Charles Aznavour

Charles Aznavour
Charles Aznavour
empreinte Charles Aznavour
Origine :Paris, Ile-de-France

Nom :Aznavourian

Prénom :Charles

Genre :masculin
Naissance :Thursday May 22, 1924
Décès :Monday October 1, 2018 at 94 ans

Professions :Auteur compositeur interprète,
écrivain,
diplomate,
réalisateur,
chansonnier,
acteur,
compositeur,
scénariste,
poète,
parolier,
chanteur

Affiliation :Artistes

Status :décédé le Monday October 1, 2018
Classement :ebd7-002.00000
Aznavour Charles

Localisation

Charles Aznavour (en arménien : Շառլ Ազնավուր), né Charles Aznavourian (en arménien : Շառլ Ազնավուրյան) le à Paris et mort le à Mouriès (Bouches-du-Rhône), est un auteur-compositeur-interprète, acteur et écrivain franco-arménien.

Au cours de sa carrière musicale, commencée dans les années 1940, il a enregistré près de mille deux cents chansons interprétées en plusieurs langues : en français, anglais, italien, espagnol, allemand, arménien, napolitain, russe et sur la fin de sa carrière en kabyle. Il a écrit ou coécrit plus de mille chansons, que ce soit pour lui-même ou d'autres artistes.

Il est l'un des chanteurs français les plus connus en dehors du monde francophone, décrit comme « la divinité de la pop française » par le critique musical américain Stephen Holden.

En parallèle de son parcours musical, Charles Aznavour mène une carrière d'acteur, apparaissant dans soixante-trois longs métrages ainsi que dans des téléfilms.

Sans renier sa culture française, il représente l'Arménie dans plusieurs instances diplomatiques internationales à partir de 1995. et obtient la nationalité arménienne en 2008.

Biographie

Origines familiales et enfance

Charles Aznavourian, naît dans un hôpital pour indigents, à la clinique Tarnier au 89, rue d'Assas dans le 6e arrondissement de Paris, au sein d'une famille modeste d’artistes habitant rue Monsieur-le-Prince. Robert Belleret, dans son ouvrage Vie et légendes de Charles Aznavour, qualifie les mémoires d'Aznavour (Le Temps des avants 2003) d'autobiographie en partie romancée et prétend qu'ils laissent beaucoup de doute sur l'ascendance familiale d'Aznavour et l'origine modeste de ses parents.

Son père, Mamigon (surnommé Micha) Aznavourian, Arménien né le 26 mai 1897 à Akhaltsikhé en Géorgie (où Charles donne un concert en 2012), est le fils d’un des cuisiniers du gouverneur d'Arménie (Géorgie et Arménie étant alors provinces de l'Empire russe). Sa mère, Knar Baghdassarian, est issue d’une famille de commerçants arméniens d'Adapazarı (région de Marmara), dans l'Ouest de l'Empire ottoman. Ils se rencontrent à Constantinople où Micha se produit alors, tandis que Knar écrit des articles dans la rubrique « spectacle » d'un journal arménien. Il a 24 ans et elle est âgée de 19 ans.

Deux enfants naissent de cette union : une fille, Aïda, née le à Salonique, où ses parents se sont réfugiés un temps, ; elle deviendra l'épouse du compositeur Georges Garvarentz, principal collaborateur de Charles, qui naît un an plus tard, en 1924 à Paris, où ses parents apatrides viennent de débarquer et séjournent dans l’attente d’un visa pour les États-Unis.

Ne parvenant pas à écrire correctement le prénom Shahnourh ou Chahnour, de surcroît non reconnu par la loi française sur l'état civil de l'époque, la sage-femme de la clinique, où il naît sur la rive gauche, tenue par une congrégation religieuse, déclare le bébé à l'état civil sous le prénom de Charles.

La famille reste finalement dans l'Hexagone.

