Saorge (prononcer [saɔʁʒ] ; Sauèrge [saˈuə̥dʒ] en royasque, Savurgë en brigasque, Savurgiu en ligure, Saorj en occitan, Saorgio en italien) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Partie du comté de Nice (royaume de Piémont-Sardaigne) jusqu'en 1860, Saorge est rattachée à la France à la suite du traité de Turin.
Ses habitants sont appelés les Saorgiens
Elle est voisine de Breil-sur-Roya et de Pigna dans la province d'Imperia en Italie
Le vieux village perché a la caractéristique d'avoir deux accès routiers indépendants et non reliés (sauf piétonnier).
La commune fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France.
Géographie
Localisation
Saorge, dans le canton de Contes, est un village perché, surplombant les gorges du fleuve de la Roya.
Géologie et relief
Dans un site sauvage, Saorge étage ses maisons agrippées aux pentes abruptes qui dominent un léger élargissement de la Roya. Les ruelles en dédale, presque toujours en escalier, souvent voûtées, sont curieuses à parcourir. Les maisons sont hautes et comprennent jusqu'à quatre ou cinq étages. Son architecture médiévale est particulièrement intacte.
Catastrophes naturelles - Sismicité
Le , de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un « épisode méditerranéen » de grande ampleur. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le . L'arrêté du portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Saorge, au titre des « Inondations et coulées de boue du 2 au ».
Commune située dans une zone de sismicité 4 (sismicité moyenne),.
Le séisme du n'a provoqué l'effondrement que d'une maison et quelques dégâts.
Hydrographie et les eaux souterraines
Cours d'eau sur la commune ou à son aval :
fleuve la Roya,
vallons des graus, de caïros, de la bendola
ruisseau de durmiose, de fromagine, de gullia, de macruera, de masseret, de mairise, de bron, des conques, de pinciné
torrent des celles.
Saorge dispose de la station d'épuration de Saorge rivière, d'une capacité de 600 Équivalent-habitants.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de Provence-Alpes-Côte d'Azur et Climat des Alpes-Maritimes.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (8 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 amplitude thermique annuelle de 16,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tende_sapc », sur la commune de Tende à 12 vol d'oiseau, est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 048,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communications et transports
Réseau routier
On atteint le village par deux routes non raccordées. Par l'est, il faut quitter la D 6204 (Via Europae) puis emprunter la route dite des Châtaigniers D 138, laquelle se termine au quartier dit de la Madone del Poggio. Par le nord-est, il faut aller jusqu'à Fontan et emprunter la D 38 pour rejoindre l'entrée principale au quartier Ciapagne.
La route passant par la vallée de la Roya est l'ancienne route du sel qui, partant des ports sur la Méditerranée, permettait d'alimenter le Piémont grâce à de véritables caravanes de mulets. Depuis 1388, les Terres neuves de Provence sont sous la suzeraineté des comtes de Savoie. Vintimille est contrôlée par la république de Gênes. Le comté de Tende appartient à la famille de Vintimille dont les membres déclarent qu'ils sont vassaux des comtes de Provence et font payer de lourdes taxes sur le sel pour permettre le franchissement du col de Tende. Aussi les comtes de Savoie dont les taxes sur le sel - la gabelle - sont une source importante de revenus vont construire une route parallèle à celle de la Roya, la route Pagarine, passant par la vallée de la Vésubie. C'est en 1581, quand ils ont pris possession du comté de Tende et qu'ils contrôlent la totalité de la route entre Nice et Coni passant par Sospel, que les comtes devenus ducs de Savoie font aménager la route au fond des gorges de la Roya pour accroître le transit du sel.
L'inscription de 1592, lisible en latin, peut se traduire par :
, duc de Savoie, prince prévoyant, père de son peuple, comblé dans la paix comme dans la guerre, de sa propre science, de ses propres ressources, réalisa cette route.
