Six-Fours-les-Plages

Localisation

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Six-Fours-les-Plages : descriptif

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Six-Fours-les-Plages

Six-Fours-les-Plages est une commune française située au bord de la Méditerranée dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Elle fait partie de la métropole Toulon Provence Méditerranée. Son territoire, géographiquement privilégié bien que soumis à un important mistral, est caractérisé par une importante partie boisée et une urbanisation concentrée sur la côte et autour du fort de Six-Fours

Ce dernier se situe sur une colline remarquable et protège la rade de Toulon, que la commune entoure

La ville, qui comptait 33 339 habitants au dernier recensement de 2015, est la septième plus peuplée du département et se trouve au cœur de l'agglomération toulonnaise qui, avec ses 569 793 habitants, constitue la 3e plus importante de la région. Au départ simple hameau situé sur la colline du fort et ceint d'une imposante muraille composée de plusieurs tours (d'où sa toponymie), la commune voit sa population augmenter à partir des années 60 à mesure du développement du tourisme et de l'urbanisation subséquente

Elle constitue aujourd'hui tout à la fois une banlieue résidentielle de Toulon et une station balnéaire appréciée pour son patrimoine naturel.

Géographie

Localisation

Six-Fours se trouve entre les communes d'Ollioules, Sanary-sur-Mer et La Seyne-sur-Mer.

Elle forme avec La Seyne-sur-Mer et Saint-Mandrier une péninsule s'avançant dans la mer Méditerranée et protégeant la rade de Toulon. La protection offerte à la base navale explique les nombreux ouvrages militaires présents sur la commune (fort de Six-Fours, batteries du cap Nègre et du cap Sicié).

Sa côte est exposée à l'ouest, la rendant très sensible aux épisodes de Mistral dont les rafales peuvent aisément dépasser les 100 km/h lors des plus violents.

Les îles des Embiez et du Gaou marquent l'extrémité sud-ouest de la commune et constituent des réserves naturelles précieuses et une destination touristique prisée.

Le cap Sicié forme la pointe sud du territoire communal.

Communes limitrophes de Six-Fours-les-Plages
Sanary-sur-Mer Ollioules La Seyne-sur-Mer
Mer Méditerranée Six-Fours-les-Plages La Seyne-sur-Mer
Mer Méditerranée Mer Méditerranée Mer Méditerranée

Géologie, relief, flore et faune

La chapelle Notre-Dame-du-Mai culmine au point le plus haut de la commune, à 358 mètres d'altitude.

La commune est aussi très boisée, chênes et pins principalement, puis garrigue au-dessus de 250 île des Embiez, en face du village du Brusc, appartient à la société Paul Ricard.

Le cap Nègre

Le cap Nègre de Six-Fours est un cap long d'environ 650 mètres, orienté vers l'ouest, qui se termine par la pointe Nègre ou pointe du Cap Nègre ; il ne doit pas être confondu avec son homonyme voisin géographiquement, le cap Nègre de la commune du Lavandou.

Le cap Nègre et sa batterie. À l'extrémité droite de la pointe, on voit nettement la coulée de basalte très noire de l'ancien volcan.

La pointe Nègre présente une caractéristique géologique exceptionnelle pour la France métropolitaine : elle résulte de l'éruption d'un volcan récent (à l'échelle des temps géologiques). La pointe Nègre (de l'adjectif negra, noir en occitan) tire en effet son nom de coulées de basalte noir bien visibles, dont l'une constitue la pointe extrême du cap Nègre. Le volcan, dont l'âge est estimé entre 5,6 et 6,5 millions d'années (fin du Miocène), est donc plus jeune que le Cantal. On peut notamment apercevoir sur la face nord de la pointe des orgues basaltiques, qui sont des colonnes régulières hexagonales formées lors du refroidissement du basalte. La pointe Nègre est constituée de deux coulées successives de lave qui ont à l'époque suivi une vallée en s'y solidifiant. On voit nettement ces deux coulées noires de basalte séparées par une couche rouge de cendres volcaniques solidifiées en observant le rivage sud du cap depuis son extrémité.

La base sud du cap héberge un jardin botanique public gratuit, partie aménagée du Parc de la Méditerranée, un espace public de 7 ha terminé par la pointe Nègre.

Sur la pointe Nègre se trouve la batterie du cap Nègre, un ouvrage militaire qui permettait, par sa position privilégiée, la défense de la baie de Sanary et de la rade du Brusc. La batterie est érigée en 1846, à la fin du règne de Louis-Philippe Ier. Depuis 1999, elle est devenue un lieu d’exposition et un centre muséologique, également accessible par le Parc de la Méditerranée.

Hydrographie et eaux souterraines

En plus de sa façade méditerranéenne, donnant sur la baie de Bandol, la commune est arrosée par plusieurs fleuves côtiers, notamment par le Bouchou, long de 3,9 , ayant comme affluent le Pontillot. Les deux cours d'eau passent au pied du fort de Six-Fours. L'embouchure du fleuve côtier Reppe est en limite séparative des communes de Six-Fours-les-Plages et Sanary-sur-Mer.

