Brussels Hoofdstedelijk Gewest, Belgium

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La Région de Bruxelles-Capitale, ou Région bruxelloise, est l'une des trois régions qui composent la Belgique. Elle ne doit pas être confondue avec la Ville de Bruxelles, qui n'est qu'une des 19 communes de la région de Bruxelles-Capitale, ni avec la région bilingue de Bruxelles-Capitale (article 4 de la Constitution belge).

Statistiques, géographie, démographie

Brussels Hoofdstedelijk Gewest est une des 13 entités qui dépendent Belgium Flag Belgium
Pour info, la composition Belgium correspond au moins à 10i provinces, 3 régions.

Fuseau horaire principal : Europe/Brussels
Langues officielles : Français [inactif], Néerlandais [inactif]
Groupe : Flamands

  • Jour de célébration : 11/07

Brussels Hoofdstedelijk Gewest couvre une superficie de 161.38i km2, avec une population de 1,211,026i habitants (01/01/2020), soit une densité de 7,504.19i habitants par Km2.

Localisation

Carte du monde

Brussels Hoofdstedelijk Gewest : descriptif

La région compte 1 251 026 habitants au . Elle a ses propres gouvernement et parlement et dispose de pouvoirs internationaux économiques et financiers, ainsi que d'un pouvoir sur les échanges estudiantins. L'agglomération bruxelloise s'étend au delà des 19 communes composant la région de Bruxelles-Capitale et compte une population légèrement supérieure à 2,050 millions d'habitants, ce qui en fait la 16e agglomération européenne en importance.

Le gouvernement fédéral et le parlement fédéral belges, dont la compétence s'exerce sur toute la Belgique, siègent également à Bruxelles-Capitale, de même que les institutions de l'Union européenne et l'administration de l'OTAN. Cela fait de cette région une capitale internationale et cela explique que, dans le monde, on dit couramment « Bruxelles » en identifiant la région avec la Belgique ou avec l'Union européenne. Le gouvernement flamand, qui gère les compétences régionales et communautaires sur le territoire de la Région flamande et les compétences communautaires unilingues pour les néerlandophones de la Région bruxelloise, et le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont leurs sièges sur le territoire de la Ville de Bruxelles.

Si on la compare à la plupart des régions d'Europe, Bruxelles-Capitale dispose d'un territoire relativement réduit, sa superficie étant de 161,38 kilomètres carrés. La région est enclavée en Région flamande, mais distincte de celle-ci. Bruxelles-Capitale recense 7 504 habitants par kilomètre carré au . Elle constitue le premier bassin d'emploi de Belgique, en particulier dans le secteur tertiaire, malgré un taux de chômage de 16,9 % en . Bruxelles-Capitale est classée deuxième centre industriel de Belgique après Anvers.

La fleur stylisée représentée sur le drapeau officiel bruxellois est un iris des marais. La fête de l'iris est d'ailleurs fête régionale de la région et a lieu le 8 mai.

Géographie

Le point le plus haut de la région Bruxelloise se trouve en forêt de Soignes, à Uccle, à proximité de la Drève de Lorraine.

Historique

À l'instar des Communautés, les trois Régions de Belgique furent officiellement créées par une loi spéciale promulguée le lors de la première réforme de l’État. Celle-ci révise la Constitution belge, notamment avec l'article 3 qui divise le Royaume en trois régions administratives : la Région flamande, la Région wallonne et une « Région bruxelloise », nommée initialement « Agglomération bruxelloise ». Cependant, à la suite de l'échec de la mise en pratique du pacte d'Egmont et des accords du Stuyvenberg en 1978, la loi spéciale du créant les institutions régionales ne comportait aucune disposition relative à la Région bruxelloise, ceci en raison de l'impossibilité de dégager un accord politique à son propos.

