Marseille

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Marseille (Marselha ou Marsiho en occitan) est la principale ville française du littoral méditerranéen de Provence (Sud-Est de la France), chef-lieu de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, préfecture du département des Bouches-du-Rhône.

Plus ancienne ville de France, fondée vers 600 av. J.-C. par des marins et des marchands grecs originaires de Phocée (aujourd'hui Foça en Turquie, près d'Izmir) sous le nom de Μασσαλία / Massalía, Marseille est depuis l'Antiquité un important port de commerce et de passage. Elle connaît un essor commercial considérable pendant la période coloniale et plus particulièrement au cours du xixe siècle, devenant une ville industrielle et négociante prospère.

Statistiques, géographie, démographie

Fuseau horaire principal : +02:00

Marseille couvre une superficie de 240,62i km2, avec une population de 870.321i habitants (2020), soit une densité de 3.616,99i habitants par Km2.
Gentilé : L'habitant(e) de Marseille s'appelle un(e) Marseillais(e).

Localisation

Carte du monde

Marseille : descriptif

L'ouverture de Marseille sur la mer Méditerranée en fait depuis ses origines une des villes les plus cosmopolites de France, marquée par de nombreux échanges culturels et économiques avec l'Europe du Sud, le Proche-Orient, l'Afrique du Nord et l'Asie. Elle est d'ailleurs souvent considérée, depuis le xviie siècle, comme la Porte de l'Orient sur le littoral méditerranéen français.

En 2019, Marseille est la deuxième commune la plus peuplée de France avec 870 731 habitants. Son unité urbaine, qui s'étend au nord jusqu'à Aix-en-Provence, est la troisième de France avec 1 618 479 habitants, derrière Paris et Lyon. Depuis le , Marseille accueille le siège de la métropole d'Aix-Marseille-Provence, la seconde plus peuplée de France avec 1 873 707 habitants. Son aire urbaine est, quant à elle, la troisième de France après celles de Paris et Lyon avec 1 756 296 habitants en 2016. Ces chiffres font de Marseille la plus grande ville de Provence, du Midi de la France et de la région linguistique et culturelle d'Occitanie.

Géographie

Localisation

Située dans le Sud-Est de la France, en Provence, Marseille est bordée par la Méditerranée à l'ouest et au sud, enserrée par les massifs de l'Estaque et de l'Étoile au nord, le massif du Garlaban à l'est, le massif de Saint-Cyr et le mont Puget au sud-est, le massif de Marseilleveyre au sud.

Par les voies express, Marseille est à 773 km de Paris, 313 km de Lyon, 200 km de Nice, 403 km de Toulouse, 308 km de Grenoble, 475 km de Clermont-Ferrand, 395 km de Gênes, 372 km de Turin, 434 km de Genève et 503 km de Barcelone.

La commune s'étend sur 240,62 km2 pour une densité de 3 608 habitants/km2. Toutefois, en ne tenant compte que de la superficie constructible, soit 150 km2 environ, la densité réelle de la ville atteint 5 788 habitants/km2.

La latitude de la ville avait été calculée par le Grec Pythéas, né à Massalia vers 380 avant notre ère, avec une précision remarquable, faisant de Marseille la première ville au monde géolocalisée.

Toponymie

Attestations anciennes

  • Μασσαλία (Massalía) (nom grec) au vie siècle av. J.-C. ;
  • Massilia (nom latin classique) au ier siècle av. J.-C., vers 45 av. J.-C. (Jules César) ;
  • Massilia Grœcorum (nom latin classique) vers 70 apr. J.-C. (Pline l'Ancien), vers 380 apr. J.-C. (Notice des dignités) ;
  • Masilia (nom latin vulgaire) vers 515 (monnaie de Childebert) ;
  • Masilie (nom latin vulgaire) vers 660 (monnaie de Chidéric II) ;
  • [ex comitatu] Marsiliacense (nom latin) en 950 ;
  • Massilie [Civitas] (latin) en 950 - 977 ;
  • [commune] Marcelie (ancien français) en 1136 ;
  • [commune] Marcellie (ancien français) en 1152 ;
  • Marselha (ancien occitan) en 1234 ;
  • [commune de] Marsseille (moyen français) en 1236 (coexistant encore avec le nom latin de 950 qui ne sera abandonné pour l'usage officiel que plusieurs siècles après quand le nouveau français académique deviendra tardivement langue officielle du royaume, puis obligatoire au xixe siècle pour l'administration civile puis scolaire) ;
  • Macella (ancien occitan) au xiiie siècle ;
  • Masselha (ancien occitan) en 1302 ;*Maselha (nom occitan) en 1390, (ce nom conservé encore aujourd'hui en langue occitane provençale mais sans statut officiel).

De nos jours, le nom utilisé en occitan est Marselha ou Marsiho.

