Cuba
Localisation
Cuba : descriptif
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Cuba, en forme longue la république de Cuba (en espagnol : República de Cuba), est un État insulaire des Caraïbes formé de l'île de Cuba (la plus grande île des Antilles), de l'île de la Jeunesse (appelée île aux Pins jusqu'en 1978) et de 4 095 cayes et îlots,
Il est situé dans l'Ouest des Grandes Antilles, à la confluence de la mer des Caraïbes, du golfe du Mexique et de l'océan Atlantique ; au nord-est des îles Caïmans ; au nord-ouest de la Jamaïque ; à l'est du Mexique (Yucatán) ; au sud-est de la péninsule de Floride ; au sud-ouest des Bahamas ; à l'ouest d'Haïti et des îles Turques-et-Caïques. Première île des Caraïbes en termes de superficie, devançant Hispaniola (qui abrite deux pays : Haïti et la République dominicaine), l'île de Cuba est toutefois derrière en nombre d'habitants avec près de 11 253 000 habitants
Sa capitale est La Havane, sa langue officielle l'espagnol et sa devise le peso cubain. L'île a été d'abord peuplée par des Amérindiens, les Ciboneys et les Taïnos, avant de devenir une colonie espagnole de 1492 à 1898, puis un territoire des États-Unis jusqu'au 20 mai 1902
Depuis la révolution cubaine de 1959, le pays se définit comme une république socialiste, bien que Fidel Castro n'officialise le caractère socialiste du régime que le 17 août 1961, à la suite de l'épisode de la baie des Cochons, dont le Parti communiste de Cuba, créé en 1965, constitue la « force dirigeante supérieure » et, de fait, le parti unique
Le régime est souvent qualifié de dictature,
En avril 2023, Miguel Díaz-Canel est réélu président de la République par l'Assemblée nationale avec 97,66 % des voix. Cuba est membre de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) depuis la Déclaration conjointe signée par Hugo Chávez et Fidel Castro le 14 décembre 2004 à La Havane.
Étymologie
Il n'y a pas de consensus entre les historiens quant à l'origine du nom Cuba. Pour certains, il viendrait des mots taïnos cubanacán signifiant « place centrale », ou cubao « terres fertiles ». Pour d'autres, le nom découlerait de la contraction des mots arawaks coa « lieu, terre » et bana « grande », coabana. D'autres encore affirment que le nom vient de Cuba, ville de la province de l'Alentejo au Portugal, seul autre endroit au monde à porter ce nom. Contrairement à ce qui est affirmé parfois, Christophe Colomb n'a pas appelé l'île Juana en l'honneur de la fille des Rois Catholiques espagnols mais, selon Bartolomé de las Casas, en l'honneur de leur fils, le prince Don Juan : « En 1492, Colomb a découvert Cuba lors de son premier voyage. L'Amiral de la Mer Océane, vice roi des terres qu'il vient de découvrir, nomme Juanna cette terre qu'il croit être une île rattachée au continent asiatique. Colomb l'a nommée ainsi en l'honneur de l'enfant don Juan, fils d'Isabelle et Ferdinand, les Rois Catholiques, afin de les remercier. » Le 4 octobre 1497, le prince don Juan meurt. On envisage, en Espagne, de renommer l'île.
Le premier document qui comporte le nom de Cuba est la carte de Juan de la Cosa, dessinée dans la première moitié de l'année 1500. L'île a aussi été appelée, ultérieurement, Fernandina, en l'honneur du roi Ferdinand, époux de la reine Isabelle de Castille. Après la mort du prince don Juan, Ferdinand d'Aragon a renommé l'île par un décret du 28 février 1515. Malgré le décret du roi Ferdinand l'île a conservé le nom de Cuba.
