Edern [edɛʁn] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
Situation
Faisant traditionnellement partie du pays Glazik, la commune d'Edern est située au cœur de la Cornouaille à environ 15 Quimper. Edern faisait partie de 1994 à 2016, avec les communes de Briec, Landrévarzec, Langolen et Landudal, de la communauté de communes du Pays Glazik. Depuis 2017, elle fait partie de Quimper Bretagne occidentale.
Carte de la commune d'Edern.
Communes limitrophes d’Edern
Gouézec
Saint-Thois
Briec
Laz
Landudal, Briec
Trégourez Langolen
Relief
L'espace communal est vallonné : après le plissement hercynien et la pénéplanation post-hercynienne, le relief est formé principalement d'alignements successifs de hauteurs formées de roches dures, dégagées par l'érosion, caractéristique d'un relief de type appalachien, typique aussi du Massif armoricain. La partie occidentale des montagnes Noires, orientée est-nord-est - ouest-sud-ouest traverse la partie nord du territoire communal et forme les points les plus élevés, comme Belle-Roche qui atteint 239 mètres d'altitude, le point culminant étant Menez Roc'h Tourmant (dit parfois Menez Landivijenn) avec 260 m d'altitude ; un deuxième alignement de hauteurs, parallèle au précédent, va de Quillien jusqu'à Kerzuguel, culminant à 238 mètres à l'est de Kerzuguel Vihan ; un troisième axe élevé, toujours parallèle aux précédents, culmine à 238 mètres au Menez Sant-Yann, près de la chapelle de Saint-Jean-Botlann ; un quatrième alignement de hauteurs se situe dans le sud-est de la commune, autour de Gulvain (le Menez Gulvain atteint 202 mètres d'altitude).
Les points les plus bas sont situés dans l'angle nord-ouest du finage communal, dans la vallée du ruisseau des Trois Fontaines, à proximité de la chapelle des Trois Fontaines (qui dépend de la commune de Gouézec), où l'altitude s'abaisse jusqu'à 111 mètres, et surtout dans l'extrême sud du territoire communal, au sud du hameau de Coatdregat/Koad-Dregad, où l'altitude descend jusqu'à 80 mètres dans la presqu'île de confluence entre le ruisseau de Langelin et un de ses affluents de rive gauche, près du moulin de Quistinic. Le bourg est vers 130 mètres d'altitude.
Edern : Roc'h Tourment (260 m d'altitude), un des sommets des Montagnes noires, schistes à fort pendage.
Roc'h Tourment : schistes quartziteux redressés à la verticale.
Paysage vu vers le nord depuis Roc'h Tourment (vallée du ruisseau des Trois Fontaines qui forme limite avec Gouézec).
Le sommet de Ménez Landivigen (260 mètres d'altitude) situé près du « jardin Picart ».
Affleurements de roches et végétation près du sommet de Ménez Landivigen.
Une roche près du sommet de Ménez Landivigen.
Roche plissée sur les flancs du Ménez Landivigen.
Vue panoramique vers le nord à partir du Ménez Landivigen.
Géologie
L'axe Roc'h Tourment - Belle Roche est formé de schistes et quartzites dits de Plougastell qui datent du dévonien inférieur, à fort pendage relevé vers le nord-nord-est. Les mêmes formations géologiques affleurent aussi dans la région de Quillien-Kerzugel. L'axe du Menez Sant-Yann est par contre formé de grès armoricain.
La partie centrale de la commune est principalement formée de schistes bleus, rarement ardoisiers à Edern, mais qui se débitent en dalles et ont été fréquemment utilisés dans l'habitat ancien et le pavage ; ils affleurent en formant une large bande allant de Bécharles à l'est de Lannarnec en passant par Saint-Maudez et Kergadiou.