Étymologie

« Le nom de la localité est attesté pour la première fois sous la forme grecque Μασσαλία (Massalía, accent tonique sur le « i »). C'est sous ce nom qu'une ville est fondée par des Grecs venus de Phocée (Φώκαια / Phṓkaia) et qui est toujours la ville de Foça près d'Izmir.

Préhistoire

Les premiers vestiges de présence humaine dans le bassin Marseillais remontent à environ 60 000 av. J.-C. (paléolithique moyen). Au paléolithique supérieur la grotte Cosquer, alors non immergée, est occupée entre 27 000 et 19 000 avant le présent. Des fragments de poterie retrouvés sur la rive sud du Vieux-Port attestent de l'occupation humaine du site au iiie et iie siècles avant notre ère. Au paléolithique, des populations ont vécu sur cet espace, en témoigne la présence d'un habitat sur un flanc des collines jouxtant le Riaux (cours d'eau). On y consommait des fruits de mer, les produits de la chasse et de la cueillette (les grottes, nombreuses, et les oppida environnants sont dignes d’intérêt à l'Estaque comme à Martigues, sur le site de la Cloche, ou encore de Verduron).

Les falaises et grottes étaient occupées autour du lit du Riaux (cours d'eau), des vestiges retrouvés aux xixe et xxe siècles y prouvent une activité humaine datant du Magdalénien, soit entre −17 000 et −10 000 ans, période des chasseurs-cueilleurs.

Vers 10000 av. J.-C. se termine la dernière période glaciaire : le gibier migrant vers les régions plus froides, les chasseurs-cueilleurs du pourtour méditerranéen laissent place à des groupes de pêcheurs qui se sédentarisent.

La trace la plus ancienne de présence humaine sur l'actuel site habitable de la ville de Marseille remonte au Mésolithique. Seule une fouille atteste d'une occupation à cette période : la découverte et la mise au jour, en , d'aménagements relatifs à un habitat néolithique qui remonte à 6 000 avant notre ère, près de la gare Saint-Charles, autour de la rue Bernard du Bois. On y a trouvé des silex taillés et un nombre important de coquillages marins.

D'autres vestiges datant du néolithique (période d'agriculture et élevage) ont été retrouvées par Max Escalon de Fonton dans les grottes de L'Estaque durant les années 1940 : une céramique décorée (datée de −6 000) ainsi que la sépulture d'un adolescent en position repliée. À proximité, dans la grotte Crispine du quartier Les Riaux furent retrouvés un foyer, des poteries néolithiques en terre noire, des petits grattoirs et de nombreux coprolithes de canidés (excréments fossiles).

Antiquité

Massalia, cité grecque

La topographie première du site de la cité grecque est encore largement perceptible de nos jours, malgré les importantes modifications du xixe siècle. Promontoire entouré par la mer, le site est dominé par trois buttes successives : la butte Saint-Laurent (26 mètres d'altitude en 1840), la butte des Moulins (42 mètres) et la butte des Carmes (environ 40 mètres).

Fondation de la ville : la légende de Gyptis et Protis

La fondation de Marseille, qui remonte aux environs de 600 av. J.-C., est le fait de colons grecs venus de Phocée, (aujourd'hui Foça en Turquie) ; ce peuplement fut notamment favorisé par les Phocéens fuyant les invasions perses en 546 av. J.-C..

Les conditions exactes de la fondation de la ville sont inconnues si ce n'est la légende rapportée par deux auteurs antiques : Justin et Aristote.

D'après Justin, le territoire qui forme aujourd'hui Marseille était occupé par une tribu des Ligures, celle des Ségobriges, qui se serait implantée vers l'actuelle Allauch. Deux navarques grecs, Protis et Simos, arrivèrent avec leur flotte pour établir une base commerciale dans le port naturel du Lacydon et participer au commerce de l'étain et de l'ambre. Le jour de l'arrivée des Grecs, le chef de la tribu ligure, Nanos, organisa un festin au cours duquel sa fille Gyptis avait à choisir son époux en lui tendant une coupe d'eau. Les Grecs furent invités à se joindre au banquet et le jeune chef de ceux-ci, Protis, fut choisi, scellant ainsi la fondation d'une nouvelle cité qu'il érigea sur les bords de la corne du Lacydon.

La date de cette rencontre fondatrice donnée par différents auteurs antiques, est -600, avec des variantes.

Si la plupart des éléments du récit relèvent de la légende, les découvertes archéologiques, corroborent la présence de colons phocéens dans la baie du Lacydon au vie siècle avant notre ère.

Ce mythe pourrait être cependant contredit par l'interprétation de fouilles récentes sur le site de l'oppidum de Saint-Blaise. En effet, selon Jean Chausserie-Laprée, conservateur en chef du patrimoine de la Ville de Martigues, les découvertes archéologiques publiées en 2019 pourraient indiquer que cet oppidum, situé sur l'embouchure du Rhône, à une cinquantaine de kilomètres du port antique de Marseille, était la capitale des Ségobriges, et que les Phocéens avaient donc rencontré les Gaulois et installé leur première forteresse là-bas, avant de fonder Marseille,,.

