Safi - Ħal Safi
Localisation
Safi : descriptif
- Safi
Safi (en arabe آسَفي, Assafi ; en berbère ⴰⵙⴼⵉ, Asfi ; en darija marocain آسْفِي, Asfi ; en portugais Safim) est une ville dans l'ouest du Maroc sur l'océan Atlantique
Capitale de la province de Safi et de l'ancienne région Doukkala-Abda, Safi a une population de 308 508 habitants (recensement de 2014). Comptoir phénicien, passé sous la souveraineté du royaume de Maurétanie, la ville fait office de port de Marrakech, sous l'Empire almohade
À partir du déclin des grands empires berbères au Maroc, la ville fini par être occupée par l'Empire portugais (1488-1541)
La forteresse construite pour protéger la ville, sous la domination portugaise, est toujours là aujourd'hui
La ville est reconquise par les Saadiens et recouvre son statut de principal port de Marrakech jusqu'à la fondation de Essaouira, plus au Sud, par les Alaouites au XVIIIè siècle
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Safi fut également l'un des sites de débarquement pour l'opération Torch. Safi est le principal port de pêche du pays et également un port d'exportation de phosphate, textile et céramique
À Safi est aussi en construction un deuxième port destiné uniquement au commerce des phosphates, ainsi qu'une centrale thermique
Celle-ci couvrira à terme 25 % des besoins du Maroc en énergie électrique.
Étymologie
Le nom de la ville tel qu'il est prononcé localement est « Asfi », qui a été latinisé en « Safi » et « Safim » en portugais. « Asfi » signifie inondation ou estuaire de la rivière en berbère et vient de la racine berbère « sfi / de sfey » qui signifie inonder, renverser ou déverser.
Géographe du Al-Idrisi a donné une explication apparemment fausse à l'origine du nom « Asfi ». Il le reliait au mot arabe « Asaf » (regret), ou « Asafi » (mon regret). Il fonde cette affirmation sur une étrange histoire à propos de certains marins de al-Andalus, qui avaient navigué pour découvrir l'autre bout de l'océan Atlantique. Ils s'étaient perdus et avaient débarqué sur une île où les indigènes les avaient capturés et renvoyés sur leurs navires les yeux bandés. Les navires avaient fini sur les rives du « Asfi ». Les habitants avaient aidé les marins perdus et leur avaient dit qu'ils étaient à deux mois de navigation de leur terre natale al-Andalus. En entendant cela l'un des marins répondit en disant : « Wa Asafi » (« Oh mon regret »). Al-Idrisi écrit que depuis cette époque la ville porterait le nom d'« Asafi ». Cette histoire est réputée être une légende et une explication peu probable de l'origine du nom.
Les Berbères (Thyamiaterion ou Carcunticus) de Safi commerçaient dans les villes côtières avec les Carthaginois.
C'est près de Safi qu'ont été trouvés le plus vieil ossement berbère et les ossements fossiles d'Homo sapiens les plus anciens.
En amazigh, l'origine du mot Safi peut signifier les sens suivants :
- Tassaft pour le chêne vert. C'est-à-dire qu'autrefois ce lieu était connu par une forêt dense de chêne vert. Et c'est le mot dont les Portugais ont dévié pour former Tzzaft.
- Assafu : qui désigne le flambeau. Et puisque la ville est située sur la côte atlantique, un repère de navigation, un phare, pour éviter les naufrages.
Histoire
Safi, sous le nom Safim (Zaffim ou Asfi), est l'une des plus anciennes villes du Maroc. Sa date de fondation est inconnue. Selon l'historien Mohammed al-Kanuni, Safi doit être identifié avec le Thymiaterion ancien ou Carcunticus et a été fondée par le Carthaginois Hannon, au cours de son périple raconté par Pline l'Ancien.
Il y a peu d'écrits sur la naissance de Safi, la pointe Oussadion, comptoir phénicien — s'il faut croire le géographe Ptolémée — probablement fréquentée plus tard par les Romains, apparaît dans les textes arabes sous le nom d'Asfi, à partir du Ibn Khaldoun, assurait, en tant que port de la capitale Marrakech de l'Empire almohade au Andalousie et se présentait sous la forme d'un espace fortement urbanisé, doté notamment d'importantes fortifications et d'une grande mosquée centrale qui est la première mosquée construite au Maroc[réf. nécessaire]. Cette dernière était rattachée à de nombreuses institutions.
Sous les Almohades, à la fin du Abu Mohammed Salih, saint patron de la ville depuis, fonde un ribat ou couvent fortifié, dans un faubourg mitoyen de la ville de Tasaffyn (Al-Safy), dont la fonction religieuse atteint une large renommée. Il institue, en effet, deux ordres religieux, les premiers du genre organisés au Maroc, une Tariqa ou voie mystique et la Tafa des Houjjaj, remarquable organisation du pèlerinage à la Mecque, à travers un immense réseau de centres d'accueil (Sijilmassa, Tlemcen, Bougie, Barqa, Alexandrie...), à une époque où cette obligation était suspendue en raison de l'insécurité. Constituée de deux entités urbaines, la ville s'enrichit, au medersa, édifiée par Aboul Hassan Al Marini, d'un bimaristan (hôpital) et de nombreuses autres institutions, une qaysaria, un mohtasseb, au fur et à mesure que Safi s'impose comme place d'échanges d'importance qui commerce avec Gênes, Séville, Marseille, etc.
