canton Grevenmacher, Luxemburg (Grossherzogtum)
Statistiques
Localisation
Grevenmacher : descriptif
- Grevenmacher
Grevenmacher (en luxembourgeois : Gréiwemaacher ) est une ville luxembourgeoise et le chef-lieu du canton du même nom
Au 1er janvier 2018, elle compte 4 921 habitants.
Géographie
La ville est délimitée à l’est par la Moselle, un affluent du Rhin qui, en tant que condominium, fait également office de frontière avec l’Allemagne à cet endroit.
Elle est entourée de forêts et de vignobles réputés.
Voies de communication et transports
La commune est traversée par l'autoroute A1 et par les routes nationales N1 et N10.
La commune est desservie par le Régime général des transports routiers (RGTR). En outre, elle opère un service « City-Bus » sur réservation, le « Maacher CityBus ».
Toponymie
Le nom de la ville de Grevenmacher se compose du mot latin maceria ou maceries signifiant « vestiges de murs, murailles anciennes » et du mot d’origine germanique Grafen ou Greven signifiant « comte ». Sa forme actuelle date de 1769. Les Luxembourgeois disent cependant presque toujours seulement "Maacher".
Histoire
Les terres fertiles de la vallée de la Moselle furent exploitées dès avant la conquête romaine.
À l'époque gallo-romaine, le territoire de l'actuel Luxembourg servait d'hinterland aux établissements romains situés en Rhénanie, notamment sur le limes.
Sur le territoire de l'actuelle commune de Grevenmacher on eut alors diverses constructions en dur assez près de la rivière, notamment en relation avec la viticulture et aussi avec le commerce fluvial. Ce sont les vestiges de ces constructions ("maceries") qui ont donné son nom ("Machera") à l'endroit qui, au Moyen Âge, était une cour domaniale relevant de l'archevêque de Trèves. Entre-temps, ne serait-ce que pour échapper aux crues de la Moselle, mais surtout aux invasions germaniques, la population d'agriculteurs et de viticulteurs s'était éparpillée sur la hauteur, non loin du Buerggruef, forteresse datant du néolithique et toujours susceptible de fournir des matériaux de réemploi sinon une protection temporaire. Le villicus gérant la communauté humaine pour le compte de l'archevêque de Trèves avait sa ferme (son "Fronhof", donc) au lieu-dit "Fronay" qui était par conséquent le centre de cet habitat éparpillé (Streusiedlung en all.). Non loin de là, au lieu-dit "Auf der Ahlkirch", se dressait alors une église consacrée à saint Jean-Baptiste.
Plus tard, au XIIe siècle, Henri IV, comte de Luxembourg et de Namur, s'efforça d'arrondir ses possessions territoriales aux abords de la Moselle et, pour ce faire, entra en conflit avec l'archevêque de Trèves. Après de longues années de guerre et de passes d'armes, on aboutit à un compromis: en 1153, Henri IV put obtenir à titre viager la cour domaniale de Machera au prix de la rétrocession du château fort qu'il tenait en fief de l'archevêque à Manderscheid dans l'Eifel (au nord de Trèves, donc). Ainsi Henri IV contrôlait-il désormais tout le cours de la Moselle des abords de Metz jusqu'aux portes de Trèves, mais encore avait-il obtenu un point de passage à gué lui permettant de passer aisément de la rive gauche à la rive droite de la Moselle (donc sans devoir essayer de forcer le passage par l'antique pont romain devant Trèves) et de menacer plus directement Trèves en cas de besoin. De plus, il érigea sur un îlot situé dans la Moselle, au niveau du gué, un fortin dans lequel il établit un tonlieu afin de taxer le commerce fluvial, et il se lança dans la fondation sur la rive (gauche) de la rivière d'une villeneuve qui, au bout de plusieurs décennies (sous les successeurs de Henri IV, donc), finit par se présenter comme une petite ville construite selon un plan rectangulaire et dotée d'une tour de guet placée précisément au centre de l'espace "urbain" ainsi que d'une nouvelle église paroissiale consacrée à saint Laurent. Les habitants qui étaient jusqu'alors établis surtout sur les hauteurs environnantes furent invités, essentiellement à coup de facilités fiscales et autres "franchises", à s'établir dans la nouvelle ville... dont ils durent évidemment édifier puis garder et entretenir les murailles entourées de fossés inondés. Pour assurer à la nouvelle petite ville les moyens d'entretenir ses murailles, un marché hebdomadaire finit par y être créé, marché auquel un membre de chaque "feu" ou foyer d'une quarantaine de villages des environs était obligé de se rendre de manière hebdomadaire en tant que vendeur ou acheteur. Notons que le caractère viager de l'acquisition de Machera ne résista pas aux évolutions ultérieures, car Machera devint tout naturellement et pour toujours possession comtale, d'où le nom officiel de "Grevenmacher" (qu'on pourrait traduire par Maizières-le-Comte en français). Quant à la perte du château de Manderscheid, Henri IV la compensa pratiquement tout de suite par l'édification d'un nouveau château fort à un jet de pierre du précédent, mais sur un éperon rocheux relevant d'un seigneur dont il était le suzerain, ce qui lui donnait à nouveau un point d'appui dans l'Eifel face à l'archevêque de Trèves.
Résumons:
1153 : acquisition du site de la future ville de Grevenmacher par le comte Henri IV de Luxembourg. Dans les décennies suivantes, une petite ville fortifiée voit peu à peu le jour.
1252 : une charte d'affranchissement est octroyée à la ville par le comte Henri V "le Blondel", petit-fils de Henri IV.
1358 : le droit de marché est accordé à [Greven-]Macher par le duc Venceslas Ier de Luxembourg [ le Comté de Luxembourg, avec ses "annexes" (les comtés de Durbuy et de La Roche-en-Ardenne ainsi que le marquisat d'Arlon) avait été érigé en duché en 1354 par Charles IV de Luxembourg, empereur "germanique" installé à Prague ]. Située entre des centres urbains bien plus importants (Trèves et Luxembourg-ville, voire Echternach), il va sans dire que Grevenmacher ne devint jamais plus qu'une ville de modeste importance. C'est surtout en tant que "métropole du vin" qu'elle "règne" de nos jours sur la Moselle luxembourgeoise.
Des vestiges de l'enceinte urbaine datant des XIIIe et XIVe siècles ont été restaurés, ce qui contribue à préserver la mémoire historique de la ville. Le clocher de l'actuelle église Saint-Laurent, qui a remplacé la première église intra muros au XVIIIe siècle, n'est autre que l'ancienne tour de guet consolidée et dotée d'un toit abritant les cloches.
Ville frontalière, Grevenmacher a été souvent détruite tout au long des siècles. Chef-lieu de canton et de district (ce dernier ayant toutefois été supprimé comme les autres en 2015), Grevenmacher a su évoluer avec son temps : on y trouve, outre les activités liées à la viticulture, diverses entreprises commerciales ainsi que de l'industrie légère, mais aussi, dans la commune proche de Betzdorf, les installations d'Astra SES depuis lesquelles sont diffusés, via son bouquet de satellites, une multitude de chaines TV et radio dans toute l’Europe et bien au-delà.
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Canton Grevenmacher dans la littérature
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51 localités dans canton Grevenmacher
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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