Évolution de Massalia

Les fouilles archéologiques ont révélé les vestiges des premières traces de l'habitat grec directement au contact d'un sol vierge sur la partie la plus occidentale de la butte Saint-Laurent. Très vite la ville s'agrandit et s'étend jusqu'au versant oriental de la butte des Moulins. Enfin, elle englobe la troisième butte (des Carmes) avant la fin du vie siècle av. J.-C. Une dernière extension à l'époque hellénistique lui permet d'atteindre une surface d'environ 50 hectares, que la ville ne dépassera plus avant le xviie siècle.

La fortification grecque de la fin du vie siècle av. J.-C. a été retrouvée en deux points de la ville : au jardin des Vestiges et sur la butte des Carmes, lors de fouilles d'urgence dans les années 1980. Une reconstruction a lieu à l'époque grecque classique, dans la seconde moitié du ive siècle av. J.-C. et, vers le milieu du iie siècle av. J.-C., l'ensemble de la fortification est reconstruite en grand appareil de calcaire rose. Ce rempart est encore visible dans le jardin des Vestiges.

L'intérieur de la ville est découpé en îlots, avec des rues à angle droit qui constituent des ensembles cohérents, adaptés à la topographie naturelle du site. Ainsi le long du rivage les voies ont-elles des axes changeants, tandis que les pentes de buttes sont quadrillées de façon régulière.

À l'extérieur des murs, les fouilles récentes ont mis en évidence une cadastration établie dès la fin du vie siècle av. J.-C., ainsi que l'exploitation de carrières d'argile qui se trouvait abondamment dans le substrat géologique (site de l'Alcazar) ; par la suite se développe au même emplacement une culture de la vigne et probablement d'autres plantations. Les nécropoles sont connues soit par des découvertes anciennes soit par la fouille, en 1990, du parc Sainte-Barbe.

La Marseille grecque connaît une forte croissance et devient une cité prospère, vivant des relations commerciales fortes avec la Grèce, l'Égypte, l'Asie Mineure puis Rome. La ville est indépendante et s'administre librement : elle est gouvernée par un directoire de 15 « premiers » choisis parmi 600 sénateurs (Strabon, IV, 1,5). Trois d’entre eux avaient la prééminence et l’essentiel du pouvoir exécutif.

Marseille est le point de départ de la diffusion de l'écriture chez les peuples gaulois, qui ont appris à transcrire leur propre langue en caractères grecs et à rédiger leurs propres actes en grec. C'est aussi probablement par Marseille que sont introduits en Gaule les premiers vignobles.

Marseille est alors cernée par une ceinture d'oppida dont on ne peut déterminer si certains faisaient fonction de protection contre ceux plus au nord, même si l'hypothèse a été avancée par François Villard : il ne semble pas y avoir de liens d'appartenance, sauf pour les Mayans dont la structure fait penser qu'il abritait une garnison, vraisemblablement grecque. Les échanges sont nombreux avec eux comme en témoignent les monnaies retrouvées sur le site du Baou Roux, de l'autre côté de l'Étoile.

On relève :

  • sur le Garlaban : Colline du Château, Peynaou, Ruissatel, le Bec Cornu, le Baou des Gouttes, les Gavots,
  • sur le Regagnas : Le Tonneau, Saint Jacques, Baou de la Gache
  • sur l'Étoile : la Cride, la Tête de l'Ost, le Baou Roux, les Mayans (Camp Jussiou), Le baou de Saint Marcel et le Collet Redon sur le versant sud est
  • sur la chaîne de l'Estaque : le Verduron (Camp Long?), Teste Negre, la Cloche, suivi par d'autres clairement indépendants et aussi anciens sinon plus, jusque Martigues et au-delà.
Cité romaine de Massilia

Au début de la deuxième guerre punique, Scipion est envoyé par Rome pour protéger Massilia, citée alliée, cible supposée de Hannibal qu'il pense trouver vers les Pyrénées, et bloquer ainsi son passage par la côte. Hannibal, n'a pas réussi à mettre les tribus gauloises de son côté et ses troupes sont attaquées depuis la péninsule ibérique, mais il est déjà plus au nord. Les tribus de la région de Massilia, future Provincia, alliées de Rome, sont évitées vers le milieu du mois d’août 218 av. J.-C. Ce sont 38 000 fantassins, 8 000 cavaliers et 37 éléphants qui auraient pu assiéger Massilia qui passent le Rhône à quatre jours de marche au nord de Marseille, soit à la hauteur du village actuel de Caderousse. Quand Scipion comprend son erreur, il laisse ses troupes continuer sur l'Ibérie mais revient pour préparer les légions dans la plaine du Pô. Massilia est épargnée.

En 181 av. J.-C., les Massaliotes phocéens et leurs alliés helléno-celtes Cavares de la région de Cavaillon-Avignon-Orange appellent Rome au secours contre les pirates Ligures.

