Saint-Martin-de-Crau

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Saint-Martin-de-Crau : descriptif

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Saint-Martin-de-Crau

Saint-Martin-de-Crau est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Ses habitants sont les Saint-Martinois ou les Cravens. Créée par distraction de la commune d'Arles en 1925 et dotée d'une superficie de 214,87 km2, Saint-Martin-de-Crau est la treizième commune la plus étendue de France métropolitaine (donnée Insee), la quatrième des Bouches-du-Rhône, après Arles, Saintes-Maries-de-la-Mer et Marseille

Au recensement de 2017, la commune comptait une population de 13 385 habitants, ce qui en fait la 22e par ordre de population dans les Bouches-du-Rhône. Au cours du XXe siècle, et particulièrement depuis les années 1970, la population de la commune s'est considérablement accrue

Le développement industriel de Saint-Martin-de-Crau et sa région en est l'explication

L'installation de l'entreprise sidérurgique Solmer, à Fos-sur-Mer, a provoqué l'arrivée d'une importante population, originaire notamment de Lorraine, sur le territoire de Saint-Martin-de-Crau

Plus récemment, le développement rapide de la principale zone industrielle de la commune, créant en quelques années plus de 1 500 emplois, a généré aussi l'arrivée de nombreuses familles

Le développement urbain de Saint-Martin se poursuit donc avec la création de plusieurs lotissements d'habitations et d'infrastructures liées à cette évolution.

Géographie

Localisation

Rond-point d'entrée de la ville par le sud.
Plan d'eau de l'Arborétum

Saint-Martin-de-Crau se situe dans la partie nord de la Crau, à mi-chemin entre Salon-de-Provence et Arles. La commune dont elle est la plus proche, Mouriès, se situe à sept kilomètres. Maussane-les-Alpilles et Paradou, au nord, se trouvent à neuf kilomètres, tandis que les Baux-de-Provence sont à douze kilomètres du centre de Saint-Martin.

La lisière nord de la commune peut être considérée comme une partie des Alpilles, notamment le massif de Santa Fé et de Chambremont, aussi dénommé massif des Costières, qui marque la frontière entre Saint-Martin-de-Crau et les anciens marais des Baux. C'est la seule partie du territoire de Saint-Martin ne faisant pas partie de la Crau. À l'est, le Grand Brahis marque la frontière avec les communes d'Aureille et d'Eyguières

La plus grande partie de la commune de Saint-Martin se situe en Crau. Cette Crau est divisée en deux, la Crau sèche et la Crau humide, où est cultivé le foin de Crau. La Crau est une zone étendue de steppe aride constituant le seul biome steppique d'Europe occidentale. Cette zone immense fait de Saint-Martin-de-Crau la cinquième commune de France métropolitaine pour ce qui est de la superficie. Seule l'extrême partie nord de la commune, le plateau des Costières, appartient au massif des Alpilles, ce qui permet à Saint-Martin-de-Crau d'être une des seize communes du Parc naturel régional des Alpilles.

La ville est une ville fleurie (niveau trois fleurs) par le Conseil National des villes et villages fleuries de France.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Arles, Salon-de-Provence, Maussane-les-Alpilles, Paradou, Mouriès, Aureille, Eyguières, Istres, Fos-sur-Mer et Miramas.

Communes limitrophes de Saint-Martin-de-Crau
Arles Mouriès Mouriès
Arles Saint-Martin-de-Crau Istres
Arles Arles Istres
Villes voisines
Rose des vents Fontvieille Les Baux-de-Provence
Maussane-les-Alpilles
Paradou
Mouriès
Eygalières
Rose des vents
Arles N Salon-de-Provence
O    SAINT-MARTIN-DE-CRAU    E
S
Port-Saint-Louis-du-Rhône
Fos sur Mer
Miramas
Istres
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Géologie

Les premières glaciations provoquent, depuis Lamanon, la survenue d'un delta qui s'étend jusqu'à Arles et Fos-sur-Mer. Dans le même temps, des roches venues des Alpes sont déposées par la Durance sur la Crau,. L'ouverture d'une faille entre les Alpilles et le Luberon lors de la glaciation du Würm permet l'évacuation des eaux de la Crau. La Durance va faire son lit plus au nord, sur son emplacement actuel. Il reste, aujourd'hui encore, cinquante centimètres de galets de la Durance à la surface du sol de la Crau, donnant au territoire de Saint-Martin-de-Crau une originalité sans équivalent. La couleur rouge du sol provient de la ferrugination de ces terres non calcaires. Passés ces cinquante centimètres de galets apparaît sur plusieurs mètres une couche de poudingue (ou taparas), cimentée par les écoulements calcaires. Cette couche est quasi imperméable et les racines de végétaux ne peuvent généralement la passer, ce qui explique la présence d'une steppe aride en surface, malgré l'abondance des nappes phréatiques peu profondes alimentées par les eaux d'irrigation des prairies de foin de Crau.