Micha Aznavourian, ancien baryton, travaille dans le petit restaurant arménien de son père, Le Caucase, dans le 5e arrondissement de Paris, 3, rue Champollion.

Quelques années plus tard, Micha ouvre son propre restaurant, rue de la Huchette. Il le nommera aussi Le Caucase. Il y chante pour les exilés d'Europe centrale et d'Europe de l'Est. Avec sa femme comédienne, ils élèvent Charles et Aïda, qui joue du piano, dans une atmosphère de musique et de théâtre, au milieu des nombreux artistes qui fréquentent le restaurant.

Adolescence

L'établissement ayant fait faillite, Micha ouvre un café rue du Cardinal-Lemoine, juste en face de l'École des enfants du spectacle (le collège Rognoni), école réputée pour ses classes à horaires aménagés. Le petit Charles y est inscrit, ayant manifesté la volonté d'être acteur. La famille va très souvent au cinéma, et le dimanche matin est consacré au cinéma russe, qu'ils vont voir à Pigalle. Pour l’arménien, ils ont le théâtre arménien qui tourne en France.

À l'âge de 9 ans, il prend pour nom de scène Aznavour et commence au théâtre du Petit-Monde,,, une carrière de chanteur et de comédien. Vers 12 ou 13 ans, il est engagé par Henri Varna et Émile Audiffred au Casino de Paris et l'Alcazar de Paris. Il voit à de nombreuses reprises Maurice Chevalier et, plus tard, voue une grande admiration à Charles Trenet qui devient son modèle ; à ce sujet, il déclare : Parce qu’il a fait ce que les autres n’ont pas fait, chanter des chansons gaies, mais avec du fond. Il a montré qu’on pouvait aller au-delà de la chansonnette facile . En octobre 1941, sous l'Occupation, il entre dans la compagnie théâtrale de Jean Dasté, avec laquelle il arpente pendant un an et demi toute la zone occupée, au nord de la ligne de démarcation.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les Aznavour, parents et enfants, ont caché des Juifs et des Arméniens dans leur appartement parisien, dont le poète et résistant communiste Missak Manouchian et son épouse, Mélinée, ce qui lui vaudra de recevoir en 2017 une décoration israélienne, la médaille Raoul Wallenberg (en).

Débuts

En 1941, à l'âge de 17 ans, il rencontre Pierre Roche, pianiste, compositeur et « directeur » de l'École du Music-Hall (devenue par la suite le Club de la Chanson), avec lequel il se lie d'amitié. Ensemble, ils forment le duo Roche et Aznavour qui se produit dans différents galas.

En 1946, Francis Blanche leur propose une participation à une émission en public de la RTF qu'il anime. C'est à cette occasion qu'a lieu la rencontre déterminante d'Aznavour avec la chanteuse Édith Piaf, qui le prend sous son aile et à ses côtés, et le surnomme « le génie con ». Elle le convainc avec son acolyte de l'accompagner, avec Les Compagnons de la chanson, dans une tournée en France et aux États-Unis en 1947-1948. Arrivés à New York en septembre 1948 sans visa réglementaire d'entrée, ils sont retenus par le service de l'immigration et passent trois jours dans la prison d'Ellis Island, avant d'être relâchés, grâce à une caution payée par Piaf.

La « conquête » de l'Amérique par les deux acolytes s'effectue toutefois au Québec en 1948, où le duo se produit, pendant un an et demi. Ils se retrouvent au cabaret montréalais Au Faisan Doré pendant quarante semaines, où ils donnent onze concerts hebdomadaires. Entre 1948 et 1950, ils font paraître six 78 tours, contenant notamment les titres J'ai bu (1948), Départ express (1948) et Le Feutre taupé (1948).

