dimanche au lundi (entre le 23 mars et le 26 avril) lendemain de Pâques
1er mai
Fête du Travail
Fête civile internationale, célébrée à cette date dans de nombreux pays
calendrier pascal
Ascension
Fête chrétienne de l'élévation au ciel de Jésus ressuscité, célébrée par tradition le jeudi 40 jours après Pâques (inclus dans le compte)
calendrier pascal
Pentecôte
Fête chrétienne de la descente du Saint-Esprit parmi les apôtres, célébrée par tradition du dimanche au lundi 50 jours après Pâques
5 août
Fête de l'indépendance
Fête civile anniversaire de l'accession à l'indépendance (accordée en 1960 par la France) de la république de Haute-Volta qui devient le Burkina Faso, commémorée le même jour
15 août
Assomption de Marie
Fête chrétienne de l'élévation au ciel de Marie, mère de Jésus, célébrée par tradition à cette date dans le monde catholique occidental
1er novembre
Toussaint
Fête chrétienne de tous les saints (canonisés ou non), célébrée par tradition à cette date dans le monde chrétien occidental (souvent confondue avec la Commémoration de tous les fidèles défunts le lendemain, sauf si c'est un dimanche, mais non fériée dans la plupart des pays)
1er novembre
Fête des FAN
Fête civile anniversaire de la fondation des Forces armées nationales, commémorée le même jour
31 octobre
Journée nationale des martyrs.
Insurrection populaire du Burkina Faso
Le 31 octobre a été déclaré férié au Burkina Faso pour rendre hommage aux victimes (une trentaine de morts et des centaines de blessés) de l'insurrection populaire de 2014 qui a conduit à la démission de Blaise Compaoré
11 décembre
Fête nationale
Fête civile anniversaire de la fondation la République de 1958 (alors encore appelée Haute-Volta et dans l'Union française) dans l'ancienne colonie française, commémorée le même jour
25 décembre
Noël
Fête chrétienne de la naissance de Jésus-Christ, célébrée par tradition à cette date dans le monde chrétien occidental
calendrier musulman
Mawlid
Mouloud
Fête musulmane de la naissance du prophète Mahomet, célébrée par tradition le 12 Rabia al awal (3e mois musulman)
calendrier musulman
Aïd al-Adha
Tabaski
Fête musulmane (la plus importante) de la soumission d'Ibrahim à Dieu (et de célébration de la fin du mois de grand pèlerinage), célébrée par tradition 69 ou 70 jours après le début du mois de Ramadan (Aïd el-Fitr (ou « Aïd al-Saghir ») célébrant le Chawwal (jeûne, donc entre le 8 et le 13 Dhou al-hijja (12e mois musulman)
Festivals
Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le plus grand festival de cinéma africain sur le continent a lieu tous les deux ans à Ouagadougou (février, années impaires).
Les Récréatrales, manifestation bisannuelle, constituent depuis 2002 un évènement théâtral culturel majeur du Burkina Faso, avec le Festival international de théâtre et de développement (FITD). Étienne Minoungou en est l'initiateur.
Le Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO), a lieu lui aussi tous les deux ans, principalement les années paires (fin octobre - début novembre). C'est le plus grand salon de promotion de l'artisanat africain.
La Semaine nationale de la culture (SNC) a lieu également tous les deux ans à Bobo-Dioulasso durant une semaine. Elle constitue tremplin de la culture nationale ou régionale et de celle de la diaspora.
Le Festival Ciné Droits Libres pour les droits de l'homme et la liberté de la presse ;
La Foire internationale du livre de Ouagadougou
Le Festival international des cultures urbaines Waga Hip Hop qui se déroulent chaque année depuis 2000 ; le Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou (FITMO) du professeur Jean Pierre Guingané ; le Festival de Jazz à Ouaga ; les Nuits atypiques de Koudougou (NAK) ; le Festival international de théâtre pour le développement (FITD) ; le Festival Dilembu au Gulmu (FESDIG), etc.
Le « SOKO Festival », lancé en 2015 au Burkina Faso par l'Association DAMBE, est un festival de musique et d'initiation artistique qui a lieu chaque année au mois de janvier. Portant le sens Bambara de « retour à la source », il ambitionne de réunir divers styles musicaux et générations autour de la défense et la valorisation de la culture africaine. L'évènement se définit également comme un marché des arts du spectacle à travers une plateforme de rencontre dénommé « Yaar Music ». Yaar signifie marché en langue mooré.
Littérature
Les débuts de la littérature burkinabée sont datés de 1962, avec Crépuscule des temps anciens, de Nazi Boni. La production ultérieure se répartit à parts égales entre romans et poésie, complétés de nouvelles, contes et pièces de théâtre.
Cinéma
Le cinéma numérique ambulant est présent au Burkina Faso. Depuis 2003, le cinéma numérique ambulant a réalisé en Afrique plus de 5 000 projections pour des millions de spectateurs.
Par ailleurs, le Burkina Faso possède plusieurs réalisateurs de talent : voir la page Cinéma burkinabé.
Presse culturelle
La presse culturelle tient une place de choix. On peut citer L'Observateur dimanche, Sidwaya Mag Plus, Africa star et Évasion. Depuis deux ans, une association de jeunes journalistes culturels du nom de Planète Culture couvre les principaux festivals du pays.
Musées
Le secteur muséal est en pleine évolution. On peut signaler principalement les musées suivants :
à Ouagadougou :
le musée de la musique, qui expose des instruments traditionnels de musique ;
le musée national ;
le musée de la femme de Kolgondiéssé
le musée des forces armées ;
le musée de l'eau, dans les environs de la ville ;
le musée de Manéga, à 55 km de Ouagadougou.
à Bobo-Dioulasso :
le musée Sôgôssira Sanou ;
le musée de la musique d'hier et d'aujourd'hui ;
le centre culturel Sénoufo.
à Gaoua :
le musée des civilisations du Sud-Ouest.
à Kaya :
le musée de Kaya.
Sport
Article détaillé : Sport au Burkina Faso.
Au Burkina Faso la vie sportive est dominée par le football qui est pratiqué par la majorité des jeunes. Le championnat national, le Fasofoot, est organisé chaque année et regroupe 16 équipes. Il y a aussi la coupe du Faso et la Supercoupe du Faso qui rythment la vie footballistique du pays. L'équipe nationale, les Étalons, est sacrée vice-championne d'Afrique lors de la Coupe d'Afrique des nations de football, en 2013.
Nouvelles technologies
Des structures technologiques sont présentes pour promouvoir ou réguler les technologies de l'information et de la communication (TIC) au Burkina Faso.
L'ANPTIC (Agence nationale de promotion des TIC) au Burkina Faso a pour but d'être un incubateur d'entreprises technologiques de pointe et d'aider à la valorisation et à la diffusion des systèmes et produits conçus et réalisés localement tout en mettant des spécialistes à disposition des établissements publics et privés de formation en informatique afin de promouvoir des formations d'excellence.
L'ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a pour but de mettre en place un système de formalisation et de régulation dans le domaine des nouvelles technologies.
La BCLCC (Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité) vise à réprimer les infractions en matière informatique et toutes celles faites à travers les technologies de l'information et de la communication,
Des incubateurs technologiques tels que BeogoLab, OuagaLab devenu WakatLab, Jokolabs, SiraLab, des entreprises technologies comme Softnet Burkina, CFAO Technologie ont été mis en place pour développer les TIC.
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Géographie
Carte routière du Burkina Faso, Institut géographique national (ASIN B00005QP49).
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Burkina Faso est composé de 18 localités1 sur 17 entités
Répartition des entités géographiques : région
région
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