Greenock

Localisation

Carte du monde

Greenock : descriptif

Informations de Wikipedia
Greenock

Greenock (Grianaig en gaélique (gd)) est une ville (et ancien burgh) située dans le council area de l'Inverclyde (dont elle est la capitale administrative) en Écosse

Elle occupe l'estuaire de la Clyde (Écosse), dans la région de lieutenance et ancien comté du Renfrewshire. Ancien terminal maritime de Glasgow, port de l’Atlantique et bastion de l'industrie navale écossaise, elle fut de 1975 à 1996 la capitale administrative du district d'Inverclyde, au sein de la région du Strathclyde

Greenock a atteint sa population maximum en 1921 (81 123 hab.) et fut la sixième ville d’Écosse par sa taille

C'est aujourd'hui le quartier général d'IBM pour l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient. Le club de football de Greenock Morton dispute ses matches au Cappielow Park.

Histoire

Les origines: baronnies et paroisses

Le temple protestant d'Old West Kirk (1591), délabré, a été déplacé en 1928 pour le rapprocher du Firth of Clyde.

Le château d'Hugues de Grenock, élevé au rang de baron écossais en 1296, se trouvait apparemment à l'emplacement du château d'Easter Greenock. Vers 1400, l'un de ses successeurs, Malcolm Galbraith, mourut sans laisser de fils, et ses terres furent partagées entre ses deux filles pour former deux seigneuries distinctes : l'aînée hérita d'Easter Greenock et épousa un Crawfurd, tandis que Wester Greenock échut à sa cadette, qui épousa Schaw de Sauchie. Vers 1540, cette famille Schaw étendit ses terres vers l'ouest jusqu'à Gourock avec la baronnie de Finnart, et en 1542 Sir John Schaw fit construire le château de Wester Greenock,.

La Réforme écossaise de 1560 entraîna la fermeture des chapelles de la paroisse, et comme l'église d'Inverkip était éloignée de 10 Jacques VI l'autorisant à construire une église pour les « pauvres vivant sur ses terres, des pêcheurs en grand nombre. » Baptisée Old Kirk ou l'Old West Kirk , elle se dresse sur la rive ouest de l'estuaire de la West Burn. Ce fut la première église protestante d’Écosse.

Les barons de la famille Schaw ont conservé pendant des siècles une grande influence à Greenock. En 1670, Sir John Shaw obtint une charte du roi Charles II, l'autorisant à fusionner les terres de Finnart et de Wester Greenock pour former la baronnie de Greenock.

Les pêcheries et l'atelier naval

Les côtes de Greenock dessinent une vaste baie indentée en trois endroits : cette Baie de Quick était réputée comme un mouillage sûr dès 1164. À l'Est, une baie sablonneuse court jusqu'à l'église d'Old Kirk, le ruisseau de West Burn et le château de Wester Greenock. C'est un village de pêche qui a d'abord occupé ce golfe, et vers 1635, Sir John Schaw y fit lancer une jetée. Simultanément, un décret royal élevait Greenock au rang de burgh bénéficiant notamment du droit de foire. En poursuivant vers l'est, la baie Saint Laurence relie Easter Greenock à la pointe de Garvel (ou pointe de Gravel). Avec l'édification de la jetée du baron, le village de pêcheurs qu'était Cartsdyke prit le nom de Crawfurdsdyke (la terre d'Easter Greenock étant l'apanage des barons de Crawfurd). En 1642, il obtint le statut de burgh, et c'est entre autres de ce port qu'embarquèrent les colons du Projet Darién avorté, en 1697. La ville s'appelait Cartsburn.

Les pêcheries étaient prospères et ses caques de hareng salé s'exportaient partout en Europe. Mais les navires hauturiers ne pouvant remonter la Clyde faute de tirant d'eau, les négociants de Glasgow, et parmi eux les magnats du tabac s'estimaient rançonnés par le coût des droits d'accès au port de Greenock et des entrepôts. Lorsque les seigneurs de l'endroit, endettés, mirent en vente leurs terres dEaster Greenock, ces hommes d'affaires tentèrent d'acheter le domaine de Garvel pour y aménager leur propre port, mais Sir John Schaw les prit de vitesse en obtenant en 1670 un décret royal qui unifiait les terres d'Easter et Wester Greenock en un burgh unique, la baronnie de Greenock. On créa une baronnie de Cartsburn séparée, gouvernée par Thomas Craufurd. Enfin, en 1668, la cité de Glasgow obtint l'affermage de 5,3 douane de la Clyde.

La rade de Greenock, vers 1838

De 1696 à 1700, les barons Schaw et leurs sujets réclamèrent en vain au Parlement d’Écosse le privilège d'un port à Greenock, jusqu'à ce que les Actes d'Union (1707) libéralisent le droit de commerce avec les Amériques et, par là-même, la traite négrière avec les comptoirs d'Afrique occidentale. Les bourgeois de Greenock démarrèrent alors les travaux de creusement en 1710, et armèrent de quais toute la Baie de Sir John. L'année suivante, les chantiers navals Scotts obtinrent l'adjudication des terrains compris entre le port et le ruisseau de West Burn pour construire des navires de pêche. Greenock s'imposa rapidement comme un gros arsenal naval, et bien que les sacs de tabac importé des colonies fussent convoyés à Glasgow à dos de mulet, les arrivages massifs de sucre étaient raffinés localement.

