Managua

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Managua : descriptif

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Managua

Managua ou Leal Villa de Santiago de Managua (nom sous lequel elle a été fondée) est une commune du Nicaragua, ainsi que le chef-lieu du département de Managua

Elle est aussi la capitale du pays, le siège du gouvernement et des pouvoirs de l'État. Elle est située à l'ouest du Nicaragua et s'étire le long de la côte sud-ouest du lac Xolotlán (ou « lac de Managua »)

C'est la plus grande ville du pays au regard de la population — plus de 2,2 millions d'habitants avec son agglomération — et d'extension géographique (20 km de long). La ville est issue d'un peuplement précolombien, puis au XVIe siècle d'une implantation espagnole qui a été élevée au rang de village en 1819, de ville en 1846, puis déclarée capitale de la nation en 1852 et créée en tant que département en 2009.

Étymologie

Le nom "Managua" a deux origines possibles.

  • Il peut provenir du terme Mana-ahuac, qui signifie en langue Nahuatl "au bord de l'eau" ou "lieu entouré d'eau".. En effet, les lacs de cratère d'Acahualinca, Asososca, Nejapa, Tiscapa, Apoyeque et Xiloá, en plus du lac Xolotlán, sont des réserves d'eau incluses dans les limites de Managua. C'est donc la présence de ces nombreux lacs a proximité qui lui a donné ce nom,.
  • Ou encore, il peut provenir de la langue Mangue, où le mot "managua" signifiait "lieu du grand homme" ou "chef".

Les habitants de la ville sont appelés managuas, managüenses ou capitalinos.

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  3. ISBN , lire en ligne), p. 36.

Histoire

Période précolombienne

Empreintes de pas humains vieilles de 2 100 ans trouvées à Acahualinca.

Des établissements humains sont connus dans la région de Managua bien avant l'arrivée des colonisateurs espagnols. C'étaient des communautés indigènes de pêcheurs installées sur les rives du lac Xolotlán depuis environ 12 000 ans.

Parmi les preuves archéologiques, se trouvent des traces de pas humains datant de plus de 2 000 ans accidentellement découvertes à Acahualinca, un quartier de la ville qui borde les rives du lac de Managua.

Il existe d'autres vestiges archéologiques, notamment sous la forme de céramiques et de statues en pierre volcanique comme celles trouvées sur l'île de Zapatera, ainsi que des pétroglyphes trouvés sur l'île d'Ometepe. Tous ces artéfacts sont conservés et exposée au Musée national du Nicaragua, au Palais de la culture de Managua.

Jusqu'au | ]

Le plan de l'actuelle Managua a été établi dans les années 1810. C'était à l'origine un village de pêcheurs. De 1814 à 1823, les déclarations d'indépendance se succèdent dans toutes les colonies espagnoles, en particulier celles d'Amérique centrale.

Le 24 mars 1819, par un décret royal de Ferdinand VII d'Espagne, le village est élevé au titre de "Villa Loyale de Santiago de Managua" pour être restée fidèle au gouvernement espagnol lors des périodes d'indépendances de 1811 au Nicaragua qui devient définitivement indépendant en 1838.

Le 24 juillet 1846, le village est élevée au rang de ville sous le nom de "Santiago de Managua".

Managua, 1849

Le 5 février 1852 Managua devient définitivement la capitale du pays, mettant ainsi fin à la longue rivalité entre León et Granada qui s'étaient échangé ce rôle jusqu'alors. La situation géographique de Managua, entre ces villes rivales en faisait un lieu de compromis logique,.

En 1856, Managua fut occupée par les troupes du flibustier américain William Walker, qui utilisèrent comme caserne la grande maison qui était le presbytère - situé à l'endroit où se trouve aujourd'hui le Palais de la Culture. La victoire du colonel José Dolores Estrada à la bataille de San Jacinto le 14 septembre de la même année, repousse les mercenaires de Walker vers Granada.

Le .

Un "duumvir" (ou chachagua) est mis en place avec Tomás Martínez Guerrero (conservateur) et Máximo Jerez Tellería (libéral) a sa direction, ce qui a donné lieu à une période de 36 ans de succession de gouvernements conservateurs.

À partir de ce moment, Managua connait une urbanisation importante, devenant une base de gouvernement, d'infrastructures et de services, malheureusement entravée par des inondations majeures en 1876 et 1885, faisant de nombreuses victimes.