Le décret du signé par Victor-Amédée III, roi de Sardaigne, permit la réalisation d'élargissement de cette route en débloquant 2 000 000 livres. Une plaque, aujourd'hui détruite, portait l'inscription suivante en lettres de bronze relevée par l'abbé Bonifacy :
Victor-Amédée III, roi de Sardaigne, toujours plus attentif à l'intérêt public, afin de rendre plus rapide le transport des marchandises à partir des rivages de la mer, à travers les provinces subalpines, par un acte de singulière prévoyance et avec une admirable persévérance a réparé et mené à bon terme cette route ouverte autrefois par Charles-Emmanuel, pour les bêtes de somme et les voitures, il a rabaissé les cimes très près des monts, jeté des ponts, construit des murs, l'élargissant à 18 pieds pour la rendre apte à recevoir des véhicules et l'aplanissant depuis Limone jusqu'à Nice sur 45 mille pas. Fait en l'an 1784. Dessiné, exécuté par l'architecte P.A. Cappellini.
Une autre route muletière existait autrefois, mais n'est plus aujourd'hui qu'un chemin, c'était celle qui reliait Saorge à Pigna et la vallée de la Nervia par le pas de Muratone.
La route départementale 6204 passe par les gorges de Saorge. Une portion de cette route a fait l'objet d'un aménagement, pour éviter un tronçon de 2,4 2001 situé en rive gauche de la Roya, précédé et suivi de ponts sur la Roya, et d'un tunnel nord de 360 m, en rive droite de la Roya, mis en service en et inauguré le mois suivant.
Transports en commun
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
La vallée de la Roya bénéficie d'un réseau de bus.
Réseau ferroviaire
La ligne de chemin de fer Nice-Coni ou Vintimille-Coni permet d'atteindre Saorge par la halte ferroviaire de Fontan-Saorge.
Les lignes ferroviaires Coni-Vintimille, d'une part, et Nice-Breil-sur-Roya, d'autre part, sont inaugurées le . L'exploitation est assurée alors par les FS côté italien, et par le PLM du côté français.
Communes limitrophes
Communes limitrophes de Saorge
Belvédère
Tende, Fontan
La Brigue, Triora (Italie)
La Bollène-Vésubie
Pigna (Italie)
Breil-sur-Roya
Breil-sur-Roya, Rocchetta Nervina (Italie)
Pigna (Italie)
↑ Alex : Épisode méditerranéen en Provence en octobre 2020
↑ Communes reconnues en état de catastrophe naturelle - Alpes-Maritimes et Côtes-d'Armor
↑ Didacticiel de la règlementation parasismique
↑ Le risque sismique SISMIQUE dans les Alpes-Maritimes
↑ Azurséisme : Séisme Ligure de 1887
↑ L'eau dans la commune
↑ station d'épuration de Saorge rivière : Description de la station
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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↑ « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
↑ Saorge : Saorge et les routes
↑ Didier Charrin, Le tunnel sud de Saorge. L'incidence de la circulaire 2000-63 sur un tunnel prêt à être mis en service, ISSN 0041-1906)
↑ Lignes de bus
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Histoire
Langue vernaculaire
La langue vernaculaire de Saorge est le royasque, un dialecte roman intermédiaire entre occitan et nord-italien.
Du comté de Vintimille au comté de Provence
De la présence romaine, il reste une pierre obituaire découverte au château de Malemorte qu'il est possible de voir sur le mur sud de l'église Saint-Sauveur. Y figurent les noms d'un édile et de membres de la tribu Falerna.
Première citation du village au siècle sous le nom « Saurcio » et une charte de cite les noms des habitants de Saorge ayant fait donation de l'église Sainte Marie (del Poggio) à l'abbaye de Lérins.