La partie sud de la commune (au sud du bourg d'une part, de la chapelle Saint-Jean-Botlan d'autre part) est formée principalement de schistes et micaschistes contenant des filons d'amphibolite ; ces roches sont très anciennes, datant du précambrien (plus de 500 millions d'années). Le granite affleure dans l'extrême sud-est du territoire communal autour de Gulvain.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000
Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,4 j
Amplitude thermique annuelle : 11 °C
Cumuls annuels de précipitation : 1 179 mm
Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,5 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1989 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records EDERN (29) - 48° 06′ 18″ N, 3° 58′ 36″ O Statistiques établies sur la période 1989-2010 - Records établis sur la période du 01-09-1989 au 30-06-2016
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
3,6
3,5
4,7
5,6
8,6
10,9
12,7
12,9
10,6
8,9
5,9
3,6
7,6
Température moyenne (°C)
6,5
6,9
8,6
10,2
13,6
16,1
17,7
18
15,7
12,7
9,1
6,6
11,8
Température maximale moyenne (°C)
9,3
10,3
12,6
14,7
18,5
21,3
22,6
23,1
20,8
16,6
12,4
9,6
16
Record de froid (°C) date du record
−10,5 02.01.1997
−9,5 07.02.1991
−6,4 01.03.05
−2 07.04.08
−1 07.05.1997
2,5 04.06.1991
5 02.07.1997
6 25.08.1993
2 14.09.1997
−1,5 29.10.1997
−3,7 29.11.10
−7,5 29.12.1996
−10,5 1997
Record de chaleur (°C) date du record
17 24.01.16
19 29.02.12
25 19.03.05
28,7 15.04.15
31,8 24.05.10
34,5 23.06.05
36,6 17.07.06
38 09.08.03
31,5 04.09.13
29,5 02.10.11
21,6 01.11.15
16,7 19.12.15
38 2003
Précipitations (mm)
160,9
132,8
96,7
101,2
83,6
65,7
78,3
72,4
88
135
153,2
160,1
1 327,9
Source : « » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Le déclin de Gulvain
Le hameau de Gulvain a longtemps été dynamique : il y avait là jusqu'à la décennie 1960 plusieurs bistrots, une boulangerie, deux épiceries, .. et une école de hameau qui a fermé en 1978, et une salle de danse, La Guinguette, qui a fermé à la fin de la décennie 1960. Même l'ancienne église tréviale Saint-Guénolé ne sert plus guère : le dernier mariage y a été célébré en 2007 ; des messes d'enterrement y ont été célébrées jusqu'en 2019 car le village dispose toujours de son cimetière. Seul le café Le Rancart est encore ouvert dans ce hameau qui rassemble encore une soixantaine d'habitants. La "Côte du Ménez" est connue comme un lieu de passage fréquemment emprunté par des courses cyclistes, notamment le Tour du Finistère. Le hameau a aussi un Comité des Fêtes qui organise notamment le pardon du dernier dimanche de juillet.
↑ http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182x_1967_num_53_1_1543 et http://rao.revues.org/1384
↑ Roche sédimentaire détritique formée à 85 % de grains de quartz assemblés par un ciment siliceux, très résistante à l'érosion et datant de l'ordovicien
↑ Exposition géologique réalisée à Edern en octobre 2014
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
↑ 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
↑ Glossaire – Précipitation, Météo-France
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↑ Ronan Larvor, « », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la commune d'Edern résulte de la fixation d'un anthroponyme, celui de saint Edern. Ce dernier quitta la Cambrie dont il était originaire, afin d'évangéliser les Armoricains.
Histoire
Antiquité
Un pont gaulois est situé entre Edern et Briec à Pont an Devez.
Deux voies romaines traversaient le finage actuel d'Edern : celle allant de Vorgium à Civitas Aquilonia passait par le bourg actuel ; celle allant vers Douarnenez divergeait de la précédente à Ty-Fléhan et passait par le sud de Ménez Landivigen.
Étymologie et origines
Le nom de la commune d'Edern résulte de l'ermitage de saint Edern. Ce dernier abandonna la Cambrie dont il était originaire, afin d'évangéliser les Armoricains. Il prit pied en Bretagne via le port de Douarnenez. La légende rapporte que le patronyme « Edern » aurait pour source une divinité celtique homonyme, fils du dieu Nuz et frère de Gwenn. On décrit saint Edern chevauchant un cerf en compagnie de sa sœur Jenovefa (cette dernière pourrait se présenter comme étant une figure de Sainte-Geneviève, ou encore Sainte-Geneviève elle-même). Il stoppèrent au sommet de Coat ar Roc'h, où Edern entreprit de construire une maison pour sa sœur et une simple hutte pour lui-même. S'ensuivit une querelle au sein de la fratrie au sujet de l'appropriation des terres entourant chacune des deux nouvelles constructions ; querelle qui tourna à l'avantage d'Edern, celui-ci se montrant plus rusé que sa sœur.
Il arrive fréquemment que l'image de saint Edern montant un cerf, soit associée à la divinité panthéonique celte Cernunnos.
