Couesmes-Vaucé
Localisation
Couesmes-Vaucé : descriptif
- Couesmes-Vaucé
Couesmes-Vaucé est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 377 habitants. La commune fait partie de la province historique du Maine, et se situe dans le Bas-Maine dans le pays de Passais.
Géographie
La commune est aux confins du Bas-Maine et du Domfrontais. Le bourg de Couesmes est à 9,5 Ambrières-les-Vallées, à 9,5 Passais, à 10 Gorron et à 19 Domfront.
La localité est située dans le bocage mayennais, territoire aux paysages verdoyants et vallonnés où la nature est omniprésente. Le ministère de la Transition écologique englobe la partie sud-ouest de la commune dans l'unité paysagère des marches entre Maine et Bretagne, et la partie nord-est dans l'unité paysagère du bocage de la Haute-Mayenne.
Le bourg de Couesmes et la partie sud-ouest de la commune sont construits sur les dernières assises granitiques du Massif Armoricain. La géologie des parties Nord et Est est constituée majoritairement de roches sédimentaires détritiques, c'est-à-dire issues de l'érosion (argilites, schiste).
Le point culminant (206 Varenne du territoire, au sud-est.
Communes limitrophes
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 13,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Fraimbault à 4 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement des Pays de la Loire, « », .
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- « ».
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Toponymie
Le nom de la localité de Couesmes est attesté sous la forme Coysmes vers 1180 et en 1455, Coismes en 1241 et 1243, Coaysmes en 1404, Cosmis (en latin) en 1508, Coesmes en 1606 et 1777. Le toponyme peut être issu de l'anthroponyme féminin germanique Godisma ou encore d'un radical gaulois cot- suffixé du superlatif -isama.
La commune s’appelait Couesmes avant 1919, date à partir de laquelle elle prend le nom de Couesmes-en-Froulay.
Le gentilé est Couesmien.
Le nom de la localité de Vaucé est attesté sous les formes de Vaceio en 1168 et Vaussé vers 1200. Le toponyme serait issu d'un anthroponyme gaulois tel que Valcius ou Vallicius.
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- , Toponymie générale de la France, lire en ligne), p. 209.
Histoire
Préhistoire
L'occupation humaine sur la commune est attestée dès le Néolithique moyen comme en témoignent le menhir de Montcorbeau et le mobilier lithique retrouvé sur les gisements de surface du Petit Domaine, du Val et de la Haute Mariais. Les centaines d'objets découverts (haches polies en silex, grattoirs, nucléus, percuteurs, fragments de meules à céréales en granit et de polissoir en quartz) mettent en évidence un commerce néolithique florissant. Les objets et matériaux ont en effet beaucoup circulé, notamment depuis le Finistère. Quelques armatures microlithiques recueillies sur le site du Val sont des indices d'une fréquentation encore plus ancienne, datant du Mésolithique.
La stèle gauloise du Petit Domaine est un témoin du second âge du fer. Elle daterait de 400 av. J.-C, peu après l'arrivée des ancêtres des premiers peuples Aulerques dans la région.
Antiquité
Lorsque Jules César entreprend la conquête de la Gaule, en , celle-ci est divisée entre une foule de petits peuples. Parmi eux, les Aulerques Diablintes occupent les deux tiers nord de l’actuel département de la Mayenne et le sud de l'Orne.
La Gaule conquise est réorganisée sous l’empereur Auguste et ses frontières intérieures sont remodelées. On voit naître la cité des Diablintes (civitas Diablentum), dont le chef-lieu est Noviodunum, qui deviendra Jublains.
Les capitales de chaque peuple gagnent une prééminence et elles bénéficient de l'essor d'un réseau de routes qui permet de les relier entre elles. Ainsi, Couesmes profite de sa situation non loin de la route reliant Jublains à Vieux. Divers auteurs dont Henri Le Faverais spéculent sur l'existence d'une voie romaine, remplacée ultérieurement par un « Chemin potier » dont on trouve des traces à Couesmes, Vaucé et Saint-Siméon, et qui touche des points comme Passais ou Le Pas, toponymes évocateurs d'un lieu de passage des romains du Maine à la Normandie. D'autres ouvrages indiquent l'existence à Couesmes d'une deuxième voie gallo-romaine, traversant la commune d'ouest en est vers La Ferté-Macé.