Le 11 juillet 1893, la révolution libérale éclate à León, sous la direction du docteur et général José Santos Zelaya López, qui entre victorieusement dans la capitale 14 jours plus tard par la "calle del Triunfo" (rue du Triomphe), le jour de la fête de Santiago le saint patron de la ville.

José Santos Zelaya dirige ensuite le Nicaragua pendant seize ans, entre 1893 et 1909, à la tête d'un gouvernement éclairé mais autoritaire.

Histoire contemporaine

À deux reprises, le 31 mars 1931 et en décembre 1972 des tremblements de terre et en 1968 une forte secousse, ainsi qu'un grand incendie en 1936, ont détruit une grande partie de la ville. Ces événements ont fait de nombreuses victimes et ont été particulièrement néfastes pour les bâtiments situés au centre de la ville, faits d'adobe, de taquézal (un assemblage de bois et de boue), avec des charpentes en bois et des toits en lourdes tuiles d'argile.

Image aérienne des décombres de Managua en 1972.

Le séisme du 23 décembre 1972, à 00 h 35, un tremblement de terre de 6,2 sur l'échelle de Richter détruit une partie de la ville, notamment le centre, faisant plus de 10 000 morts et 20 000 blessés. Les incendies provoqués par la catastrophe se poursuivent pendant les deux semaines suivantes. Le gouvernement a ensuite condamné le centre-ville et interdit sa reconstruction. Les urbanistes ont donc choisi de tracer de nouvelles rues et de nouveaux quartiers à la périphérie de la vieille ville.

Sous la dictature d'Anastasio Somoza García et de sa famille (1936-1979), la ville a été reconstruite et a commencé à se développer rapidement. De nouveaux bâtiments gouvernementaux ont été érigés, l'industrie s'est développée et des universités ont été créées. Managua était devenue la ville la plus développée d'Amérique centrale. Les références actuelles différencient le Managua d'avant les années 1970 en l'appelant La Antigua Ciudad ou "La vieille ville".

Le 22 janvier 1967, sur l'avenue Roosevelt (aujourd'hui avenue piétonnière "général Augusto C. Sandino"), eut lieu le tristement célèbre Massacre du 22 janvier , au cours duquel des soldats de la Garde nationale (GN) ont tiré sur des manifestants de l'Union nationale de l'opposition (UNO) qui protestaient contre le président du Nicaragua de l'époque et marionnette du régime de la famille Somoza, Lorenzo Guerrero Gutiérrez.

La révolution nicaraguayenne de 1979 visant à renverser le régime Somoza et la guerre des Contras des années 1980, qui a duré 11 ans, ont encore dévasté la ville et son économie. Pour aggraver les choses, une série de catastrophes naturelles, dont l'ouragan Mitch en 1998, ont rendu la reprise économique plus difficile.

Après avoir remporté l'élection présidentielle en 1990, l'Union nationale de l'opposition (UNO) a entrepris la reconstruction de Managua. Plus de 300 000 Nicaraguayens sont revenus de l'étranger, apportant leur expertise et les capitaux nécessaires. Les entreprises se sont multipliées, de nouveaux projets de logement et des écoles ont été construits, l'aéroport a été agrandi et modernisé, les rues ont été élargies, les anciens centres commerciaux ont été réparés et de nouveaux ont été construits, et les bâtiments ont été nettoyés. En 2006, après le retour au pouvoir du Front sandiniste de libération nationale, les programmes d'alphabétisation, de santé et de reconstruction ont été étendus.

De nouveaux bâtiments gouvernementaux, des galeries, des musées, des immeubles d'habitation, des places, des promenades, des monuments, des excursions en bateau sur le lac de Managua, des restaurants, des divertissements nocturnes et de larges avenues ont fait renaître une partie de l'ancienne vitalité du centre-ville de Managua. L'activité commerciale reste cependant faible. Des bâtiments résidentiels et commerciaux ont été construits à la périphérie de la ville, dans les mêmes endroits qui servaient autrefois de camps de réfugiés pour les sans-abri après le tremblement de terre. Ces lieux en plein essor ont été une source de préoccupation pour le gouvernement en raison de leur proximité avec le lac de Managua. La construction d'un nouveau réseau d'égouts et la réorientation des eaux usées vers une nouvelle station d'épuration à Las Mercedes, dans l'est de Managua, en mai 2009, ont dissipé les anciennes inquiétudes concernant la pollution de l'eau et la faune indigène, et ont rapproché certains habitants du vieux centre-ville et du reste du continent.

Barricade le 20 avril 2018.