Ce moine ermite de la fin du siècle était probablement d'origine irlandaise, bien que d'après l'étymologie du nom et sa légende, certains le croient gallois. Après son arrivée en Cornouaille, il prit la route de la « forêt de Quistinic » et bâtit une chapelle dans la paroisse de Briec.
Moyen Âge
Une motte castrale existait à Ti-Fléhan entre le .
En 1426, Juquel de la Boixière de Rulazarou, épouse Marguerite de Ploeuc, c'est la première trace dans les archives de la Boissière (la famille de la Bouexière de Rulazarou appartient à la noblesse de l'ancien pays de Cornouaille et paraît avoir eu pour berceau la terre de la Bouexière, située dans la paroisse d'Edern). Guillaume de la Boessière, archer en brigandine, est présent à la montre de l'évêché de Cornouaille qui se tint à Carhaix en 1481. En 1488, Anne de la Boissière de Rulazarou, petite-fille des précédents, et Jehan V de Tregain se marient au château de la Boissière.
Les Hospitaliers
La chapelle Saint-Jean-Botlan (Bod-lann signifie en breton « buisson d'ajoncs »), ancienne possession des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, date du vitraux illustrant la vie de saint Jean-Baptiste), mais son clocher, ainsi que le pignon ouest sont plus récents ; son maître-autel date du chaire à prêcher du . La chapelle possède de nombreuses statues dont celles de saint Jean-Baptiste, saint Edern (à cheval sur un cerf), saint Sébastien, saint Hervé (tenant un livre à la main et avec un loup à ses pieds), sainte Madeleine, ainsi qu'un Ecce homo. Un vitrail possède un écusson aux armes des familles Liziard et La Lande. La chapelle est entourée d'un vaste placître.
Le village de Quillien est une ancienne possession templière : le toponyme « Le moulin du Temple », situé non loin, y fait référence.
Époque moderne
La seigneurie des Salles, située en Landrévarzec, dépendait de l'abbaye de Landévennec et sa justice seigneuriale, réunie à celle de Guellevain [Gulvain] (son ressort s'étendait sur tout ou partie des paroisses d'Edern, Briec, Landrévarzec, Plogonnec, Lothey, Gouézec, Plonévez-du-Faou ; son auditoire se trouvait vraisemblablement auprès de la chapelle de Guellevain qui fut érigée en église tréviale d'Edern avant le Landrévarzec vers 1700, puis à Briec.
Le , à Briec et dans les environs, a lieu un épisode de la Révolte du Papier timbré, connue aussi sous le nom de « Révolte des Bonnets Rouges » :
« […] À Briec […], le tocsin sonna. De plus de vingt villages des environs, 2 000 paysans, armés de fusils, de fourches, de « bâtons ferrés », c'est-à-dire probablement d'épieux et de piques, se rassemblèrent à l'issue de la messe dans le cimetière. Ils furent harangués par Allain Le Moign, dit le « grand Moign », « caporal » de la trève du Gorresquer [Gorrequer] en Briec, c'est-à-dire d'un hameau avec une chapelle dépendant de la paroisse de Briec, et par Germain Balbouez, « caporal » de la trève de Landudal […]. Qu'est-ce que ce titre de « caporal » ? Signifie-t-il chef élu, ou est-il l'équivalent de « coq de paroisse » […], ou est-ce un grade dans les milices organisées […] ? Menés par Le Moign, Balbouez et Laurent Le Quéau, meunier de Quéménéven […], les paysans entraînant de force leurs prêtres, les recteurs de Briec et d'Edern, marchèrent sur le château de La Boissière, où ils croyaient trouver, chez Monsieur de Kéranstret, le marquis de la Coste et le sieur de la Garenne-Jouan, qu'on disait porteur de la gabelle. Leur but était de massacrer tous ces nobles. Pour ces paysans, tous les nobles étaient des gabeleurs. Ne trouvant pas ceux qu'ils cherchaient, ils défoncèrent les barriques de vin, s'emparèrent des armes et des munitions et mirent le feu au château. »
Les trois meneurs de cette révolte cités dans ce texte furent exclus de l'amnistie accordée le par Louis XIV. Laurent Le Quéau fut torturé par le feu à trois reprises puis « exécuté de mort » à Quimper le après avoir été jugé par le présidial de Quimper. Lors de son interrogatoire mené par l'avocat du roi Pierre du Disquay, il déclare :