Un fragment de bol moleté de type « Chenet 320 », céramique sigillée fabriquée dans les ateliers gallo-romains d'Argonne, a été découvert à La Métrie à Vaucé. Caractéristique de l'Antiquité tardive, il est daté de 350-450 ap. J.-C..
Moyen Âge
Haut Moyen Âge
Deux sarcophages en calcaire coquiller, datés de l'époque mérovingienne, ont été découverts en 1840 et 1856 sur le bord du chemin de Couesmes à Le Pas. L'un renfermait un squelette d'homme, l'autre un squelette de femme. La pierre coquillière étant absente en Mayenne, les archéologues pensent que les sarcophages ont été amenés tout taillés d'Anjou ou de Touraine, et transportés sur les anciennes grandes voies romaines, encore praticables et permettant le transport d'objets aussi pesants. Ces tombeaux seraient un nouvel indice de l'existence d'une voie romaine de prolongement de Mayenne, dans la direction de Passais, par Le Pas, Couesmes et Vaucé.
Au haut Moyen Âge, Couesmes fait partie de la condita carolingienne de Céaucé (condita Celsiacensis), dans le pays des Diablintes, qui formera progressivement la partie occidentale de la province du Maine.
Entre l'an 700 et 890, ce site serait déjà mentionné .
Moyen Âge central
Située sur une zone frontalière conflictuelle théâtre d'affrontements entre les seigneurs de Mayenne et le duché de Normandie, Couesmes est prise au Maine vers 1055 par Guillaume le Conquérant, alors duc de Normandie, qui vient de conquérir le Passais et construit un château à Ambrières sur le territoire de Geoffroy II de Mayenne, qui après un siège raté est brutalement contraint de passer dans sa vassalité.
Les fiefs de Couesmes sont rattachés à la châtellenie d'Ambrières, qui après s'être inféodée au duché de Normandie commence à être organisée dans les années qui suivirent la construction du château d'Ambrières. En 1135, Couesmes redevint terre mayennaise quand Geoffroy Plantagenêt, duc de Normandie, rendit les trois châteaux d'Ambrières, Gorron et Châteauneuf à Juhel II de Mayenne.
Couesmes redevient normande en 1162 quand profite de la mort de Juhel II de Mayenne pour récupérer les trois châteaux frontaliers et leurs châtellenies. La zone est l'objet de toutes les convoitises et les détenteurs de Mayenne s'emploient à la récupérer à tout prix, y compris en trahissant la cause royale. Mais c’est un échec. Dès son accession à la royauté en 1189, Richard Cœur de Lion rétablit l’ordre et réaffirme les droits Plantagenêt sur les trois châteaux, qui ne seront récupérés par Juhel III de Mayenne qu'en 1204.
Un acte normand du léproserie, fondée par Guillaume de Tracy, et d'au moins trois moulins à eau vers 1180 : les moulins de la Broutière (molendini de Brooteria), de Fontenay (Fonteneio), et de Bure (Buris). Les siècles suivants, plusieurs actes attestent l'existence du moulin de Couesmes, fief de Montcorbeau,, puis du moulin neuf de Coesmes, « sur la rivière de Brehais ».
Vers 1188, Hugues de Couterne, seigneur local et neveu de Guillaume de Tracy, cède à Alain de Tracy la donation de toutes les églises de son fief, donation que lui avait faite son oncle avant d'assassiner Thomas Becket. Vers 1193, Hugues de Couterne accorde aux chanoines du Plessis et d'Yvrandes l'aumône de Couesmes.
Moyen Âge tardif
À la fin du Moyen Âge, Couesmes compte quatre seigneuries : Couesmes, Froulay, Montcorbeau et Fontenay.
- Les seigneurs de Couesmes, selon l'abbé Angot, ont depuis longtemps quitté leur berceau pour Lucé, Orthe, Bourgon, puis Ancinnes, mais la seigneurie subsiste, et passe des mains des Couesmes aux sires de la Ferrière, puis aux de Logé, seigneurs du Bois-Thibault.