Le 26 juin 2009 la ville et son agglomération deviennent l'un des 15 départements du pays, divisé en 9 municipalités.

Après quatre décennies depuis la révolution sandiniste et grâce au calme politique relatif, en ayant atteint une croissance économique constante, la capitale du Nicaragua a commencé à prendre son envol pour se positionner comme la troisième ville de l'hémisphère dans la stratégie d'investissement direct étranger (IDE) de la catégorie des "villes du futur" des Amériques 2013-2014, publiée par le Financial Times.

Au printemps 2018, la capitale est le théâtre d'affrontements entre manifestants qui s'opposent à la réforme des retraites et la police appuyée par des groupes paramilitaires au service du gouvernement. Malgré des tentatives de médiation par l'Église catholique, les violences durent plusieurs mois principalement à Managua et à Masaya. Outre plusieurs centaines de victimes, ces événements ont causé de nombreux dégâts aux infrastructures de la ville, dus aux barricades, aux incendies, tirs de mortier, etc.

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Géographie

Managua est située à l'extrémité ouest de la plaine interlacustre (entre le lac Nicaragua et le lac de Managua), sur un terrain assez régulier, à une altitude moyenne de 85 m, avec une pente douce vers le sud. La zone urbaine de Managua s'étend sur environ 544 km2, essentiellement le long de la rive sud du lac de Managua ou lac Xolotlán. La rive du lac se trouve à 55 m d'altitude et la ville monte en direction des Sierras de Managua, plus au sud, jusqu'à plus de 700 m.

Vue satellite de Managua.

Les principales caractéristiques orographiques de son territoire sont : le lac Xolotlán au nord ; les Sierras de Managua au sud ; un système de collines et de lacs qui arrêtent la marche urbaine à l'ouest, parmi lesquels les collines Motastepe et San Carlos ; les lacs Asososca et Nejapa à côté de la vallée Ticomo (une dépression dans ce qui était autrefois un lac de cratère). Managua compte quatre petits lacs de cratère dans les limites de la ville :

  • Le plus central est le lac de Tiscapa, dans la réserve naturelle de Tiscapa située au sud de l'ancien centre-ville qui s'est formée il y a environ 10 000 ans
  • Le lac d'Asososca, à l'ouest, est la plus importante source d'eau potable de Managua. Asososca se trouve au début de l'autoroute du sud, près de la connexion avec la nouvelle autoroute vers León.
  • Le lac de Nejapa, au sud de celui d'Asososca, se trouve également le long de l'autoroute du Sud.
  • La quatrième est le lac Acahualinca, située au nord-ouest près des rives du lac Xolotlan, il donne son nom au district voisin à l'est. Acahualinca est connu pour ses eaux peu profondes.

Géologiquement, la ville est située sur des lignes de faille, et les sismologues prévoient donc que Managua connaîtra un grave tremblement de terre tous les 50 ans au minimum.

Le lac Xolotlán contient les mêmes espèces de poissons que le grand lac Cocibolca dans le sud-est du pays, à l'exception des requins-bouledogues que l'on trouve exclusivement dans ce dernier.

Vue sur le lac de Managua depuis Tipitapa.

Autrefois centre d'intérêt principal du paysage de Managua, le lac est pollué par le déversement de produits chimiques et d'eaux usées depuis 1927. En 2009 a été inauguré, un nouveau système d'égouts pour réorienter les eaux usées vers une nouvelle usine de traitement à Las Mercedes. Financée par le gouvernement allemand, pour décontaminer le lac, le système était le plus grand d'Amérique centrale,. Ces travaux gigantesques ont dissipé les inquiétudes concernant la pollution de l'eau et la mise en danger de la faune indigène.

Managua, grâce à son climat tropical, sa topographie variée, ses sols naturellement fertiles et ses abondantes sources de pluie et d'eau, possède une grande variété de flore. De nombreux types d'arbres différents, dont certains sont endémiques, notamment les chilamates, les ceibos, les pochotes, les genízaros, les tigüilotes, les palmiers royaux, les piñuelas et les madroños (l'arbre national du Nicaragua) qui entourent la ville. Pendant la saison des pluies (de mai à novembre), Managua devient une ville luxuriante grâce aux nombreux palmiers, buissons et autres plantes et arbres qui agrémentent la ville.

Géographie politique

La ville est organisée en 7 districts et 247 quartiers.

