Barcelonnette
Localisation
Barcelonnette : descriptif
- Barcelonnette
Barcelonnette (prononcé [baʁ.sə.lɔ.ˈnɛt̪]) est une commune française, sous-préfecture du département des Alpes-de-Haute-Provence, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Ses habitants sont appelés les Barcelonnets ou les Barcelonnettais. Barcelonnette est une commune de montagne, entièrement située à plus de 1 100 m d'altitude
Elle est la plus grande commune de la vallée de l'Ubaye, dont elle forme le centre administratif, commercial et urbain.
Géographie
Localisation
Barcelonnette se trouve dans les Alpes du sud de la France, dans le nord-est du département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Située dans la zone la plus large de la vallée de l'Ubaye, elle est reliée par celle-ci à la région de Gap et à la vallée de la Durance, et par des cols à l'Italie voisine et au département des Alpes-Maritimes. Barcelonnette se trouve à 1 135 mètres d'altitude, près du confluent de l'Ubaye et du Bachelard.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes de Barcelonnette sont Enchastrayes, Faucon-de-Barcelonnette, Uvernet-Fours, Saint-Pons.
Saint-Pons | Saint-Pons | Faucon-de-Barcelonnette | ||
Saint-Pons | N | Faucon-de-Barcelonnette | ||
O Barcelonnette E | ||||
S | ||||
Uvernet-Fours | Uvernet-Fours | Enchastrayes |
Géologie
Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, la vallée est envahie par le glacier de l’Ubaye.
Relief
La vallée de l'Ubaye est encaissée entre des montagnes dont certains sommets dépassent 3 000 . Son sommet le plus élevé est l'aiguille de Chambeyron (3 400 m).
Le point culminant de la commune de Barcelonnette se situe au chapeau de Gendarme à 2 682 m d'altitude, en rive gauche de l'Ubaye. En rive droite, l'altitude ne dépasse pas 1 972 m au lieu-dit du Rocher Blanc. Son altitude la plus faible est rencontrée à la confluence de l'Ubaye et du Bachelard, à 1 122 m.
Distances périphéries principales
- Métropoles :
- Lyon 290 km : 4 h 5 min
- Grenoble 170 km : 3 h 5 min
- Turin (via Briançon et le col du Montgenèvre) 210 km : 3 h
- Coni (Cuneo en italien) 100 km : 2 h
- Marseille : 210 km : 2 h 50 min
- Nice (hiver) passant par Digne 240 col de la Bonette 147 km : 2 h 50 min
- Villes-carrefours importantes :
- Digne-les-Bains (Préfecture) 85 km : 1 h 40 min
- Gap (Principale périphérie d'attraction commerciale et médicale) 70 km : 1 h 5 min
- Guillestre par le col de Vars 55 km : 1 h 15 min
Environnement
La commune compte 639 . Elle est située dans le parc national du Mercantour depuis 2017, dont elle abrite des bureaux.
Flore, faune et biodiversité
Du fait de son relief et de sa situation géographique, la vallée de l'Ubaye compte une « abondance d'espèces animales et végétales ».
- Faune : La faune comprend diverses espèces montagnardes dont les plus remarquables sont l'Aigle royal, le Gypaète barbu, le Bouquetin. La flore, très diversifiée, comprend l'emblématique Génépi.
- Fonge : Champignons et lichens sont abondants dans les zones forestières.