« Le jour du dimanche de la Trinitté [Trinité], au mois de juin dernier, il estoit en sa maison lorsque le toxin [tocsin] fust sonné dans la paroesse de Quéménéven et Saint-Venec [Saint-Vennec] et Briziac [Briec] au poinct du jour […] accompagné de Jean Louarné, texier, demeurant chez l'interrogé. Interrogé, répond qu'il portoit un fusil et ledit Louarné qui l'accompagnoit une fourche de fer […], qu'estant à Saint-Venec, il s'y estoit amassé quantité de personnes, tous armés ; avec lesquels il alla au bourg de Briziac […], qu'ayant appris que le sieur de La Garaine-Jouan [La Garenne-Jouan] estoit porteur de la gabelle, lequel ils croioient estre au manoir de la Boixière [Boissière] chez Monsieur de Keranstret, ils résolurent tous ensemble de s'y en aller à dessin de les exterminer, où estant arrivez au nombre de quatre à cinq centz personnes, ils demandèrent le dict La Garaine. […] Enragés de ne point le trouver, ils demandèrent du vin. […]. Répond qu'ensuite ils étaient tous esprins de vin, apprès quoy il vit le feu […] dans la crèche […], dict que le feu fut aussy mis en la grange dudit manoir de La Boixière, […] dans l'entrée dudict manoir […], que l'on cassoit et brisoit tout ce que l'on trouvoit dans leur voye. […] Dict qu'ils se retirèrent ensuitte tous chacun chez soy […]. »
Allain Le Moign et plusieurs autres furent aussi arrêtés et le même texte fournit aussi la retranscription de leurs interrogatoires. On ignore s'ils furent exécutés.
Un tableau ex-voto Apparition de la Vierge à saint Dominique du peintre Philippe datant de 1706 se trouve dans l'église d'Edern évoque le miracle du sauvetage de Jean-Baptiste de Penandreff, seigneur de la Boissière, tombé à l'eau et sur le point de se noyer en Rade de Brest alors qu'il avait pris le bateau à Lanvéoc pour se rendre à Brest.
Son fils Charles-Louis de Penandreff de Keranstret, baptisé le à Carhaix-Plouguer, seigneur de la Boissière depuis 1727, lieutenant des vaisseaux du Roy, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, décéda le à Edern.
Révolution française
Vendu comme bien national en raison de l'émigration de De Penandreff, le manoir de la Boixière (Boissière) est acheté par Jean-François Riou-Kerhallet, un commerçant brestois qui fut aussi corsaire.
Le 28 prairial an III (), une expédition de chouans dirigée par Georges Cadoudal et Jean-Baptiste-Paul-Marie de Lantivy-Kervéno, forte d'environ 600 hommes, venant de Locoal-Mendon dans la région de Guémené, passe par les Montagnes Noires ; ils sont rejoints à Édern par des royalistes venus de Saint-Goazec, Leuhan et Laz et poursuivent leur chemin jusqu'à la poudrerie de Pont-de-Buis qu'ils attaquèrent afin de voler des munitions. Un des lieutenants chouans, Éveno, tue de 4 coups de fusil le curé constitutionnel de la paroisse de Briec devant les habitants terrorisés et réquisitionne six charrettes tirées chacune par deux chevaux, prenant aussi en otage trois paysans de la paroisse
Le | ]
La Boissière [Boixière] au | ]
La petite fille de Jean-François Riou-Kerhallet, Élisabeth Émilie Baudin, fille du contre-amiral François-André Baudin, hérite du domaine et se marie en 1844 avec Émile Meslon, comte de Trégain, dont elle divorça (elle mourut dans le plus grand dénuement).
À la fin du dont les descendants, successivement Adolphe Hallier, puis le général de division Eugène Hallier, puis le général de brigade André Hallier (1892-1988), et enfin l'écrivain Jean-Edern Hallier (1936-1997) sont tour à tour propriétaires.
Les guerres du | ]
Un relevé effectué dans les archives de l'état-civil d'Edern a permis d'identifier 31 soldats originaires d'Edern morts alors qu'ils étaient militaires dont au moins 17 morts lors des diverses guerres survenues pendant le Premier Empire, deux pendant la guerre de conquête de l'Algérie par la France, un pendant la Campagne d'Italie (1859), 8 pendant la Guerre de Crimée, 2 pendant la guerre de 1870, 1 pendant la conquête de l'Indochine, les circonstances des décès des autres restant inconnues.
Les élections
En 1881, le maire d'Edern ferma le bureau de vote pendant la messe et en profita pour changer dans l'urne les bulletins qui lui déplaisaient.