Roche choisit de vivre au Canada avec Aglaé, une jeune chanteuse dont il est tombé amoureux. Ne voyant pas le succès venir, Aznavour songe à rester à Montréal, mais Piaf l'en dissuade, et elle l'encourage à poursuivre une carrière solo. Pour l'aider, Piaf l'incorpore dans sa tournée d'été comme régisseur, et chanteur en première partie. Charles vit ainsi intimement dans l'ombre de Piaf pendant huit ans, étant son homme à tout faire et son secrétaire, chauffeur et confident.

Peu de temps après l'indépendance de l'État d'Israël, en 1949, il chante dans les cabarets de Tel-Aviv. Il y retournera en 2013, 2014 et 2017.

Sentant le jeune chanteur complexé par son grand nez, Édith Piaf le convainc, à la fin de l'année 1950, de subir une rhinoplastie à New York.

Entre 1950 et 1955, Aznavour écrit plusieurs chansons que Gilbert Bécaud met en musique et interprète. Au début des années 1950, la notoriété arrivant, viennent aussi les premières critiques. Les journalistes pointent du doigt sa voix nasillarde, son manque de puissance vocale. Son physique irrite, sa gestuelle dérange, la presse le qualifiant de « petit homme, petit chanteur ». Sa curieuse voix brisée en raison d'une corde vocale paralysée est baptisée avec dérision « la laryngite ». Après une soirée qui se termine en « bide », Aznavour écrit, lucide :

« Quels sont mes handicaps ? Ma voix, ma taille, mes gestes, mon manque de culture et d'instruction, ma franchise, mon manque de personnalité. Ma voix ? Impossible de la changer. Les professeurs que j'ai consultés sont catégoriques : ils m'ont déconseillé de chanter. Je chanterai pourtant, quitte à m'en déchirer la glotte. D'une petite dixième, je peux obtenir une étendue de près de trois octaves. Je peux avoir les possibilités d'un chanteur classique, malgré le brouillard qui voile mon timbre […]. »

En 1952, Charles Aznavour postule même pour remplacer Marc Herrand qui a quitté Les Compagnons de la chanson, mais en vain. Cependant, il reste en très bons termes avec eux, et sera parrain de la fille de Fred Mella, Laurence, qui naîtra quelques années plus tard. En 1955, il apparaît à la télévision française dans l'émission Télé-Paris à Cannes, où il chante Le Palais de nos chimères.

Premiers succès, censures et consécration

C'est en 1953, au cours d'une tournée au Maroc, que Charles Aznavour connaît le succès sur scène, pour la première fois.

Contrairement à l'accueil indifférent ou parfois franchement hostile qu'il connaît à chacune de ses prestations en France, au Jardin d'Hiver de Casablanca, le public lui fait un triomphe. Le spectacle Les Trois Notes (avec également à l'affiche, Florence Véran — compositrice de Je hais les dimanches — et Richard Marsan — alors imitateur et futur directeur artistique de Léo Ferré), tourne également dans plusieurs villes marocaines… (cette tournée de trois mois en Afrique du Nord, le conduit également en Algérie et en Tunisie). Au casino de Marrakech, Aznavour est remarqué par le directeur du Moulin-Rouge Jean Baudet (alors en vacances), qui l'engage. L'année suivante, le chanteur se produit durant trois mois dans le célèbre cabaret parisien. En 1955, du 1er au 21 juin, il est à l'affiche de l'Olympia, en première partie de Sidney Bechet. Pour son tour de chant, à la demande de Bruno Coquatrix, il écrit une nouvelle chanson, qui sera son premier véritable succès en disque, Sur ma vie. Malgré les critiques, qui médisent aussi bien sur sa voix que sur son physique, il est encore sur la scène de l'Olympia, cette fois en première partie (avec Gloria Lasso et Annie Fratellini), du duo comique Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, du 29 décembre 1955 au 17 janvier 1956.

