Dnipro
Localisation
Dnipro : descriptif
- Dnipro
Dnipro (en ukrainien : Дніпро) ou Dniepr (en russe : Днепр) — jusqu'en 1926 Ekaterinoslav ou Iekaterinoslav, de 1926 à 2016 Dnipropetrovsk (retranscrit de l’ukrainien) ou Dniepropetrovsk (retranscrit du russe) — est une ville d'Ukraine et la capitale administrative de l'oblast de Dnipropetrovsk
Sa population, en diminution, s'élevait à 983 836 habitants en 2016 contre 1 177 897 habitants en 1989 à l’époque soviétique
Son agglomération est la troisième du pays, avec plus de 1,4 million d'habitants
Dnipro, réputée pour ses constructions aéronautiques, possède de nombreux espaces verts, d'immenses parcs, notamment le long du fleuve Dnipro qui traverse la ville du nord au sud.
Toponymie
De sa fondation en 1776 à 1796 et de 1802 à 1926, la ville porte le nom de « Iekaterinoslav » ou « Ekaterinoslav » (en russe et ukrainien : Екатеринослав) en l’honneur de . Durant le règne de son fils , de 1796 à 1802, la ville était connue comme « Novorossiisk » (en russe : Новороссийск). En 1926, le pouvoir soviétique rebaptise la ville en « Dnipropetrovsk » (retranscription de l’ukrainien : Дніпропетровськ) ou « Dniepropetrovsk » (retranscription du russe : Днепропетровск), célébrant le fleuve et le révolutionnaire Grigori Petrovski. En vertu de la loi sur la décommunisation du pays, la ville est rebaptisée « Dnipro » (en ukrainien : Дніпро) en .
Géographie
Dnipro est située sur les bords du fleuve Dniepr, au sud du pays.
Géologie
C'est une ville de la plaine d'Europe orientale, située au sud-est du bouclier ukrainien, au sein du bassin Pripiat-Dniepr-Donetsk.
Le socle cristallin comporte surtout du granite et de la magmatite de l’Archéen moyen, entrecoupés de lits de gneiss à biotite et d’amphibolites.
La vieille-ville de Dnipro se dresse en rive droite, pour partie sur le plateau du Dniepr , tandis que la rive gauche s'étend dans les basses terres du Dniepr . La divagation du lit mineur du Dniepr est contenue par un promontoire de la rive gauche du fleuve, dans le quartier Samarski qui se rattache au plateau d'Azov.
Le territoire communal est ponctué d'un chapelet d'îles et de presqu'îles, dont la plus célèbre est l’Île aux monastères,. La rive droite du fleuve est séparée de l’Île aux monastères par un canal de dérivation long de 1 850 . La ligne de chemin de fer Merefa-Chersonèse franchit le fleuve à cet endroit par un pont en arc multiple long de 1 610 m.
Climat
Selon la Classification de Köppen, le climat de Dnipro est un climat continental à méditerranéen mais lors des rares périodes de sécheresse, il présente les caractères d'un climat semi-aride, situation comparable à celles de Yreka en Californie ou Reno au Nevada,. Dans la vallée du Dniepr, l’humidité grimpe sensiblement. Les températures sont plus fraîches, avec une moyenne annuelle de 10,9 .
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −4,9 | −5,7 | −1 | 5,8 | 13,1 | 15,9 | 17,4 | 16,9 | 11,8 | 4,7 | 1,6 | −3,6 | 6 |
Température moyenne (°C) | −2,9 | −2,5 | 3,4 | 11,4 | 19,2 | 21,9 | 23,7 | 23,4 | 17,5 | 9,6 | 4,4 | −1,5 | 10,6 |
Température maximale moyenne (°C) | −1 | 0,6 | 7,8 | 16,9 | 25,4 | 27,8 | 30,1 | 29,9 | 23,3 | 14,4 | 7,3 | 0,6 | 15,3 |
Record de froid (°C) | −30 | −27,8 | −19,2 | −8,2 | −2,4 | 3,9 | 5,9 | 3,9 | −3 | −8 | −17,9 | −27,8 | −30 |
Record de chaleur (°C) | 12,3 | 17,5 | 24,1 | 31,8 | 36,1 | 37,8 | 39,8 | 40,9 | 36,5 | 32,6 | 20,6 | 16,3 | 40,9 |
Précipitations (mm) | 76 | 56 | 52 | 46 | 34 | 30 | 26 | 22 | 25 | 28 | 72 | 102 | 596 |
Démographie
La ville a enregistré en 2012 un taux de natalité de 10,5 ‰ (10 510 naissances) contre 10,2 ‰ en 2011 (pour 10 225 naissances). Conséquence d'un taux de mortalité urbain parmi les plus élevés du pays, qui était de 13,6 ‰ en 2012 (13 449 décès) contre un taux de 13,8 ‰ en 2011 (13 737 décès), la ville est passée sous la barre du million d'habitants en 2011.