Au cours du iiie siècle av. J.-C., Marseille se retrouve confrontée à la puissance grandissante de ses voisins gaulois, en particulier des Salyens. Pour faire face à leur menace, la cité fait encore appel à son alliée Rome, devenue la grande puissance méditerranéenne.

La conquête réelle ne commence qu'en 120 av. J.-C., avec la campagne militaire du proconsul romain Gaius Sextius Calvinus, qui voit raser une partie des oppidda au nord de Massilia. Mais la province ne reçoit cependant son statut officiel qu'après le passage de Pompée dans les années 70 av. J.-C.. Colonie devant concurrencer Massillia, Aquae Sextiae (Aix), est fondée en 122 av. J.-C.

Cliente de Jules César et de Pompée, Marseille refuse en -49 de prendre parti dans la guerre civile de César, tout en accueillant les émissaires de Pompée. Battue en mer et assiégée par trois légions pendant deux mois par César puis par son légat Caius Trebonius, la ville est prise (Bellum Civile, livre I, 34-36, etc.), privée de ses colonies[96][source insuffisante] et doit se soumettre à Rome. Les Romains la rattachent à la province Narbonnaise. Le reste des oppida subsistant est alors vraisemblablement rasé (La Cloche). À l'époque d'Auguste, la ville connaît une nouvelle grande phase de construction. L'agora-forum est reconstruit comme en témoignent les fragments de dallages découverts par Fernand Benoit au sud des Caves de Saint-Sauveur. Le forum est bordé à l'ouest par un autre grand édifice, le théâtre, dont quelques gradins ont été conservés jusqu'à nos jours dans l'enceinte du collège du Vieux-Port. Des thermes sont installés le long du port : les vestiges, remontés sur la place Villeneuve-Bargemon, sont aujourd'hui visibles quasiment à leur emplacement d'origine derrière l'hôtel de Ville.

Pendant le Haut Empire, la zone portuaire est considérable : elle s'étend sur la rive nord de la calanque du Lacydon, en suit la corne du port (Jardin des Vestiges) dont le quai est reconstruit à l'époque flavienne, et se prolonge au fond du Vieux-Port actuel. Dans cette zone, les fouilles de la place Général-de-Gaulle ont dégagé une grande esplanade empierrée qui peut correspondre à des salines aménagées. De nombreux entrepôts à dolia sont connus ; une partie de l'un d'entre eux a été conservée en rez-de-chaussée du Musée des docks romains.

Puis, durant le Bas Empire, la ville semble décliner légèrement au profit vraisemblablement d'Arles.

Arrivée des premiers chrétiens

Le Haut Empire, voit l'arrivée des premiers chrétiens au ier siècle dans la région comme l'illustrent certaine légendes (Les Saintes Maries, la Sainte Baume). Ils essaiment alors dans la région et fondent des ermitages, des monastères et des églises. Au cours des siècles suivants, de nombreux ermites occuperont les nombreuses grottes-ermitage des massifs entourant Marseille. Dès lors, leur présence influence fortement le paysage et la toponymie, la vie même des marseillais jusqu'aujourd'hui (Notre dame de la Garde: la Bonne Mère).

Les Wisigoths qui s'installent en Aquitaine dès 418 sont ariens et font basculer la provence de ce coté des chrétiens opposés aux trinitaires.

Lorsque le roi des Francs Clovis, qui opte vers 500 pour le christianisme nicéen conquiert la région, celle ci le suit ce qui mènera ses habitants chrétiens sur la voix du catholicisme.

Antiquité tardive

Marseille se développe à nouveau à partir du ve siècle de notre ère. À l'intérieur de la ville, la construction d'une première grande cathédrale marque la puissance de l'évêque, probablement Proculus, qui tient à rivaliser avec Arles. Deux basiliques funéraires ont été retrouvées en fouille. L'une, hypothétique, fouillée pour moitié dans l'emprise des immeubles du cours Belsunce par J. et Y. Rigoir en 1959 et par G. Bertucchi dans la construction du Centre Bourse en 1974. La seconde est clairement attestée par la fouille de M. Moliner, rue Malaval (2003-2004), avec la découverte d'une memoria intacte sous le chœur.

Le ve siècle voit aussi la fondation de l'abbaye Saint-Victor de Marseille par Jean Cassien.

Sur la corne du port, comblée, se développe un habitat dont on retrouve la trace, hors les murs, jusqu'à l'actuelle bibliothèque de l'Alcazar (fouille M. Bouiron). Sur ce site, on a pu mettre en évidence une continuité directe avec les constructions romaines ; un groupe de bâtiments se développe progressivement entre le ve siècle et le viie siècle, avec dans un dernier état, un vaste bâtiment de type entrepôt. Les bâtiments sont abandonnés au début du viiie siècle.