- Forêts : L'arrondissement de Barcelonnette (le plus haut des arrondissements de France) était dans les siècles passés dénudé sur les pentes exposées au midi, mais encore très boisé au nord, présentant pour les forestiers « sur les versants septentrionaux d'assez beaux restes de forêts peuplées d'essences de choix et dans d'excellentes conditions de végétation et de régénération. »
- Selon les annales forestières, au milieu du mélèze entre pour moitié environ dans la composition du peuplement (…) Les 15 000 hectares de bois communaux soumis au régime forestier, existant dans l'arrondissement de Barcelonnette, renferment de nombreux spécimens de vieux mélèzes de grandes dimensions, dont on tirerait de précieux produits si les moyens de transport ne faisaient presque totalement défaut. Ces arbres magnifiques sont ou laissés inexploités par les communes, ou abandonnés par les adjudicataires après abattage. »
- En 1868, Duhamel propose d'en exploiter la résine par le résinage (inconnu en France pour le mélèze mais pratiqué en Autriche, dont au Tyrol, où la résine est vendue sous le nom de térébenthine de Venise. Selon lui un mélèze de 50 à 60 ans pouvait rapporter 3 à 5 ). Il évaluait à 200 à 250 000 routes de vidanges » pour difficilement sortir les gros bois ou grands arbres de la forêt. En 1868 . Mais l'avènement de la pétrochimie réduit rapidement et fortement l'intérêt commercial des résines naturelles.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9 amplitude thermique annuelle de 17,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Barcelonnette », sur la commune de Faucon-de-Barcelonnette à 0 vol d'oiseau, est de 8,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 694,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,7 ,,.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −7,9 | −7,3 | −3,6 | −0,3 | 3,4 | 6,5 | 8,4 | 8 | 4,9 | 1,4 | −2,9 | −6,7 | 0,3 |
Température moyenne (°C) | −0,8 | 0,4 | 4,3 | 7,4 | 11,4 | 15,1 | 17,4 | 17,1 | 13,1 | 9 | 3,7 | −0,2 | 8,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,2 | 8 | 12,3 | 15,1 | 19,3 | 23,7 | 26,3 | 26,1 | 21,4 | 16,5 | 10,2 | 6,3 | 15,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−24,8 14.01.1966 |
−25 10.02.1986 |
−20 06.03.1971 |
−11,4 08.04.21 |
−7,4 06.05.19 |
−4,1 04.06.01 |
−0,1 16.07.00 |
−2,5 31.08.10 |
−5,4 27.09.20 |
−13 29.10.12 |
−18,5 30.11.1973 |
−23,6 18.12.10 |
−25 1986 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,6 19.01.07 |
20,5 24.02.20 |
24 18.03.1993 |
27,7 08.04.11 |
30,5 25.05.1931 |
36,7 28.06.19 |
34,9 07.07.15 |
35,7 23.08.23 |
32,1 05.09.06 |
28,3 08.10.23 |
21,4 10.11.15 |
17,1 11.12.1978 |
36,7 2019 |
Précipitations (mm) | 43,6 | 33,3 | 41,6 | 59,5 | 64,1 | 57,2 | 49,4 | 49,2 | 63,7 | 84,5 | 88,3 | 59,9 | 694,3 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
6,2 −7,9 43,6 | 8 −7,3 33,3 | 12,3 −3,6 41,6 | 15,1 −0,3 59,5 | 19,3 3,4 64,1 | 23,7 6,5 57,2 | 26,3 8,4 49,4 | 26,1 8 49,2 | 21,4 4,9 63,7 | 16,5 1,4 84,5 | 10,2 −2,9 88,3 | 6,3 −6,7 59,9 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Maurice Jorda et Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », dans Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, , 223 ISBN ), p. 33.
- Jacques Levainville, « La vallée de Barcelonnette », Annales de Géographie, DOI 10.3406/geo.1907.6924, lire en ligne)
- Barcelonnette est distante de l'office de tourisme de Barcelonnette, Accès en voiture (été-hiver), consulté le 15 avril 2013.
- Roger Brunet, « », sur Le Trésor des régions (consulté le ).
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- Aristide Frézard et Stanislas Frézard, « Chronique forestière », Revue des eaux et forêts ; Annales forestières, vol. 7, , p. 178.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, la forme la plus ancienne est Barcilona, est attestée vers 1200, mais le lien avec Barcelone n'est pas évident puisque la nouvelle cité a été fondée en 1231 par Raimond Béranger V, comte de Provence et de Catalogne. Il s’agit probablement d’un double oronyme préceltique *Bar- + *Cin- désignant des rochers ou des hauteurs, et attesté à plusieurs endroits dans la région (Barcillonnette et Saint-Laurent-du-Var).
Un toponyme antérieur à Barcilona est recensé en 1763 par Jean-Joseph Expilly, dans son Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, « Barcino Nova » nom latin qui signifie « nouvelle Barcino », Barcino étant le nom romain de la Barcelone de Catalogne depuis sa fondation par l'empereur Auguste en 10 av. J.-C. jusqu'à son changement d'appellation en Barcelona au Moyen Âge.
