Karlsruhe
Localisation
Karlsruhe : descriptif
- Karlsruhe
Karlsruhe (/ˈkaʁls.ˌʁuː.ə/), également appelé Carlsruhe en français, est une ville d'Allemagne, située dans le Land de Bade-Wurtemberg
Elle est le siège du Tribunal constitutionnel fédéral et de la Cour fédérale de justice
Au 31 juillet 2022, la ville comptait 300 287 habitants, ce qui en fait la troisième ville du Bade-Wurtemberg après Stuttgart et Mannheim. Fondée en 1715 par le margrave (marquis souverain) Charles-Guillaume de Bade-Durlach, Karlsruhe fut successivement la capitale du margraviat et du grand-duché de Bade jusqu'en 1918, puis celle de la République de Bade jusqu'en 1945
Elle est aujourd'hui à la tête d'un district comprenant trois aires urbaines (l'aire urbaine Rhin-Neckar, l'aire urbaine Mittlerer Oberrhein et la Technologieregion Karlsruhe (de))
C'est aussi une ville-arrondissement et le chef-lieu de l'arrondissement de Karlsruhe, dont elle ne fait pas partie. Karlsruhe est bordée par le Rhin, qui marque la frontière du Land de Rhénanie-Palatinat
La ville est également proche du nord de l'Alsace. Karlsruhe est une ville nouvelle, elle a été créée ex nihilo au début du XVIIIe siècle selon des canons baroques et néoclassiques
À l'instar de ses pairs, le margrave Charles-Guillaume de Bade-Durlach a d'abord fait construire un château sur le modèle de Versailles, puis la ville a été planifiée autour
Le château se trouve au centre d'un cercle, la moitié nord a été transformée en parc, tandis que la moitié sud a été lotie selon un plan en éventail, les rues rayonnant autour du château
La ville a été détruite à 80 % durant la Seconde Guerre mondiale, mais lors de la reconstruction, les architectes ont conservé le plan initial.
Géographie
Situation
Karlsruhe se trouve dans le sud-ouest de l'Allemagne, à une vingtaine de kilomètres de l'Alsace et de la France. La commune française la plus proche est Lauterbourg, située à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest. La ville est située dans le fossé rhénan, une vallée fluviale limitée par les Vosges et la Forêt-Noire qui s'étend du nord de la Suisse à Francfort-sur-le-Main.
Le Rhin, qui borde la ville à l'ouest, forme quelques bras morts. Karlsruhe est également encadrée au sud par l'Alb , une petite rivière tributaire du Rhin, et au nord par le Pfinz, qui se jette lui aussi dans le fleuve. Au sud, le paysage de la ville est marqué par les derniers contreforts de la Forêt-Noire, et à l'est, elle est bordée par l'extrémité sud-ouest des collines du Kraichgau.
Les limites administratives de la ville englobent 173,46 Rhin, il a une altitude de 100 mètres. Le point le plus haut atteint 322,7 Grünwettersbach , au sud-est du centre.
Karlsruhe est située sur le parallèle nord. La ville est donc à la même latitude qu'une grande partie de la frontière entre les États-Unis et le Canada. Elle est aussi à une latitude similaire à celle de Ratisbonne, Vancouver et Paris.
Climat
Karlsruhe, avec une température annuelle moyenne de 10,7 . Sa situation dans le fossé rhénan la protège des vents et occasionne une forte humidité en été. En hiver, la ville connaît le brouillard caractéristique de cette région. La température est inférieure à zéro pendant 17,1 jours par an en moyenne.
Mois | Jan | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température maximale moyenne (°C) | 3,8 | 6,1 | 10,9 | 15,4 | 19,9 | 23,0 | 25,5 | 25,1 | 21,5 | 15,3 | 8,5 | 4,8 | 15 |
Température minimale moyenne (°C) | -1,4 | -0,7 | 1,9 | 4,9 | 8,9 | 12,2 | 14,0 | 13,8 | 10,6 | 6,7 | 2,4 | -0,4 | 6,1 |
Précipitations (mm) | 57 | 54 | 53 | 61 | 79 | 87 | 70 | 66 | 53 | 58 | 65 | 67 | 770 |
Source, : |
- Ville de Karlsruhe : .
- Daten des Deutschen Wetterdienstes, Stand 27. Januar 2012. « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) abgerufen unter Langjährige Mittelwerte am 17. August 2012.
- « » (consulté le ).