À l'origine de son histoire, le village fait partie du comté de Vintimille. Les comtes de Vintimille gèrent alors leurs biens en indivision jusqu'à ce que la multiplication des branches rende cette pratique impossible au siècle. Vintimille est assiégée par les Génois et prise par eux. Gênes cherche à agrandir ses possessions vers l'ouest. Pour ne pas tout perdre, un membre de la famille de Vintimille, Guillaume ou Guillaumin, comte de Vintimille, seigneur de Gorbio, Tende, La Brigue, Castellar, Castillon et Saint-Agnès, échange ses terres et ses droits dans le Comté de Vintimille et le val de Lantosque contre une terre sous suzeraineté directe du comte de Provence le à Charles d'Anjou, comte de Provence par son mariage avec Béatrice de Provence. En mars 1258, ce sont ses cousins, Georges et Boniface de Vintimille, fils du comte Manuel qui, par le Traité de Lucéram, cèdent au comte de Provence ses droits sur Sospel, sur Breil et Saorge. L'ensemble des territoires cédés au comte de Provence ont été réunis dans la viguerie de Vintimille et du val de Lantosque dont le siège est à Sospel. Cet accord n'a pas été accepté par deux de leurs cousins Vintimille, lesquels s'installent à Tende et à La Brigue et entrent en guerre contre les Provençaux. L'opposition entre les comtes de Vintimille et les comtes de Provence a abouti à un accord en 1278 amenant la branche de Lascaris de Vintimille à rendre hommage au comte de Provence pour ses biens. Le village est fortifié et contrôle la vallée de la Roya.
Des Terres Nouvelles de Provence au Comté de Nice
En 1388, à la suite de la dédition de Nice, Saorge entre dans le domaine des comtes de Savoie. La possession de Saorge a permis au comte de Savoie d'y construire des châteaux de part et d'autre de la Roya pour en verrouiller l'accès.
En 1465, un incendie détruit le village. 3 000 routiers Gascons rendus sans emploi à la suite de la paix intervenue entre le roi de France et le pape pillent le village en 1516. Le séisme du ruine le château et le pont de Roccatagliata, à Breil.
Le , les troupes françaises se seraient emparées du fort de Saorge avec l'aide secrète d'Anne Lascaris, comtesse de Tende, dont le fils est gouverneur de Provence, mais n'y seraient restées que huit jours.
En 1691, le fort Saint-Georges de Saorge mal entretenu ne peut arrêter l'armée du maréchal de Catinat dans sa conquête du Comté de Nice après la bataille de Staffarda. Le fort est pris le . Le , le chevalier de La Fare nommé gouverneur du Comté de Nice par Louis XIV écrit à Versailles : Le château de Saorge est fort bon par sa situation. Ce poste est de grande conséquence, parce qu'il nous rend maître du marquisat de Dolceacqua, de La Brique, de Pigne et de Tende et qu'il nous rend libre le chemin de Nice au Piémont. Saorge comme le reste du Comté de Nice est rendu au duc de Savoie à la suite du traité de Turin du .
Les hostilités reprennent en 1703 avec la guerre de Succession d'Espagne. L'armée du duc de La Feuillade arrive jusqu'à Sospel en . Après la chute de la citadelle de Nice le , sa garnison est autorisée à se retirer à Saorge. La ville n'est pas prise et a servi de base aux attaques des troupes du duc de Savoie Victor-Amédée II.
Le fief appartient à la famille Solaro en 1700, puis aux Roffredo en 1710 qui deviennent alors comtes de Saorge.
Pendant la guerre de Succession d'Autriche, les troupes franco-espagnoles ou gallispanes occupent Nice en et arrivent jusqu'à Sospel. Après la défaite de Plaisance en , les troupes franco-espagnoles doivent se replier jusqu'en Provence mais les troupes piémontaises sont arrêtées par la défense d'Antibes. Le maréchal de Belle-Isle reprend l'initiative en 1747, envahit le Comté de Nice mais l'offensive est bloquée dans la vallée de la Roya par le fort de Saorge. Un rapport français écrit en 1748 note la difficulté d'attaquer le fort de Saorge en remontant la vallée de la Roya. La paix d'Aix-la-Chapelle met fin au conflit et voit la restitution du Comté de Nice au duc de Savoie.
En 1787, le futur président des États-Unis, Thomas Jefferson passe à Saorge au cours d'un voyage entre Nice, Gênes et Turin où il visite les productions locales, rizières du Piémont et fabrication de « maccheroni ».