La vitalité du commerce est perceptible par les découvertes de productions céramiques venant de toute la Méditerranée, témoins privilégiés des marchandises qui affluent à Marseille durant la période ostrogothique et mérovingienne. Puis, prise dans les remous des conflits entre rois francs, la ville semble perdre de son importance à partir de la reprise en main de la Provence par Charles Martel et le pillage de la ville qui l'accompagne.

Coté chrétiens, il n'existe pas encore de dogme lié à la relation entre le « Père » et le « Fils » jusque vers 318. Mais les Wisigoths qui s'installent en Basse Provence (siège de Marseille en 414) sont ariens et font basculer la provence de ce coté des chrétiens opposés aux trinitaires.

Le royaume Wisigoth cède à son tour la région aux Burgondes ariens eux aussi en 472, puis les Ostrogoths, ariens eux aussi, pénétrent à leur tour en Provence en 512 pour défendre la provence contre les Francs.

Lorsque le roi des Francs Clovis, qui opte vers 500 pour le christianisme nicéen obtient la région en 536, celle-ci le suit dans sa nouvelle religion, ce qui mènera ses habitants chrétiens sur la voix du catholicisme.

Moyen Âge

Haut Moyen Âge et Moyen Âge central

Marseille est pillée par les Sarrasins en 838, des razzias faisant suite à la conquête musulmane de la péninsule Ibérique. D'autres pillages ont eu lieu, par des pirates grecs en 848.

En 904, l'abbaye Saint-Victor se voit dotée de la rive sud du port par le roi de Provence Louis l'Aveugle. L'époque reste incertaine, avec les démêlés des derniers carolingiens tout entiers tournés vers l'Italie et n'hésitant pas à traiter avec les Sarrasins lorsque leurs ambitions le nécessitent. Ces derniers en 923 dévastent le monastère de Saint-Victor et le territoire marseillais. À partir du milieu du xe siècle, la situation se stabilise. Le comte de Provence choisit un frère de l'évêque Honorat de Marseille, fils de Arlulfe de Marseille, Guillaume, comme vicomte de Marseille. Ses descendants seront pendant plusieurs générations soit évêque soit vicomtes de Marseille.

La topographie de l'époque est difficilement perceptible. Il existe une fortification réduite sur le sommet de la butte Saint-Laurent, c'est le château Babon (castrum Babonis) des textes du xiie siècle. Le nom de Babon fait référence à un évêque, mentionné à propos d'un polyptyque perdu de l'abbaye de Saint-Sauveur et qui pourrait avoir exercé au cours du ixe siècle. La délimitation de cette enceinte est difficile car cette fortification a déjà pratiquement disparu à la fin du xive siècle et aucun vestige n'en est connu. Englobant une partie de la ville haute appartenant à l'évêque, elle devait contenir la zone du fort Saint-Jean et arriver jusqu'à la rue Fontaine-des-Vents, au voisinage de l'actuelle place de Lenche.

M. Bouiron a mis en évidence, au contact de cette fortification, un deuxième ensemble fortifié centré autour de la Major, le bourg de la Major qui contient une partie de la butte des Moulins.

Passé l'an mille, Marseille se révèle à nouveau un port florissant qui participe aux Croisades. Les Marseillais sont présents en Afrique du Nord et possèdent un quartier à Saint-Jean-d'Acre. Si la prise de cette dernière met un terme à l'aventure en Terre sainte, leur présence est largement attestée en Méditerranée tout au long du Moyen Âge.

De nombreux conflits émaillent par ailleurs l'histoire entre les comtes de Provence et Marseille, qui jouit d'une certaine indépendance commerciale :

  • 1209 : excommunication d'Hugues Fer. La ville est « interdite » par le légat pontifical ;
  • 1216 : les habitants de la basse ville entrent en révolte contre l'évêque ;
  • 1218 : nouvelle « interdiction » de la ville et excommunication de ses habitants ;
  • 1229 : la ville basse, après une nouvelle révolte contre l'évêque est « interdite » et excommuniée.
  • Elle reconnaît la suzeraineté de Raymond VII de Toulouse. Elle refuse celle de Raimond Bérenger V ;
  • 1252 : premiers accords de paix entre Charles d'Anjou et Marseille, qui s'est soumise.

Puis Charles Ier d'Anjou, devenu comte de Provence, fait perdre à Marseille son autonomie en 1257 avec les Chapitres de paix. L'indépendance économique et politique de Marseille par rapport à la France perdure jusqu'à la fin du xve siècle quand le comté de Provence est rattaché au royaume.

Bas Moyen Âge

La ville est touchée par la peste noire en 1347. En 1423, la prise de la ville par les Catalans et la destruction qui s'ensuit occasionnent un profond déclin à la fin du Moyen Âge.

Le , le comte de Provence René d'Anjou, qui a succédé à son frère Louis III d'Anjou comme roi de Sicile et duc d’Anjou, arrive à Marseille et favorise par des privilèges le relèvement de la ville, qu'il considère comme une base maritime stratégique pour reconquérir son royaume de Sicile.