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Histoire
Appartenances historiques
Margraviat de Bade-Durlach 1715-1771 |
Origines
Avant 1715, le site de Karlsruhe n'était pas habité. En revanche, le territoire actuel comprenait déjà deux petites villes, Durlach et Mühlburg, ainsi que plusieurs villages, qui forment aujourd'hui des quartiers de la ville. Ces quartiers périphériques ont donc une histoire plus longue que le centre-ville de Karlsruhe.
Durlach et les villages de Knielingen et Rüppurr ont été occupés à partir de l'âge du bronze, et des fouilles ont mis au jour des lingots ainsi que des sépultures de l'âge du fer tardif. Le quartier de Grünwinkel est construit sur les restes d'une petite colonie romaine et des fours à brique et à poterie y ont été découverts.
Knielingen est la première localité de Karlsruhe à être mentionnée par écrit, en 786. Au siècle, le comte de Hohenberg fait construire le château de Durlach, dont il reste le donjon. À la même époque, la fondation du couvent bénédictin de Gottesaue favorise la croissance des localités voisines, comme Muehlburg, Knielingen et Neureut. En 1196, Durlach est mentionnée pour la première fois en tant que ville. Pendant la guerre des Paysans allemands, Muehlburg, Durlach et Neureut se joignent au conflit, et en 1535, la région intègre le nouveau margraviat de Bade-Durlach, dont la capitale est la ville voisine de Pforzheim. Durlach devient officiellement protestante en 1556, puis elle est libérée du servage en 1563. En 1565, le margrave Charles II de Bade-Durlach transfère sa résidence de Pforzheim à Durlach, et cette dernière connaît alors un certain essor économique et culturel.
Durlach est néanmoins détruite pendant la guerre de Trente Ans, tout comme Mülhburg et les villages de Rintheim et Hagsfeld. D'autres destructions sont commises par les troupes françaises lors de la guerre de Neuf Ans, et seul Rüppurr est épargné. En 1699, des Huguenots fuyant la France après la révocation de l'édit de Nantes trouvent refuge dans le village de Neureut. Ils y établissent un nouveau quartier, baptisé Welschneureut (« Neureut welche », c'est-à-dire « Neureut français ou étranger »), tandis que le vieux village est nommé Teutschneureut (« Neureut allemand »).
Fondation
Selon la légende, le margrave Charles-Guillaume de Bade-Durlach s'était endormi lors d'une chasse dans la forêt près de Durlach. Il a alors rêvé d'un château qui rayonnerait comme un soleil, et d'une ville dont les rues figureraient les rayons. Il dessine ensuite sa vision et fonde la ville de Karlsruhe le , avec la pose de la première pierre du château. Le nom de la ville signifie « le repos de Charles ».
Derrière la légende se cache un conflit qui opposait le margrave aux habitants de Durlach depuis 1709. Par ailleurs, son château de Karlsburg avait été détruit pendant la guerre de Neuf-Ans, et ses efforts de reconstruction avaient échoué, notamment à cause du manque de place. Les travaux avaient donc été abandonné en 1703. Le margrave, en faisant édifier une nouvelle capitale, voulait donc se dégager de toute contrainte matérielle et sécuriser son pouvoir en le mettant en scène, tout comme Louis XIV à Versailles.
Karlsruhe est l'une des dernières villes européennes créées à partir d'un plan sur papier, et le margrave souhaite en faire une ville exemplaire et moderne. Il y établit sa capitale et signe un « décret des privilèges » qui octroie aux habitants de la ville des droits avantageux, comme des libertés individuelles et économiques, ainsi que l'égalité devant la loi. Les premiers habitants de Karlsruhe viennent de nombreuses régions allemandes, mais aussi de France, de Pologne, d'Italie ou de Suisse. Le premier maire, Johannes Sembach , était originaire de Strasbourg. Le margrave s'installe définitivement à Karlsruhe en 1717.
Charles-Guillaume meurt en 1738 ; son petit-fils Charles-Frédéric lui succède. Il régnera 73 ans. Souverain éclairé, il fait l'admiration de l'Europe des Lumières. En 1771, l'extinction de la branche catholique de Bade-Bade lui permet de réunifier les possessions de la maison de Bade.
Le | ]
Sous l'impulsion de Napoléon, le margraviat de Bade devient un électorat du Saint-Empire en 1803 puis, en 1806, fusionne avec d'autres entités pour former le grand-duché de Bade qui intègre la confédération du Rhin. Karlsruhe devient la capitale grand-ducale. Pour mieux s'attacher le nouveau mais très âgé grand-duc, Napoléon donne en mariage au petit-fils de celui-ci sa fille adoptive Stéphanie de Beauharnais. Charles-Frédéric meurt en 1811. En 1818, son petit-fils Charles II de Bade promulgue une constitution considérée très libérale avant de mourir prématurément.