Structure par âge
- 0-14 ans : 14,2 % (71 219 hommes et 67 408 femmes)
- 15-64 ans : 69,7 % (334 099 hommes et 377 265 femmes)
- 65 ans et plus : 16,1 % (51 260 hommes et 106 888 femmes) (2016 officiel)
- Informations sur la ville, projet EBED du du Canada, 2012, consulté le .
- Article sur l’Île aux monastères, comportant légendes, anecdotes, consulté le .
- , Discover Ukraine, consulté le .
- , gorod.dp.ua , [« Histoire - Les secrets de l'île du Dniepr »], consulté le .
- Ukraine, www.fao.org, .
- http://www.fao.org/fileadmin/user_upload/Europe/documents/Events_2009/CC_workshop/ukraine_en.pdf.
- « », sur pop-stat.mashke.org.
- », sur database.ukrcensus.gov.ua.
- « » [PDF], sur database.ukrcensus.gov.ua.
Histoire
Du Moyen Âge à l'« hetmanat » cosaque
Vers 750, les territoires situés à l'est de la ville tombèrent sous la domination du khaganat des Khazars, tout en formant le foyer du réseau commercial des Radhanites (c'est ainsi que l'on désignait les marchands juifs qui, du Occident et le monde musulman et même avec l'Inde et la Chine), réseau qui fut l'un des piliers de la puissance des Juifs au sein du khaganat des Khazars. À l'ouest, les Magyars établis depuis environ l'an 600 apr. J.-Chr. dans le bassin de la Volga s'étaient portés vers 900 apr. J.-Chr. dans la région comprise entre la vallée du Dniestr et celle du Dniepr, pays qu'eux-mêmes appelaient Etelköz (litt. le pays d'entre-deux-fleuves), aux confins orientaux du khaganat des Khazars, dont ils étaient tributaires. Ils fusionnèrent avec les Kabars (trois tribus qui s'étaient rebellées contre les Khazars) puis, par suite de la poussée conjuguée des Petchénègues, cavaliers venus de la steppe eurasienne, et de leurs alliés Bulgares, il émigrèrent à l'ouest vers les Carpathes sous le règne du tsar .
Du route commerciale entre Scandinavie et la Porte d'Or traversait la région (au passage du Dniepr) ; c'était l'une des plus importantes routes commerciales d'Europe orientale.
À la chute du khaganat des Khazars, le pays fut occupé par les cavaliers Petchénègues, puis par les Coumans, enfin par les Mongols de la Horde d'or. Après le démembrement de la Horde d'Or, la région de Dnipropetrovsk devint aux Ruthènes fuyant la Pologne-Lituanie : là, ils purent créer des États cosaques autonomes, qui par la suite se fédérèrent en un « Hetmanat » (voir l'article Cosaques Zaporogues). Les Cosaques s'opposèrent à l'hégémonie polonaise et se défendirent contre les multiples raids des Tatars de Crimée.
De l'alliance russe à 1917
La conclusion de l’alliance des Cosaques avec la Russie, à la fin du Empire ottoman en Ukraine orientale. Une fois l'influence de l’Empire ottoman éteinte au nord de la mer Noire, au terme de la guerre russo-turque de 1787-1792, un programme d'annexion systématique des terres conquises au sud, le « Projet grec » de la tsarine Catherine la Grande, entra en application. Sous la direction du prince Grigori Potemkine, il y fut instauré le Gouvernement de Nouvelle Russie, dont la capitale, fondée en 1776, reçut le nom de « Iekaterinoslav » en hommage à la souveraine. En 1805, on y dénombrait 2 634 habitants (dont 376 juifs).
De 1802 à 1925, la ville fut la capitale du gouvernement de Iekaterinoslav, une division territoriale et administrative de l'Empire russe. Au Crimée offrit à cette ville une croissance démographique et industrielle rapide.
La ville à l'heure soviétique
Conséquence de l'étatisation de l'agriculture imposée par Staline, la grande famine de 1933 (le Holodomor) fut marquée par plusieurs cas de cannibalisme. À cette époque, plusieurs millions d'Ukrainiens périrent de faim.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la ville subit d'énormes dégâts et les habitants juifs furent exécutés en masse par les forces d'occupation allemandes : pour la seule journée du , 11 000 Juifs furent massacrés. Le principal responsable de ces massacres est l'officier SS Friedrich Jeckeln. Lorsqu’à l'automne 1941 la disette en ville eut pris fin, le ministre de l'Alimentation du Reich, Herbert Backe, proclama, par l'« avis (), l'instauration de tickets de rationnement.