Ce n'est qu'en 1988 qu'un accord est trouvé, aboutissant à la loi spéciale du qui crée la Région de Bruxelles-Capitale, officiellement bilingue (français et néerlandais). Le bilinguisme a été reconnu dans l'Arrondissement administratif de Bruxelles-Capitale par la loi du , après la création de la frontière linguistique un an plus tôt. Encerclées par la province du Brabant, les dix-neuf communes de la région furent « extraprovincialisées » et rattachées uniquement à celle-ci lors de la quatrième réforme de l'État et de la scission de la province de Brabant le .

Évolution linguistique

À l'origine, la langue de la population était le brabançon, variante locale du domaine linguistique néerlandophone. Mais, au cours des xixe et xxe siècles, on constate une montée de la langue française. Bruxelles est devenue bilingue, voire multilingue, avec le français pour langue majoritaire et lingua franca, langue de convergence entre les différentes communautés linguistiques. À côté d'une immigration française et wallonne, cette progression du français s'explique avant tout par la conversion linguistique de la population flamande au cours des générations.

La francisation démarra graduellement au xviiie siècle, mais ne prit toute son ampleur que lorsque la Belgique devint indépendante et que le nombre d'habitants de la nouvelle capitale s'accrut rapidement,. Le recul massif du dialecte brabançon, communément appelé dialecte flamand,, ne commença que dans la seconde moitié du xixe siècle. Le français — seule langue officielle en dépit de la majorité flamande — était la langue des tribunaux, de l'administration, de l'armée, de la culture, des médias et de l'enseignement. En tant que langue du pouvoir économique et politique, et des échanges internationaux à l'époque,, le français était considéré comme absolument nécessaire pour progresser socialement. Aussi, à partir de 1880, constate-t-on une véritable explosion de bilingues au détriment des néerlandophones unilingues.

Le néerlandais ne se transmettait plus à la génération suivante, ce qui a eu pour effet une augmentation considérable du nombre des francophones unilingues après 1910. Aussi, à partir des années 1960, à la suite de la fixation de la frontière linguistique et de l'essor économique de la Région flamande, la francisation des néerlandophones a stagné. Durant la seconde partie du xxe siècle, Bruxelles devint progressivement une ville d'échanges internationaux, ce qui contribua à un afflux d'immigrants qui favorisèrent l'émergence du français ainsi que d'autres langues étrangères aux dépens du néerlandais. Simultanément, à la suite de l'urbanisation, un nombre supplémentaire de communes précédemment néerlandophones de la périphérie bruxelloise devinrent majoritairement francophones,. Ce phénomène, connu en Flandre comme la « tache d'huile », constitue, en même temps que la question du statut de Bruxelles, un des principaux sujets de contentieux de la politique belge,,.

Régionalisation entravée

Lors de la révision constitutionnelle de 1970, un article 107 quater nouveau ajouté à celle-ci prévoit la création de trois régions et confie à la loi spéciale le soin de le concrétiser. Cependant, à la suite de l'échec de la mise en pratique du pacte d'Egmont et des accords du Stuyvenberg en 1978, la loi spéciale du créant les institutions régionales ne comportait aucune disposition relative à la Région bruxelloise, ceci en raison de l'impossibilité de dégager un accord politique à son propos.

La Région bruxelloise fut ensuite « mise au frigo » pendant huit ans, période pendant laquelle c'est une loi de qui continua à s'appliquer. En vertu de cette loi, Bruxelles était dirigée par un comité ministériel de trois membres, un ministre et deux secrétaires d'État, responsables devant le Parlement national, tandis que l'agglomération bruxelloise créée en 1971 continuait à s'occuper de la gestion des dix-neuf communes de la ville, principalement pour la propreté publique et les grandes voiries. Les communes conservaient néanmoins leurs autorités élues, bourgmestres, échevins et conseillers communaux avec des pouvoirs dans l'urbanisme, qui s'enchevêtraient avec ceux du gouvernement.