Le grand-duc fonde le Polytechnikum en 1825. Cette école est l'embryon de l'actuelle université de Karlsruhe. En 1846, l'un des premiers corps de pompiers volontaires voit le jour dans le quartier de Durlach. Lors de la révolution de Mars, le grand-duc quitte son pays pour Coblence, en mai 1849. Ce n'est qu'en juillet que l'ordre est rétabli, après que les troupes prussiennes eurent écrasé les insurgés à Rastatt. Dans l'intervalle, le Bade était de facto une république.
Tenu en 1860, le Congrès de Carlsruhe est la première grande rencontre scientifique internationale de l'histoire.
En 1871, le grand-duc de Bade est à Versailles où son beau-père, le roi de Prusse, est proclamé Empereur Allemand. Le , la première symphonie (ut-mineur, op. 68) de Johannes Brahms est jouée dans la ville. Le tramway de Karlsruhe est inauguré le . Les wagons étaient alors tirés par des chevaux. La première école secondaire allemande pour les filles a été ouverte à Karlsruhe en 1893.
Depuis 1900
En 1901, la ville dépasse les 100 000 habitants. Pendant la Première Guerre mondiale, Karlsruhe est bombardée par les Français et les Anglais à partir de 1915. Le bombardement aérien du , en représailles du bombardement de Bar-le-Duc par les Allemands, préfigure par son ampleur les attaques de masse qui ont eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale. Le bombardement aurait fait environ 150 morts et autant de blessés, voire jusqu'à 800 victimes selon certaines estimations. Après la révolution de 1918, les monarchies allemandes sont abolies, et le grand-duché de Bade devient la république de Bade. Karlsruhe conserve son statut de capitale. Cependant le grand-duc Frédéric II, très populaire, est invité à rester dans ses états où il termine paisiblement sa vie dans un de ses châteaux.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville subit 135 attaques aériennes, dont 13 massives. Le plus grand bombardement eu lieu le et le château fut détruit le 27 septembre de la même année, lors d'un raid britannique. Il brûla pendant deux jours, et seuls les murs extérieurs résistèrent au feu. Les bombardements sur Karlsruhe firent 1 754 morts et laissèrent 3,4 millions de mètres cubes de gravats.
La armée française commandée par le général de Lattre de Tassigny prend la ville le .
Après la guerre, la république de Bade disparaît. Karlsruhe et le nord du Bade se retrouvent dans la zone d'occupation américaine, tandis que le sud est intégré à la zone française. La ville se retrouve dans le nouveau de Wurtemberg-Bade, qui fusionne avec deux autres Länder en 1952 pour former le Bade-Wurtemberg.
Au sein de la République fédérale, Karlsruhe devient la ville du droit : en 1950, la Cour fédérale s'y installe. Le , c'est le tour de la Cour constitutionnelle fédérale. De 1952 à 1972, Karlsruhe fut le chef-lieu de la circonscription de Bade du Nord. Depuis le
Le , le procureur général fédéral Siegfried Buback, accompagné de son chauffeur et d'un fonctionnaire de justice, fut assassiné alors qu'il se rendait à son travail, par des terroristes de la Fraction armée rouge.
Une importante garnison des forces françaises en Allemagne de l'armée française était présente à Karlsruhe jusqu'en 1991 : le régiment du train. À partir de 1991, l'arrondissement est impliqué dans la coopération transfrontalière, en adhérant à l'eurodistrict Pamina.
Avec Ispra en Italie, un institut du Centre commun de recherche, une institution européenne, se trouve à Karlsruhe.
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- Institut des transuraniens.
Héraldique
Le blason de la ville de Karlsruhe est de gueules à la bande d'argent remplie d'or et chargée du mot FIDELITAS de sable. Le drapeau de la ville est rouge-jaune-rouge. Le blason reprend et inverse celui du pays de Bade, qui est d'or à une bande de gueules. La devise Fidelitas a été ajoutée par Charles-Guillaume de Bade-Durlach, le fondateur de la ville. Elle fait référence à l'ordre de la Fidélité, un ordre de chevalerie instauré lors de la fondation de la ville.
Culture
Architecture et urbanisme
Centre-ville
Karlsruhe est une ville relativement jeune et ne possède pas de structure médiévale, contrairement à de nombreuses autres villes allemandes. Les plans, réalisés en 1715, ont fait naître une ville inscrite dans un cercle, au centre duquel se trouve le château.