- Froulay, la plus importante seigneurie, est une mouvance féodale du duché de Mayenne, et par le marquisat de Lassay, de la sénéchaussée du Maine. Le premier seigneur de Froulay dont l'histoire fait mention est Roland de Froulai, en 1140. Au Froullay, de Montflaux et de Gastines, il serait intervenu personnellement dans un traité de paix entre le duc de Bretagne et le comte d'Alençon : par une clause de ce traité, il aurait consenti, pour établir la paix entre les deux seigneurs, à ce que son château fort de Froullay fut démoli et rasé, ce qui lui aurait valu de leur part, à titre d'indemnité une somme d'argent considérable. C'est probablement grâce à cette somme qu'il entreprit la construction du château neuf de Montfaux où les seigneurs de Froulay transférèrent leur résidence principale dès le début du siècle suivant. À Froulay, un nouveau château, dont les ruines étaient encore visibles au début du XXe siècle, fut construit à la fin du XVe siècle par Jean de Froulay.
- De la seigneurie de Montcorbeau, décrite ci-après, dépend le fief de Torcé, en Cigné. On trouve trace d'un Hugon de Montcorbeau dans une charte du siècle et de Raoul de Montcorbeau en 1241 et subséquemment dans deux actes autorisant l'exploitation par les chanoines du Plessis-Grimoult du vivier et du moulin de Couesmes.
- La maison seigneuriale de Fontenay était assez importante et bien placée à mi-côte. On en apercevait encore les ruines en 1899 : un pan de mur épais et le corbeau de cheminée qui porte les armes de ses anciens seigneurs : une fleur de lys accolée d'un lion rampant. La terre noble de Fontenay était dotée d'un moulin à eau au moins depuis le , Pierre de La Bunache en 1497, et Gilles de Villiers en 1599. Gilles et Françoise de Villiers sont inhumés en l'église de Couesmes. En 1664 Fontenay appartenait à Charles de Froulay puis à son neveu René de Froulay en 1694, et fut mis en vente nationale le 12 mai 1798 sur M. de Tessé-Froulay. Dans les Souvenirs de la Marquise de Créquy, le manoir féodal de Fontenay, où vivait la cousine de l'autrice, fait l'objet d'un long et curieux récit qui se révèle être une supercherie littéraire au moins partielle : pour décrire le château de Fontenay, elle s'inspire mot pour mot du Manuscrit trouvé à Saragosse, chef-d'œuvre de l'écrivain polonais Jan Potocki, ne prenant la peine de substituer que deux ou trois mots.
Époque moderne
En 1596 les baronnies de Froulay, de Tessé, d'Ambrières et de Châteauneuf sont unies et érigées en comté par Henri IV pour former le comté de Tessé.
En 1961 un cultivateur découvre à Vaucé trois vases de terre contenant 4 609 monnaies royales, datant principalement de la Renaissance, de à Henri IV. L'inventaire de ce trésor, qui paraît avoir été caché vers 1645, fit connaître beaucoup de pièces jusque-là inédites.
Avant 1790, sur le plan ecclésiastique, Couesmes est une paroisse du doyenné de Passais au Maine, qui fait partie du diocèse du Mans.
Sur le plan judiciaire, comme presque toutes les paroisses mayennaises, elle relève de plusieurs juridictions qui ont fonctionné parallèlement jusqu'en 1789 : justice seigneuriale, et royale pour les cas royaux et les appels, et justice de l'Église. Couesmes est du ressort judiciaire du duché de Mayenne, du marquisat de Lassay, et de la châtellenie de Gorron.
Sur les plans financier et administratif, Couesmes est une paroisse de l'Élection de Mayenne. Fiscalement, le Maine est un pays d'élection, c'est-à-dire qu'au lieu de jouir du privilège de répartir les impôts à leur gré, les contribuables de Couesmes sont obligés de supporter la taille proportionnelle, répartie au niveau local par le représentant du gouvernement royal, l'intendant, avec l'aide des élus. Par ailleurs située dans une province de Grande Gabelle, Couesmes est du ressort du grenier à sel de Lassay.
Couesmes, avant la Révolution, dépendait des seigneurs de Froulay. La seigneurie de paroisse était annexée à cette terre.