En provençal, dialecte vivaro-alpin, variante locale nommée valéian, la localité se nomme Barcilona de Provença ou Barciloneta selon la norme classique et Barcilouneto selon la norme mistralienne,.
Ses habitants sont appelés les Barcelonnettes, en valéian lous Vilandroises[réf. non conforme].
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesDauzat
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesExpilly
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesBarcelone
- Sang et or, p. 56, Rémi Venture, Observatoire de la langue et de la culture provençales, 2014
- Le Trésor du Félibrige, Frédéric Mistral, tome 1, p. 226, édition CPM 1979
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesArnaud-Maurin
Histoire
Antiquité
La région était peuplée de Ligures depuis le Polybe, ils étaient « à peu près sauvages, se nourrissant du lait de leurs brebis et du produit de leur chasse, sans lois, sans industrie, vivant dans des cabanes informes, couvertes de chaume et de roseau, dispersées çà et là ».
Quelques siècles plus tard, l'arrivée des Celtes dans la région donna naissance à un peuple celto-ligure « très nombreux » selon Polybe, belliqueux mais néanmoins civilisé et commerçant, dont César vanta la bravoure : les Ésubiens,[réf. obsolète],[réf. obsolète]. L'ouvrage Histoire des Gaules place aussi les Ésubiens dans la vallée de l'Ubaye[réf. obsolète].
Le territoire de Barcelonnette, désormais romain, fut intégré à la civitas d'Embrun, intégrée à la Gaule Narbonnaise. En 36 Néron dans la province des Alpes-Maritimes[réf. nécessaire].
La principale ville antique de cette « cité » était la civitas Rigomagensium, donc Rigomagus, aujourd'hui Chorges. Elle est alors la capitale d'une civitas (subdivision de province) jusqu’à la fin du siècle avant d'être rattachée à Eburodunum (Embrun). Aucune monnaie romaine n'a toutefois été découverte dans le canton de Barcelonnette.
Moyen Âge
Impulsions aux influences multiples
La ville de Barcelonnette est fondée en 1231 par Raimond-Bérenger IV de Provence, comte de Provence. Selon Charles Rostaing, l’acte de fondation de la ville, et qui accorde des privilèges à la cité, est un ordre de reconstruction d’une ville détruite, Barcelone, mentionnée dès 1200 (villa Barcilona), et dont le nom serait formé de deux racines oronymiques (désignant une montagne) *BAR, et *CIN (que l’on retrouve dans Mont-Cenis). Selon Ernest Nègre, le nom est un diminutif de Barcelone, la ville de Catalogne,. La ville est dotée d’un consulat dès 1240,, soit un régime d'administration non féodale très particulier à l'époque et souvent réservé à des villes plus grandes, un régime d'exception plutôt Provençale. Le découpage cadastral du cœur de la ville qui est de cette époque signe le modèle Bastide, non pas au sens occitan tardif d'une Bastide (maison), mais au sens d'une ville nouvelle médiévale qui s'est majoritairement développée dans le sud-ouest. Cette période locale particulière dans le paysage historique a aussi subi l'influence politique déjà ancienne de Gênes qui a une structure autonome de commune (Moyen Âge).
Période médiévale suivante
La mort de la reine ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre d'Anjou. Barcelonnette fait partie de l’Union d’Aix, et quand l’Union éclate, ses membres se ralliant petit à petit aux Angevins, prêtant hommage à Marie de Blois, régente de Louis II d'Anjou, la cité montagnarde reste indéfectiblement fidèle à Charles de Duras. Cet engagement se double aussi de vieilles rivalités contre les villes voisines, que vient apaiser une trêve avec Sisteron en septembre 1387
La ville a été disputée entre les comtes de Savoie et les comtes de Provence : en 1385, au moment du départ du comte de Provence Louis II d'Anjou pour reconquérir le royaume de Naples, le comte de Savoie Amédée VIII s'empare de la ville. Elle redevient un fief provençal en 1390, les d'Audiffret en sont seigneurs. Après Louis II, en 1417, la ville revient au duc de Savoie. Elle est reprise par le comte de Provence René d'Anjou en 1471. Elle est de nouveau reprise par le duc de Savoie au début du Charles V d'Anjou en 1481, le comté de Provence est réuni à la France.