À la fin du 1488 jusqu'à sa reprise par les Saadiens, en 1541. La Tzaffin portugaise était alors la principale place fortifiée pour le contrôle de la région maritime, s'étendant jusqu'à Marrakech.De nouveau reliée à Marrakech sous les Saadiens, Safi demeure un des plus importants ports du Royaume jusqu'à la création d'Essaouira, dans la seconde moitié du Tanger, la communauté juive est importante et n'est pas confinée dans un mellah. L'existence de cultes mixtes, judéo-musulman, tel celui rendu jusqu'au milieu du XXe siècle aux Oulad Zmirro, les sept saints juifs enterrés à Safi, témoigne de l'entente qui prévaut depuis plusieurs siècles entre les deux communautés.
L'ouverture sur l'Europe
Au Portugais apprécient même si bien sa rade naturelle qu'ils s'en emparent en 1488, par une opération combinée, par terre et par mer, montée à partir de leur base de "Mogador"" (Essaouira). Autour de la ville, ils élèvent une enceinte et construisent une forteresse au bord de la mer. Mais cette occupation dure peu, car dès 1541, les Portugais qui viennent de perdre la ville d'Agadir évacuent volontairement Safi. Cela n'interrompt point les échanges avec l'Europe qui au contraire s'intensifient. Les Français y ont leur part.
Après 1541, la ville joue un rôle majeur au Maroc, comme l'un des plus sûrs et des plus grands ports maritimes du pays. De nombreux ambassadeurs auprès des Saadiens et des Alaouites, dynasties régnantes depuis le Marrakech, alors capitale du Maroc, contribue à élargir le commerce maritime dans la ville. Louis de Chénier, consul au Maroc en 1767, rapporte que la ville est le seul port utilisable à l'époque. Au Louis XIII plusieurs traités de commerce entre la France et l'Empire chérifien. Mais, au XIXe siècle, c'est le déclin complet.
Un marin français captif, Hippolyte Bernard Bidé de Maurville, qui écrit le récit de son séjour au Maroc dans son livre datant de 1765, Relations de l'affaire de Larache, signale la présence d'un nombre important de maisons de commerce étrangères dans la ville : néerlandaises, danoises, britanniques et françaises.
Après que le sultan Mohammed ben Abdallah construisit la ville de Mogador, il interdit le commerce extérieur dans tous les ports marocains, sauf dans sa ville nouvellement construite. Par conséquent, Safi cessa de jouer un rôle de premier plan dans le commerce marocain. Le saint patron de Safi est Abou Mohammed Salih.
Durant la seconde guerre mondiale, Safi reste aux mains de l'armée du gouvernement de Vichy jusqu'à fin 1942. Le 8 novembre 1942, dans le cadre de l', les troupes alliées débarquent en Afrique du Nord, en Algérie et au Maroc. Deux fractions de la Task Force Occidentale, sous les ordres du général Patton débarquent à Mehdia pour s'emparer de la base aérienne du Port Lyautey (Kénitra) et à Fédala. Enfin, une troisième fraction de 6 500 hommes et 108 chars débarque à Safi.
Le renouveau est tout d'abord venu de la pêche industrielle : la sardine est la spécialité de Safi depuis que le développement de la conserverie a ouvert à ses pêcheurs un énorme marché. Puis les minerais de Jbilet et les phosphates de Youssoufia (90 km au nord-est de Safi) ont envahi les quais, entraînant l'extension et la modernisation du port.
Enfin, c'est à Safi que le pays a fait ses premiers pas dans la grande industrie par la construction d'un important complexe chimique (1972) à quelques kilomètres au sud de la ville. À partir de 1920, le port de Safi est l'objet d'extensions progressives, grâce à l'accroissement de l'exportation des phosphates. Mais c'est au cours de la Seconde Guerre mondiale, que la flottille de pêche connaît une croissance considérable liée au développement de la conserve, qui fera de Safi, au début des années 1950, le premier port sardinier du monde, pour la pêche et la conserverie. Safi est aussi célèbre pour l'activité de ses potiers, attestée dès le XIIe siècle. Cette activité a connu un regain d'intensité au XIXe siècle, et une renaissance progressive, grâce à la création, vers 1920, d'une école de céramique et d'un atelier pilote, avec maître Lamali, qui ont permis de renouveler et de perpétuer cette activité sur la Colline des Potiers.
Safi est aussi connue pour son rôle dans la résistance et la lutte pour l'indépendance du Maroc. Trois personnalités de Safi ont signé le Manifeste de l'indépendance : Haj Mohamed Bouamrani, M'hamed Belkhadir et Abdeslam El Mestari.
- « », sur www.secondeguerre.net (consulté le )
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Safi dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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