Mazaugues

Localisation

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Mazaugues : descriptif

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Mazaugues

Mazaugues est une commune française située dans le département du Var en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie

Localisation

Mazaugues est une commune rurale du département du Var, située enFrance, à l'extrémité est du massif de la Sainte-Baume (1 148 Brignoles et 40 Toulon. Sa superficie est de 5 379 ha et son altitude moyenne est de 450 mètres.

Géologie et relief

La commune est dominée au sud-ouest par le plateau d'Agnis, dont le point culminant, le Mourré d’Agnis, s’élève à 919 mètres ; le Caramy et l'Issole prennent leur source sur ses flancs.

Le synclinal de Mazaugues est un fossé d’effondrement attribué au Crétacé supérieur. Il renferme des gisements de bauxite et présente du Turonien supérieur de caractère laguno-saumâtre et du Sénonien inférieur.

C'est sur le territoire de la commune que les sédiments du Santonien atteignent leur plus grande épaisseur. Ils sont formés par la succession de trois barres de calcaires à rudistes séparées l'une de l'autre par des grès arkosiques grossiers et des argilites sableuses d'origine deltaïque.

Hydrographie et les eaux souterraines

Cours d'eau sur la commune ou à son aval :

  • rivières le Caramy, le Grand Gaudin, l'Issole ;
  • ruisseaux du Latay, le Petit Gaudin.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 amplitude thermique annuelle de 14,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cuers », sur la commune de Cuers à 17 vol d'oiseau, est de 15,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 778,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Sismicité

La commune de Mazaugues est en zone de sismicité 2 (faible).

Voies de communications et transports

Voies routières
  • D5 depuis Brignoles et D64 depuis La Roquebrussanne.

Intercommunalité

Commune membre de la Communauté d'agglomération de la Provence Verte.

  1. Le Mourre d'Agnis doit son nom à la forme de sa partie la plus à l'ouest: un museau d'agneau. Au sommet trône la Quille du Tillet, une sorte de tour pyramidale haute de 4,30 carte de Cassini ou carte de l'Académie, la première carte topographique de France, dressée au XVIIIe siècle.
  2. Jean Philip, Les formations à Rudistes de Provence, Laboratoire de géologie historique et de paléontologie, université de Provence Saint-Charles, Marseille, 1973.
  3. Le Crétacé supérieur de la Sainte-Baume, Bureau de recherches géologiques et minières, notice de la carte géologique de Cuers, 1973.
  4. L'eau dans la commune.
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  12. Didacticiel de la réglementation parasismique
  13. Itinéraires routiers


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Toponymie

Mazaugues apparaît dans les archives dès le .

Le nom de la commune est Maugo en provençal local et Mazaugo provençal local standard en forme mistralienne. L'écriture classique écrit Maugas et Mazaugas. L'écriture en ancien provençal est "Mazauga".

Ses habitants sont appelés les Mazauguais.

  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Éditions Droz, 1991.
  2. Frédéric Mistral, Lou Tresor dou Felibrige, 1778, voir Mazaugo https://www.lexilogos.com/provencal/felibrige.php?q=mazaugo

Histoire

Préhistoire et Antiquité

La présence de l’homme au Néolithique est attestée sur le territoire de Mazaugues avec les abris-sous-roche ornés de peintures schématiques dans les gorges du Caramy. Plusieurs traces d’habitat de l’âge du fer avec des enceintes préhistoriques ont été découvertes au Castellas de la Tête du Baou et sur le site de l’oppidum de Meynarguette.

L’occupation romaine a laissé des vestiges abondants sur la commune avec des fragments de , de tuiles à rebord et d'amphores, et des débris de vases samiens, sur le site de l'ancienne villa Matalica à Saint-Victor et dans les quartiers de Saint-Gall et La Venelle.

Moyen Âge

Vue du château féodal de Mazaugues.