Pendant la période soviétique, son activité industrielle reposait sur la production d'armements, notamment de missiles (usine Ioujmach). Ville fermée, son accès était alors interdit aux étrangers. Deux Stalags, les prisonniers allemands. Les plus malades étaient soignés à l'hôpital 5905.
Après la victoire sur l'Allemagne nazie, la ville fut le théâtre de travaux de reconstruction et reprit son développement industriel et sa croissance démographique, au point que dans les années 1980, Dnipro dépassa le million d'habitants.
Depuis l'indépendance de l'Ukraine
Depuis la dislocation de l'URSS, Dnipro connaît tous les problèmes liés à la pollution et à la reconversion souhaitée][évasif].
Le , plusieurs attentats à la bombe, frappant les quartiers les plus fréquentés de la ville, ont fait au moins vingt-neuf victimes. Les attentats n'ont pas été revendiqués.
Depuis 2012, le russe est devenu la seconde langue officielle de l'oblast et donc de la ville elle-même.
En mai 2016, dans le cadre de la loi de décommunisation, la ville prend le nom de Dnipro.
En janvier 2022 a lieu une fusillade de masse dans une usine de Ioujmach à Dnipro. Cinq personnes ont été tuées et cinq autres ont été blessées dans l'incident,.
Depuis mars 2022 et le début de l'invasion russe de l'Ukraine, la ville et la région environnante sont constamment bombardées par les forces armées russes, provoquant des dizaines de morts et plus d'une centaine de blessés parmi la population civile.
- numéro : 12-101-0378
- Thomas Gerlach et Gert Schmidt, Die Ukraine entdecken, ISBN , OCLC 298548430).
- », jewishvirtuallibrary.org, American-Israeli Cooperative Enterprise.
- numéro : 12-101-0007
- », sur dailymail.co.uk, .
- ISBN ), p. 76.
- ISBN , OCLC 929238851), p. 774 et suiv..
- Erich Maschke, Zur Geschichte der deutschen Kriegsgefangenen des Zweiten Weltkrieges., Bielefeld etc., Verlag Ernst und Werner Gieseking, 1962–1977.
- numéro : 12-101-0022
- Laurent Geslin, « », sur RFI, (consulté le ).
- Stéphane Siohan, « », sur rfi.fr, (consulté le ).
- », sur The Straits Times,
- « », sur Le Figaro,
- « », Ukrainska Pravda,
Culture
- Synagogue de la Rose d'Or.
- Musée d'Art de Dnipro.
- Église Sainte-Catherine de Dnipro, classée
- Musée d'histoire de Dnipro.
- Musée de la maison de Dmytro Yavornytsky.
- La Philharmonie Leonid Kogan de Dnipro.
- Le théâtre académique dramatique et comique de Dnipro.
-
L'église de l'exaltation de la Sainte-Croix, un des plus vieux temples de la ville
-
Cathédrale de la Sainte-Trinité.
-
L'église st-Nicolas classée.
-
Plaque mémorielle de l'Holocauste classé.
-
Mémorial de la guerre d'Afghanistan classé.
Enseignement
- Université médicale d'État de Dnipro.
- Université nationale Oles-Hontchar de Dnipro.
- numéro : 12-101-0173.
- », sur eparhia.dp.ua, (consulté le ).
- numéro : 12-101-0010.
- numéro : 99-121-0103.
- numéro : 12-101-0238.
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Dnipro dans la littérature
Découvrez les informations sur Dnipro dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.
1345 autres localités pour Dnipropetrovska oblast
Vous pouvez consulter la liste des 1345 autres localités pour Dnipropetrovska oblast sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/ua/ua-12/villes.html.
Deutsche Übersetzung
Sie haben gebeten, diese Seite auf Deutsch zu besuchen. Momentan ist nur die Oberfläche übersetzt, aber noch nicht der gesamte Inhalt.Wenn Sie mir bei Übersetzungen helfen wollen, ist Ihr Beitrag willkommen. Alles, was Sie tun müssen, ist, sich auf der Website zu registrieren und mir eine Nachricht zu schicken, in der Sie gebeten werden, Sie der Gruppe der Übersetzer hinzuzufügen, die Ihnen die Möglichkeit gibt, die gewünschten Seiten zu übersetzen. Ein Link am Ende jeder übersetzten Seite zeigt an, dass Sie der Übersetzer sind und einen Link zu Ihrem Profil haben.
Vielen Dank im Voraus.
Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
Quelle des gedruckten Dokuments:https://www.gaudry.be/de/lieu/ua/ua-12/79495.html
Die Infobro ist eine persönliche Seite, deren Inhalt in meiner alleinigen Verantwortung liegt. Der Text ist unter der CreativeCommons-Lizenz (BY-NC-SA) verfügbar. Weitere Informationen auf die Nutzungsbedingungen und dem Autor.