À l'origine, la zone constructible était plus restreinte qu'aujourd'hui, et le parc était totalement vide d'édifices. Par ailleurs, alors qu'aujourd'hui, le parc n'occupe plus que la moitié du cercle, au départ, il en représentait presque les trois quarts. L'urbanisation était concentrée dans un triangle dont l'écartement était déterminé par l'angle des ailes en retour du château. Depuis le centre du cercle, les rues et les allées du parc correspondent aux rayons, et elles sont toutes visibles depuis la tour du château. Elles sont au nombre de trente-deux, soit autant que les points d'une rose des vents. Les codes de construction étaient à l'origine très stricts, notamment en limitant la hauteur des immeubles, afin de garder une grande uniformité.
L'architecte néo-classique Friedrich Weinbrenner a beaucoup contribué à la construction et l'embellissement de la ville au début du siècle. Certaines de ses œuvres existent encore, comme la grande église évangélique, qui a la forme d'un temple antique, et l'hôtel de ville qui lui fait face, sur la Marktplatz. Il est aussi à l'origine de la Via Triumphalis, qui remonte vers le château.
Après les dommages occasionnés pendant la Seconde Guerre mondiale, ces rues ont été en grande partie reconstruites vers 1950. L'architecte a aussi dessiné les plans de l'église catholique Saint-Étienne et de la Pyramide de Karlsruhe, qui se dresse sur la Marktplatz et sert de mausolée au fondateur de la ville.
Le centre-ville compte quelques autres monuments plus tardifs, comme le palais du Prince Max et le palais grand-ducal, tous deux construits à la fin du siècle et typiques de l'architecture éclectique et néo-baroque, ainsi que la statue équestre de l'empereur Guillaume sur la Kaiserplatz. Le palais grand-ducal accueille la Cour fédérale, et le palais du Prince Max, construit pour Max von Baden, sert de cinémathèque, de bibliothèque, de musée, etc.
Le château
Le château de Karlsruhe est le monument le plus emblématique de la ville. Il a été construit entre 1715 et 1718, dans le style baroque, et plusieurs extensions ont été ajoutées au cours du siècle. Ainsi, la tour coiffée d'un dôme était à l'origine isolée, et une aile la relie désormais au reste. Le château est resté la résidence officielle des margraves et grands-ducs de Bade jusqu'à la révolution de 1918. Les collections d'archéologie et d'anthropologie rassemblées par les grands-ducs au siècle ont alors été présentées au public, et le château est devenu un musée en 1921. Il a été incendié le , lors d'un bombardement, et tous ses intérieurs baroques ont été perdus. Seuls les murs extérieurs ont résisté au feu, et ce n'est qu'en 1955 que la reconstruction a commencé. Celle-ci a redonné au château son aspect extérieur initial, mais les salons en enfilade n'ont pas été recréés. À la place, les architectes ont inséré de nouveaux étages en béton, plus propices à la présentation des collections du musée. Le musée national badois a ouvert ses portes en 1959 et les travaux ont été achevés en 1966,.
Architecture moderne et contemporaine
Walter Gropius, le chef de file du Bauhaus, a dessiné les plans d'un quartier près de Dammerstock -Rüppurr, au sud du centre-ville. Commencés en 1928, les travaux ont été interrompus l'année suivante à cause de la crise économique, et seulement 228 appartements ont été livrés. L'ensemble est toutefois l'un des exemples les plus importants de l'architecture moderne en Allemagne. Les appartements sont agencés selon la lumière du soleil : le matin, elle donne dans les chambres, l'après-midi, dans les pièces de vie.
Après la Seconde Guerre mondiale, les champs de ruines ont été remplacés par de nombreux blocs d'immeubles en béton et l'aspect de la ville a été changé. Des quartiers résidentiels ont entièrement disparu et de grands axes ont été percés, comme l'autoroute qui traverse le centre-ville. Depuis les années 1970, les rues du centre sont néanmoins progressivement rendues aux piétons. Après le départ des garnisons américaines et françaises dans les années 1990, l'aménagement urbain a été caractérisé par la conversion de sites abandonnés et pollués. Ainsi, un quartier résidentiel a été construit sur l'ancienne caserne américaine, et un grand complexe de cinéma, un musée (le ZKM) et une école de design ont été installés dans l'ancienne usine de munitions.
Événements culturels
Karlsruhe compte un certain nombre d'institutions culturelles d'envergure nationale et européenne. Certaines décernent des prix, comme le Bambi, décerné aux médias et créé en 1948 par un éditeur de Karlsruhe, Karl Fritz, le prix Hermann Hesse, remis depuis 1956, et le prix Giga-Hertz , remis par ZKM, qui récompense des artistes de musique électronique.