Histoire
Préhistoire
Histoire pré-coloniale
Cuba était peuplée d'Amérindiens : les Ciboneys et les Taïnos. Les Ciboneys étaient des chasseurs et des pêcheurs qui ont laissé des peintures rupestres - plus de 200 dans les grottes de Punta del Este sur l'île de la Jeunesse. Les Tainos vivaient de la culture et de la chasse et possédaient une forme primitive d'organisation sociale. Ces sociétés disparurent en moins de 50 ans au contact des Européens.
Histoire coloniale
La monarchie catholique espagnole conquiert l'île au cours du Christophe Colomb le et l'intègre à son empire. La domination espagnole durera jusqu'à la signature du traité de Paris en 1898. Au cours de ces quatre siècles, de nouvelles villes verront le jour dont Santiago de Cuba (1514) et La Havane (1515). Malgré les efforts de Bartolomé de las Casas, la population indienne payera un lourd tribut : elle sera pratiquement décimée en quelques années. Jean de Witte (dominicain) deviendra le premier évêque de Cuba ; mais il reviendra à Bruges.
Déçus par la faible productivité des mines d'or, les conquistadors décident de faire de Cuba leur plaque tournante vers le continent et l'utilisent comme escale pour les navires chargés des richesses du Nouveau Monde à destination de l'Espagne. L'île se tourna donc vers de nouvelles activités : tabac (plus ou moins 300 millions de cigares par an ainsi qu'une douzaine de milliards de cigarettes brunes ou blondes), café et canne à sucre (héritée de quatre siècles de colonisation espagnole et qui procure à Cuba le plus gros de ses ressources). Cette dernière activité nécessitant une main d'œuvre importante, il sera fait appel aux esclaves africains. Il semble que l'on ait cultivé dès 1523 la canne à Cuba où elle a trouvé les meilleures conditions de croissance : climat chaud, sols humides et, juste avant la coupe, une période sèche propice à la concentration du saccharose. En 1620, Cuba produisait 550 tonnes de canne à sucre.
En 1763, il n'y avait pas plus de trente-six mille esclaves dans toute l'île. La culture sucrière, sans être négligeable, était très loin du niveau des colonies françaises, comme Saint-Domingue, ou anglaises, comme la Jamaïque. Après la longue guerre qui dure de 1791 à 1803 contre les esclaves noirs beaucoup de propriétaires blancs de Saint-Domingue fuient à Cuba où ils apportent capitaux et savoir-faire. De 1792 à 1860, on introduit à Cuba plus de sept cent vingt mille esclaves, plus qu'au cours des deux siècles précédents. Ensuite, les planteurs francophones viennent grossir le flot des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique.
Même si, au Anglais conduits par Georges Keppel et lord Albemarle. Ils allaient régner sur l'île pendant neuf mois. Aussi brève fût-elle, l'occupation anglaise modifia l'organisation économique et sociale de Cuba. Les restrictions commerciales imposées par l'Espagne furent abolies, marquant le début des échanges avec les colonies anglaises d'Amérique du Nord. Le trafic des esclaves s'intensifia pour fournir la main d'œuvre nécessaire dans les plantations. À l'issue du traité de Paris, signé en 1763, Cuba fut rendue à l'Espagne en échange de la Floride attribuée aux Britanniques.
Dans les régions plantées de palmiers royaux, trop accidentées pour les machines modernes, des brigades de travailleurs de provinces et de villes différentes et de toutes professions viennent encore couper la canne à la machette. Volontaires, nourris six fois par jour, pouvant gagner cinq fois plus qu'un ouvrier ordinaire, ils ont droit à tous les égards. Au esclave urbain était d'être vendu aux planteurs de l'intérieur ; prisonniers du domaine, les Noirs ne recevaient ni argent ni éducation.
Plus de 360 000 esclaves débarquèrent entre 1820 et 1860 au port de La Havane, qui comptait au début du siècle 40 000 Blancs et 30 000 esclaves. L'esclavage, fondement de l'économie coloniale et source des richesses de l'aristocratie créole, fut définitivement aboli en 1886, par une loi de 1880, et entièrement supprimé dans les faits en 1888.