Le comptoir d'enregistrement et les premiers vapeurs

Les douanes vues depuis le quai.

En 1714, Greenock devint un port douanier, annexe du port de Glasgow, dont la capitainerie s'était momentanément déportée à Greenock. Les bénéfices s'amassaient avec la croissance du commerce triangulaire, si bien qu'en 1778 il fallut déplacer les guichets de douane dans les hangars du Quai de l'Ouest du port.

À partir de 1774, le dragage du chenal dans la Clyde permit d'acheminer par bateau les cargaisons jusqu'à Glasgow, mais les marchands continuaient d'exploiter le port de Greenock. La Guerre d'indépendance des États-Unis mit temporairement un terme au commerce, et si la batterie côtière du Fort Beauclerc, défendant le débouché du West Burn, fut renforcée pour tenir en respect les flibustiers, le commerce se réorienta vers les importations de rhum et de sucre des Antilles, celle des vins d'Espagne et de la morue de Terre-Neuve. La station baleinière fut active pendant 40 ans.

En 1791, on agrandit le quai de l'est d'une nouvelle jetée. Le premier navire maritime à vapeur d'Europe, le Comet, mis en service 1812, cabotait fréquemment entre Glasgow, Greenock et Helensburgh : à Greenock, son estacade prit le nom de Steamboat Quay (le quai du vapeur).

Il fallait sans cesse agrandir l'entrepôt des douanes : au mois de mai 1817, on posa la première pierre de la nouvelle Custom House, conçue par l'architecte William Burn. Son architecture néoclassique s'organise autour d'un portique dorique ouvert sur les quais, qu'on rebaptisa le quai des douanes. En 1828, la Custom House était célébrée comme « un édifice national magnifique (...) de la plus grande élégance. » Le quai était désormais le point d'embarquement d'un service réguliers de vapeurs desservant Belfast, Derry, Liverpool, Inverness, Campbeltown, les Îles Hébrides et « tous les points importants des Highlands. »

La Révolution industrielle et le chemin de fer

Centre d'interprétation de la rigole historique, The Cut.
L'aqueduc d'alimentation des moulins de Greenock.

Greenock devint un grand centre industriel, l'énergie hydraulique étant utilisée pour transformer les matières premières importées. En 1827, Loch Thom  fut construit comme un réservoir avec l'aqueduc appelé The Cut, amenant l'eau à deux lignes de chute pour les moulins à eau alimentant une fabrique papetière, des filatures de laine et de coton, des raffineries de sucre et des chantiers navals.

La première gare de Greenock, au bout de Cathcart Street, a été inaugurée en 1841 : en permettant la connexion entre les arrivées des vapeurs stationnés dans l'estuaire de la Clyde, elle intensifia et accéléra le trafic entre la côte atlantique et Glasgow. Il n'était plus désormais nécessaire de descendre le fleuve en navire à aubes. En 1869, la Caledonian Railway fut prise de vitesse par sa rivale, Greenock and Ayrshire Railway, qui ouvrit une gare directement sur le port de Greenock : l'Albert Harbour station (rebaptisée par la suite « jetée des Princes »), desservie par un tunnel creusé sous les faubourgs ouest de Greenock. Pour retrouver une clientèle, Caledonian Railway décida d'étendre l'actuelle Inverclyde Line vers l'ouest jusqu'à Gourock, malgré les énormes déblais et les divers tunnels à creuser : l'un de ces tunnels longe entièrement Newton Street et passe sous le tunnel de la ligne concurrente pour aboutir à la gare de Fort Matilda. Les déblais furent réemployés pour réaliser une digue ferroviaire entre le littoral et terminal à grumes offshore de Gourock. La compagnie dut acquérir le château de Wester Greenock et ses annexes, pour creuser le tunnel jusqu'à la gare centrale de Greenock. L’emplacement du château, qui disparut dans l'opération, forme l'actuel Well Park.

Vue aérienne du square de Cathcart, de la mairie et de la tour Victoria , avec, sur la gauche, le clocher de la Mid Kirk (1781).

En 1868, sept jeunes hommes de Greenock détournèrent un cargo en partance pour Québec : arrêtés à Terre-Neuve avec une extrême brutalité (même au regard des pratiques de l'époque), ils devinrent les protagonistes d'une cause célèbre. Lorsqu'on les ramena en Écosse, trois d'entre eux avaient péri. Le capitaine et son équipage jugés, furent désignés à la vindicte publique et condamnés à de courtes peine de travaux forcés par la cour du Sheriff.

La prospérité de Greenock inspira la construction d'un beffroi haut de 75 , inaugurée en 1886.