La ville organise aussi quelques événements, comme l'African Summer Festival, qui a lieu en juillet dans le quartier nord de la ville et se consacre à la culture africaine. Pendant trois jours, un marché, des démonstrations et cours de percussions et des concerts se succèdent. En juillet, également, se tient annuellement un festival open-air appelé Das Fest. La Linux Audio Conference se tient chaque année à Karlsruhe. Dans le passé, la ville a également accueilli le LinuxTag, le plus grand événement lié à Linux en Europe, ainsi que la Convention européenne de jonglerie, en 2000 et en 2008.
Institutions culturelles
La ville compte un grand nombre de théâtres. Le plus important est le Badisches Staatstheater Karlsruhe, qui propose des opéras, des pièces de théâtre et des ballets. Le second plus grand théâtre professionnel est le Sandkorn-Theater , fondé en 1956. Il y a aussi un théâtre de marionnettes et plusieurs autres salles où se produisent des troupes de professionnels et d'amateurs.
Le plus grand cinéma de Karlsruhe est le Filmpalast am ZKM. Il propose dix salles d'une capacité totale de près de 3 000 places. La ville compte deux autres cinémas : le Schauburg, le plus ancien cinéma de la ville, qui propose outre des films à gros budgets, un grand nombre de films d'art et d'essai et Die Kurbel.
Le musée national badois (Badisches Landesmuseum), installé dans le château, est consacré à la fois à l'histoire de la région et à celle du monde entier. Il possède notamment des collections archéologiques méditerranéennes, un trésor ottoman, ainsi que des pièces illustrant l'histoire du pays de Bade et de Karlsruhe, comme la couronne des grands-ducs de Bade. Il maintient une annexe sur la Marktplatz depuis 1993. Appelée Museum beim Markt, cette annexe est consacrée aux arts du siècle, et surtout au design, avec une préférence pour l'Art nouveau et le Bauhaus.
Situé dans le palais du Prince Max, le musée de la ville (Stadtmuseum) présente les trois siècles d'histoire de Karlsruhe. Le Pfinzgaumuseum est de son côté consacré à l'histoire de Durlach, la ville médiévale devenue un quartier de Karlsruhe. Il est installé dans le château de Karlsburg, qui était la résidence officielle des margraves de Bade avant la construction du château de Karlsruhe. La maison des États du Bade est considérée comme l'un des berceaux de la démocratie en Allemagne, notamment grâce au progressisme des grands-ducs de Bade. Une exposition permanente y présente l'histoire du Parlement badois.
La Staatliche Kunsthalle Karlsruhe est le principal musée de peinture de la ville. Fondé au siècle, il a été épargné par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, donc les galeries sont d'origine. Il présente l'histoire de la peinture occidentale depuis le Moyen Âge avec des œuvres de Matthias Grünewald, Albrecht Dürer, Claude Monet, Paul Cézanne, Caspar David Friedrich, Hans Thoma, Max Ernst ou encore Gerhard Richter. Des statues du siècle sont exposées dans l'orangerie, et le cabinet des estampes regroupe plus de 90 000 gravures.
Fondé en 1989, le Centre d'art et de technologie des médias de Karlsruhe, également connu sous son acronyme allemand, ZKM, est le plus jeune musée de la ville. Imaginé comme un « Bauhaus électronique », il est consacré aux médias et à l'art contemporain. Il favorise aussi la création et la recherche artistique, puisqu'il fonctionne en partenariat avec l'école des Beaux-Arts. Il compte également plusieurs instituts de recherche, un studio et un laboratoire consacré à la sauvegarde des documents audiovisuels des années 1960 et 1970.
L'art contemporain est aussi présent dans plusieurs galeries d'exposition, et il est favorisé localement par l'Association artistique badoise (Badischer Kunstverein ), fondée en 1818.
Le musée d'histoire naturelle (Musée national d'histoire naturelle de Karlsruhe ) a été fondé en regroupant des collections des grands-ducs de Bade. Karlsuhe compte enfin un musée sur la majolique, un musée de l'histoire du droit, un musée de la circulation (Verkehrsmuseum ) et un musée Michelin.
Le cimetière principal de Karlsruhe abrite les tombes de nombreuses personnalités.
- « », Office de tourisme de Karlsruhe.
- « », Office de tourisme de Karlsruhe.
- « », Musée national badois.
- « », Office de tourisme de Karlsruhe.
- « », Ville de Karlsruhe.
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