Indépendance
Les luttes pour l'indépendance contre l'Empire colonial espagnol remontent au milieu du siècle avec la guerre des Dix Ans qui débuta en 1868. La guerre d'indépendance cubaine proprement dite a lieu en 1896-1898 ; c'est pendant cette guerre que sont mis en place, pour la première fois dans l'Histoire, des camps de concentration. Le général espagnol Valeriano Weyler a organisé la déportation de 400 000 civils cubains, dans le but de les séparer des rebelles, qui trouvaient auprès des paysans abri et nourriture. 100 000 Cubains sont morts des suites de la politique espagnole de reconcentration. Les États-Unis intervinrent sous des prétextes humanitaires, dans la guerre d'indépendance cubaine, qui avait fait 200 000 morts depuis 1895 (soit 1/8 de la population), lors de la guerre hispano-américaine. Ils occupèrent ensuite l'île de 1901 à 1902, puis de 1905 à 1909.
Le 20 mai 1902, les forces armées des États-Unis évacuent pour l'essentiel le territoire cubain et la république de Cuba est officiellement créée. Pour la première fois de leur histoire, l'indépendance des Cubains est reconnue formellement, mais aux termes de l'amendement Platt, c'est-à-dire nominalement indépendante car sous protectorat. Les États-Unis poursuivirent une ingérence marquée jusqu'en 1934 (par révocation de l'« amendement Platt » et par politique de bon voisinage).
Le 20 mai 1925, Gerardo Machado accède à la présidence, avec le soutien du Parti libéral et des États-Unis. Il dirige le pays d'une main de fer jusqu'en 1933, supprimant la liberté de la presse et réprimant l'opposition. La police secrète est organisée de manière à exercer un étroit contrôle sur le pays et les hommes de main du régime, les porristas, font le coup de feu en pleine ville, assurés de l'impunité.
La police use de méthodes similaires à celles utilisées au Mexique (loi mexicaine du 25 janvier 1862) promulguée durant la présidence de Benito Juárez,, qui ordonne, dans son article 28, d'abattre un prisonnier qui prend la fuite. Procédé permettant l'élimination de nombre d'opposants gênants. Certains prisonniers sont même jetés aux requins.
Le tourisme en provenance des États-Unis se développe considérablement. Les mouvements étudiants, les syndicats et les mouvements d'inspiration socialiste résistent à la dictature, ce qui aboutit à sa chute en 1933[source insuffisante].
Durant cette période et en particulier sous les gouvernements de Fulgencio Batista (1940-1944 et 1952-1959), l'île est massivement investie par la Cosa nostra qui y installe casinos et pratique le blanchiment d'argent à grande échelle. Les mafias italo-américaines trouvent à Cuba « calme, impunité, profits » et pratiquent la corruption des élites locales à large échelle. Une convergence d'intérêts se crée entre Cosa nostra, les grandes sociétés américaines implantées dans l'île et le gouvernement des États-Unis, notamment de ses services de renseignement.
Révolution et guerre froide
Fidel Castro, en opposition avec l'idéologie capitaliste du nouveau dictateur, organise un premier coup d'État le 26 juillet 1953 sur la caserne de Moncada, qui échoue. Ses participants et Fidel Castro lui-même sont jugés et emprisonnés. Deux ans plus tard, les protestations civiles demandant la libération de Fidel Castro poussent le gouvernement de Fulgencio Batista à l'expulser du pays. Il est ainsi libéré sous contrainte de s'exiler au Mexique. C'est là-bas qu'il prend la tête d'une armée rebelle en 1956, accompagné de son frère Raúl Castro et de Che Guevara, en voyage dans le pays. La troupe, faite de 82 hommes, prend le temps d'organiser une stratégie et de se former militairement pour renverser la dictature. Au même moment, le bateau El Grandma est rénové, et leur sert à la traversée du Mexique à Cuba. De retour à Cuba avec son armée, il renverse la dictature de Fulgencio Batista le
Par la suite, du 17 au eut lieu la tentative de débarquement à la baie des Cochons de 1 400 réfugiés, recrutés, payés et entraînés par la CIA américaine, qui se solda par un échec. Les États-Unis mirent alors en place un embargo économique en 1962, mais renoncèrent à toute invasion de Cuba, pourtant un temps envisagée selon les plans de l'opération Northwoods mais dont la mise en œuvre fut finalement refusée par le président John Kennedy, aux termes d'un accord signé pour conclure l'affaire des missiles de Cuba.