1955 et 1956, sont deux années également riches en succès discographiques : À t'regarder, Vivre avec toi, Parce que, […], Après l'amour. Cette chanson est dans un premier temps couplée sur un même disque avec Sur ma vie, avant de réapparaître en titre vedette sur un super 45 tours nommé Interdit aux moins de 16 ans. Les critiques et la censure se déchaînent, d'autant que le disque contient une autre chanson jugée sulfureuse Je veux te dire adieu. Coécrite avec Gilbert Bécaud, les deux artistes enregistrent chacun leur propre version qui diffère quelque peu : là où Bécaud chante « Et tu mords dans sa vie pour tisser ma souffrance », Aznavour n'hésite pas et par sa voix le vers devient « Et tu mords dans sa vie pour tisser ta jouissance », y gagnant son surnom de « crucifié du traversin ». Malgré cela, à partir du milieu des années 1950, Charles Aznavour bénéficie d'une certaine reconnaissance qui ne se démentira plus. Mais si la presse écrit alors « La France est aznavourée », il lui reste encore à convaincre sur scène…

Après un premier passage à l'Alhambra en 1956, il est à nouveau sur cette scène en octobre 1958 et le 2 décembre il est à l'Olympia à l'affiche d'un Musicorama avec (notamment) Petula Clark, où il obtient un grand succès et deux rappels. En 1960, l'artiste signe avec la maison de disques Barclay, où il obtient plus de moyens et une plus grande liberté artistique.

En 1960, en pleine guerre d'Algérie, la chanson pacifiste L'Amour et la Guerre, écrite par Bernard Dimey et mise en musique et interprétée par Charles Aznavour, est interdite sur les ondes nationales. Elle sera la bande son du film de Claude Autant-Lara Tu ne tueras point.

C'est cette même année, le 12 décembre, soir de première que sa carrière prend son envol avec la chanson Je m’voyais déjà (titre écrit quelques mois auparavant dans un bar de Bruxelles et qui fut refusé par Yves Montand), qu'Aznavour interprète « dos au public », dans une mise en scène audacieuse qui s'avérera payante. Après sept chansons interprétées devant un public froid, l'artiste sort son ultime atout : Je m'voyais déjà, qui raconte l'histoire (non autobiographique) d'un artiste dont la carrière « ne décolle pas ». À la fin de sa prestation, les projecteurs sont braqués sur le public : aucun applaudissement. En coulisses, Aznavour est prêt à abandonner le métier. Retournant saluer une dernière fois, il voit alors la salle de l'Alhambra crouler sous un tonnerre d'applaudissements. C'est un triomphe. Il a 36 ans.

Années 1960

Au cours des années 1960, il enchaîne les tubes : Tu t’laisses aller (1960), Il faut savoir (1961), Les Comédiens (1962), La Mamma, Je t'attends (1963), Et pourtant (1963), Hier encore (1964), For Me Formidable (1964), Que c'est triste Venise (1964), La Bohème (1965), Emmenez-moi (1967) et Désormais (1969). Ces chansons font pour la plupart référence à l’amour et au temps qui passe. En pleine vague yéyé, Charles Aznavour écrit aussi deux de leurs plus grands succès à Johnny Hallyday : Retiens la nuit (1961), puis à Sylvie Vartan : La plus belle pour aller danser (1963). En 1966, il offre à Mireille Mathieu un de ses premiers succès, Celui que j'aime ; il lui écrira d'autres succès plus tard et enregistrera le duo Une vie d'amour avec elle en 1981,.

Le , il donne une représentation unique au Carnegie Hall de New York. Connu aux États-Unis en tant qu'acteur dans le rôle d’Édouard Saroyan dans Tirez sur le pianiste de François Truffaut, il s'y présente en tant que chanteur pour un récital d'une heure. Malgré une grève des journaux qui dure depuis cent treize jours, la salle est comble. Alternant les titres français et les traductions anglaises, mais aussi italiennes, espagnoles, il amuse le public en reprenant Mômes de mon quartier avec l'accent de Maurice Chevalier, mais impose également l'anglais avec You've let yourself go (Tu t'laisses aller).