Révolution et Chouannerie
À Couesmes, le cahier de doléance pour les États généraux de 1789 est rédigé le 5 mars 1789, il est revêtu de 21 signatures et comporte onze points. Les habitants de la paroisse demandent la suppression de la gabelle et de la banalité de moulins, une répartition plus égalitaire de la taille, une réforme du dixième et de la dîme, et l'emploi de sergents résidant en la paroisse pour la collecte des impôts. L'égalité fiscale entre les trois ordres (clergé, noblesse et tiers état) et la suppression des privilèges aux « riches roturiers » sont également réclamées. Les doléances sociales portent sur la simplification des procédures judiciaires et la diminution de leurs frais. Les paroissiens demandent que l'argent qu'ils paient pour la réparation des chemins soit effectivement utilisé à cette fin. Enfin, ils réclament que les « mauvais sujets, fainéants et libertins » soient arrêtés et traités comme des vagabonds.
Le , l'administration civile supprime (pour un temps) la paroisse de Couesmes et la divise entre Vaucé et le Pas.
La commune, favorable aux royalistes, prend les armes, et fournit dès 1793 des combattants à la division d'Ambrières, dont l'état-major est commandé par Alexandre Billard de Veaux puis Charles de Saint-Paul de Lingeard, sous le commandement du général de Frotté, chef emblématique de la chouannerie normande. Frotté, lorsqu'il est de passage dans la division d'Ambrières, séjourne parfois à Couesmes au château de Montcorbeau, comme le relate Billard de Veaux dans ses Mémoires :
« Le retour du général dans la division nous fut annoncé le lundi 15 février, pour le mercredi suivant, au château de Moncorbeau, où nous fûmes le recevoir et d'où nous repartîmes pour Ambrières. »
— Alexandre Billard de Veaux, Bréviaire du Vendéen
Couesmes est souvent le théâtre d'opérations menées par Frotté et Billard, comme l'épisode, sanglant pour les « Bleus », du 4 ou du 15 juin 1796, qui garde le nom d' « affaire du Pas », et dont Billard narre le prélude dans ses Mémoires :
« Le général prit une partie de la colonne, me donna l'autre avec l'ordre de battre les communes de Souscée et Couême par l'est, pendant qu'il les battrait par la partie opposée, et que le premier de nous deux qui rencontrerait l'ennemi l'attaquerait sans le forcer, pour donner le temps à l'autre de le rejoindre. Je n'étais pas au bourg de Couême que quelques coups de feu m'annoncèrent que le général l'avait trouvé, et, à en juger par le feu, qu'il faisait sa retraite par le bourg du Pas. »
— Alexandre Billard de Veaux, Bréviaire du Vendéen
Il est assez courant que les Chouans combattent selon les circonstances dans des divisions différentes. Ainsi, le poste de républicains de Couesmes fut enlevé début 1796 par un détachement de Chouans de la division d'Ernée, que commandait le marquis de Montécot, et qui comptait plusieurs natifs de Couesmes dans ses rangs. En l'an VIII lors de la troisième chouannerie, 13 Chouans sont signalés par la police. À Vaucé, des pillages et incendies sont signalés et des combats sanglants ont lieu entre Chouans et patriotes.
Époque contemporaine
En 1835, un projet d'annexer Vaucé à Couesmes n'aboutit pas. Ses opposants firent valoir que Vaucé possédait « une église extrêmement vaste, un très beau presbytère », et des halles.
Tourmente des inventaires
En 1905, la loi de séparation des Églises et de l'État prévoit l'inventaire des biens des Églises. À Couesmes, cet inventaire doit être accompli le mais échoue devant l'attitude d'une foule nombreuse et indignée, bien que les gendarmes soient venus munis d'une hache. Ces troubles connus sous le nom de « querelle des Inventaires » surviennent dans toutes les provinces de France, mais surtout dans celles où la pratique catholique est forte, ce qui est le cas à Couesmes. Les agents du fisc reviennent le surlendemain appuyés d'une douzaine de gendarmes et d'une compagnie du régiment d'infanterie. Le curé lut une énergique protestation et refusa l'ouverture des portes de l'église. Les sapeurs enfoncèrent alors à coup de hache la porte qui céda au bout d'une demi-heure, sous les huées de 200 manifestants criant « À bas les francs-maçons ! Vive la liberté ! ». Après le simulacre ordinaire d'inventaire, les fidèles assistèrent en réparation aux deux messes de leurs prêtres.