Les Marseillais, en contrepartie, se chargent de la reconstruction des remparts. Le roi René, qui souhaite équiper l'entrée du port d'une solide défense, décide de faire construire sur les ruines de l’ancienne tour Maubert, une nouvelle tour plus importante. Jean Pardo, ingénieur, en conçoit les plans et Jehan Robert, maçon de Tarascon, exécute les travaux. Cette construction s’échelonne de 1447 à 1453. Le roi fait édifier les fondations du piédestal, puis les travaux sont suspendus faute de crédits et c’est finalement grâce à l’aide des habitants de Marseille et notamment de la corporation des pêcheurs qu’ils peuvent reprendre. Cette tour, dite tour du roi René, sera englobée au xviie siècle dans le fort Saint-Jean construit sur ordre de Louis XIV.

En 1516, François Ier, en pèlerinage dans la région, est attiré par la curiosité de voir un rhinocéros (cet animal est un cadeau du roi du Portugal Manuel Ier au pape Léon X, le navire faisant escale sur l'île d'If). François Ier rend une visite à la ville et en profite pour en étudier la situation géographique et estime alors qu'elle manque de défense.

En 1524, l'armée française perd la dernière bataille d'Italie et se replie, poursuivie par ses ennemis et leurs alliés. L'armée du Saint-Empire romain germanique pille les environs et assiège Marseille. La ville résiste et permet à l'armée française de se réorganiser et de contraindre l'armée du Saint-Empire de retourner sur ses terres. La prise de la ville est évitée de peu et rend encore plus évidente la nécessité de renforcer les défenses de la ville. François Ier ordonne la construction de deux forts royaux, l'un sur l'île d'If et l'autre, à Notre-Dame-de-la-Garde. Il fait ainsi bâtir le château d'If entre 1526 et 1529 et fait ériger un rempart en pierre à Notre-Dame de la Garde. En 1536, les travaux de Notre-Dame-de-la-Garde sont achevés, à temps pour défendre la ville contre les troupes de Charles Quint, qui est lui aussi repoussé.

Les Templiers et les Hospitaliers

Les ordres militaires, ordre du Temple et ordre de Saint-Jean de Jérusalem, apparaissent à Marseille à la fin du xiie siècle, leur installation étant liée au développement des relations commerciales du port avec l’Orient. Les deux commanderies sont situées chacune à une extrémité du port de Marseille, celle des Templiers se trouvait à l'emplacement de l'actuelle église des Augustins en bordure du « barri vieux » prés de la platea Templi, là où était vendues les céréales importées et du plan Fourmiguier où était radoubés les navires. Les Hospitaliers étaient à l'entrée du port où se situe aujourd'hui le fort Saint-Jean,.

L'ordre du Temple était présent vers 1171 lorsque le pape Alexandre III prend sous sa protection leur église. Les Templiers disposaient d'une chapelle et d'un embarcadère sur les îles du Frioul.

La commanderie des Hospitaliers est construite sous les murailles du château Babon. Elle est mentionnée dès 1178. En 1202 le pape Innocent III accorde aux Hospitaliers des droits de sépulture, ce qui entraîne un conflit avec l’église des Accoules. À cette époque la commanderie a une grande influence, d'où le souhait du comte de Provence, Alphonse II d'y être enterré.

En 1216, le vicomte Uc de Baux permet aux Templiers et aux Hospitaliers d'assurer le transport des pèlerins et des marchands vers l'Espagne et l'Outre-mer. Puis un accord, avec la commune de Marseille datant de 1233, permet aux frères templiers et hospitaliers, d'envoyer en Syrie deux navires par an avec mille cinq cents passagers par navire. Des registres notariés du milieu du xiiie siècle indiquent qu'au moins trois navires templiers et trois hospitaliers plus des navires nolisés partaient de Marseille pour Gênes, Chypre et Saint-Jean-d'Acre.

Lors de l'accord entre Foulques de Villaret, Jacques de Molay et Clément V sur un nouveau passage en Terre sainte, les Hospitaliers restent seuls en lice après l'arrestation des Templiers. À l'automne 1309, Ramon d'Empúries, amiral de l'Ordre, passait de nombreux contrats pour l'armement, le ravitaillement et le transport de soldats tandis que le grand maître de l'Hospital fit construire seize galées à Marseille. Au xive et au xve siècle les Hospitaliers affrétaient des navires pour des liaisons régulières avec Rhodes.

Au début du xiiie siècle, les Hospitaliers construisent une église à nef unique, dénommée église Saint-Jean, à proximité de l'église Saint-Laurent. Elle est englobée au cours du xvie siècle à l'intérieur des remparts du fort Saint-Jean. Au milieu du xive siècle, les Hospitaliers font construire un nouveau bâtiment contigu à la tour Saint-Jean (actuellement tour du roi René) en bordure de la passe et appelé par la suite palais du commandeur. C'est dans ce palais que sont reçus les cardinaux de la suite papale lors de la venue d'Urbain V à Marseille en 1365.