L'embargo des États-Unis contre Cuba est un embargo économique, commercial et financier, mis en place par les États-Unis à l'égard de Cuba à partir du , à la suite d'expropriation et nationalisations des compagnies cubaines et américaines. Cet embargo commercial est le plus long de l'histoire moderne.
Le pays fut longtemps soutenu par l'URSS qui lui accordait une aide (4 à 6 milliards de dollars américains par an jusqu'en 1990) en échange de son alignement sur sa politique : envoi de forces cubaines dans plusieurs pays d'Afrique pour protéger des gouvernements communistes ou déstabiliser ceux du « camp adverse », soutien aux mouvements révolutionnaires d'Amérique latine. Mais cette question fait l'objet de controverses. Cuba avait sa propre logique tiers-mondiste et une population noire était particulièrement tentée d'envoyer de sa propre initiative des soldats en Angola en novembre 1975 soutenir le MPLA quand les troupes sud-africaines envahirent l'ancienne colonie portugaise. L'URSS intervint après pour aider les Cubains à redresser une situation militaire très difficile. En Amérique latine, Moscou avait conclu avec Washington en mai 1972 un « code de bonne conduite » qui lui interdisait d'aider militairement les mouvements révolutionnaires. À l'automne 1981, accusé par Ronald Reagan de fournir des armes à la guérilla salvadorienne, Fidel Castro démentit et invoqua la clause d'un accord avec l'URSS qui lui interdisait d'exporter les armes vers les guérillas latino-américaines. Cuba fait face à une grave crise économique depuis la disparition de l'URSS et le maintien de l'embargo des États-Unis.
Cinq agents de Cuba sont détenus aux États-Unis. Arrêtés en septembre 1998, ils ont été condamnés en à Miami, pour, notamment, conspiration en vue de commettre des actes d'espionnages et des délits. La justice américaine leur reproche de s'être fait employer à la Key West Naval Air Station pour espionner pour le compte du gouvernement cubain, ainsi que pour avoir fourni des informations ayant permis à l'armée cubaine d'abattre deux avions américains d'organisations cubo-américaines, hors du territoire cubain, faisant quatre victimes américaines. En appel, certaines des condamnations ont été maintenues et d'autres revues à la baisse. En 2009, les peines de prison infligées ont été revues à la baisse. Selon le gouvernement cubain, ces agents n'étaient pas des espions mais devaient infiltrer des organisations terroristes anti-cubaines basées à Miami, organisant des attentats ultérieurement. Selon les défenseurs de ces agents, des violations de la loi dans leur traitement et leur procès auraient eu lieu. Au niveau international, de nombreuses organisations comme Amnesty International ont appelé à un nouveau procès, jugeant le fonctionnement de la justice inéquitable mais la cour suprême américaine a refusé de revoir le cas.
Selon Cuba, de nouvelles sanctions ont été introduites à son encontre par le gouvernement américain sous la présidence de George W. Bush. La commission d'assistance à un Cuba libre, créée en 2003 par le président Bush, a proposé de dégager tous les deux ans une somme de 80 millions de dollars destinée à financer activement « l'opposition démocratique cubaine » avec pour but « d'aider la société civile cubaine à réaliser la transition démocratique » et la mise en place d'un « gouvernement de transition » reconnu par les États-Unis. En 2008, l'agence gouvernementale USAID s'est engagée à rendre effectives les propositions de la commission afin de lutter contre « la tyrannie à Cuba ».