Le | ]
La Belle Époque
En octobre 1900, une épidémie de dysenterie se produit dans de nombreuses communes de l'arrondissement de Châteaulin dont Edern, y faisant sept malades et provoquant 3 décès. « Cette épidémie est attribuée à la sécheresse des dernières années. Les puits et les fontaines étaient à sec, et la population a fait usage d'eaux malsaines. En outre, l'encombrement et la malpropreté des maisons sont devenus des facteurs importants de la maladie ».
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts d'Edern porte les noms de 107 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale, soit un mort pour quatre soldats mobilisés. Parmi eux, Grégoire Balaven, décédé dès le à Maissin (Belgique), Jean-Marie Perrotin, décédé le même jour à Rossignol (Belgique), Jean Quintin, décédé le lendemain au même endroit, furent les deux premiers soldats d'Edern morts pendant cette guerre. D'autres faisaient partie de l'Armée française d'Orient : Hervé Marie Revois, Pierre Toulc'hoat, René Huiban, Yves Liziard (décédés en Serbie), Yves Jaouen (décédé en Albanie), René Nédélec (décédé en Turquie). La plupart des autres soldats sont décédés sur le sol français.
L'Entre-deux-guerres
En 1924, Edern, qui dépendait jusque-là du canton de Pleyben, fut rattaché au canton de Briec, passant du coup de l'arrondissement de Châteaulin à celui de Quimper.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts d'Edern porte les noms de 17 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles, deux membres de la Compagnie FFI de Briec tués le : Corentin Guyader, François Le Goff et quatre autres résistants du même groupe morts le pendant la bataille de Tréqueffelec entreprise afin de libérer Quimper : Pierre Marie Tarridec, caporal-chef ; Ernest Arthur Delettre, originaire du Nord, Corentin Marie Guéguen, Jean Alain Kernaleguen. Un autre résistant, Yvon Donnard, est décédé le
Article détaillé : Briec#La Compagnie FFI de Briec et la libération de Quimper.
La « compagnie De Gaulle », appartenant au « bataillon Stalingrad », un groupe de résistants FTPF fut organisée dans la région d'Edern et Châteaulin par Fernand Bouyer ; ce groupe participa à la libération de Châteaulin, de Dinéault, à la prise du Ménez Hom et à la libération de la presqu'île de Crozon. Parmi ses membres, Hervé Mao, qui fut par la suite maire de Châteaulin et député SFIO.
Article détaillé : Saint-Goazec#Le maquis de Saint-Goazec - Spézet : le bataillon Stalingrad.
Le 23 janvier 1943 à 14 B-17 (serial 41-24584 SUSFU membre de la 303 United States Army Air Forces s'écrase au lieu-dit Kerganaben à son retour de mission de bombardement de Lorient. Il a été abattu par le Focke-Wulf Fw 190 de l'aviateur allemand Melchior Kestel de la Staffel 9 Jagdgeschwader 26 basé à Vannes Meucon,.
À son bord, dix hommes dont:
Le pilote Harry A. Robey qui a été abattu lors de son atterrissage en parachute. Il chuta sur la commune du Cloître-Pleyben, à proximité de Craos Laneguer. Il fut enterré au cimetière de l'église du Cloître. Après la guerre, ses parents sont venus récupérer le corps. 7 autres membres de l'équipage atterrirent sur cette commune.
Le copilote Mark L. McDermott et le radio Sebastian L. Vogel. Tous deux ont réussi à se cacher avec le soutien des habitants du Cloître-Pleyben qui les ont cachés dans une maison au village de Bannalec puis dans le village de Gars ar Garo. Ils ont rejoint l'Angleterre à bord du cotre français, l'Yvonne, le 6 février 1943. Vogel fit une description détaillée (en anglais) de cette évasion via Carantec grâce au réseau d'Ernest Sibiril.
Le bombardier Roy R. Moser est également tué dans cet accident en restant prisonnier de la carcasse de l'avion. Le décès fut constaté par le maire de l'époque. L'enterrement eut lieu dans l'église d'Edern et son corps fut inhumé dans le cimetière jouxtant l'édifice. Il est enterré au cimetière militaire américain de Saint-James à l'emplacement Plot N Rang 5 Tombe 1.
Les six autres, après avoir été cachés dans les villages du Cloître-Pleyben cité ci-dessus, ont été faits prisonniers de guerre. Cinq d'entre eux ont été arrêtés à Saint-Pierre-des-Corps qu'ils ont réussi à gagner grâce à la filière d'évasion Pat Line dont Geneviève et Césaire de Poulpiquet de Quéménéven étaient membres. Les cinq seront internés au Stalag XVII-B et seront libérés en mai 1945.