Première Guerre mondiale
Lors de la Grande Guerre (1914–1918) la commune de Couesmes perd 51 hommes. L’un d’eux, Octave Genouel (1892–1914), caporal du bataillon de chasseurs à pied et instituteur public, a donné son nom à l’école de garçons de Couesmes, où il enseignait. Sur la base du recensement de 1911, le pourcentage des décès durant le premier conflit mondial s’élève à 30,54 % de la génération 20-40 ans de la commune de Couesmes. Un monument aux morts en granit, financé pour moitié par une souscription communale, est inauguré et bénit le . Situé près de l'église, il a été réalisé par un marbrier amboriverain.
En 1915, cinquante prisonniers allemands sont employés à la confection d'un chemin vicinal partant du château de Montcorbeau pour rejoindre la route de Saint-Fraimbault-sur-Pisse, soit un parcours de 3,6 gare de Laval, venus du camp de Coëtquidan par train spécial, et sont ensuite envoyés sur divers chantiers du département. Après un ravitaillement en gare de Mayenne, cinquante d'entre eux sont « expédiés » à 10 Ambrières, d'où ils rejoignent le chantier de Couesmes. Les travaux, très physiques et nécessitant une nourriture constante, dureront plusieurs mois. Surveillés par vingt territoriaux, les prisonniers sont logés au hameau de la Coquerie. Ce fait historique a marqué la population locale : de nos jours, la route concernée est encore appelée vernaculairement « la route aux Boches ».
Entre-deux-guerres
En mai 1919, afin d'éviter des erreurs de transmission dans le service postal et le transport des marchandises, le conseil général de la Mayenne décide d'ajouter un complément au nom de la commune. Par décret du 5 août 1919, Couesmes est ainsi renommée Couesmes-en-Froulay, en mémoire de la famille de Froulay, seigneurs fondateurs de la paroisse au XIIe siècle.
Seconde Guerre mondiale
La commune perd dix hommes lors de la Seconde Guerre mondiale, dont deux en déportation à Buchenwald.
Comme l'ensemble des communes de la Mayenne, Couesmes-en-Froulay accueille lors de l'exode de 1940 des réfugiés fuyant les départements du nord de la France, dans des hébergements qu'est chargé de trouver le maire. Des témoins de l'Occupation se souviennent d'« une grande entraide dans le village. Il y avait des Parisiens qui venaient en campagne, des réfugiés, etc. Beaucoup de gens de passage ».
En 1942, à la suite de la rafle du Vel d’Hiv, plusieurs réseaux de résistance se créent pour sauver des enfants juifs. Louis Vielpeau, menuisier et futur maire de Couesmes-en-Froulay, héberge pendant quelques mois deux enfants juifs originaires de Paris. Ils fréquenteront les bancs de l'école de Couesmes et, dans un souci d'intégration totale, l'église catholique, devenant même enfants de chœur. Après un départ à Saint-Siméon dans l'Orne pour brouiller les pistes, ils reviendront à Couesmes en 1944 dans une ferme, puis chez le maçon du bourg.
En 1943, Jacques Foccart, résistant, gaulliste historique, membre des services secrets de la France libre à Londres, implante à Couesmes-en-Froulay une antenne de son Réseau Action-Tortue Foccart. Le groupe est dirigé par Clément Letissier, 20 ans, cultivateur au lieu-dit la Mare, qui en héberge des aviateurs américains, puis début 1944 accepte d'abriter un important dépôt d'armes : deux tonnes d'armement et explosifs qui était destiné au débarquement. Dans la nuit du 9 au , à la suite d'une dénonciation, Jacques Vasseur et dix agents de la Gestapo d'Angers arrivent à la ferme de la Mare à 4 Jacques Foccart, qui est contraint de prendre la fuite. Le dépôt d'armes est découvert. L'ensemble de la famille Letissier est questionnée sur place. Après des interrogatoires « musclés », tout le monde est conduit pour de nouveaux supplices à la mairie d'Ambrières. Au même moment, la ferme subit un pillage en règle des Allemands. Tous les membres de la famille sont emprisonnés à Angers pendant un mois : François Letissier et son épouse Louise, les deux fils Roger et Clément, leur fille Solange et son fiancé Pierre Lemière. Les femmes seront ensuite transférées au fort de Romainville, puis déportées dans le camp de Ravensbrück. Les hommes, après dix jours passés à Compiègne, seront déportés dans le camp de concentration de Dachau. Libérée par les troupes américaines, la famille Letissier reviendra miraculeusement au grand complet, en mai 1945. Tous seront faits chevaliers puis officiers de la Légion d'honneur. En 2014, à l'occasion du .