M.-Z. Isnard signale que Bertrand et Guillaume Rodulphi étaient coseigneurs de Barcelonnette et de La Bréole en 1309.
Début de la période moderne
Au moment de l'invasion de la Provence par les armées de Charles Quint, en 1536, envoie dans la vallée les 6 000 lansquenets du comte de Furstenberg pour la ruiner par une politique de terre brûlée. La ville et la vallée de l'Ubaye restent sous la souveraineté du roi de France jusqu'au second traité de Cateau-Cambrésis du 3 avril 1559.
Une partie « non négligeable » de ses habitants s'est, au .
En 1588, les troupes de Lesdiguières s'emparent de la ville et incendient l'église et le couvent au cours de ses combats contre le duc de Savoie. En 1600, après le traité de Vervins, le combat reprit entre Henri IV et le duc de Savoie. Lesdiguières reprit Barcelonnette jusqu'à la conclusion du traité de Lyon le 17 janvier 1601.
En 1628, pendant la guerre de succession de Mantoue, Jacques du Blé d'Uxelles voulant faire passer son armée en Italie pour aider le duc de Mantoue s'empare de Barcelonnette, la pille et la brûle comme la plupart des villes de la vallée. La ville est reprise en 1630 par le duc de Savoie.
La ville est de nouveau prise en 1691 par les troupes du marquis de Vins pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg.
Dès 1614 et jusqu'en 1713, Barcelonnette est le siège de l'une des quatre préfectures du ressort du Sénat de Nice. À cette époque, la communauté parvient à racheter la seigneurie, mise aux enchères par le duc de Savoie. Elle devient ainsi son propre seigneur, avec pouvoirs de justice. En 1646, un collège est fondé à Barcelonnette.
La viguerie de Barcelonnette (comprenant aussi Saint-Martin et Entraunes) a été rattachée à la France lors d'un échange de territoires avec la Savoie lors des traités d'Utrecht (1713). La ville est ensuite le siège d’une viguerie jusqu’à la Révolution. Parmi les autres administrations présentes à la fin de l’Ancien Régime, un bureau de la poste royale est installé à Barcelonnette. Un arrêt du conseil d'État du 25 décembre 1714 réunit Barcelonnette au gouvernement général de la Provence[réf. nécessaire]. Barcelonnette sera ensuite rattachée au gouvernement de Dauphiné, sous la Régence, en 1717.
Révolution et Empire
Barcelonnette est un des rares bourgs de Haute-Provence à accueillir une loge maçonnique avant la Révolution :
- la loge "Saint Jean d’Écosse de la Fidélité", loge fille de "Saint Jean d’Écosse mère loge écossaise de Marseille",.
En mars 1789, des émeutes dues à la crise frumentaire ont lieu.
La nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, cet événement annonçant la fin de l’arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. Immédiatement après l’arrivée de la nouvelle, un grand phénomène de peur collective s’empare de la France, par crainte du complot des aristocrates désirant recouvrer leurs privilèges. Des rumeurs de troupes en armes dévastant tout sur leur passage se propagent à grande vitesse, provoquant des prises d’armes, l’organisation de milices et des violences anti-nobiliaires. Cette Grande Peur, venant de Gap et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint Barcelonnette et sa région le 31 juillet 1789 avant de se propager vers Digne.
L’agitation perdure dans la vallée : une nouvelle révolte éclate le 14 juin 1791, et la disette se déclare en avril 1792. La société patriotique de la commune fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, au printemps 1792, par les envoyés de l’administration départementale Environ un tiers de la population masculine la fréquente. L’agitation connaît un nouvel épisode violent en août 1792. La ville est chef-lieu du district de Barcelonnette de 1790 à 1800, avant de devenir sous-préfecture sous le Consulat.
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En décembre 1851, la ville abrite un mouvement de résistance républicaine au coup d’État du 2 décembre de Napoléon III. Quoique minoritaire, le mouvement se déclenche le dimanche 7 décembre, dès le lendemain du jour où la nouvelle du coup d’État arrive. Les autorités sont arrêtées, les gendarmes désarmés : tous sont conduits à la maison d'arrêt. Un comité de salut public est constitué le 8. Le 9, les habitants de Jausiers et des environs forment une colonne, sous la direction du conseiller général Brès et du maire, Signoret, de Saint-Paul. Celle-ci s’arrête cependant le 10 avant d’atteindre Barcelonnette, le curé de la sous-préfecture s’étant commis comme négociateur. Le 11, plusieurs fonctionnaires s’évadent et trouvent refuge à Largentière, au Piémont. L’arrivée de troupes le 16 décembre met fin à la résistance républicaine sans effusion de sang.
Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 52 habitants de Barcelonnette (autant qu’à Digne, alors deux fois plus peuplée) sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie (compte non-tenu des condamnations des habitants des communes voisines).
Barcelonnette, fut entre 1850 et 1950, une des régions françaises de forte émigration vers le Mexique. On trouve ainsi, aux abords de la ville, plusieurs maisons ou villas de « style colonial » érigées par des émigrants au Mexique, revenus au pays entre 1870 et 1930, fortune faite. Ces maisons furent construites à Barcelonnette et à Jausiers.
Le 29 décembre 1907, une panique s'empare des Barcelonnettes, qui croient voir un énorme dirigeable survoler la ville. Cet OVNI était en fait Jupiter.
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La commune est durement touchée par la Première Guerre mondiale, avec 81 morts. Une souscription publique est lancée afin de financer la construction du monument aux morts. Une autre souscription, de fin 1919 à 1921, a lieu dans toute la vallée de l'Ubaye (avec Allos) et permet de financer un monument aux 509 morts de la vallée, érigé à Barcelonnette par Paul Landowski. Outre les morts tués par les Allemands, un Barcelonnette natif de Revel est fusillé pour l'exemple ; son nom figure sur le monument aux morts de Barcelonnette. Enfin, un certain nombre d'habitants de Barcelonnette ayant émigré au Mexique, une plaque commémorative évoque la mort de 10 citoyens mexicains, venus s'engager durant la Première Guerre mondiale.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Barcelonnette est protégée de l’invasion italienne par la ligne Maginot des Alpes. L’effondrement des armées françaises lors de la campagne de France devant la Wehrmacht permet cependant à l’Italie de satisfaire ses exigences : la ligne violette passe à l’ouest de Barcelonnette, qui se trouve ainsi en zone démilitarisée : les chasseurs alpins doivent changer de garnison. Elle subit également les visites de la Délégation de contrôle du dispositif militaire des Alpes, qui cherche à contrôler les armements français, afin de neutraliser les fortifications en cas de reprise des hostilités.
La compagnie de travailleurs étrangers, internant et soumettant au travail forcé des étrangers jugés indésirables par la Troisième République et par Vichy, a été établie à Barcelonnette. Le 22 juillet, la gendarmerie reçoit l'ordre de surveiller la résidence de Paul Reynaud, qui réside au Plan, à l'écart de la ville. Reynaud était président du Conseil jusqu'au 16 juin et partisan de la poursuite de la guerre, et Pétain craignait qu'il quitte la France, voire rejoigne De Gaulle à Londres. Mais la zone étant démilitarisée, et Barcelonnette à 15 zone d'occupation italienne, un Reynaud en fuite serait difficile à rattraper. Le dispositif est renforcé par degrés successifs, puis Reynaud est arrêté le 7 septembre pour être emprisonné au château de Chazeron.
La vallée de l’Ubaye a été l’un des centres de l’importante mobilisation résistante qui a suivi le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, dans la région provençale. Elle fut reprise par les Allemands à partir du 13 juin. À Barcelonnette, Paul Geay*, Ernest Gilly*, Louis Lèbre*, Léon Signoret, Émile Donnadieu (résistants) furent interceptés en mission dans la nuit du 14 au et exécutés sans jugement à 20 heures , dans la cour du lycée de Barcelonnette, le . À la fin de la guerre, 26 Juifs sont arrêtés à Barcelonnette avant d’être déportés, puis les FFI libèrent la ville à l’été 1944, avant l’arrivée des troupes alliées,.
Le , la commune a été décorée de la Croix de guerre 1939-1945.
Le bataillon de chasseurs alpins est en garnison à Barcelonnette de 1948 à 1990.
- Vallis Montium : Histoire de la vallée de Barcelonnette, p. 11.
- Vallis Montium : Histoire de la vallée de Barcelonnette, p. 12 et 15.