Le 2 mars 1660, Louis XIV il entre dans Marseille par une brèche ouverte dans les remparts et il décide de la construction de deux ouvrages à l'entrée du port : au sud la citadelle Saint-Nicolas et au nord le fort Saint-Jean dont l'enceinte s’appuiera sur la commanderie hospitalière avec la tour du roi René et englobera la tour du fanal. La citadelle Saint-Nicolas est mis en chantier rapidement tandis que la construction du fort Saint-Jean est plus lente car elle nécessite le départ des Hospitaliers. Après transformation au xviie siècle ce palais devient une des plus belles demeures de la ville, la seule susceptible de loger princes et personnes de haute qualité.

xvie et xviie siècles : la ville rebelle

Lors des guerres de Religion, Marseille parvient dans un premier temps à se tenir à l'écart des conflits et accueille de nombreux réfugiés des combats. Elle adhère toutefois à la Ligue catholique en 1589. À la mort d'Henri III, Marseille refuse de reconnaître son successeur Henri de Navarre : « une gigantesque procession menée par les consuls se [rend] à la porte Réale » et érige une croix en signe de défiance de la « première [ville] christianisée du royaume. »

En , le meneur des ligueurs radicaux, Charles de Casaulx, est élu premier consul. À l'automne 1592, le Conseil de ville rejette l'autorité du Parlement d'Aix et déclare ne plus obéir qu'à l'autorité du duc de Mayenne, chef de la Ligue. Casaulx prend alors des initiatives menant la ville sur la voie de l'indépendance : construction d'un fort à l'entrée du port, rétablissement d'un grenier à sel et affranchissement de la gabelle, création d'une imprimerie. En , Henri de Navarre abjure la foi protestante ; il est reconnu roi par le pape puis, en par le duc de Mayenne. Seule Marseille refuse de se soumettre et Casaulx demande l'aide de Philippe II d'Espagne. Le , des troupes françaises se massent devant les remparts de la ville ; alors qu'il accourt sur place, Casaulx est assassiné par Pierre de Libertat, qui fait ensuite ouvrir les portes de la ville. En apprenant la réduction de la ville Henri IV aurait dit : C'est maintenant que je suis roi de France.

Marseille continue toutefois dans les années qui suivent à contester le pouvoir royal. En 1615, la population attaque le bureau de perception de la taxe foraine, tuant les commis et brûlant les registres. En 1634, une émeute de pêcheurs conteste la hausse du sel. En 1635, puis en 1644, des habitants se révoltent contre de nouveaux règlements royaux concernant les monnaies. En 1652, profitant de la Fronde aixoise, les Marseillais prennent les péages de Bouc-Bel-Air, d'Aubagne et des Pennes. En 1659, un émissaire du roi est pris à partie par la foule et mis en pièces.

Louis XIV se rend alors sur place pour mettre fin aux troubles. En 1660, établi à Aix, il annonce que Marseille sera soumise à une occupation militaire et que les institutions municipales seront complètement réformées. La porte Réale, devant laquelle les comtes de Provence puis les rois de France devaient jurer de respecter les libertés de la ville avant d'y pénétrer, est abattue. Pour surveiller la ville, le fort Saint-Jean et le fort Saint-Nicolas sont construits à l'entrée du port. Le , Louis XIV fait symboliquement son entrée dans Marseille par une brèche ouverte dans les remparts, comme si la ville était conquise.

xviie et xviiie siècles : l'essor commercial

Si Marseille a pratiquement ignoré la Renaissance, elle se transforme à partir du xviie siècle, entre esprit classique et baroque, sous l'influence notamment de Pierre Puget. Après la soumission de la ville par Louis XIV, l'agrandissement en est décidé. Pour la première fois, Marseille s'étend au-delà de ses murailles médiévales. Le Cours (renommé Cours Belsunce en 1852), axe principal des nouveaux quartiers, est construit en 1670.

En , Jean-Baptiste Colbert fait de Marseille un port franc, supprimant la quasi-totalité des droits. En 1685, un édit interdit aux marchandises du Levant d'entrer dans le royaume par un autre port que Marseille, qui se retrouve ainsi en situation de monopole. La Chambre de commerce, la plus ancienne de France, fondée en 1599, reçoit la gestion du commerce français avec le Levant et la Barbarie. Ces dispositions attirent une nouvelle prospérité grâce au commerce méditerranéen. À partir de 1700, Marseille se lance dans le commerce océanique, d'abord dans le trafic d'argent avec l'Amérique du Sud, puis des alcools, sucre et café avec les Antilles.

L’Embarquement du corps expéditionnaire de Minorque par Jean-Joseph Kapeller, peint en 1756, montre avec une grande précision les façades de l'Arsenal des galères à gauche et de l'hôtel de ville à droite. La tour du Fort Saint-Jean se dresse au centre et au fond, à la sortie du grand bassin.