Sismicité

À la suite du décret du définissant le zonage sismique de la France, les Bouches-du-Rhône ont été découpés de la manière suivante :

  • zone II, zone qui correspond à une « sismicité moyenne » : les cantons de Lambesc, Peyrolles-en-Provence et Salon-de-Provence, tous trois de l'arrondissement d’Aix-en-Provence ;
  • zone Ib, zone qui correspond à une « sismicité faible » : les cantons d'Aix-en-Provence et Trets de l'arrondissement d’Aix-en-Provence, les cantons d'Eyguières et Orgon de l'arrondissement d'Arles et les cantons de Berre-l'Etang, Istres-Nord et Istres-Sud de l'arrondissement d'Istres ;
  • zone Ia, zone qui correspond à une « sismicité très faible » : tous les autres cantons de l'arrondissement d’Aix-en-Provence, les cantons d'Arles-Est, Châteaurenard et Saint-Rémy-de-Provence de l'arrondissement d'Arles, les cantons de Marignane, Martigues-Est et Martigues-Ouest de l'arrondissement d'Istres, et enfin le canton de Roquevaire de l'arrondissement de Marseille ;
  • zone 0, zone qui correspond à une « sismicité négligeable » : tous les autres.

Hydrographie

Réseau hydrographique de Saint-Martin-de-Crau.
Entrée de l'arboretum « Le Jardin de Gaston ».

Saint-Martin-de-Crau est situé sur d'anciennes zones marécageuses. L'urbanisation a permis de gagner sur les marais, Le Petit Saint Martin,la ZAC du Cabrau, la ZAC de la Chapelette et les Ferrades en sont les principaux exemples. La commune est traversée par la Chapelette, cours d'eau qui prend sa source au Petit Mas de Paul et à la Lieutenante et qui se jette dans les marais de Meyranne sur la commune d'Arles. On note également la présence de deux étangs situés au sud de la commune, l'étang des Aulnes, le plus réputé, et l'étang de la Dynamite situé dans l'enceinte d'EPC, ils sont d'importantes réserves ornithologiques.

  • L'étang des Aulnes. L'étang des Aulnes est un des trois sites du Néolithique recensés en Crau,. Sur les rives de l'étang des Aulnes se trouve un domaine de trois cents hectares appartenant depuis 1988 au Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône et dont la construction remonte à 1213.
  • L'étang de la Baisse-de-Raillon. À l'ouest, l'étang de la Baisse-de-Raillon est visible depuis la RN113.
  • Les lacs artificiels. Dans la ville de Saint-Martin-de-Crau coexistent deux lacs artificiels qui, outre l'agrément qu'ils procurent aux riverains, servent aussi de déversoir en cas de fortes précipitations. Le lac du Domaine-du-Lac est le plus ancien. Il est alimenté par un cours d'eau et appartient au domaine public de la commune depuis 2007. L'autre, le lac de l'arboretum « Le jardin de Gaston », a été créé en .
  • Canal de Craponne. En 1554, un arrêté du Parlement de Provence, confère à Adam de Craponne le droit de détourner les eaux de la Durance jusqu'à Salon, et de là, jusqu'à la mer. Adam de Craponne construisit entre 1557 et 1558 le canal qui porte son nom, qui permit d'irriguer la Crau avec de l'eau provenant de la Durance. Craponne finança personnellement les travaux, mais dut également faire des emprunts, notamment auprès de Nostradamus. C'est grâce à l'irrigation gravitaire issue du canal de Craponne, que la Crau devient au XIXe siècle un espace de conquête agricole la Crau humide. Les productions fourragères, maraîchères et l'arboriculture se développent dans la partie nord de la commune, contrastant avec les coussouls de Crau sèche.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,5 amplitude thermique annuelle de 16,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Arles », sur la commune d'Arles à 15 vol d'oiseau, est de 15,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 569,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,8 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Flore et faune

Paysage de coussoul, sur le territoire de Saint-Martin-de-Crau.
Coussoul de Crau

La flore de la plaine de la Crau se rapproche de celle des étendues steppiques que l'on observe en Afrique du Nord et dans les montagnes d'Espagne, dont le climat et surtout les conditions de pâturage sont assez similaires. Les plantes les plus caractéristiques sont l'asphodèle (Asphodelus ayardii) et la stipe (Stipa capillata) qui s'associent harmonieusement. est très bien développée et constitue en Crau sèche une association particulière appelé l'asphodeletum fistulosi.