Dans la nuit du 8 au 9 juillet 1944, dans le cadre de l'Opération Jedburgh, trois hommes (le capitaine Xnox, américain ; le capitaine Lebel, français et Gordon, un sous-officier anglais) sont parachutés au Hellen en Édern.
Edern a compté une centaine de prisonniers de guerre en Allemagne. L'un d'entre eux, François-Jean Jaouen est mort le 14 janvier 1945 lors d'un bombardement allié alors qu'il était prisonnier de guerre en Allemagne. Le dernier prisonnier libéré fut Corentin Le Bihan, rentré à Edern seulement le 9 septembre 1945 après 5 ans et 3 mois de captivité.
La guerre d'Algérie
Deux soldats originaires d'Edern sont morts pendant la guerre d'Algérie.
Le « jardin Picart »
Vers 1970, un facteur, Pierre Picart, achète un terrain de 2 Facteur Cheval » local. Obstiné, il aménage et « jardine » ce terrain jour après jour, y plantant feuillus (des essences rares comme des chênes d'Amérique et des érables) et plantes persistantes (camellias, hortensias, azalées, rhododendrons) et y dessinant des allées.
Ouvert au public depuis mai 2010 et d'accès libre, le jardin est désormais orné de statues de Pierre-Yves Burban.
L'entrée du « jardin Picart » à Ti-Nevez-ar-Groaz.
Vue panoramique vers le nord à partir de l'un des sommets du « jardin Picart ».
↑ a et bErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées edern2952.e-monsite.com
↑ a et bYann Brekilien, La mythologie celtique, éd. Brocéliande/Editions du Rocher, 1993.
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↑ H. B. de la Rogerie, « Liste des juridictions exercées aux lire en ligne, consulté le 4 février 2022).
↑ Germain Balbous (Balbouez), né le 10 décembre 1631 à Landudal
↑ Laurent Le Quéau, né au moulin de Kerolven (voir http://fr.topic-topos.com/mecanismes-de-moulin-landudal) en Landudal, vivant en 1675 au moulin de Coatsquiriou en Quéménéven
↑ Ce château était situé dans la paroisse d'Edern ; l'actuel château de la Boissière a été construit au XIXe siècle.
↑ René de Penandreff, seigneur de Keranstret. La famille Penandreff était seigneur de Keranstret et de la Bouexière (Boissière/Beuzid) en Edern de 1580 à 1780
↑ Roland Mousnier, Révolte du papier timbré en Bretagne (1675), "Congrès national des sociétés savantes", Strasbourg, 1970, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62459592/f350.image.r=Landudal.langFR
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↑ Docteur A. Corre, Documents pour servir à l'histoire de la torture judiciaire en Bretagne, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", tome XXIII, 1896, consultable https://archive.org/stream/bulletindelasoc02finigoog/bulletindelasoc02finigoog_djvu.txt
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↑ Théodore Courtaux, "Histoire généalogique de la maison de Lantivy...", 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55649006/f95.image.r=Leuhan.langFR
↑ Journal "Le Temps" no 15863 du 8 juillet 1903 et no 15864 du 9 juillet 1903
↑ « Grandeur et décadence. Elle aimait trop les chiens », Journal La Presse, 19 mai 1901 (lire en ligne, consulté le 3 juillet 2023).
↑ Memorialgenweb.org - Edern : les morts des guerres du XIXe siècle.
↑ Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN ).
↑ Journal Le Radical https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7622873p/f3.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR
↑ Memorialgenweb.org - Edern : monument aux morts
↑ "Impressions : projets, propositions, rapports du Sénat", 20 novembre 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65386409/f1.image.r=Briec?rk=21459;2
↑ Corentin Guyader, né le 28 septembre 1915 à Edern, sergent-chef dans cette compagnie FFI
↑ François Le Goff, né le 7 avril 1925 à Edern
↑ « », sur Ouest-France.fr (consulté le 25 janvier 2016).
↑ Fernand Bouyer, né en 1912 à Cherves-Richemont (Charente), employé de métro à Paris, militant communiste, condamné en octobre 1940 à quatre mois de prison pour activités antivychissoises ; après avoir été actif dans la résistance parisienne, il vint organiser la résistance dans le centre du Finistère ; après la Seconde Guerre mondiale, il travailla à nouveau à la RATP
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