À la fin du xviiie siècle, Marseille est le premier port de Méditerranée, devant Gênes. Si la peste de 1720 porte un rude coup à la démographie de la ville (38 000 victimes sur 75 000 habitants), celle-ci se rétablit vite et atteint son niveau d'avant la peste dès 1730.

En dehors de la cité, le terroir marseillais, comprenant une cinquantaine de villages et de riches familles exploitantes agricoles, profite de cette prospérité. La principale richesse du terroir est le vin, qui est vendu en ville où aucun vin étranger n'est autorisé.

Révolution et Empire

Il faut attendre la Révolution française et l'uniformisation du territoire français (langue, monnaie, droit) pour que Marseille qui jusqu'alors faisait partie des provinces à l'instar de l'étranger effectif via son port franc (liberté de commerce avec l'étranger mais droit de douane avec le reste des provinces françaises) perde cette spécificité qu'elle a toujours tenté de conserver. La ville accueille toutefois avec enthousiasme le début de la révolution, envoyant un bataillon de fédérés en 1792 à Paris qui arrivera en chantant le chant de guerre de l'armée du Rhin de Rouget de Lisle, chant qui prendra par la suite comme nom La Marseillaise.

Par la suite, révoltée contre la Convention en raison de la perte de ses libertés communales et rejoignant le parti fédéraliste, Marseille est officiellement débaptisée et désignée du au comme la ville « sans nom ». Au printemps, dans un souci d'apaisement, Maignet, qui remplace Fréron, redonne son nom à la ville.

La Marseillaise

En 1792, Rouget de Lisle, jeune officier du génie, compose à Strasbourg le Chant de guerre de l'Armée du Rhin. Cet hymne, qui a été édité, parvient à Marseille qui a accueilli la Révolution avec enthousiasme. La ville, envoyant à Paris 500 volontaires, leur offre un banquet, au cours duquel le général François Mireur chante l'œuvre venue d'Alsace. Elle soulève l'enthousiasme et les assistants la reprennent en chœur. Quand ils défilent dans les rues de Paris, leurs voix chaudes de Méridionaux, qui lancent à toute volée les strophes enflammées, électrisent la foule. Le nouvel hymne trouve aussitôt son nom : c'est la Marseillaise. Une plaque commémorative de Rouget de Lisle est visible rue Thubaneau au centre de Marseille.

Du xixe au début du xxe siècle : Marseille, port des colonies

De 1860 au début de la Première Guerre mondiale

Le xixe siècle, avec son cortège d'innovations industrielles (dont l'apparition de la navigation à vapeur), la fin de la piraterie barbaresque et les traités de libre échange des années 1860, les conquêtes coloniales de la France à partir de 1830 puis le percement du canal de Suez en 1869, stimulent le commerce maritime et la prospérité de la ville, qui passe d'environ 300 000 habitants en 1870 à environ 600 000 habitants en 1940. La zone portuaire déborde de son périmètre historique (le Vieux-Port) et s'étend à partir de 1844 aux rivages Nord. Les actuels bassins de la Joliette sont ouverts en 1853, ceux du Lazaret et d'Arenc en 1856. La banque de Marseille la plus réputée est alors celle créée par Pierre Pascal II au début de l'Empire.

En 1870, Marseille se place au premier rang des ports d’Europe continentale avant de se laisser dépasser par Hambourg, Anvers et Rotterdam à la fin du siècle.

En , les insurgés républicains proclament la Commune de Marseille. Celle-ci sera écrasée à l'issue d'une répression sanglante par les troupes du régime versaillais.

L'économie de la ville est alors basée sur le négoce et l'industrie : production de corps gras, huile et savons, sucre, semoulerie, chimie, tuilerie, réparation navale et construction mécanique.

Si la fin du xixe siècle est moins florissante, la période précédant la Première Guerre mondiale est le point culminant de ce système « industrialo-portuaire » marseillais : l'année 1913 est celle où le tonnage portuaire est le plus important, notamment les oléagineux. À cette époque se développent de petites entreprises créées par de nouveaux venus (sud de la France, Italie, Empire ottoman) et d'abord spécialisées dans le négoce et la transformation des produits coloniaux, puis des armateurs, négociants, fabricants d'huile, raffineurs de sucre et savonniers, voire banquiers. Dans ce système concurrentiel et de spéculation de marchés, défini par l'individualisme industriel, l'activité repose souvent sur un système familial. Très attachés à ce modèle libéral, bénéficiant d'une main d'œuvre étrangère peu qualifiée, ces patrons marseillais sont contre toute intervention « parisienne » du type d'investissement de capitaux privés ou de mise en place de réglementations publiques. Marseille célèbre cette richesse à travers les expositions coloniales de 1906 et 1922, qui connaissent un vif succès.

Source: Wikipedia ()

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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