En termes d'eaux souterraines, la commune dispose de dix ouvrages, dont quatre sources et deux puits d'eau de consommation.

La commune bénéficie de la station d'épuration de Toulon Ouest - Cap Sicié d'une capacité de 500 000 équivalent-habitants.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,2 amplitude thermique annuelle de 14,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Toulon », sur la commune de Toulon à 8 vol d'oiseau, est de 16,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records TOULON (83) - alt : 3m, lat : 43°06'56"N, lon : 5°54'02"E
Records établis sur la période du 01-04-1936 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 6,6 6,3 8,4 10,5 13,9 17,5 19,9 20,2 17,1 14,1 10,1 7,5 12,7
Température moyenne (°C) 9,9 10,1 12,4 14,7 18,3 22,2 24,7 25 21,5 17,8 13,5 10,7 16,7
Température maximale moyenne (°C) 13,2 13,8 16,4 18,8 22,6 26,8 29,5 29,8 25,9 21,4 16,8 13,9 20,7
Record de froid (°C)
date du record
−7,2
12.01.1987
−9
02.02.1956
−4,3
06.03.1971
0,3
03.04.22
4,6
01.05.1960
9
04.06.1984
12,8
17.07.00
12,3
31.08.1986
8,4
27.09.1972
3,2
30.10.1950
−0,9
27.11.1945
−4,5
29.12.1944
−9
1956
Record de chaleur (°C)
date du record
20,9
19.01.07
23,2
17.02.22
26,4
02.03.08
28,1
23.04.09
34,7
27.05.22
36
27.06.19
40,1
07.07.1982
37
03.08.1975
34,9
05.09.16
29,3
11.10.1985
24,2
03.11.1977
21,9
13.12.1961
40,1
1982
Précipitations (mm) 70,5 46,8 39 55,4 40,2 27 6,2 13,4 69,9 105,8 93,4 65,8 633,4
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
13,2
6,6
70,5
 
 
 
13,8
6,3
46,8
 
 
 
16,4
8,4
39
 
 
 
18,8
10,5
55,4
 
 
 
22,6
13,9
40,2
 
 
 
26,8
17,5
27
 
 
 
29,5
19,9
6,2
 
 
 
29,8
20,2
13,4
 
 
 
25,9
17,1
69,9
 
 
 
21,4
14,1
105,8
 
 
 
16,8
10,1
93,4
 
 
 
13,9
7,5
65,8
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Les orgues basaltiques de la Pointe Nègre, par Pierre Thomas, Laboratoire de géologie de Lyon – ENS de Lyon
  2. sur le site officiel de la ville de Six-Fours-les-Plages
  3. Fiche du Bouchou sur le site du SANDRE
  4. Fiche du Pontillot sur le site du SANDRE
  5. Fiche du fleuve la Reppe sur le site du Sandre
  6. L'eau dans la commune
  7. Description de la station
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  9. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  12. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  13. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  14. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Origine du nom de la commune

Son nom signifierait « six forts ou postes fortifiés » venant du latin Sex Fortis ou Sex Furni.

Le nom de la commune en provençal

La commune se dénomme Sièis Four en provençal selon la norme mistralienne (Sièis Forns, selon la norme classique). Les panneaux mis en place par la commune portent quant à eux la mention Sièis-Four en Prouvènço.

Noms des familles

1335-1354 : Antelme, Audibert, Aycard, Barthélemy, Catalan, Chabert, Curet, Daniel, Denans, Fabre, Geoffroy, Guigou, Icard, Isnard, Lombard, Martin, Martinenq, Pascal, Pourquier, Sabatier, Tortel, Vidal.

XVIe siècle : Alphand, Ardouin, Aube, Baron, Beaussier, Bernard, Cautelier, Chrétien, Collomb, Decugis, Estienne, Gauthier, Jouglas, Julien, Lieutaud, Piston, Roux, Tallian.

XVIIe siècle : Aillaud, Allègre, Archier, Arnaud, Blanc, Bonnafoux, Boyer, Chardousse, Cornille, Drogou, Espanet, Fournier, Garcin, Grimaud, Gueit, Imbert, Melle, Olivier, Pecouit, Pellegrin, Reboul, Rey, Richelme, Saurin, Serre, Venel.

Il est à noter que les noms des familles n'étaient pas suffisants pour distinguer les personnes compte tenu des mariages entre familles du même nom. Pour ce faire on rajoutait systématiquement un surnom. Par exemple : Tripe, Grand, Benet, Catellan, Mouton, Agasse…

D'ailleurs certains de ces surnoms sont restés comme noms de quartiers de la commune.

Histoire

Vers

Six Fors, nom de la ville au Moyen Âge, était séparée au nord de la communauté d’Ollioules, la rivière la Reppe allant jusqu'à son embouchure près de Saint-Nazaire, aujourd'hui Sanary.