Arsenal militaire

La Guerre anglo-américaine de 1812 raviva la crainte de raids américains contre les ports de Grande-Bretagne. Or les batteries côtières vétustes de l'estuaire de la Clyde avaient été démantelées, si bien qu'en 1813, la Royal Navy récupéra des terrains pour fortifier Whitefarland Point. La construction du Fort Matilda était achevée en 1818, mais il bénéficia de nouveaux aménagements tout au long du XIXe siècle. Les terrains vagues, à l'ouest du fort, étaient d'accès public mais en 1907 l'Amirauté en préempta une partie pour y aménager une usine de missiles. Elle rétrocéda en 1914 les terrains inutilisés à Greenock Corporation pour en faire un parc.

L'usine de torpilles (Clyde Torpedo Factory) démarra sa production en 1910. Elle employait 700 ouvriers détachés du Royal Arsenal de Woolwich. On y concevait et testait les torpilles dans le Loch Long. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, ce ne fut plus qu'un site de production de torpilles. L'ancienne batterie côtière, juste à l'est, abrita les bureaux de la Royal Navy (voir l'article HMNB Clyde). Puis en 1947 il retrouva sa vocation de centre d'études, en tant que Torpedo Experimental Establishment (TEE). Le TEE a été dissout en 1959, ses missions étant reprises par l’Admiralty Underwater Weapons Establishment (AUWE), basé à Portland.

Seconde Guerre mondiale

Le Mémorial de la France Libre au sommet de Lyle Hill surplombe la gare de Gourock.
L'hôtel d'origine du James Watt College.
Les bâtiments municipaux de Greenock.

Tandis que son mouillage du Tail of the Bank devenait l'une des principales bases de la Home Fleet pendant la Seconde Guerre mondiale, et le point de regroupement des convois de l'Atlantique, Greenock était l'une des cibles favorites de la Luftwaffe : ainsi, au cours des deux nuits des 6 et 7 mai 1941 (Greenock Blitz), près de 300 bombardiers de la Luftwaffe attaquèrent la ville. Les ateliers de réparation RAF Greenock (créés le 10 octobre 1940), destinés aux appareils de porte-avions, furent touchés. Une grande filature sur la parcelle Cowan, à l'angle de la mairie fut soufflée par les bombes, ne laissant intact qu'un chaînage d'angle en brique "Cowan's Corner". Cette parcelle a ensuite été paysagée et aménagée en parc urbain. Le 30 avril 1940 le destroyer français de classe Vauquelin Maillé Brézé explosa au large de Greenock à la suite d'une erreur de manipulation de ses propres torpilles. Bien que ce désastre survînt avant l'institution des Forces Navales de la France Libre, beaucoup d'habitants considèrent que la Croix de Lorraine édifiée au sommet de Lyle Hill est autant un hommage aux marins disparus du Maillé Brézé qu'aux combattants de la France Libre qui ont embarqué depuis ce port.

  1. Smith 1921, p. 4–5
  2. a et b Andy Sweet, «  », sur Stravaiging around Scotland (consulté le )
  3. Smith 1921, Monteith 2004, p. 3
  4. S. Lewis, A Topographical Dictionary of Scotland., Londres, 1846. (lire en ligne) consulté sur British History Online.
  5. Smith 1921, Brown 1905, p. 4
  6. Smith 1921, Monteith 2003, p. 3
  7. a et b Monteith 2004, p. 19
  8. Smith 1921, p. 6, 55, 85, 87, 94
  9. Wood 1828, p. 172–175
  10. Montheith 2004, p. 40, 47, 84, 70, 94..
  11. B. James, Popular Crime: Reflections on the Celebration of Violence, New York, Simon and Schuster, (ISBN ), p. 51
  12. S. McDermott, «  » [archive], sur BBC News, (consulté le )
  13. Edward Strachan et Roy Bolton, Russia & Europe in the Nineteenth Century, Sphinx Fine Art, (ISBN ), p. 30–
  14. Smith 1921, p. 148, 168–169
  15. «  »
  16.  », sur abct.org.uk (consulté le ).
  17. « Shop owner's fight to defend Cowan's Corner », Greenock Telegraph,‎ (lire en ligne, consulté le )

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Greenock dans la littérature

Découvrez les informations sur Greenock dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

1735 autres localités pour South Australia

Vous pouvez consulter la liste des 1735 autres localités pour South Australia sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/au/au-sa/villes.html.

English translation

You have asked to visit this site in English. For now, only the interface is translated, but not all the content yet.

If you want to help me in translations, your contribution is welcome. All you need to do is register on the site, and send me a message asking me to add you to the group of translators, which will give you the opportunity to translate the pages you want. A link at the bottom of each translated page indicates that you are the translator, and has a link to your profile.

Thank you in advance.

Document created the 03/01/2018, last modified the 30/10/2024
Source of the printed document:https://www.gaudry.be/en/lieu/au/au-sa/625831.html

The infobrol is a personal site whose content is my sole responsibility. The text is available under CreativeCommons license (BY-NC-SA). More info on the terms of use and the author.