L'ensemble de la flore cravine associée à son sol est dénommé « coussoul ». On note des variations de flore entre le nord de la Crau (limite méridionale de Saint-Martin-de-Crau), plus humide, et le sud, plus sec et aride. Les plantes annuelles y sont très présentes (50 % de plantes à graines).

Dans les zones où le sol n'est pas constitué de poudingue affleurant, le chêne vert est caractéristique du paysage saint-martinois. Il abonde d'autant plus qu'il a quasiment cessé d'être utilisé comme bois de chauffage.

  1. Guy Barruol et Nerte Fustier-Dautier, Les Alpilles : encyclopédie d'une montagne provençale, Forcalquier, Alpes de lumière, .
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Toponymie

La première citation du nom de Saint-Martin remonte à mars 1052 où une église du terroir de la Crau est dénommée Sanctus Martinus de palude majori (« Saint-Martin des grands marais »), dont le nom évoque les étendues marécageuses qui s'étendent alors en Crau. La forme francisée « Saint-Martin-de-Palud » sera la plus communément usitée pour désigner le bourg qui s'y développe. Cette forme se retrouve jusqu'au début du  siècle. Au cours du  siècle, la forme « Saint-Martin-de-Crau » apparaît et s'impose dans la seconde partie du 1925.

  1.  siècle », geneprovence.com.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Archéologie en Crau
De nombreux sites découverts ces dernières années en Crau ont révélé que la région a connu le passage de nombreux campements accompagnés d'activités pastorales ou de chasse. Une flèche à pédoncule et à ailerons et une petite hache en bronze ont été trouvées près de la bergerie du Petit Abondous, avec de nombreux galets taillés, abondants dans la région.
L'étang des Aulnes a été habité dès le Néolithique (moyen et final) et de nombreux galets taillés, des grattoirs et des perçoirs en silex y ont été trouvés. Une tombe collective y a aussi été découverte.
À la Carougnade (nord-est), une industrie de taille a été mise au jour : fragments de lames, armatures de flèches, fragments de poteries attestent d'une présence néolithique. Le site a été peuplé jusqu'à l'âge du bronze final.
Une grotte dans le massif de Santa-Fé a été utilisée comme habitation du Néolithique final à l'âge du fer.

Dans les années 1990, l'archéologue Otello Badan s'est livré à une prospection systématique de la plaine de la Crau et y a découvert un nombre impressionnant de vestiges indiquant une présence humaine remontant au moins au . Cette découverte se situe au voisinage de l'actuelle Saint-Martin, à Entressen, qui semble avoir joué le rôle de mutatio aux temps des Romains. Mais il faut faire remonter à plus loin encore les premières traces d'une apparition humaine dans la région. L'étang des Aulnes, sur le territoire de la commune, a attiré des habitats dès la Préhistoire (Néolithique et Chalcolithique). Dans son état naturel, la Crau était alors couverte d'une steppe herbagère, où poussaient péniblement du thym et du chiendent, sauf dans les zones humides, comme l'étang, où poussaient des bosquets de chênes kermès, de chênes verts et d'oléastres.

Il faut attendre ensuite le pour retrouver des traces humaines, encore sur l'étang des Aulnes. On y a trouvé un abondant numéraire de Marseille, de Nîmes, et de tout l'Empire, jusqu'au  siècle. On voit aujourd'hui les traces d'un parcellaire, aussi visible en Crau et au pied des Alpilles.

Moyen Âge

Le village de Saint-Martin-de-Crau n'apparaît vraiment dans l'Histoire qu'au  siècle. Cette époque coïncide avec un prodigieux essor démographique en Provence qui se caractérise sur le terroir d'Arles par la multiplication d'églises ou plus généralement d'édifices religieux et d'habitats groupés. Un texte rédigé à Arles au début du  siècle, intitulé De castris et villis communis, cite nommément quatre habitats groupés dans la Crau : Vaquières, Aureille, Saint-Hippolyte et Saint-Martin.