À partir du vicomtes de Marseille et figure dans le cartulaire de l’abbaye Saint-Victor, parfois sous l’ancien nom de Mazalgas. Le château féodal et une église sont construits au .

La seigneurie passe ensuite entre les mains de la famille d'Agoult au au famille de Castellane ; entre 1583 et 1665, les Castellane-Mazaugues fournissent huit chevaliers à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Au abside mais la population commence à quitter le vieux village pour s'installer dans la plaine sur les bords du Caramy. Au famille de Castellane et la famille de Thomassin se partagent le fief de Mazaugues et possèdent leurs demeures dans le nouveau village.

En 1777, une grande fontaine est construite sur la place près du Caramy et en 1784, c'est l'horloge et son beffroi hexagonal qui sont érigés contre l'ancienne maison commune.

Révolution française

Durant l’été 1789, les coseigneurs de Mazaugues émigrent à l'étranger. En 1790, leurs biens sont encadastrés, les forêts sont déclarées biens nationaux et les terres agricoles sont soit vendues, soit affermées.

En août 1790, les habitants de Mazaugues conduisent manu militari au Directoire de Toulon le curé Véran qui désapprouve la Constitution ; même s'il est très vite libéré, le curé ne veut plus retourner au village.

Après la Révolution française

La construction de l'église paroissiale débute en 1808 à l'intérieur du village.

En 1839, la petite commune de Meinarguette est rattachée à Mazaugues qui connaît ainsi un accroissement territorial.

À la suite du coup d’État du 2 décembre 1851, Mazaugues fait partie des communes insurgées et une vingtaine d’hommes se rendent à Tourves le pour assister à l’installation d’une commission insurrectionnelle. Des Mazauguais sont arrêtés, condamnés et dépossédés, mais ils seront indemnisés par la République en 1882,.

En 1883, un nouveau bâtiment regroupe l'école, la mairie et la poste. Et à cette époque, pour des raisons de salubrité, la partie du Caramy qui passe dans le village est canalisée et recouverte.

Le monument aux morts pacifiste de Mazaugues.

Durant la Seconde Guerre mondiale, douze Mazauguais composent le Comité local de libération qui s’occupe des tâches de résistance et prépare la libération.

Entre 1942 et 1944, une ancienne mine de bauxite sert de cache à un poste émetteur clandestin et à des armes parachutées pour le maquis.

Les glacières

Glacière Pivaut.

À la fin du glacières et donnent naissance à l’artisanat de la glace qui consiste à stocker jusqu'à l'été la glace naturelle formée l'hiver dans les bassins de gel. Le massif de la Sainte-Baume abrite une vingtaine de ces réservoirs à glace,.

Il y a sur le territoire de la commune pas moins de dix-sept glacières qui alimentent en glace Toulon, puis Marseille, durant tout le . Les visiteurs y sont amenés à remonter le temps et à découvrir comment l'homme a exploité, commercialisé et utilisé la glace. La plus grande de toutes est celle de Pivaut, classée monument historique, qui peut être visitée en compagnie d'un guide.

Les mines de bauxite

À partir de 1899, Mazaugues est un des hauts lieux de l’extraction de la bauxite avec dix sites exploités par l’Union des bauxites et la Société d’électro-métallurgie française. Certaines mines atteignent 300 mètres de profondeur.

Durant près d’un siècle, le village vit au rythme de l'exploitation des mines. Les mineurs en ressortent couverts de poussière rouge de bauxite, ce qui leur vaut le surnom de Gueules Rouges.

En 1914, les trois principaux sites sur la commune emploient près de huit-cents ouvriers. La dernière mine de Mazaugue ferme en 1985.