La « mise au frigo » de Bruxelles, de 1970 à 1978, aura des conséquences importantes, puisque pendant huit ans, la ville ne peut développer une politique propre. Pendant cette période, également, la solution institutionnelle sembla s'éloigner. Les partis néerlandophones étaient réticents à voir dans Bruxelles une région à part entière et semblaient favoriser une gestion conjointe par les deux communautés ou directement par l'État fédéral. Les partis francophones, quant à eux, ne semblaient pas avoir de vision claire des structures à donner à la Région et au fonctionnement de celles-ci, notamment sur la question de la parité linguistique, avec, dans une certaine mesure, une opposition entre les composantes wallonnes et bruxelloises des partis belges francophones.

Régionalisation de 1989

Ce n'est qu'en 1988 qu'un accord politique est trouvé, accord qui aboutit à la loi spéciale du , relative aux institutions bruxelloises. Cette loi crée la Région de Bruxelles-Capitale, sur le territoire des 19 communes, et met en place ses organes législatif et exécutif. Par ailleurs, elle transfère à la région l'exercice des compétences de l'Agglomération et règle l'exercice des compétences communautaires en créant notamment les Commissions communautaires (Commission communautaire commune, Commission Communautaire Française et Vlaamse Gemeenschapscommissie).

Le , pour la première fois, les Bruxellois élisaient directement leurs représentants régionaux. Bruxelles constitue depuis lors une région à part entière, comparable aux régions flamande et wallonne, à la différence près qu'elle ne bénéficie pas (à l'instar de la Communauté germanophone de Belgique) du principe d'autonomie constitutive, ce qui signifie qu'elle ne peut pas fixer par décision de ses seules instances la composition de son parlement et de son gouvernement, ainsi que certaines règles de fonctionnement. De plus, contrairement aux autres régions et aux communautés, le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale adopte des ordonnances et non des décrets. Dans le droit belge, les ordonnances sont hiérarchiquement inférieures aux décrets régionaux, à savoir qu'elles n'ont pas strictement force de loi contrairement aux décrets. Ceci est une indication supplémentaire que le statut d'égalité n'est pas encore parfait entre Bruxelles-Capitale et les autres régions de Belgique : la Région flamande et la Région wallonne.

Situation linguistique actuelle

Langues parlées à la maison (Bruxelles-Capitale, 2013 – estimations)
  • Français
  • Français et langue étrangère
  • Néerlandais et français
  • Néerlandais
  • Autres langues

Cette région est officiellement bilingue (français et néerlandais) en raison de son statut de « région capitale » mais aussi de sa situation géographique particulière (enclave au sein de la Région flamande néerlandophone, néanmoins située à quelques kilomètres de la Région wallonne francophone). L'allemand, bien qu'également reconnu comme langue officielle de Belgique, ne bénéficie d'aucun statut linguistique au sein de la Région Bruxelles-Capitale.
La Région Bruxelles-Capitale est habitée par une majorité d'habitants ayant comme langue maternelle ou principale langue le français (environ 75 %), par une minorité de néerlandophones (entre 5 % et 10 %), et par une importante minorité d'allophones (entre 15 % et 20 %), ces derniers optant généralement pour le régime linguistique francophone. Cette minorité d'allophones comprend notamment les nombreux représentants des fonctionnaires internationaux (exemple : OTAN) et fonctionnaires de l'Union européenne, ainsi que leurs familles en provenance des pays de l'Union européenne ou appartenant aux multinationales et lobbys européens et extra-européens installés à Bruxelles. À ces derniers s'ajoutent les résidents étrangers issus non seulement des anciennes colonies belges (République démocratique du Congo (RDC), Rwanda et Burundi en Afrique noire), du Maghreb (notamment du Maroc), de Turquie, d'Amérique, d'Europe, d'Asie (Iran, Pakistan…), faisant de la Région un ensemble cosmopolite et multiethnique. Ces milieux assimilent le français, bien que l'anglais s'impose de manière croissante dans le monde des affaires. L'anglais, le turc, l'espagnol et l'arabe et le berbère parmi nombre d'autres langues, caractérisent une émigration récente d'émigrés.


 

Source: Wikipedia ()

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Brussels Hoofdstedelijk Gewest dans la littérature

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3 ouvrages en rapport avec Brussels Hoofdstedelijk Gewest

23 localités dans Brussels Hoofdstedelijk Gewest

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