Les populations avoisinantes se réfugiaient dans la place fortifiée au sommet de la colline lors des multiples invasions des barbares venant du Nord, ou des Sarrasins venant de la mer. Jamais cette redoutable citadelle ne succomba à l'ennemi (d'où la chanson folklorique « Ceu a Six Fors que pissoun lou plou for », reprise depuis dans le répertoire paillard).

Époque préhistorique

En 1955, Christian Cresci découvre une grotte naturelle, au sud du quartier de la Lèque, dans les falaises qui dominent la mer. Jean Layet, spécialiste de la préhistoire dans la région de Toulon y mène des fouilles. Il y découvre une sépulture collective avec de nombreux ossements brisés (cinq ou six individus), ainsi que quelques objets (pointe de silex, coquillages et cailloux de couleur). Les paléontologues ont daté ces traces à environ 40 000 à 10 000 ans av. J.-C.

Époque gréco-romaine

Les traces les plus significatives de l'époque gréco-romaine ont été mises au jour dans le lieu-dit : la Citadelle, au hameau du Brusc. Cet endroit, qui surplombe le port du Brusc, a été sur-urbanisé depuis la Seconde Guerre mondiale. On pouvait voir encore les restes de fortifications (une solide muraille de plus d'un mètre d'épaisseur). Des monnaies massaliotes, grecques et romaines y ont été trouvées, mais également des objets en bronze, de la céramique sigillée, en verre, en os, des meules de moulins à bras en basalte et des objets en fer et en plomb.

En 1953, on découvre, par hasard, une galerie souterraine sous la route de la Citadelle. Il s'agit en réalité des fondations d'un aqueduc qui alimentait probablement Le Brusc en eau potable et ravitaillait les navires. La construction de cet édifice ne peut être attribuée qu’aux Grecs de la colonie massaliote. D’autres objets trouvés au cours des fouilles alentour témoignent de l'importante activité de cette colonie grecque.

Tauroies - Tauroentium : la position de cette colonie phocéenne de Marseille a été l’objet de diverses querelles entre archéologues. Cependant les découvertes sous-marines prouvent que celle-ci était bien située au Brusc. Marseille s'étant alliée à Pompée durant la première guerre civile, César en fit le siège et la prit en

L’importance stratégique de ce poste avancé de Marseille est donc bien justifiée. Il reste cependant à mettre en évidence l’Acropole (lieu du feu sacré et des sacrifices) puisque la fondation d’une colonie grecque se faisait selon un rite religieux précis. Malheureusement, aucune trace n’a été mise en évidence. L’aqueduc reste quant à lui enterré et n'est visible qu'en passant par un café.

Civilisation gallo-romaine : de très nombreuses découvertes (débris de mosaïques, tombes à tuiles, poteries rouge sigillée, céramiques campaniennes, meules, fioles de verre…) ont été faites sur les habitations sur Six-Fours : le Verger, les Crottes, Lerys, la Petugue, Sauviou, les Playes (village gallo-romain de grande étendue), la Calade, Pépiole (près de la chapelle).

Du fait de la profusion des constructions beaucoup de recherches et de traces du passé risquent de demeurer à jamais dans le sol. Mais ces découvertes effectuées au début du  siècle sont pourtant significatives de l’activité gallo-romaine.

Moyen Âge

La Gaule au début du  souhaitée] Notons que les premiers évêques de Toulon, sont Augustal entre 441 et 450 et Honoré existait en 450. Les Wisigoths (en 412) font des incursions jusqu’en Provence, puis les Ostrogoths et les Francs.

En cette région, une civilisation originale mélange de traditions romaines et des coutumes des envahisseurs nordiques se créa peu à peu. Mais l’usage du latin se perd, le pouvoir religieux se dégrade la misère et la sauvagerie augmentent. La Provence, à partir de 771, est incluse dans le Saint-Empire romain germanique, et restera liée jusqu’au  siècle.

La mort de la reine ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre d'Anjou. La communauté de Six-Fours soutient les Duras jusqu’en 1386, puis change de camp pour rejoindre les Angevins grâce aux négociations patientes de Marie de Blois, veuve de Louis . La reddition d’Aix a également pu jouer un rôle dans la volte-face de la communauté.

Époque contemporaine

La commune a été décorée, le 11 novembre 1948, de la Croix de guerre 1939-1945.

  1. Encyclopédie de l'Arbre Celtique
  2. Mémoire sur Tauroentum, ou Recherches archéologiques, topographiques et historico-critiques sur cette colonie phocéenne, Abbé Magloire Giraud. Mémoires présentés par divers savants étrangers à l’Académie Année 1854 3 pp. 1-103
  3. «  », notice base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, cartes p. 417-418 et p. 419.
  5. Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945

Héraldique

Blasonnement :

De gueules à la coquille d'argent ombrée de sable.

Ville jumelée en 1978 avec la ville d'Emmendingen en Allemagne (une pièce en argent commémorative a été frappée à cet effet).

  1. Toulon Provence Méditerranée Ouest : Six-Fours-les-Plages, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau

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Six-Fours-les-Plages dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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