Saintes-Maries-de-la-Mer
Localisation
Saintes-Maries-de-la-Mer : descriptif
- Saintes-Maries-de-la-Mer
Saintes-Maries-de-la-Mer ou Les Saintes-Maries-de-la-Mer, en abrégé Les Saintes-Maries ou Les Saintes, est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Capitale de la Camargue, elle est également un lieu de pèlerinage et une station balnéaire de Provence. Construite autour de son église des XIe et XIIe siècles et longtemps enserrée dans une enceinte, la commune conserve encore aujourd'hui trace de ce passé historique dans la configuration de ses ruelles souvent étroites. Ses habitants s'appellent les Saintois. Le village a représenté la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à l'édition 2023 du « Village préféré des Français », y terminant en treizième position
Géographie
Localisation
La commune est située dans le sud de la France, sur la côte méditerranéenne, en Camargue, à environ un kilomètre à l'est de l'embouchure du Petit-Rhône, où elle s'étend sur les deux rives, et à 30 kilomètres à vol d'oiseau au sud-ouest d'Arles.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Arles, Aigues-Mortes, Le Grau-du-Roi, Saint-Gilles, Saint-Laurent-d'Aigouze et Vauvert.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 37 461 hectares ; son altitude varie entre 0 et 6 mètres.
Très étendue, c'est la troisième commune de France métropolitaine après Arles, sa voisine, et Val-Cenis (Savoie). Elle comprend essentiellement des terres alluviales et des marais. Les terres agricoles sont situées à l'ouest de la commune, le long du petit-Rhône et les marais à l'est où se trouve l'étang du Vaccarès.
Voies de communication et transports
Elle est reliée à la ville d'Arles, distante de 38 RD 570 et à la petite Camargue vers Aigues-Mortes et Montpellier par le bac du Sauvage, le pont de Sylvéréal et le pont de Saint-Gilles. Une piste permet d'accéder au phare de la Gachole puis à ceux de Beauduc et de Faraman.
Il n'y a plus de desserte ferroviaire depuis la disparition des Chemins de fer de Camargue, mais une ligne d'autocars publics permet d'accéder tous les jours à Arles.
- Distance entre Saintes-Maries-de-la-Mer et Arles.
- Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
- PDF donnant les horaires des cars (ainsi que d'autres informations).
Toponymie
En occitan provençal, le nom de la commune est Lei Santas / Lei Santei Marias de la Mar selon la norme classique ou Li Santo / Li Sànti Marìo de la Mar selon la norme mistralienne, en occitan médiéval La Vila de la Mar / Nòstra Dòna de la Mar). La prononciation locale est /li ˈsaŋtɔ/.
Histoire
Antiquité
La plus ancienne mention connue du site date du Avienus(305 ?-375 ?). Évoquant plusieurs peuplades de la région, il mentionne un oppidum priscum Ra, Oppidum signifiant forteresse et priscum ancienne, soit « l'ancienne forteresse Ra ». Aviennus y voyait le nom d'un site consacré à Râ, le dieu du Soleil et père de tous les dieux égyptiens. Mais, selon les recherches de l'historien des Gaules Camille Jullian sur le site, oppidum priscum traduirait plus probablement le plus ancien mot gaulois rātis « forteresse » (d'où d'autres noms comme Ratisbonne ou encore Île de Ré).
Moyen Âge
En 513, le pape Symmaque fait de Césaire, l'évêque d'Arles, c'est-à-dire son représentant en Gaule, ce qui lui donne le droit de porter le pallium, lui qui évangélise les campagnes encore fortement imprégnées de cultes païens ou romains en transformant d'anciens lieux cultuels en édifices chrétiens.
À la même époque se développe le culte marial. Dans la foulée, Cesaire fonde un monastère de femmes sur le site, ce qui constitue un argument en faveur de la présence d'un temple païen beaucoup plus ancien en ces lieux. On ne dispose pas de la date exacte de la naissance de cette nouvelle appellation, mais l'on sait que saint Césaire d'Arles a légué par testament, à sa mort en 542, Sancta Maria de Ratis à son monastère. C'est ainsi que le village devint Saintes Maries de la Barque (ou Saintes Maries de Ratis), parfois aussi Notre-Dame de la Barque ou Notre-Dame de Ratis.
Pendant l'hiver 859-860, resté comme le plus rude du souhaitée], les Vikings hivernent en Camargue et selon toute vraisemblance, aux Saintes, juste avant d'entreprendre leur razzia dans la basse vallée du Rhône jusqu'à Valence où ils seront arrêtés par Girart de Roussillon.
C'est vers le 869, lors d'un raid en Camargue, les Sarrasins surprennent l'évêque d'Arles Rotland en train de superviser la mise en défense de la région. L'évêque est fait prisonnier puis monnayé contre des armes, des esclaves et autres richesses. Mais les Arlésiens ne récupèreront que son cadavre, habillé et assis sur son siège par les Sarrasins. L'échange aurait probablement eu lieu sur la plage des Saintes-Maries-de-la-Mer, à l'embouchure du Rhône de Saint-Ferréol, bras encore actif à cette époque.