Le gouvernement cubain reproche également aux États-Unis d'héberger plusieurs terroristes ayant commis des attentats à Cuba, parmi lesquels Luis Posada Carriles (dont il réclame l'extradition au Venezuela) et Orlando Bosch Ávila. Luis Posada Carriles a déclaré dans le New York Times du avoir été financé par la Cuban American National Foundation (CANF) (« Fondation nationale cubano-américaine »), organisation officielle basée à Miami.
Réchauffement des relations avec les États-Unis
Fidel Castro dirige Cuba jusqu'au 31 juillet 2006 puis c'est son frère Raúl Castro qui, après avoir assuré l'intérim du pouvoir, est élu le 24 février 2008 président du Conseil d'État et du Conseil des ministres par l'Assemblée nationale.
En mars 2009, le Congrès des États-Unis autorise les citoyens américains d'origine cubaine à se rendre à Cuba une fois par an ; puis, le , le président annonce la fin des restrictions sur les voyages et les transferts d'argent des Cubano-Américains vers l'île. Il est toujours interdit d'envoyer de l'argent à des membres de la fonction publique ou de l'armée cubaine, et l'embargo est, pour sa plus grande partie, maintenu.
Le , les deux pays annoncent conjointement la reprise de leurs relations diplomatiques, impliquant un assouplissement de l'embargo américain sur Cuba. À cette occasion, les trois agents cubains toujours emprisonnés aux États-Unis sont libérés.
Le , les bâtiments qui abritaient jusqu'à présent les sections d’intérêts dans chaque capitale ont retrouvé leur statut d’ambassade. Les employés ont été accrédités auprès de ces dernières et les chefs de mission sont devenus chargés d'affaires, en attendant la nomination d'ambassadeurs.
Le 20 mars 2016, le président américain Barack Obama fait une visite officielle à Cuba. C'est la première fois depuis 1928 qu'un président américain en exercice se rend sur le sol cubain.
Les relations entre les deux pays se détériorent après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump. La nouvelle administration cite Cuba comme partie intégrante de la « troïka de la tyrannie » (au côté du Venezuela et du Nicaragua) en Amérique latine souhaitée]. Des sanctions économiques sont dirigées vers l'ile, notamment de fortes restrictions de l'activité touristique.
- Paul Massé, Histoire économique et sociale du monde : De l'origine de l'Humanité au XXe siècle : Économie générale et société, évolution des théories économiques, t. 1, L'Harmattan, .
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- [1]
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- « Barack Obama à Cuba, une visite historique [Vidéo] », Le Monde.fr, (lire en ligne).
- Cuba: Washington cible encore le secteur du tourisme avec des restrictions aériennes, AFP, 18 octobre 2019
Culture
Cuba est réputé notamment pour :
- ses cigares, notamment les Habanos et les Cohiba, cigares cubains de renommée mondiale ;
- son rhum, notamment le Havana Club, détenu par l'État cubain qui l'exploite conjointement avec le groupe Pernod Ricard. Le rhum est une eau-de-vie obtenue par fermentation et distillation du jus de la canne à sucre ;
- sa musique cubaine a produit un grand nombre de genres musicaux dont le mambo et le cha-cha-cha, le son dont Buena Vista Social Club a permis la redécouverte, le boléro. Aujourd'hui, elle s'exprime avant tout par la timba (proche de la salsa) et le reggaeton. Elle s'inspire aussi de la rumba congolaise, pour cause, la forte communauté originaire d'Afrique centrale (ex-Zaïre) depuis l'esclavage. Des chansons comme Guantanamera, Hasta siempre, Quizás, quizás, quizás sont mondialement célèbres...
