Ziguinchor est une commune située dans le sud du Sénégal, faisant partie de la région et du département éponymes
Elle se trouve au cœur de la région naturelle de la Casamance
En 2013, la population de Ziguinchor était estimée à 205 294 habitants.
Géographie
La ville de Ziguinchor est située dans le sud-ouest du Sénégal, au bord du fleuve Casamance, à environ 70 kilomètres de l'océan Atlantique. Elle bénéficie d'une connexion par voie routière, maritime et aérienne avec Dakar, la capitale sénégalaise, qui se trouve à une distance de 454 kilomètres.
Jusqu'au milieu des années 1970, la traversée de la Casamance en direction du nord s'effectuait au moyen d'un bac. En 1974, un pont de 650 mètres de longueur a été érigé au-dessus du fleuve, à l'est de la ville. Ce pont a fait l'objet d'une importante réhabilitation au début des années 2010, dont les travaux ont été achevés en janvier 2014.
La ville, située dans une région de faible altitude, se trouve à environ 12 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette situation géographique engendre une pente moyenne de 17 centimètres par kilomètre jusqu'à l'océan. La ville est entourée de zones humides, comprenant des marigots et des rizières, vers lesquelles l'urbanisation tend à s'étendre.
↑ Dakar et ses environs, carte 1/16 000, édition 2007-2008.
↑ Joseph Samba Gomis, , sur Géoconfluences,
Toponymie
Le nom de la ville dérive du portugais « chegaram e choraram », ce qui se traduit par « ils sont arrivés et ils ont pleuré ». Cette dénomination fait référence à la réaction émotionnelle des habitants de la ville à l'arrivée des Portugais, qui craignaient de devenir des esclaves.
Histoire
La ville a été fondée en 1645 par les Portugais à proximité des villages baïnouks environnants : Tobor au nord, Niaguis et Djifanghor à l'est, Brin à l'ouest et Bouroffaye au sud. Initialement intégrée à la colonie portugaise de Guinée, elle fut cédée à la France le 12 mai 1886 en échange du comptoir de Cacine, qui appartenait alors à la colonie française de Guinée.
Cette cession résulta d'un accord luso-français conclu en marge de la conférence de Berlin. Par la suite, la France transforma cette ville en un important comptoir commercial. Elle devint prospère entre autres grâce au commerce de l'arachide.
La route reliant Ziguinchor à Tobor fut édifiée au cours des années 1920 dans des circonstances particulièrement ardues. Sous la direction du chef de canton, Arfang Sonko, elle fut construite dans une région extrêmement marécageuse, nécessitant la réalisation d'une digue sur toute sa longueur de 6 kilomètres, avec des ressources limitées et l'utilisation de matériaux locaux. Ce projet ambitieux fut réalisé sous le régime du travail forcé établi par le code de l'indigénat, mobilisant environ 14 000 travailleurs pour des périodes dépassant les limites légales imposées par ce système coercitif,.
La région a progressivement adopté le christianisme. Après la Seconde Guerre mondiale, Ziguinchor a connu un ralentissement de son développement, notamment en raison des troubles internes associés à l'émergence d'un mouvement indépendantiste, le MFDC, à partir de décembre 1982.
Pendant les années 1960, Ziguinchor était souvent le théâtre de bruits de canons provenant des affrontements entre les forces coloniales portugaises et les combattants du PAIGC (Parti Africain pour l'Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert). À cette époque, la ville se distinguait également par son rôle dans l'exportation d'arachides et de crevettes à destination de Dakar et de l'Europe. Durant cette même période, les résidents français établis à Ziguinchor manifestaient un vif intérêt pour la plage du Cap Skirring, où ils se rendaient régulièrement les week-ends. L'accès à cette plage pittoresque se faisait alors par une route cahoteuse et poussiéreuse d'environ deux heures de trajet, ponctuée par les passages aléatoires des bacs à Essoukoudiack et Niambalang. Sur le littoral, ils avaient érigé de modestes bungalows et même des tentes, offrant un confort spartiate pour y séjourner quelques jours, appréciant la plage pour ses conditions propices à la baignade en famille et à la pêche.
Afin de faciliter l'accès au Cap Skirring, une piste d'atterrissage fut construite par les membres de l'aéroclub de Casamance, basé à Ziguinchor. Cette initiative bénéficia du soutien de l'amirauté française à Dakar, qui mit gracieusement à disposition un bateau à fond plat (LTC). Ce navire permit de transporter depuis Ziguinchor les bulldozers nécessaires pour aménager la piste sur la plage. Initialement en terre battue, celle-ci fut progressivement prolongée et ensuite revêtue de béton afin de permettre l'arrivée de jets.
Depuis ces aménagements, le Cap Skirring a gagné en renommée et attire désormais de nombreux touristes européens, parmi lesquels ceux du Club Méditerranée.
Chef-lieu d'une région à forte présence chrétienne dans un pays majoritairement musulman, de plus séparée du nord du Sénégal par l'enclave de la Gambie, Ziguinchor fut un peu délaissée et connut des troubles politiques sérieux dans les années 1980.
En septembre 2002 survient le naufrage du Joola, un ferry sénégalais, faisait le trajet entre Ziguinchor et Dakar, capitale du Sénégal. Il transportait à l'origine environ 1 900 personnes avec une capacité initiale de 536 passagers. Le naufrage fera environ 1 863 morts et disparus selon le bilan officiel, ce qui en fait l'un des naufrages les plus meurtriers de l'histoire en temps de paix à ce jour. Après la catastrophe a entraîné une enquête nationale et des critiques sévères envers le gouvernement sénégalais, notamment en ce qui concerne la gestion de la sécurité maritime, l'entretien du navire et la gestion des risques. Après cet événement, des réformes ont été proposées pour améliorer la sécurité des transports maritimes au Sénégal.
Le , le Premier ministre Amadou Ba inaugure un mémorial dans la ville et rend hommages aux disparus lors d'une visite dans un parc au bord du fleuve où se situe un monument aux morts.
Mémorial « le Joola ».
Place des naufragés du bateau le Joola.
Monument dédié aux victimes.
↑ lire en ligne).
↑ Romain Tiquet, « Le squelette fragile du pouvoir colonial : travail forcé et réseau routier en Basse- Casamance dans l’entre-deux-guerres », Afrika Zamani, .
↑ Romain Tiquet, Travail forcé et mobilisation de la main-d’œuvre au Sénégal : Années 1920-1960, Rennes, Presses universitaires de Rennes, ISBN , présentation en ligne, lire en ligne), p. 56-60.
↑ Le naufrage du Doña Paz, en 1987 aux Philippines, aurait fait entre 1 500 et 4 000 victimes.
↑ MJSC, « », sur culture.gouv.sn, 18 janvier 2024 (consulté le 10 juin 2024).
Géographie
Maguette Diop, Monographie climatique d’une station synoptique : Ziguinchor (1946-1975) (mémoire de maîtrise), université de Dakar, 1977.
Joseph Samba Gomis, « Quand la débrouille des habitants pallie une politique urbaine défaillante : l’extension de l’habitat informel dans l’agglomération de Ziguinchor (Sénégal) ». Géoconfluences, septembre 2021.
Christian Nala Mingou, Gestion Urbaine et coopération décentralisée à Ziguinchor : les acteurs face aux problèmes de la ville (mémoire de maîtrise de Géographie, option Urbanisme/Urbanisation), Saint-Louis, université Gaston-Berger, 2003, 124 p. + annexes.
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024 Quelle des gedruckten Dokuments:https://www.gaudry.be/de/lieu/sn/sn-zg.html
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