Années 1970

En 1972, il écrit la chanson Comme ils disent, qui, première du genre, traite de l'homosexualité de façon sérieuse et sans dérision. Sa chanson Les Plaisirs démodés, résolument moderne dans son orchestration, connaît un grand succès en France (plus de 300 000 ventes), tout comme Mes emmerdes. En 1973, il se classe au Royaume-Uni avec le titre The old fashioned way (à la 38e place), mais c'est avec sa chanson She l'année suivante qu'il connaît son plus grand succès dans ce pays, se classant no 1 des ventes, fait rarissime pour un artiste français. Avec ce titre, il se classe également à la 44e place aux États-Unis dans le classement Billboard Adult Contemporary

En 1974, Jack Jones a enregistré un album entier de compositions d'Aznavour intitulé Write Me A Love Song, Charlie.

Années 1980

En 1981, Charles Aznavour chante sur la chanson Stenka Razine, qu'il a écrite, interprétée avec Les Compagnons de la chanson.

Depuis le terrible séisme de 1988 en Arménie, il ne cesse d’apporter son soutien au pays d'origine de ses parents grâce à sa fondation Aznavour pour l’Arménie. Sa chanson Pour toi Arménie (1989), enregistrée avec la collaboration de plus de quatre-vingts artistes, se hisse au sommet des hit-parades.

En 2001, pour le remercier, son nom est donné à une place dans le centre d’Erevan, la capitale arménienne, sur la rue Abovyan par les autorités du pays. Une statue lui est même érigée à Gyumri, deuxième ville la plus peuplée d'Arménie.

Années 1990

En 1991, il partage la scène pendant un mois au Palais des Congrès avec Liza Minnelli, avec laquelle il eut une relation et vécut pendant une année au début des années 1960 lorsqu'il était aux États-Unis.

En 1995, il achète les éditions musicales Raoul-Breton. Deux années plus tard, il est nommé officier de la Légion d'honneur, puis commandeur en 2004.

Avec le ténor italien Luciano Pavarotti, ils chantent l’Ave Maria de Gounod. En 1995, il joue avec le célèbre violoncelliste russe et ami Mstislav Rostropovitch pour inaugurer la présidence française de l'Union européenne. L'un des plus grands amis et collaborateurs d'Aznavour est le ténor espagnol Plácido Domingo qui interprète souvent ses tubes, notamment un enregistrement en studio solo des Bateaux sont partis en 1985 et des versions en duo en français et en espagnol en 2008, ainsi que plusieurs interprétations en direct Ave Maria d'Aznavour.

En 1994, Aznavour joue avec Domingo et la soprano norvégienne Sissel Kyrkjebø lors du troisième concert annuel de Domingo à Vienne. Les trois chanteurs interprètent une variété de chants de Noël.

En 1998, il revisite ses anciens succès en leur donnant une « couleur » jazz sur l’album Jazznavour, réalisé avec la collaboration de Dianne Reeves, Jacky Terrasson, Michel Petrucciani, Eddy Louiss, Richard Galliano et André Manoukian.

 

Années 2000

En 2002, Charles Aznavour tient le rôle principal de son film le plus personnel, Ararat d’Atom Egoyan, qui traite du génocide arménien.

Au printemps 2005, il amorce une tournée d’adieu nord-américaine, qu’il entame au Québec et qu’il conclut à l’automne de l’année suivante aux États-Unis et au Canada. Un concert donné en plein air à Erevan le par le « héros national » (titre qu'il possède en Arménie) rassemble plus de cent mille spectateurs.

En mars 2006, il est le président du jury de la finale de la sélection française pour le Concours Eurovision de la chanson 2006 sur France 3 avec à ses côtés Lara Fabian, Natasha St-Pier et le chanteur Gage.