Genres par ordre chronologique : Conga | Punto guajiro | Guaracha | Tumba francesa | Contradanza | Rumba | Habanera | Trova | Changüí | Danzón | Boléro | Son | Guajira | Mambo | Jazz afro-cubain | Filin | Cha-cha-cha | Pachanga | Nueva trova | Songo | Timba
- les vieilles voitures américaines (classées dans le patrimoine cubain, c.-à-d. qu'on ne peut les acheter et les faire sortir de l'île).
- le révolutionnaire argentin Ernesto Guevara dit le « Che », aux côtés duquel Fidel Castro mena la révolution cubaine.
- la santeria, religion syncrétique d'origine africaine, très présente dans la société cubaine. Selon l'historienne et anthropologue María I. Faguaga, la majorité de la population tient compte des prophéties publiées chaque année dans la Lettre de l'année publiée par les babalaos, les prêtres de la santería.
- le carnaval Santiano de Cuba.
- les Cubains sont peu équipés en matériel informatique (3,3 ordinateurs pour 100 habitants, c'est-à-dire l'un des taux les plus faibles du monde).
En , Miguel Díaz-Canel promulgue le décret 349 qui oblige les artistes à solliciter l’autorisation préalable du ministère de la Culture avant de se produire dans les espaces publics ou privés. Le décret 349 prévoit aussi l'interdiction de vendre des livres dont la teneur est « préjudiciable à l'éthique et aux valeurs culturelles » de Cuba. Des artistes s'organisent pour contester cette loi, notamment autour du Mouvement San Isidro,,.
Média
Après la prise de pouvoir de Fidel Castro, le nombre de titres de presse se réduit considérablement ; en 1965 : il ne reste plus que deux journaux, tous deux dépendants du Parti communiste : Granma et Juventud Rebelde .
Avant la Révolution cubaine, la capitale possédait 135 salles de cinéma dont la plupart ont été fermées. Il en reste une vingtaine aujourd'hui.
Libertés de la presse et des médias
En 2016, le pays est classé Reporters sans frontières pour le peu de liberté qui y est laissé à la presse (l'organisation déclarant par ailleurs que Cuba est « le pire pays d'Amérique latine en matière de liberté de la presse », avec des arrestations abusives, des menaces, des campagnes de dénigrement, des confiscations de matériel, des fermetures de site web ou encore un arsenal de lois restrictives), mais l'objectivité de cette organisation est contestée par certains comme Rony Brauman. Cependant, d'autres organisations font le même constat que RSF : en 2008, Cuba est ainsi le second pays au monde avec le plus de journalistes emprisonnés selon le Comité pour la protection des journalistes (basé à New York, États-Unis), qui fait du pays le quatrième pire pays pour le traitement des blogueurs. Guillermo Fariñas a fait une grève de la faim de quatre mois contre la censure d'Internet. Amnesty International écrit pour sa part que tous les médias sont aux mains du pouvoir et que cela rend impossible toute expression d'une voix dissidente ; l'ONG des droits de l'homme y est par ailleurs interdite depuis 1990.
Capter les chaînes étrangères de télévision resterait interdit par le gouvernement,. La publicité est toujours interdite à Cuba. La vente des ordinateurs aux particuliers était très limitée jusqu'en mai 2008, et les cybercafés qui affichaient des tarifs prohibitifs sont maintenant à des tarifs raisonnables. En effet, Cuba n’a pas pu se connecter aux câbles américains passant à quelques dizaines de kilomètres au large de la Havane à cause de l’embargo impliquant des surcoûts prohibitifs de connexion internet par satellite. Un câble de fibre optique reliant Cuba au Venezuela sera opérationnel courant 2011, multipliant la capacité de connexion de l'île par 3 000. Selon RSF, les connexions ne permettent pas d'accéder aux sites étrangers tandis que l'accès à internet serait soumis à autorisation,. Ainsi, Freedom House, une ONG américaine, classe Cuba comme pays dernier pour sa liberté d'expression sur internet, en dessous de l'Iran ou de la Chine. L'ONG écrit ainsi : « Le seul accès à Internet disponible pour la plupart des Cubains passe par les courriels, mais ceux-ci sont tous analysés par l'État ». Salim Lamrani conteste les accusations portées contre Cuba sur la censure d'Internet, affirmant que, selon les rapports de Reporters sans frontières, des blogueurs opposés au gouvernement publient régulièrement des articles depuis Cuba, et que ces articles sont lus par beaucoup de Cubains, ce qui serait selon lui impossible s'ils n'avaient réellement pas accès à Internet.