On suppose que le bourg est entouré d'une enceinte, qu'il compte plusieurs rues et une maison seigneuriale importante (incluant plusieurs pièces, un cellier, plusieurs greniers et même une prison). Difficile en revanche d'avancer un nombre d'habitants. Une enquête menée en 1293 laisserait entendre qu'une vague de peuplement y avait eu lieu dans les années précédentes. Les nouveaux habitants venaient alors des terres au nord de la Crau, notamment Orgon, Eyguières, Lambesc, Lançon et Pélissanne. En revanche, en 1302, plusieurs habitants de Saint-Martin quittèrent leur village pour s'établir à Arles. En 1316, il y avait un barbier dans la localité, alors qu'auparavant, celui-ci venait des Baux pour raser les Martinois. Une hypothèse raisonnable envisagerait environ 40 à 50 feux aux alentours de 1300.

Les événements auront raison de Saint-Martin. Deux événements en particulier : en 1348, la terrible peste noire dévaste le village et, en 1355, l'invasion de la Camargue par le comte de Toulouse, Raimond VII, achève de pousser tous les habitants à l'exil. Tant et si bien que pendant près d'un siècle, il n'y a plus âme qui vive à Saint-Martin, hormis des animaux sauvages. Toute la Crau est alors dans la même situation, Vaquières, Saint-Hippolyte et Aureille compris.

Renaissance

Il faut attendre les années 1430-1440 pour assister à un retour de la population. Selon Louis Stouff, de l'université de Provence, la renaissance de Saint-Martin daterait de 1438. Cette année, les chanoines donnent à mettre en culture par des fachiers cent à cent-vingt sétérées de terre. Les fachiers pourront loger dans la tour que le chapitre possède en ce lieu, ou s'installer dans les tours des moulins abandonnés au siècle précédent qu'ils devront tenir closes et couvertes. Le repeuplement, pourtant, est lent. En 1469, Saint-Martin compte seulement cinq maisons, un four pour la fabrication de tuiles et une enceinte (infra clausum Sancti-Martini). On estime alors globalement la population à un huitième, peut-être même à un dixième, de celle de 1340.

Période moderne

L'avenue d'Arles (actuelle avenue de la République) vers 1905.

Du au , après un séjour à Arles, Napoléon rejoint le général Jean-François Carteaux à Saint-Martin-de-Crau, avant de partir pour Avignon. Saint-Martin-de-Crau a connu plusieurs vagues d'immigration. La fabrication de poudre noire dans la région est ancienne. Commencée à Marignane avec des moulins à martinets, elle s'était déplacée vers l'étang de Berre en 1683 (mise en activité de St Chamas). Elle est soumise au monopole royal. Dès la fin du  siècle, une arrivée importante de travailleurs italiens et, dans une moindre mesure, espagnols, a permis l'exploitation de l'usine dite de la Dynamite, au sud du village. Cette usine, première de la Société anonyme d'explosifs et de produits chimiques (groupe EPC) de Saint-Martin-de-Crau, fondée par Eugène-Jean Barbier, voit le jour en 1892. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale provoque le développement rapide de son activité, d'autant qu'elle est située à une faible distance de la gare PLM. C'est ainsi que son capital passe de 1,4 million de francs en 1892 à 4 millions en 1914 et à 8 en 1917. Début 1918, une importante déflagration détruit l'usine.

Le 3 juin 1918, le dépôt de munitions du camp de Baussenq (Beaussenq sur la carte IGN de 1950) explose. Il fait 100 morts dont le capitaine Deveau, commandant le dépôt, son lieutenant, le lt. Dancellin, l'adjudant Freycinet qui ne survivra pas à ses blessures, des sous-officiers et des hommes du rang, ainsi que 50 blessés (militaires et civils, dont des kabyles) selon les autorités militaires, à quelques jours de la catastrophe,. La détonation est entendue à Marseille où elle brise des vitres. Le clocher d'Istres est touché et n'est toujours pas réparé en 1927. Le dépôt, le long de la voie ferrée, dépendait de la Poudrerie nationale de Saint-Chamas. Le dépôt a depuis été cédé à l'ancienne société Nobel explosifs. Une évolution notable actuelle au vu de la catastrophe est la fabrication des explosifs sur site qui supprime une partie des dangers liés au transport ou au stockage. Initiée il y a une dizaine d'années, elle reste non majoritaire.