Au début de l’automne 2006, Aznavour entame une nouvelle tournée dite « d'adieu », aux États-Unis et au Canada, où il obtient des critiques très positives. Il commence 2007 avec des concerts dans tout le Japon et en Asie. Au cours du second semestre, Charles Aznavour, du 9 octobre au , chante au Palais des congrès de Paris, où il propose au public un concert plus intimiste, accompagné d'une orchestration très rythmée, ainsi que des titres qui, depuis des décennies pour certains, n'avaient plus été interprétés (Il pleut, Viens, Entre nous, Pour faire une jam, etc.). Ces représentations parisiennes précédent une tournée en Belgique, aux Pays-Bas et dans le reste de la France. À l'entame de cette tournée d'adieu, l'artiste a à plusieurs reprises déclaré « qu'elle durerait probablement, si sa santé le lui permettait, au-delà de 2010 ».

Faisant partie des personnalités les plus appréciées de son pays, selon un sondage de début janvier 2007, il publie en octobre 2007 un recueil de nouvelles, intitulé Mon père, ce géant. Dans ce premier recueil, il aborde des thèmes familiaux, parfois sensibles, tout en insistant sur l'importance du rôle des parents.

Il termine une tournée au Portugal en février 2008. Tout au long du printemps 2008, il tourne en Amérique du Sud, donnant plusieurs concerts en Argentine, au Brésil, au Chili et en Uruguay (il revient en Amérique latine à automne).

Le , il est investi du titre d'officier honoraire de l'Ordre du Canada. Le jour suivant, à l'occasion des célébrations entourant le quatre centième anniversaire de la ville de Québec, Charles Aznavour se produit le sur le site des Plaines d'Abraham, en plein cœur de la Vieille-Capitale. Ce spectacle, qui attire plus de cent mille spectateurs, est seulement le troisième concert en plein air du chanteur.

Le , le président de la République d'Arménie, Serge Sargsian, confère au chanteur français la citoyenneté arménienne. En février 2009, il accepte le poste d'ambassadeur d'Arménie en Suisse, sur proposition du président arménien. Le , il présente ses lettres de créance à Hans-Rudolf Merz, le président de la Confédération suisse.

Charles Aznavour est également le représentant permanent de l'Arménie auprès de l'Organisation des Nations unies (ONU) à Genève. Le , il présente ses lettres de créance à Sergueï Ordjonikidze, le directeur général de l'office des Nations unies à Genève,,.

Le , sort le double album Duos, sur lequel Aznavour reprend avec de nombreux artistes plusieurs de ses succès. L'année suivante parait l'album Charles Aznavour and The Clayton Hamilton Jazz Orchestra qui s'inscrit dans la même veine que son album Jazznavour (sorti en 1998), où il réenregistre, avec un orchestre de jazz et d'autres invités artistes de jazz, d'anciennes chansons sur de nouveaux arrangements.

En 2009, Aznavour effectue des tournées à travers l'Amérique. Baptisé Aznavour en liberté, ce nouveau tour débute fin avril 2009 avec une vague de concerts à travers les États-Unis et le Canada, qui l'amène à traverser l’Amérique latine à l’automne, ainsi qu’une fois de plus aux États-Unis.

À l'automne 2009, il publie une autobiographie, intitulée À voix basse, où il aborde différents moments de sa carrière et de sa vie privée.

Années 2010

Charles Aznavour participe avec plus de 70 artistes haïtiens, français et internationaux à la chanson caritative Un geste pour Haïti chérie à la suite du séisme en Haïti survenu le .

Le , il est président d'honneur de la vingt-cinquième édition des Victoires de la musique, cérémonie au cours de laquelle il reçoit une « Victoire d'honneur » pour l'ensemble de sa carrière.

En août 2011, sort l'album Aznavour toujours, avec onze nouvelles chansons et Elle (en duo avec Thomas Dutronc), adaptation française de She. Il entame ensuite une tournée à travers la France et l'Europe, Charles Aznavour en toute intimité, qui débute avec 21 concerts à l'Olympia.

