Cabinda

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Cabinda : descriptif

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Cabinda

Le Cabinda (qui peut s’écrire également Kabinda) est l'une des dix-huit provinces de l'Angola, formant une exclave par rapport à la partie principale du territoire national

Elle se situe au nord de celui-ci. Cette province est entourée par la république démocratique du Congo (RDC, souvent appelée « Congo Kinshasa ») à l'est et au sud, l’océan Atlantique à l’ouest, et la république du Congo au nord (dont Pointe-Noire sur la côte atlantique). Elle est ainsi séparée du territoire principal angolais par une bande littorale d'environ 60 km constituant l'unique accès maritime de la RDC : le territoire de Moanda, qui forme ce « corridor » marin à l'extrême ouest de la région du Kongo-Central. La capitale porte le même nom que la province : Cabinda ; cette ville, aussi appelée localement Tchiowa, Kiowa, Tsiowa ou Chioua, est peuplée de 598 210 habitants (en 2014) ; elle est située sur la côte au sud-ouest du territoire, sur la rive droite du fleuve Lulondo (ceb) ou M(')Bele. À l’époque où il était une colonie portugaise, ce petit territoire était parfois désigné comme le « Congo portugais », à l’instar de ses deux voisins respectivement belge et français.

Histoire

Période pré-coloniale

Le Cabinda, qui compte 716 076 habitants en 2014, est issu des royaumes Loango, Kakongo et Ngoyo antérieurs à l'arrivée des colonisateurs européens. Il est occupé par les Portugais dès la fin du . Le Cabinda est devenu un protectorat du Portugal à la suite du traité de Simulambuco signé le

Protectorat portugais

Carte du Bas-Congo et du Cabinda en 1913.

Pour des raisons d'économie et de commodités administratives, en 1956, les deux territoires sont placés sous un seul et même gouverneur siégeant à Luanda. Mais le peuple cabindais ne s’est jamais soumis à la domination portugaise. Dans une perspective de libération de leur population, les Cabindais se sont organisés au sein du Mouvement de libération de l’enclave du Cabinda (MLEC) de Luis de Gonzaga Ranque Franque, du Comité d’action d’union nationale cabindais (CAUNC) de Nzita Henriques Tiago et de l’Alliance du Mayombe (ALLIAMA). Pour mieux intensifier leurs actions, les trois mouvements fusionnent lors du Pointe-Noire (République du Congo) des 2, 3 et 4 août 1963 et donnent naissance au Front pour la Libération de l'enclave de Cabinda (FLEC). Luis Ranque Franque est élu président par les congressistes.

Après l'indépendance de l'Angola

Au moment de l'indépendance de l’Angola en 1975, ce dernier annexe manu militari l'enclave de Cabinda qui est depuis occupée par 50 000 soldats des forces armées angolaises, les FAA. Les richesses pétrolières de Cabinda attisent les convoitises de plusieurs puissances, dont en particulier la France, qui favorisent le FLEC indépendantiste, et de grands groupes pétroliers comme Elf-Erap espèrent retirer les bénéfices de l’opération. Le président du FLEC est un ancien sous-officier de l'armée française, Jean da Costa, installé par le SDECE avec la complicité du Zaïre de Mobutu. La situation des habitants est précaire. La lutte armée pour l'indépendance provoque une situation politiquement tendue et répressive.

En décembre 1996, différentes factions cabindaises signent aux Pays-Bas un accord et décident de renommer le FLEC, Front de Libération de l'État de Cabinda ; elles mettent en place un gouvernement cabindais en exil dirigé actuellement par le comandante Antonio Luis Lopes, né à Malembo au Cabinda. Patrick Lola a été nommé Premier ministre selon l'organigramme du FLEC. Sur le terrain néanmoins, une lutte de libération est encore active contre les forces armées angolaises. Depuis fin 2008, des pourparlers sont en cours, visant à renforcer le mémorandum de paix pour le Cabinda, les combats semblent s’intensifier.[pas clair][réf. nécessaire]

Le 8 janvier 2010, un des bus de l'équipe nationale de football du Togo, escorté par des soldats angolais, qui se rendait au Cabinda pour la Coupe d'Afrique des nations de football 2010 (la CAN), organisée par l'Angola, est attaqué par le FLEC-Position Militaire. L'attentat cause deux morts et huit blessés.

Chronologie détaillée

  •  : ouverture officielle d'un bureau du FLEC à Tchiowa (nom originel de la capitale du Cabinda).
  • 1976 : les divergences entre dirigeants du FLEC s'amplifient au point de mener à des scissions successives. Pendant cette guerre en 1976, le Président commandant du Congo Brazzaville Marien Ngouabi interdit toute activité du FLEC sur le sol congolais.
  •  : signature d'une nouvelle charte à Drachten, reprenant de nouveaux modes de lutte.
  •  : signature d'un mémorandum pour la paix au Cabinda entre une fraction du Forum Cabindais et du gouvernement angolais.
  •  : les pourparlers entre le FLEC et l'Angola sont brutalement suspendus à la suite de la tentative d'assassinat du comandante Antonio Luis Lopes, perpétrée par les services secrets angolais et sauvé par le Consul général de France.
  • Selon l'Organisation des nations et des peuples non représentés, le Cabinda est toujours sous l'emprise de l'occupation militaire angolaise.
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  14. Réseau Nerrati-Press, «  », sur nerrati.net, (consulté le )
  15.  », sur unpo.org (consulté le )

Géographie

Carte du Cabinda.

Cabinda est la province la plus au nord de l’Angola ; elle constitue une exclave de ce pays.

Elle est composée de quatre municipes : Cabinda (chef-lieu), Cacongo (36 778 habitants au recensement de mai 2014), Buco-Zau (33 843 habitants au recensement de mai 2014) et Belize (19 454 habitants au recensement de mai 2014).

Les municipalités sont elles-mêmes divisées en communes :

Municipalités Communes Chef-lieu
Belize Belize
Buco Zau
Tchiowa-Cidade Cabinda
Cacongo Lândana, Dinge, Massabi Lândana

La population totale du Cabinda est estimée à 668 285 habitants selon le recensement de mai 2014.

Climat

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Cabinda dans la littérature

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