Au début du  siècle, l'usine de la Dynamite est, avec la Poudrerie nationale de Saint-Chamas, l'un des deux plus grands établissements de fabrication d'explosifs des Bouches-du-Rhône. Son siège social se situe alors à Paris, 5, rue du Général-Foy. On y fabrique de l'acide nitrique, de la nitroglycérine et d'autres éléments d'explosifs employés dans les mines et encore aujourd'hui dans les multiples carrières de la région (Ciments, Granulats, Chaux). Son emplacement, à distance du village, s'explique par la volonté d'isolement nécessaire à une industrie dangereuse, mais aussi de commodités, avec la présence du chemin de fer sur place. De nombreuses usines du département ont alors les mêmes impératifs : les cimenteries de Roquefort-la-Bédoule, l'usine Solvay de Salin-de-Giraud, la fabrique d'alumine de Gardanne ou les chantiers navals de Port-de-Bouc. Plusieurs explosions se sont produites dans l'usine. Notamment le 20 février 1929, la déflagration ensevelit et tue 5 ouvriers. Et le 23 novembre 1935, une explosion dans l'usine de la Dynamite se produit et cause la mort de 4 personnes.

Période contemporaine

Hôtel de Ville 2019

Saint-Martin-de-Crau est une commune récente, créée par distraction de la commune d'Arles le , à l'instigation de César Bernaudon, qui en fut le premier maire à partir de mai 1925, à la suite de la première élection municipale. Cependant le nom de Saint-Martin-de-Crau apparait en 1258 sur un parchemin extrait de la Cour des comptes de Provence. L'indépendance de la ville est réclamée par les habitants de la zone dès 1882 avec l'écriture d'une lettre au ministre de l'Intérieur de l'époque. Les Saint-Martinois mettent en avant les problèmes d'administrations que subit la localité et le manque d'agents administratifs. Cependant, la pétition ne sera pas couronnée d'un succès. Une autre pétition est envoyée à l'Intérieur en 1912 et se verra acceptée. Mais les lenteurs et la Première Guerre mondiale ne permettront pas à la commune d'être indépendante avant mars 1925.

Dans les années 1950, une vague de melonniers est arrivée de Cavaillon sur la commune, pour exploiter le melon de Crau. Une autre vague est arrivée dans les années 1975 avec les Lorrains pour l'industrie de Sollac (sidérurgie), à Fos-sur-Mer. Malgré les 35 kilomètres qui séparent Saint-Martin-de-Crau de Fos-sur-Mer, ces Lorrains, des cadres et des ouvriers spécialisés pour la plupart, ont préféré s'installer à Saint-Martin où les prix du foncier étaient bien supérieurs. Cette dernière vague a entraîné la construction d'habitations résidentielles et une explosion du nombre d'habitants dans la commune. On estime que dans cette période, 60 % de l'accroissement de la population a été provoqué par la venue des Lorrains.

Le , une fuite sur oléoduc en provenance de Fos-sur-Mer provoque le déversement de milliers de mètres cubes en Crau, sur une zone de deux hectares appartenant au territoire de la commune de Saint-Martin, causant un désastre écologique. La commune dépose une plainte deux jours plus tard.

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  2. « Une auberge en Crau au Ier siècle av. J.-C. ? » par O. Badan, J.-P. Brun et C. Congès, in Crau, Alpilles, Camargue - Histoire et Archéologie, t. II, éd. Groupe Archéologique Arlésien, Arles, 1997.
  3. a b c d e et f « Une histoire de Saint-Martin-de-Crau », geneprovence.com.
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  6. Biographie des premières années de Napoléon Bonaparte, François Gilbert Coston, Paris, 1840, vol. I, p. 257.
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  14. a et b « Le mouvement économique : l'industrie », op. cit., p. 354.
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  22. « Fuite de pétrole : la commune "dépose une plainte" », La Provence, .

Héraldique

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

Coupé : au 1er d'azur aux trois rayons d'or en barre mouvant du chef à senestre, une cape de berger d'argent suspendue au premier et brochant sur les autres, au 2e de gueules au mouton d'argent.

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Saint-Martin-de-Crau dans la littérature

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