Le , il donne une unique représentation à Moscou, dans la salle de spectacles du Kremlin. En , il se produit à la Maison symphonique de Montréal ainsi qu'au Capitole de Québec, puis à l'amphithéâtre Gibson de Los Angeles, ainsi qu'en Géorgie (où le concert sera partiellement diffusé à la télévision géorgienne).

Le , il annonce la sortie d'un album consacré à des chansons qu'il a composées de 1950 à 1970, avec Gilbert Bécaud (projet qui demeure inabouti).

Le , il interprète en duo à Bercy, à l'occasion des 70 ans de Johnny Hallyday, Sur ma vie.

En 2014, Il chante en duo avec Zaz dans le dernier album de la chanteuse, intitulé Paris sur la chanson J'aime Paris au mois de mai. La même année, il entreprend, pour ses 90 ans, une tournée mondiale qui passe par Israël, l'Arménie, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Pologne, l'Espagne, l'Italie, les États-Unis, la Russie, la Suisse, la Belgique et le Canada. Le 12 mai, lors de son concert à l'Opéra d'Erevan en Arménie, sont présents le président Arménien, Serge Sargsian, et le président de la République Française, François Hollande.

Le , sort un album-hommage collectif de reprises de quelques-unes de ses plus grandes chansons, Aznavour, sa jeunesse.

En avril 2015, il donne deux représentations en Russie (à Saint-Pétersbourg et à Moscou). En septembre 2015, il se produit pour la première fois au Palais des sports de Paris, durant six représentations.

En novembre 2015, à 91 ans, il reçoit un NRJ Music Awards d'honneur qui lui est remis par Sting.

En 2014, 2015 et 2016, Aznavour a poursuivi sa tournée internationale, notamment à Bruxelles, Berlin, Francfort, Barcelone, Madrid, Varsovie, Prague, Moscou, Bucarest, Anvers, Londres, Dubaï, Montréal, New York, Boston, Miami et Los Angeles, Osaka, Tokyo, Lisbonne, Marbella, Monaco, Vérone, Amsterdam et Paris.

En août 2017, il reçoit son étoile sur le mythique Hollywood Walk of Fame à Los Angeles,, puis se produit en concert à l'AccorHotels Arena le 13 décembre 2017. C'est la première et la dernière fois qu'il passe dans cette salle, précédent une tournée dans les Zénith en région. Après avoir été contraint d'annuler des concerts en avril à Saint-Pétersbourg (victime d'un tour de reins) et en mai, en raison d'une fracture de l'humérus gauche, il donne ses derniers concerts au Japon les 17 et 19 septembre 2018. Au moment de sa mort, il devait entamer une nouvelle tournée et chanter notamment à Kiev, Bruxelles, Paris, et Tel Aviv, pour son 95e anniversaire.

Mort et hommage national

Il meurt le , à l'âge de 94 ans, dans la baignoire de la salle de bains attenante à la chambre de sa résidence secondaire de Mouriès (Bouches-du-Rhône),,,,, qu'il a fait construire dans les années 1990. Depuis une dizaine d'années, il y cultivait des oliviers et produisait de l'huile d'olive qu'il commercialisait.

L'autopsie pratiquée pour lever l'hypothèse de la noyade révèle qu'il est mort après un œdème pulmonaire aigu responsable d'une défaillance cardio-respiratoire qui s'est révélée être au-dessus de toute ressource thérapeutique .

Le , la France rend un hommage national à Charles Aznavour dans la cour des Invalides, en présence du président et du Premier ministre arméniens, respectivement Armen Sarkissian et Nikol Pachinian, du président français Emmanuel Macron, de nombreuses personnalités ainsi que de la famille de Charles Aznavour.

Le , ont lieu ses obsèques dans la cathédrale arménienne Saint-Jean-Baptiste de Paris, où il a été baptisé et s'est marié. Il est ensuite inhumé dans l’intimité dans le caveau familial du cimetière de Montfort-l'Amaury.

Source: Wikipedia ()

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