Port-de-Bouc

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Port-de-Bouc : descriptif

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Port-de-Bouc

Port-de-Bouc est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Ses habitants sont appelés les Port-de-Boucains. La ville est jumelée depuis octobre 2022 avec Kálymnos, île grecque de l'archipel du Dodécanèse.

Géographie

Les communes limitrophes sont Fos-sur-Mer, Martigues et Saint-Mitre-les-Remparts.

Situation

Port-de-Bouc est située à l'embouchure du canal de Caronte qui relie l'étang de Berre au golfe de Fos et à la Méditerranée. La commune est également le point d'arrivée du canal de navigation d'Arles à Bouc.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Port-de-Bouc
Fos-sur-Mer Étang du Pourra Saint-Mitre-les-Remparts
Fos-sur-Mer Port-de-Bouc Martigues
Mer Méditerranée Anse Aubran Martigues

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,1 amplitude thermique annuelle de 15,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cap Couronne », sur la commune de Martigues à 5 vol d'oiseau, est de 15,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 516,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records CAP COURONNE (13) - alt : 27m, lat : 43°19'54"N, lon : 5°03'11"E
Records établis sur la période du 01-04-1961 au 31-01-2007
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 5,8 5,3 8,2 10 14,1 17,5 19,8 20,3 16,5 13,9 9,1 6,5 12,3
Température moyenne (°C) 8,7 8,8 11,9 13,9 18 21,8 24,2 24,8 20,5 17 12 9,3 15,9
Température maximale moyenne (°C) 11,6 12,3 15,6 17,8 21,8 26,1 28,6 29,1 24,4 20,1 14,9 12,1 19,5
Record de froid (°C)
date du record
−10,5
12.01.1987
−8,6
04.02.1963
−7
07.03.1971
1
15.04.1973
5
04.05.1967
8,1
02.06.1962
12
17.07.00
11,8
30.08.1986
7,4
21.09.1977
2,2
31.10.1997
−3
27.11.1989
−9,4
27.12.1962
−10,5
1987
Record de chaleur (°C)
date du record
21
28.01.02
20,8
18.02.1998
26
30.03.1976
28,4
27.04.1984
32
28.05.1997
36,8
16.06.1981
39,4
07.07.1982
37,8
13.08.1998
34,2
07.09.1988
31,5
02.10.1997
23
11.11.1984
19,4
29.12.1974
39,4
1982
Précipitations (mm) 47,2 28,5 21,7 55 36,4 19,5 6,8 20,3 95,8 80 61,5 44,1 516,8
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
11,6
5,8
47,2
 
 
 
12,3
5,3
28,5
 
 
 
15,6
8,2
21,7
 
 
 
17,8
10
55
 
 
 
21,8
14,1
36,4
 
 
 
26,1
17,5
19,5
 
 
 
28,6
19,8
6,8
 
 
 
29,1
20,3
20,3
 
 
 
24,4
16,5
95,8
 
 
 
20,1
13,9
80
 
 
 
14,9
9,1
61,5
 
 
 
12,1
6,5
44,1
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  7. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Port-de-Bouc est mentionnée sous la forme Portus de Boc en 1147.

Il peut être issu d'un hypothétique thème ligure *bukk à valeur oronymique, de *ug (hauteur) ou du latin boca au sens d’embouchure. Dans le Trésor du Félibrige, Frédéric Mistral cite Port-de-Bouc à l'article bou, mot provençal qui désigne l'ouverture qui relie l'étang de Berre à la mer ainsi que d'autres lieux de même nature ; de l'ancien provençal boc, du bas-latin bucum, ouverture, même étymologie que l'italien buco.

Le nom de la commune en provençal est Bou, l'ancien provençal boc ayant évolué et perdu sa consonne finale en provençal moderne. Le c final de la graphie française Port-de-Bouc tend à provoquer le retour de la prononciation ancienne « bouc » au lieu de « bou ».

  1. a et b Lou Tresor dóu Felibrige, vol. 1, p. 309 de l'édition CPM de 1979.

Histoire

Faits historiques

Port-de-Bouc était originellement plusieurs hameaux situés sur les communes de Fos et de Martigues.

Napoléon Bonaparte ordonna en 1805 l'aménagement du port et de la ville, par décret impérial ; mais en 1820, seule la jetée est achevée, et les plans établis ne seront jamais réalisés. Alexandre Dumas, qui visite le site en 1834, n'y trouve que « trois maisons dont deux étaient fermées faute de locataires, et dont la troisième [était] transformée en auberge ».

En 1850, le port de commerce est en développement, ainsi que les activités industrielles telles que les salins, l’usine à plomb, l’installation en 1876 de la sécherie de morues Cabissol de la Lèque et, en 1894, l’ouverture de la raffinerie de pétrole “La Phocéenne”.

Le , Port-de-Bouc est devenue une commune par démembrement des communes de Fos et de Martigues.

En 1899, les Chantiers et Ateliers de Provence, spécialisés dans la construction navale, s’implantent à Port-de-Bouc. Quelques années plus tard, deux usines de produits chimiques, Saint-Gobain et Kuhlman, choisissent elles aussi Port-de-Bouc.