L'église telle qu'elle subsiste aujourd'hui, date des 1901.
En 1448, sous l'impulsion du roi René, a lieu l'invention des reliques des saintes Maries, soit Marie de Nazareth, sa demi-sœur Marie Salomé ou Marie Jacobé et Marie Madeleine, dites les Trois Maries. L'archevêque d'Arles, Louis Aleman n'assiste pas à cet évènement, car il a été excommunié en 1440 à la suite du concile de Bâle ; en son absence, l'autorité papale est représentée par son légat, Pierre de Foix, l'archevêque d'Aix Robert Damiani et l'évêque de Marseille Nicolas de Brancas. Les comptes-rendus de l'époque signalent une église primitive à l'intérieur de la nef actuelle. Pour certains, ce bâtiment pourrait correspondre à une chapelle mérovingienne du VIe siècle.
Les temps modernes
Contrairement à celle de 1348, la peste de 1720, qui tue la moitié de la population marseillaise et le tiers de celle d'Arles, a épargné les Saintes-Maries-de-la-Barque, qui s'opposent avec véhémence à l'accueil de réfugiés arlésiens.
À la Révolution, sous la Terreur, le culte est suspendu de 1794 à 1797. Les créneaux de l'église sont démolis et leurs pierres vendues ; ils seront rénovés en 1873.
En 1838, le village prend le nom des « Saintes-Maries-de-la-Mer » et, peu après, le pèlerinage des Gitans est mentionné pour la première fois : au mois de mai, ils viennent de toute l'Europe y honorer leur sainte patronne, Sara, la Vierge noire.
Au début du mois de juin 1888, Vincent van Gogh, qui vient d'arriver en Provence, fait un court séjour de cinq jours aux Saintes. Il y dessine et peint notamment les barques en mer et sur la plage, le village vu des dunes côtières et quelques cabanes au toit de sagne.
Peu de temps après, au mois d'août 1892, est inaugurée la ligne Arles - les Saintes, de la compagnie des Chemins de fer de Camargue, appelée le « petit train ». Devenue non rentable à la suite du développement de l'automobile, la ligne sera fermée en octobre 1953.
En 1899, le Marquis Folco de Baroncelli, félibrige originaire d'Aix-en-Provence, s'installe aux Saintes sur la petite route du Sauvage, au mas de l'Amarée ; il s’attelle avec d’autres éleveurs, les « manadiers », à la reconquête de la pureté des races équine et taurine de Camargue. Parallèlement, il participe activement à la codification de la course camarguaise naissante. En juillet 1909, il crée la Nacioun gardiano (Nation gardiane), association qui a pour objectif de défendre et maintenir les traditions manadières camarguaises.
Dès la fin du Première Guerre mondiale, le village reçoit la visite d'artistes et d'écrivains : le peintre et archéologue, Yvan Pranishnikoff en 1899, Ernest Hemingway en 1920, et plus tard celle des peintres Picasso et Brayer dans les années 1950.
De nombreux films y sont tournés, comme Crin-Blanc en 1952 et D'où viens-tu Johnny ? en 1963. De même, la séquence d'ouverture du film, Le Professionnel (1981) située en Afrique a été tournée sur les terres du Grand Radeau aux Saintes-Maries-de-la-Mer. En 1975, Bob Dylan y passe quelques jours lors des festivités du mois de mai.
En 1948, Angelo Roncalli, nonce apostolique en France et futur pape Jean XXIII, célèbre aux Saintes le cinq centième anniversaire de l'invention des reliques.
Depuis 1960, la cité vit principalement du tourisme dont le développement à compter des années 1980 se veut mieux maîtrisé. Toutefois, cette évolution marquée par un accroissement démographique, de 1 687 habitants en 1946 à environ 2 500 en 2005, entraîne de profonds changements :
- au niveau socio-professionnel, avec la disparition des pêcheurs et des agriculteurs au bénéfice des commerçants et des retraités, ces derniers souvent étrangers à la région,
- sur le plan de l'urbanisme, avec le creusement d'un port et la création de nombreux lotissements comprenant un pourcentage important de résidences secondaires et d'habitations de location.
Ces changements se retrouvent notamment au niveau politique avec le basculement à droite d'une mairie longtemps détenue par les partis de gauche.
- Source Insee, chiffres au 01/01/2006 :
- Population municipale : 2 341
- Nombre de logements : 2 924
- Résidences secondaires : 1 749
- % résidences secondaires : 59,83 %
Héraldique
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : De gueules à deux saintes affrontées d'argent, tenant chacune une boîte d'or et étant dans un navire aussi d'or sans voiles, sans rames et sans timon, exposé dans une mer agitée d'azur ondée d'argent. |
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Saintes-Maries-de-la-Mer dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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