Districts de Managua.
Densité de population des districts de Managua.
District Quartiers Unités de police Densité Extensión. Population (2011)
District I 30 8 3,966 46 km2 182 446
District II 47 4 9,415 17 km2 160 048
District III 54 6 2,534 74 . 187 508
District IV 28 5 13,054 11 km2 143 589
District V 28 8 4,364 49 km2 213 845
District VI 40 6 4,662 42 km2 195 794
District VII 20 5 6,130 28 km2 171 648
Total 267 km2 1 254 878

Administration

La « maire » de Managua, qui porte le titre d’alcalde - comme dans de nombreuses collectivités locales de pays hispanophones –, est Reyna Rueda depuis 2022. Elle est secondé par un « vice-alcalde », Enrique Armas. Managua est divisé en 9 municipalités :

  1. Ciudad Sandino
  2. El Crucero
  3. Managua
  4. Mateare
  5. San Francisco Libre
  6. San Rafael del Sur
  7. Ticuantepe
  8. Tipitapa
  9. Villa Carlos Fonseca

Limites de la zone urbaine de Managua

Nord Ouest:
Ciudad Sandino
Nord:
Lac Xolotlán
Nord Est:
Tipitapa
Ouest:
Villa El Carmen
Est:
Nindirí
Sud Ouest:
El Crucero
Sud:
Ticuantepe
Sud Est:
Nindirí


Population

Managua avait une population estimée à 1 042 641 habitants (en 2016) dans les limites administratives de la ville et 2 millions dans la zone métropolitaine, qui comprend en outre les municipalités de Ciudad Sandino, El Crucero, Nindirí, Ticuantepe et Tipitapa ce qui en fait l'une des villes les plus peuplées d'Amérique centrale. Managua est le plus grand centre de population du pays, concentrant 24 .

Depuis 1906, l'évolution démographique de Managua a été :

1906 1920 1940 1950 1963
38 66258 523102 539140 334274 278
1971 1995 2005 2015 2022
384 904864 201908 8921 484 4621 572 734
Source,,:


La population de Managua est principalement composée de métis et de blancs qui sont principalement d'origine espagnole, avec une minorité de Français, d'Allemands, d'Italiens, de Russes, de Grecs et de Turcs. La ville accueille également de nombreuses communautés d'immigrants et expatriés de pays tels que, Taïwan, la Chine, les États-Unis, la Palestine et des pays d'Amérique latine.

Situation sociale

Actuellement, plusieurs quartiers (barrios) de la ville sont aux prises avec des situations sociales difficiles. Entre autres, le quartier Acahualinca, situé aux abords du Lac Managua (lago de Managua) est assez démuni. Il est connu pour son énorme décharge municipale du nom de La Chureca qui s'étend sur plus de 13 kmde long. Dans ce dépotoir, vivent jusqu'à trois mille enfants, qui travaillent à récolter des matériaux recyclables tels que carton, aluminium et plastique.

La Chureca.

On retrouve dans ce dépotoir (basurero municipal de Managua) une petite école de capacité restreinte d'une centaine d'élèves. Cette petite institution scolaire est sous la responsabilité d'une communauté religieuse évangélique. Le quartier d'Acahualinca est souvent déconseillé aux visiteurs étrangers, car il abrite le cartel de la capitale. Toutefois, plusieurs organismes communautaires œuvrent dans cette partie de la ville. On retrouve entre autres un centre de jeunes affilié à YMCA qui se nomme : ACJ (asociación cristiana de jovenes). De plus, plus près du dépotoir se trouvent deux bâtisses pour les « enfants travailleurs » et l'organisme porte le nom de « dos generaciones ».

Les données statistiques sur la population des quartiers de Managua sont quasi inexistantes, ce qui fait que l'on ignore combien d'enfants ne fréquentent pas d'institutions d'enseignement, d'éducation ou encore combien d'enfants travaillent dans l'"enfer du dépotoir". Les naissances n'y sont pas non plus enregistrées et les structures sociales y sont en décrépitude.

  1. http://www.managua.gob.ni/modulos/documentos/caracterizacion.pdf
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Culture

Gastronomie

En raison de l'influence des immigrants et des touristes, il est courant de trouver à Managua des spécialités alimentaires des diverses régions du Nicaragua conjointement avec des spécialités internationales. Les aliments les plus courants sont le riz, le plantain, les haricots, ainsi que des variétés de choux et de fromages. Il existe une tradition locale de fabrication de fromage et il n'est pas rare de trouver du fromage frit en accompagnement de nombreux plats parmi les plus populaires, comme le plantain frit et le gallo pinto, un plat traditionnel régional à base de riz et de haricots.