En mai 1944, Élisée Mautaint, résistant emblématique de la lutte clandestine du Sud-Mayenne et recherché par les Allemands, est convoyé à Couesmes-en-Froulay où il est caché.
En juillet 1944, à la suite du débarquement allié en Normandie, les bombardements des communes, l'intensité des combats, mais surtout les ordres d'évacuation allemands amènent près de 150 000 Bas-Normands à partir. Trois colonnes de réfugiés traversent la Mayenne en direction du département de Maine-et-Loire, sur des itinéraires fixés par la préfecture de la Mayenne. L'une de ces colonnes entre dans le département par Couesmes-en-Froulay et parcourt la Mayenne du nord au sud en passant par Gorron, Ernée et Craon. Des structures d'accueil et de ravitaillement sont mises en place le long des itinéraires, tandis que la Croix-Rouge, le Secours national, les municipalités et certains habitants tentent de soulager les souffrances des populations. Les comités communaux sont aidés dans leur tâche par les cultivateurs, qui n'hésitent pas à fournir leurs chevaux et leurs fourragères pour transporter les réfugiés d'étape en étape, et par des équipes de jeunes qui aident au chargement et au déchargement des bagages.
Il faut attendre le pour que les troupes américaines arrivent en Mayenne, par l'Ouest du département. Le , la première Jeep arrive dans les rues du village de Couesmes, et est cachée à la hâte dans une grange, avant le passage du dernier convoi allemand, celui qui fit certainement sauter le pont d'Ambrières le soir même pour protéger sa retraite vers l'Est. Les troupes de la armée américaine entrent dans le village le 6 août 1944, sous les acclamations de la population. Depuis, la rue principale de Couesmes fut renommée rue du 6-Août-1944, et chaque année les habitants commémorent la libération de la commune par une petite cérémonie.
En 1944, deux cimetières militaires américain et allemand sont édifiés sur la petite route départementale de Couesmes-en-Froulay à Gorron, au lieu-dit le Petit Domfront. Gérés par les Américains et construits avec l'aide de prisonniers allemands, ces deux cimetières furent soigneusement entretenus par une équipe d’ouvriers venant de Gorron tous les jours. 752 GIs, morts sur les champs de bataille en Normandie, furent inhumés dans le cimetière américain. De 1945 à 1948, chaque année au mois de mai, une cérémonie du Memorial Day y était célébrée, devant plusieurs milliers de personnes. Le cimetière est alors « d'une propreté remarquable » selon la presse de l'époque : « les allées sont ratissées, les tombes uniformément couvertes de gazon, avec une petite croix près de laquelle a été planté un drapeau aux couleurs américaines ». À compter de 1948, la moitié des sépultures ont rejoint le cimetière américain de Saint-James dans la Manche, les autres ont été rapatriées dans leurs familles aux États-Unis. Dans le cimetière allemand, situé à environ 300 mètres, 2 200 soldats de la Wehrmacht furent ensevelis, d'abord dans des tombes creusées individuellement, puis sommairement dans cinq grandes tranchées creusées par des bulldozers. En 1961 les sépultures sont transférées au mausolée allemand du Mont-d'Huisnes. En 2009 et 2010, deux stèles commémoratives sont inaugurées, marquant l'emplacement des deux cimetières provisoires.
Fusion avec Vaucé
Le
La fusion devient totale le
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Héraldique
Blason | D’or, à un étaie d’azur, accompagné en chef de deux corbeaux affrontés de sable, et en pointe d’un lion du second, armé et lampassé de gueules. |
|
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Détails | L’or et le lion d’azur proviennent des armes de la famille de Couesmes, seigneurs de Couesmes jusqu’en 1420 où Charles de Couesmes dut l’aliéner aux Anglais pour payer sa rançon, ayant été capturé à la bataille de Pontlieue un an avant. La reprise intégrale des armes de famille étant interdite pour les municipalités, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments.
L’étaie ou chevronnel figure, par sa forme, les monts qui entourent le village. Il est d’azur pour symboliser le ruisseau de Froulay. Associé avec les corbeaux l’étaie traduit aussi le nom du château qui se trouve en limite des deux anciennes communes : Celui de Montcorbeau. Les ornements sont deux gerbes de blé d'or, mises en sautoir par la pointe et liées d’azur afin d’honorer l’activité agricole. Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable. La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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