Cuba détient le taux d'accès à internet le plus bas d'Amérique latine (17 internautes pour mille habitants contre 630 aux États-Unis et 430 en France). Toutefois, le gouvernement explique cette déficience par des raisons pratiques et énergétiques découlant de l'embargo (contraignant Cuba à se connecter par satellite, ce qui multiplie les coûts) plutôt que par des choix politiques. Seulement 5 % des foyers pouvant naviguer sur Internet, Amnesty International déclare que naviguer sur le web dans le pays est « censuré ». Par ailleurs, il était interdit jusqu'en 2008 de posséder un ordinateur personnel ou un lecteur DVD. En 2014, dans le cadre de l'allègement de l’embargo, le gouvernement américain lève partiellement l'interdiction faite à Google de proposer ses programmes à Cuba.
Cuba a développé sa propre encyclopédie en ligne, EcuRed, dont le but est de présenter le point de vue du décolonisateur. En 2013, Twitter a fermé le compte d'EcuRed ainsi que tous les comptes ayant des adresses IP liées au Joven Club de Computación y Electrónica.
Jours fériés
Date | Nom local | Nom français | Remarques |
---|---|---|---|
janvier | Día de la Liberación | Jour de la Libération | |
mai | Dia Internacional de los Trabajadores | Fête internationale des travailleurs | |
25, 26 et 27 juillet | Día de la Rebeldía Nacional | Attaque de la caserne Moncada, le 26 juillet 1953 | |
10 octobre | Grito de Yara | Le Cri de Yara, marquant le début de la Guerre des Dix Ans, première tentative d'indépendance du pays | |
25 décembre | Navidad | Noël | Depuis 1998 (de 1969 à 1998, le gouvernement avait supprimé ce jour férié) |
- Havana Club-Bacardi : la guérilla du rhum cubain. Le Figaro, 1er décembre 2012
- Raquel Sierra, « Préparez-vous aux colères du ciel ! » dans Courrier international du 29 janvier 2008, [lire en ligne].
- Sylvie Kauffmann, Martine Jacot, Brice Pedroletti, « La censure sur Internet : États contre cyberdissidents », dans Le Monde du 29 août 2007, [lire en ligne].
- A Cuba, les artistes dissidents se barricadent. Libération, 26 novembre 2020.
- Cuba. Le décret 349 du nouveau gouvernement annonce un sombre avenir pour les artistes cubains. Amnesty International, 24 août 2018.
- Ludivine Trichot À Cuba, les artistes se révoltent contre une nouvelle législation qui « restreint la créativité ». Le Figaro, 16 août 2018.
- Jacobo Machover, « Cuba : la peur, l’exil et l’entre-deux », Raisons politiques, Presses de Sc. Po., ISBN , lire en ligne, consulté le ).
- Guillaume Carpentier, Les ruines de la révolution, dans Le Monde du 31-12-2008, mis en ligne le 30-12-2008, [lire en ligne].
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- Amnesty International, « Cuba: Fundamental freedoms still under attack », 17 mars 2006
- Sara Roumette, « Pas forcément l'idée que l'on en a… », dans Geo, no 339, mai 2007, p. 97.
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- « Les Cubains auront un accès plus rapide à Google », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne, consulté le ).
- Global Voices: Twitter Suspends Cuban Encyclopedia Ecured's Account
- « Les Rois mages malvenus à Cuba », dans Libération du 9 janvier 2007, [lire en ligne].
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Cuba dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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