Managua offre une large gamme de cuisines internationales, notamment des restaurants italiens, espagnols et français, ainsi que de nombreux restaurants asiatiques (sud-coréens, chinois et taïwanais). La capitale est également parsemée de nombreuses chaînes de restaurants américains comme Burger King, Pizza Hut, McDonald's, Papa John's et Subway, qui ont vu le jour depuis les années 1990. Il existe également des chaînes de restauration rapide locales et régionales, par exemple Tip-Top, Rostipollo et Pollo Campero.

On trouve une forte tradition de préparation de sucreries locales comme la Cajeta de leche (faite soit de lait condensé, soit de noix de coco et de noix sucrées). On trouve également quelques variétés locales de chocolat, généralement préparé avec du poivre et d'autres épices ou des noix. Le "fast food" connu sous le nom de quesillo est populaire dans tout le pays. Le quesillo est composé de fromage produit localement, enveloppé dans une tortilla de maïs avec de la crème aigre, des oignons marinés, du sel et du vinaigre. Le nacatamal, la version nicaraguayenne du tamale, est un mets local délicat. De nombreux fruits tels que les mangues, les jocotes et les mamones constituent un en-cas courant. Les mangues et les jocotes sont souvent consommées lorsqu'elles ne sont pas mûres, avec du sel et du vinaigre.

La préparation des steaks est l'un des points forts de la cuisine locale. Il est souvent accompagné d'une sauce spéciale appelée Chimichurri, composée d'huile, d'ail et d'herbes. Il existe de nombreux restaurants de steak réputés dans tout le pays, parmi lesquels Los Ranchos, et aussi, mais pas seulement, des restaurants argentins, brésiliens, chinois, français, allemands, indiens, italiens, japonais, mexicains et espagnols, ainsi que des restaurants nicaraguayens.

Festivités

Certains se couvrent d'un mélange de graisse et d'huile de moteur.

La fête la plus célèbre de Managua est celle de son saint patron Santo Domingo de Guzmán, dont l'image est apparue sur un tronc d'arbre dans les Sierritas de Managua au milieu du XIXe siècle. Elle commence le matin du 1er août, lorsque la "Bajada del Santo" (descente du saint) implique de nombreuses personnes joyeuses qui marchent et portent la vieille statue de Santo Domingo de l'église Las Sierritas au sud de Managua à une autre église à travers la ville au nord, dans la zone détruite par le tremblement de terre de 1972. Elle y reste pendant dix jours jusqu'au matin du 10 août, lorsque la "Subida del Santo" (la marche du saint) ramène la statue à l'église Las Sierritas où elle reste pour le reste de l'année.

Des milliers de personnes assistent à cet événement qui consiste à danser, manger, boire et faire défiler des groupes musicaux, principalement pour des traditions qui remontent à l'époque précoloniale, ou pour demander des miracles personnels, faire des promesses ou rendre grâce au saint. Pendant le défilé, de nombreuses personnes se déguisent en costumes typiques, masques et corps peints. Parmi les autres participants, on trouve des "carrosas" (voitures et camions décorés) d'entreprises commerciales locales, des cavaliers venus du Nicaragua et d'autres pays voisins d'Amérique centrale pour montrer leurs chevaux, leurs compétences et leurs costumes de cavalier. Pendant la fête, certaines personnes se couvrent d'un mélange de graisse et d'huile de moteur en remerciement des bienfaits du saint.

Carnaval de la Alegria por la vida en 2007.

Une autre fête qui a lieu depuis 2003 est le carnaval Alegria por la Vida (Bonheur pour la vie), célébré à Managua au début du mois de mars. Le thème est différent chaque année. Cet événement est célébré avec des défilés, des chars, de la musique, de la nourriture et des danses ainsi que le défilé de la reine du carnaval.

Managua accueille le concours annuel de beauté pour l'élection de Miss Nicaragua qui se déroule traditionnellement au Théâtre national Rubén Darío et a lieu depuis 1955.

Musées, bibliothèques et centres culturels

La Bibliothèque nationale possède une grande quantité de volumes et offre une information bibliographique abondante sur la découverte et l'indépendance du Nicaragua. Le Palais national de la culture présente une exposition d'art nicaraguayen datant de la période précédant son indépendance. À l'intérieur du Palais national de la culture se trouve le Musée national, qui contient des pièces archéologiques avec quelques exemples de poteries précolombiennes, des statues et d'autres découvertes.