De la Révolution française au Premier Empire
En 1792, l'annonce de la présence des troupes révolutionnaires françaises à Saint-Laurent-du-Var provoque une panique à Nice. L'administration du comté de Nice, le Sénat, la Trésorerie, la Magistrature, les administrations, quittent Nice pour se mettre à l'abri à Saorge. Le les troupes sardes quittent Nice sans combat avec les émigrés français. Des milices regroupant les habitants de Saorge, Fontan et Berghe sont créées pour combattre les troupes françaises dans le massif de l'Authion. Pour accéder à Saorge à partir de la vallée de la Vésubie il faut franchir le col de Ruas dans l'Authion et redescendre par le vallon du Cayros (ou Caïros). Deux représentants en mission demandèrent au général Brunet de lancer une attaque contre les troupes austro-sardes commandées le général Thaon de Revel en juin et . Les troupes françaises inexpérimentées subirent un échec coûtant 3 200 hommes. Il est rendu responsable de cet échec, condamné à mort et exécuté. Le comte Thaon de Revel attaque dans la Vésubie mais les troupes austro-sardes commandées par le maréchal de Wins sont battues à Gilette.
La défaite du maréchal autrichien de Wins à la bataille de Gilette face à Dugommier.
Lazare Carnot définit le but des opérations dans les Alpes-Maritimes devant le Comité de salut public le en reprenant un plan déjà envisagé pendant la guerre de Succession d'Espagne : Si donc on veut attaquer le Piémont, c'est par le département des Alpes-Maritimes en prenant d'abord Oneille, qui empêche tout secours de la part des ennemis, toute communication avec la Sardaigne, et qui nous facilite l'arrivage des subsistances pour nos armées par la rivière de Gênes. Ces motifs devront déterminer le Comité de salut public à ordonner l'attaque d'Oneille, d'où il nous sera facile ensuite d'entrer en Piémont, en prenant en revers le poste de Saorgio et mettant le siège devant Coni.
Le capitaine d'artillerie Bonaparte, nommé directement au grade de général le après la prise de Toulon, visite les avant-postes en mars, fait son rapport et propose aux représentants en mission, les conventionnels Robespierre le jeune et Ricord, au général en chef Dumerbion et à Masséna et Rusca, un mouvement tournant à partir d'Oneille pour s'emparer de la route de Fontan à Tende. L'attaque de Saorge est faite en trois directions à partir de la Méditerranée : à gauche, vers Breil-sur-Roya, au centre par la vallée de la Nervia, à droite à partir d'Oneille. Bonaparte se rend à Breil le pour analyser la situation pour la prise de Saorge. Masséna, aidé par Rusca commande l'attaque centrale. Oneille est prise sans combat le . Le Masséna est à Molini di Triora. Il commande d'attaquer le les troupes austro-sardes sur la cime de Marte qui doivent céder. Les Français sont à La Brigue le . Il amorce un mouvement tournant qui va entraîner la prise du fort de Saorge abandonné sans combat le ou par son commandant sarde, le baron de Saint-Amour, désobéissant aux ordres de défendre le fort tant qu'il pourra, gouverneur du fort de Saint-Georges, après un jour de siège alors qu'il avait de quoi résister pendant un an (accusé de trahison, le colonel a été fusillé à Turin). Le les troupes françaises sont au col de Tende. Dubermion écrit au Comité de salut public : C'est au talent du général Bonaparte que je dois les savantes combinaisons qui ont assuré notre victoire. Masséna va commander la destruction des fortifications de Saorge. Il a fallu 33 jours, à partir de juillet, aux sapeurs-mineurs du capitaine Henry pour détruire le fort Saint-Georges, le château de Malemorte et les redoutes Saint-Roch, Saint-Antonin. On a fait de même à tout ce qui pouvait rappeler la croix, les nobles et les tyrans, dont la plaque rappelant les travaux de la route de la Roya faits par Victor-Amédée III. La présence de troupes de barbets commandés par des officiers sardes dans la montagne de Saorge et de Tende va conduire à des combats de harcèlement qui vont durer plusieurs années.