  1. Philippe Hameau, Implantation, organisation et évolution d’un sanctuaire préhistorique : La haute vallée du Carami (Mazaugues et Tourves, Var), Supplément n° 7 au cahier de l’Association de sauvegarde, d’étude et de recherche pour le patrimoine naturel et culturel (ASER) du Centre-Var, Éditions de l’ASER du Centre-Var, 2000.
  2. Philippe Hameau, Un sanctuaire de la Préhistoire récente : les gorges du Carami, Archéologia, octobre 2001.
  3. Commission d’étude des enceintes préhistoriques, Bulletin de la Société préhistorique de France, Volume 20, n° 9, 1923.
  4. a b c et d Abbé Victor Saglietto, Mazaugues : Étude archéologique et historique, Éditions de la Société Nouvelle des Imprimeries Toulonnaises, 1933.
  5. M. Guérard, Cartulaire de l’abbaye de Saint-Victor de Marseille, Éditions du Sénat et de la Cour de Cassation, Paris, 1857.
  6. J. H. Albanés et Louis Fillet, Gallia christiana novissima, Éditions de la Société anonyme d'imprimerie montbéliardaise, 1899.
  7. Jean-Baptiste Pierre Julien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, Volume 7, Éditions Arthus Bertrand, 1826.
  8. Michel Hébert, Registre des états généraux de Provence : 1347-1480, Comité des travaux historiques et scientifiques, Section d'histoire et philologie des civilisations médiévales, Éditions de la Bibliothèque Nationale, 2007.
  9. Abbé René Aubert de Vertot, Histoire des chevaliers hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Volume 7, Éditions Louis Janet, Paris, 1819.
  10. François-Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois, Dictionnaire généalogique, héraldique, historique et chronologique, Volume 6, Éditions Duchesne, Paris, 1761.
  11. , DIREN PACA, septembre 2008.
  12. Hubert Lauvergne, Histoire de la Révolution dans le département du Var, Éditions Monge et Villamus, Toulon, 1839.
  13. Loi n° 8048 du 25 juillet 1839, Bulletin des lois du royaume de France, Imprimerie royale, Paris, 1840.
  14. Maurice Agulhon, La République au village : les populations du Var de la Révolution à la Deuxième République, Éditions Plon, 1970.
  15. Claude Arnaud, Les évènements de 1851 à Tourves, Brochure Résistances, Association 1851, 2001.
  16. Noël Blache, Histoire de l’insurrection du Var en décembre 1851, Éditions Le Chevalier, Paris, 1869.
  17. Yannick Rossignol, Les insurgés Varois de 1851 à travers leur indemnisation, Éditions Serre, 2004.
  18. Angelin German, Les chemins de la mémoire : 65 ans au service social de la Résistance, Éditions Bonnaud, 2007.
  19. Jean-Marie Guillon, La Résistance dans le Var, Essai d'histoire politique, Thèse de doctorat d'État, Université de Provence, 1989.
  20. 'Ada Acovitsioti-Hameau, L’artisanat de la glace en Méditerranée occidentale, Supplément n° 1 au cahier de l’Association de sauvegarde, d’étude et de recherche pour le patrimoine naturel et culturel (ASER) du Centre-Var, Éditions de l’ASER du Centre-Var, 2001.
  21. Musée de la glace à Mazaugues
  22. 'Ada Acovitsioti-Hameau, Maxime Duminil et Cedric Rey, Génies givrés, Supplément n° 9 au cahier de l’Association de sauvegarde, d’étude et de recherche pour le patrimoine naturel et culturel (ASER) du Centre-Var, Éditions de l’ASER du Centre-Var, 2003.
  23. «  », notice base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. INERIS, Contraintes liées aux anciennes industries extractives souterraines en PACA, Réseau ferré de France, Rapport d'étude, juin 2008.
  25. Claude Arnaud et Jean-Marie Guillon, Les Gueules Rouges : Un siècle de bauxite dans le Var, Édition du Centre départemental de documentation pédagogique du Var, 1989.

Héraldique

La commune de Mazaugues porte : De sable, à une maison d'argent.

  1. Val d'Issole : Mazaugues, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
  2. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Éditions Bachelin-Deflorenne, Paris, 1866, [lire en ligne].

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Mazaugues dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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