- D.-J.-M. Henry, Recherche sur la géographie ancienne et les antiquités du département des Basses-Alpes, Digne, Guichard, 1842, p. 30, le col de la Magdeleine étant l'ancien nom du col de Larche, Colle della Maddalena en italien
- Étienne Garcin, , Draguignan, 1835, p. 115
- Histoire des Gaules, et des conquêtes des Gaulois depuis leur origine jusqu'à la fondation de la Monarchie française, 1754 - Les ESUBIANI ou VESUBIANI habitaient bien plutôt la vallée de la Vésubie, plus au sud. Pratiquement tous les spécialistes en sont d'accord.
- Vallis Montium : Histoire de la vallée de Barcelonnette, p. 16.
- Collier 1986, p. 15.
- Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, CNRS éditions, no 63, , p. 22.
- Collier 1986, p. 37.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesAHP
- André Gouron, « Diffusion des consulats méridionaux et expansion du droit romain aux lire en ligne).
- rapport communal "AIRE DE MISE EN VALEUR DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE" Diagnostic décembre 2016
- Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, lire en ligne).
- Xhayet 1990, p. 408, note 34.
- NICE ET BARCELONNETTE A LA SAVOIE .
- Aristide Guilbert, Histoire des Villes de France, lire en ligne), p.674-676.
- Marie-Zéphirin Isnard, État documentaire et féodal de la Haute-Provence : nomenclature de toutes les seigneuries de cette région et de leurs possesseurs depuis le XIIe siècle jusqu'à l'abolition de la féodalité ; état sommaire des documents d'archive communales antérieures à 1790 ; bibliographie et armoiries, Digne, Vial, 1913, p. 68
- Gabriel Audisio et Jean Jalla, Les protestants de la vallée de Barcelonnette, édition augmentée et mise à jour de la brochure Les Vaudois à Barcelonnette
- Histoire d'Allos : la préfecture de Barcelonnette
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesRébellion
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
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- Louis de Rouvroy, Duc de St Simon, Mémoires (lire en ligne)
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesAHP-c120
- Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires, La Révolution dans les Basses-Alpes », Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, vol. 108, no 307, 1er trimestre 1989, p.292.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesRévolution15
- Alphand 1989, p. 296-301.
- Alphand 1989, p. 320.
- Henri Joannet et Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », dans 1851-Pour mémoire, Les Mées, Les Amis des Mées, , p. 69.
- Dominique Caudron, « Le Baron noir et ses ancêtres », Communications, lire en ligne).
- Sylvie Arnaud, « Dix-neuf monuments aux morts pour les Poilus Ubayens », La Provence, , p. 11.
- Les fusillés pour l’exemple des Basses-Alpes, Fédération départementale des groupes de Libre Penseurs des Alpes-de-Haute-Provence, collection « Les cahiers de la Libre Pensée bas-alpine », no 2, p. 7-9.
- Jean-Louis Panicacci, « Occupations et affrontements militaires », dans Alpes en guerre, Grenoble, Musée de la Résistance et de la déportation, (ISBN et ), p. 52. Catalogue de l’exposition éponyme.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesréfugiés
- « L'arrestation de Paul Reynaud », Conseil général, Alpes-de-Haute-Provence, octobre 2013, p. 18.
- Personnes mortes en déportation
- Panicacci 2003, p. 14.
- Une vallée frontière dans la Seconde Guerre mondiale. Histoires vécues en Ubaye 1939-1945, Barcelonnette, Sabença de la Valèia/Connaissance de la vallée, 1990.— Mémorial de la Résistance et des combats de la Seconde Guerre Mondiale dans les Basses-Alpes, Digne, Secrétariat aux Anciens Combattants–CDIHP des Alpes-de-Haute-Provence, 1992.
- Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées11eBCA
Héraldique
Blason | Parti : au premier palé d'or et de gueules, au second d'argent à la clef renversée de gueules, le panneton à senestre. |
|
---|---|---|
Détails | Barcelonnette a été fondée en 1231 par le comte de Barcelone qui était aussi comte de Provence, sous le nom de Raimond Bérenger V. La partie dextre du blason rappelle la maison de Barcelone. La partie senestre évoque saint Pierre, patron de l'Église. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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