Le , l'armée française perd la bataille de Novi. Elle recule devant les armées austro-sardes. Les Français évacuent Coni le . Le , les Austro-Sardes sous les ordres du général autrichien Melas pénètrent dans le Comté de Nice par le col de Tende et la route de Savone. Ils sont à Sospel le 9 et à Nice le . Mais la contre-offensive française ramène les Français à Breil le
Saorge fait alors partie du département des Alpes-Maritimes et le reste jusqu'à la chute de qui entraîne le retour du comté de Nice à la maison de Savoie par le traité de Paris.
Après l'Annexion à la France
Saorge redevient française par référendum en 1860, à l'unanimité des 605 votants.
La création de la commune de Fontan en 1871 ampute celle de Saorge d'une partie de son territoire. Saorge, à l'écart de la route principale, vit sa population diminuer de 35 % en quarante ans, à l'inverse de Fontan dont la population est assez stable et profite de sa position de poste frontière et de sa situation sur la route.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, lors de la déclaration de guerre de l'Italie à la France, les habitants de Saorge, Fontan et Breil rejoignent Sospel à pied d'où ils sont évacués à Antibes et Cannes. Fontan, l'une des conquêtes italiennes, est rattachée au royaume d'Italie. Elle recouvre la souveraineté française le 8 septembre 1943.
Lors du débarquement franco-américain en Provence, le 15 août 1944, les villages du canton de Breil-sur-Roya (Breil, Fontan et Saorge) sont coupés du reste de la France.
En octobre 1944, quand des troupes américaines avancent vers la Roya, les habitants de Breil-sur-Roya sont déplacés vers l'Italie (Turin) le 28 octobre par les Allemands, tandis que ceux de Fontan et de Saorge les rejoindront dans leur exil le 13 décembre suivant. Une petite partie de la population civile du village est autorisée à rester sur place à condition de travailler volontairement pour les Allemands,,. La dernière offensive a commencé le 15 avril 1945 et les troupes françaises sont entrées dans Vintimille le 25 avril, 273 soldats français ont été tués et 644 blessés ou mutilés.
↑ Françoise Hildesheimer, Pierre Bodard, Les Diocèses de Nice et Monaco, ISBN ) Google Livres: Extraits
↑ Voir "Histoire de Breil et des Breillois", de Charles Botton et "Histoire de Saorge et Fontan" de Charles Botton et Jean Gaber, Édition du Cabri à Breil sur Roya
↑ 61-74, n°150, Année 1959
↑ Pierre-Robert Garino, La vallée de la Vésubie. Guide du visiteur, ISBN )
↑ 25, Année 1969
↑ 60, Année 1976
↑ 58, année 1974
↑ Goulven Godon, La "déportation" des populations civiles des vallées de la Bévéra et de la Roya en Italie du Nord (1944-1945), mémoire de maîtrise d'histoire contemporaine, préparé sous la direction de Jean-Louis Panicacci, soutenu devant l'Université Nice-Sophia-Antipolis en juin 2004.
↑ Charles Botton et Jean Gaber, Histoire de Saorge et Fontan'(Charles BOTTON et Jean GABER), Éditions du Cabri, Breil-sur-Roya. Jean Gaber, bloqué à Saorge le 15 août 1944, a vécu ces événements avant de pouvoir traverser la ligne de front pour rejoindre la France libérée
↑ Pierre-Emmanuel Klingbeil, Le front oublié des Alpes-Maritimes (15 août 1944 - 2 mai 1945), Serre éditeur, Nice, 2005 (ISBN ); Extraits
Héraldique
Blason
D’azur à saint Georges à cheval contourné d’argent, la cape de gueules et le casque sommé de trois plumes du même, sur une terrasse de sinople, terrassant un dragon couché de gueules (d'argent) brochant sur le tout.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑ Dominique Cureau, « », sur vexil.prov.free.fr (consulté le 27 avril 2023).
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