En 1944, dès la libération de la commune, la population, avec l'aide des alliés américains effectuent la remise en état du port, et à partir de fin , Port-de-Bouc a été le premier port français en Méditerranée à accueillir les liberty ship, et avec par la suite Toulon et Marseille, un des trois ports de ravitaillement alliés. En fin , Port-de-Bouc avait déjà accueilli 23 navires avec 37 400 tonnes de matériels et 50 740 m3 de carburants déchargés. Port-de-Bouc a été le premier port français de Méditerranée pour le déchargement de carburants facilitant une progression rapide des troupes alliés dans la vallée du Rhône. Un oléoduc mis en chantier le relia Lyon en novembre ce qui permit un ravitaillement plus rapide et libéra les voies ferrées et route pour les autres marchandises.

En 1946, l'archéologue et historien Fernand Benoit commence des fouilles sous-marines de Fos et de son golfe, et découvre les restes d'une cité engloutie qui s'étendent jusqu'aux abord de la ville de Port-de-Bouc. Cette cité a été renommée le "Fos englouti" de par le rapprochement géographique avec la ville de Fos. Il a été découvert qu'une peuplade vivait depuis le XVIe siècle grâce à l'architecture des habitations découvertes dans les restes de la cité. Pourtant, cette mystérieuse ville perdue n’a jamais été habitée, ni même construite par l'Homme. Les plongeurs trouvèrent des restes de bâtiments mais aucun objet précieux, ni poterie, ni aucune trace d’humanité. En étudiant avec minutie la composition des matériaux de construction, les chercheurs de l’équipe de Fernand Benoit n'ont toujours pas réussi à résoudre ce mystère.

En été 1947, un événement marque à tout jamais la ville de Port-de-Bouc : 4 500 passagers de l’, survivants de la Shoah, restent parqués pendant trois semaines à bord de trois bateaux cages de la marine britannique dans la rade de Port-au-Bouc. Bras de fer entre deux nations, la France et l’Angleterre, une chaine de solidarité est organisée par les Port-de-Boucains autour des réfugiés et la France refuse de forcer les passagers rescapés des camps de concentration de la Palestine. Ces réfugiés furent transférés par les Anglais de nouveau dans des camps de déportés en Allemagne. Ce n'est qu'en 1948, après l'établissement de l'État d'Israël, qu'une première partie des passagers de l'Exodus parvint en Palestine.

Ancien site de Saint-Gobain. En fond le quartier des Aigues douces, représentatif de l'essor de la population dans les années 60.

Durant cette période, la population augmente et se diversifie. Elle acquiert là son statut de ville hospitalière. En 1966, la ville enregistre 14 000 habitants de tous horizons : Français, Espagnols, Maltais, Italiens, Grecs…

Première fracture, survenue en 1966, les Chantiers et Ateliers de Provence qui ont forgé l’identité de la cité, dont les rues aujourd’hui encore portent des traces indélébiles, ferment leurs portes après faillite et dépôt de bilan. Le car-ferry Provence dernier navire construit est remorqué à La Ciotat pour finitions, malgré des ouvriers grévistes qui font tout pour empêcher son départ. Un avènement économique majeur qui déstabilise toute la ville. Deux mille emplois disparaissent alors.

Dans les années 1970 toute la région vit dans la perspective du gigantesque complexe industriel de Fos-sur-Mer. On s’attend à la création de milliers d’emplois, des sidérurgistes lorrains arrivent dans la région, décidés à contribuer au développement promis.

Port-de-Bouc dispose de réserves foncières, et poussé par les autorités nationales fait face à l’arrivée de 7 500 nouveaux habitants en construisant des infrastructures d’accueil. Cet espoir-là pour la ville et pour l’ensemble des familles n’aura duré que quelques années.

La désillusion survient en 1975 avec l’arrêt du développement de la Z.I. de Fos, suivi de près par la crise de la sidérurgie qui frappe aussitôt les unités de Solmer et d’Ugine Acier.

Le « Port Renaissance », port de plaisance qui marque l'orientation vers les activités tertiaires de la ville.

Dernière criée publique de toute la région PACA pour la vente du poisson, la Halle à Marée doit fermer ses portes en , suivie quelques années après de la Copemart qui commercialisait le poisson bleu. Désormais, l'activité de la pêche à Port-de-Bouc est devenue quasi inexistante.

Voisine des activités liées à la pêche, la plaisance ; le port abrite des bateaux venus de toute l’Europe.

La requalification urbaine entreprise depuis une dizaine d’années a donné un nouveau visage à Port-de-Bouc. Tout en améliorant le cadre de vie des Port-de-Boucains, l’attractivité de la ville s’est renforcée.

  1. Ville de Port-de-Bouc : Une ville, des bateaux et des hommes (Journal d'Exposition 2005)
  2. Paul Gaujac, La guerre en Provence, 1944-1945 : une bataille méconnue, Presses Universitaires Lyon, , 189 ISBN , lire en ligne)

Héraldique

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

De gueules à l'ancre de marine d'or avec sa gumène du même, surmontée d'une trangle aussi d'or étayée aux cantons de deux bâtons du même mouvant des flancs, l'un en barre à dextre et l'autre en bande à senestre.

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Port-de-Bouc dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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