Managua abrite un ensemble de galeries d'art qui présentent des pièces d'artistes nationaux et internationaux.

Managua abrite de nombreux types de musées, dont le musée Julio Cortázar et les Archives du film de la cinémathèque nationale. Parmi les musées d'histoire naturelle figurent le Museo del Departamento de Malacología UCA (malacologie), le Museo Gemológico de la Concha y el Caracol (conchyliologie) et le Musée paléontologique "El Hato".

Le musée Santo Domingo de Guzmán est un musée d'anthropologie. Le Museo de la Revolución, le Museo Casa Hacienda San Jacinto et le Museo Parque Loma de Tiscapa sont des musées d'histoire.

Parmi les centres culturels de Managua figurent le Centro Cultural Nicaragüense Norteamericano (CCNN) (Centre culturel nicaraguayen-nord-américain), le Centro Cultural Chino Nicaragüense (Centre culturel nicaraguayen chinois), l'Alliance Française de Managua, entre autres.

Médias et communications

Managua est le siège de la plupart des chaînes de télévision nationales ainsi que des principaux journaux nationaux. Parmi les plus grandes chaînes de télévision, on trouve Canal 2, Telenica, Canal 10, Canal 15 (informations continues) et plusieurs autres.

Les trois journaux nationaux sont El Nuevo Diario, La Prensa et HOY, qui ont des bureaux basés à Managua, ainsi que d'autres journaux plus petits. Il existe de nombreuses stations de radio à Managua, dont certaines ont des affiliations politiques, sociales ou religieuses.

Divertissements

Managua compte de nombreux bars, boîtes de nuit, casinos, théâtres et cinémas. Par rapport aux prix occidentaux, les boissons alcoolisées, les entrées au théâtre et les billets de cinéma sont relativement bon marché. Il y a des cinémas dans tous les grands centres commerciaux ; ils projettent des films en anglais et en espagnol. Les ambassades étrangères à Managua parrainent également des festivals de cinéma.

Depuis la fin des années 1990 et le début de l'an 2000, de nombreux casinos et bars karaoké ont ouvert et sont restés des attractions populaires pour les Nicaraguayens et les visiteurs étrangers. La musique populaire comprend le Palo de Mayo, le Merengue, la Cumbia et la pop latine, entre autres, ainsi que la pop et le rock américains. La danse salsa est un passe-temps national. Managua se targue d'une vie nocturne animée. Les boîtes de nuit et les bars abondent à Managua, notamment dans les quartiers populaires appelés "Zona Viva" situés dans le centre commercial "Galerías Santo Domingo", ainsi que tout près de "Plaza Mi Viejo Santo Domingo" et "Plaza Familiar". D'autres zones populaires sont la "Zona Hippos" derrière l'hôtel Hilton près de Metrocentro et la "Zona Rosa".

Il existe une modeste scène sociale gay à Managua car depuis mars 2008, l'homosexualité n'est plus illégale et ne donne plus lieu à une peine de prison dans le pays.

Sports

Le baseball est de loin le sport le plus populaire au Nicaragua, suivi du football et de la boxe. Le Stade national Dennis Martínez accueille de nombreux matchs de baseball de l'équipe Boer de Managua. Au moment de sa construction, à la fin des années 1960, il était le stade le plus moderne d'Amérique centrale. La ligue de baseball compte 34 équipes.

Stade national Dennis Martinez.
Les Nicaraguayens s'intéressent beaucoup au baseball.

On constate un intérêt croissant des amateurs pour le petit football ou "futbolin" chez les adolescents et les adultes. Les nouveaux terrains privés ont joué un rôle important dans la promotion des jeux et des tournois amateurs. Sur le plan professionnel, l'équipe nationale de football du Nicaragua n'a toujours pas reçu le soutien du public ni la visibilité internationale dont bénéficient les équipes régionales comme celles du Costa Rica, du Honduras ou du Salvador. Cependant, avec le soutien de la FIFA, le premier stade national de football à Managua est en construction.

À Managua, il existe deux terrains de golf, dont le plus connu est le Nejapa Golf & Country Club.

La boxe est un sport très populaire au Nicaragua et en particulier dans la capitale. Le boxeur Alexis Argüello (1952-2009) - surnommé le “gentleman du ring” - champion du monde de boxe dans trois catégories différentes entre 1974 et 1983, était alors le sportif le plus célèbre de l’histoire du pays. En 2008, il avait été élu maire (sandiniste) de Managua.

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  6. «  », sur Courrier international, La Prensa - Managua,

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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