Ceillac
Localisation
Ceillac : descriptif
- Ceillac
Ceillac est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Partie du parc naturel régional du Queyras, elle se situe à environ 80 km de Gap, préfecture du département
Le village est situé à 1 640 m d'altitude. Ses habitants sont appelés les Ceillaquins.
Géographie
Localisation
La vallée de Ceillac est une vallée façonnée par les glaciers et traversée par un affluent du Guil, le Cristillan. En dehors du village principal, Ceillac comprend plusieurs hameaux : la Clapière, le plus proche du village, le Pont de pierre, l'Ubac de l'aval, le Villard, le Tioure, les Chalmettes et la Riaille.
Ceillac est directement accessible à la sortie des gorges du Guil. Le village atteint, la route poursuit son chemin sur 5 km pour s'arrêter au fond de la vallée du Mélézet à Chaurionde, petit plateau suspendu à 2 000 m d'altitude. Du bourg, part une autre route, longue celle-ci de 8 km ; elle dessert la vallée du Cristillan, le cours d'eau principal de la vallée qui traverse le chef-lieu.
Géologie et relief
La vallée de Ceillac se situe à cheval sur deux zones géologiques bien distinctes :
- la zone dite briançonnaise, essentiellement calcaire et qui compose les reliefs les plus escarpés de la commune ;
- la zone dite piémontaise, correspondant à l'ancien fond océanique de l'océan alpin, composée de schistes lustrés et d'ophiolites (ou roches vertes).
La vallée du Mélézet, en zone briançonnaise, est délimitée par de grands sommets dépassant souvent les 3 000 Font-Sancte (3 385 pic des Heuvières (3 271 m), la Tête de la Petite Part (3 144 m), le sommet de la crête des Veyres (3 202 m), les rochers de l'Eissassa (3 048 m) et la pointe de la Saume (3 043 m).
La vallée du Cristillan, dont le fond se situe en zone piémontaise, est délimitée par quelques hauts sommets : le Péouvou (3 232 m), la Roche noire (3 134 m), la Tête de la Cula (3 121 m) et la pointe des Avers (3 089 m).
Deux autres massifs calcaires encadrent la vallée vers l'ouest. Il s'agit du massif d'Assan (2609m) et du pic d'Escreins (2734m)
L'ensemble du territoire de la commune est réparti sur une tranche altitudinale allant d'environ 1 200 m à 3 385 m.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 5,7 amplitude thermique annuelle de 16,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 6,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 791,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 33 ,,.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −6 | −6,2 | −3,3 | −0,5 | 3,4 | 6,9 | 8,9 | 8,9 | 5,4 | 2,2 | −1,9 | −4,9 | 1,1 |
Température moyenne (°C) | −1,2 | −0,9 | 2,2 | 5 | 9,1 | 13 | 15,5 | 15,3 | 11,2 | 7,3 | 2,5 | −0,6 | 6,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 3,5 | 4,5 | 7,8 | 10,6 | 14,8 | 19,1 | 22 | 21,7 | 17 | 12,4 | 6,9 | 3,7 | 12 |
Record de froid (°C) date du record |
−22 14.01.1963 |
−24 10.02.1986 |
−23 06.03.1971 |
−14 11.04.1975 |
−15 03.05.1979 |
−6 03.06.1953 |
−2 06.07.1965 |
−2 22.08.1954 |
−4 27.09.1972 |
−10 31.10.1956 |
−16 27.11.10 |
−21 30.12.1968 |
−24 1986 |
Record de chaleur (°C) date du record |
14,5 09.01.1989 |
16,5 27.02.19 |
19,5 28.03.1989 |
22,5 08.04.11 |
25,5 22.05.22 |
31,6 27.06.19 |
31 31.07.1983 |
33 23.08.23 |
29,3 04.09.1973 |
24 02.10.1997 |
20,2 10.11.15 |
16,7 13.12.1994 |
33 2023 |
Précipitations (mm) | 49,6 | 39,1 | 45,5 | 65 | 72,2 | 82,5 | 63,1 | 63,1 | 71,2 | 92,9 | 86 | 61 | 791,2 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
3,5 −6 49,6 | 4,5 −6,2 39,1 | 7,8 −3,3 45,5 | 10,6 −0,5 65 | 14,8 3,4 72,2 | 19,1 6,9 82,5 | 22 8,9 63,1 | 21,7 8,9 63,1 | 17 5,4 71,2 | 12,4 2,2 92,9 | 6,9 −1,9 86 | 3,7 −4,9 61 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
Voies routières
Ceillac est directement accessible à la sortie des gorges du Guil. Il se situe à 8 km de la Maison du Roy. Le village atteint, la route poursuit son chemin sur 5 km pour s'arrêter au fond de la vallée du Mélézet à Chaurionde, petit plateau suspendu à 2 000 m d'altitude. Du bourg, part une autre route, longue celle-ci de 8 km ; elle dessert la vallée du Cristillan, le cours d'eau principal de la vallée qui traverse le chef-lieu.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
En occitan alpin, la commune se nomme Celhac.
Le toponyme apparaît en 1118 dans une bulle du pape Gélase II confirmant une possession, sous la forme Celiacum.
L'étymologie relèverait, selon l'institut historique de Provence, de l'aire gallo-romaine et viendrait de Cilliacus, Silliacus, Cilius, Silius, des anthroponymes. André Faure parle lui aussi d'un nom, Coelius, associé au suffixe *-acum qui indique la propriété.
Ernest Nègre, 1998, dans Toponymie générale de la France compare ce toponyme à d'autres un peu semblables.
- Mémoires, Volumes 3 à 4; Institut historique de Provence; Institut historique de Provence, 1926
- André Faure, Noms de lieux & noms de famille des Hautes-Alpes, Gap, ESPACI OCCITAN, , 412 ISBN )
- Toponymie générale de la France, Formations dialectales et françaises, Publications romanes et françaises, (ISSN 0079-7812), volume 3, Éditeur Droz
Histoire
Préhistoire
La vallée de Ceillac, a semble-t-il, été occupée plusieurs siècles avant Jésus-Christ, comme en témoignent les vestiges de tombes mis au jour dans le quartier de l’Ochette.
Moyen Âge
Le nom de Ceillac apparaît pour la première fois dans une bulle du pape datant de 1118 (valle Ciliaci). Cette bulle confirmait la possession des églises de Guillestre, Risoul et Ceillac à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, qui percevait les revenus qui y était attachés.
Après être passé entre les mains de différents puissants seigneurs, Ceillac incombe, dès le capitation (jusqu'au XIVe siècle). Il avait en plus droit de justice comme tous les seigneurs de cette époque.
L'archevêque avait un officier, un mandataire pour veiller à ses droits, celui-ci pouvant exercer la charge de consul.
Durant plusieurs siècles, le village est dirigé par le consul. Il est élu pour un an lors de l'assemblée générale des habitants se tenant sur la place du village. Il s'occupait des règlements, des amendes, des saisies, de la délimitation, du traçage et de l'entretien des chemins, de la fixation des mesures, de la sécurité (incendie notamment), des fours, des moulins, de la police rurale. Il pouvait, pour des décisions d'importance, convoquer la population en assemblée générale sur la place.
Selon la légende, au lieu dit Pra-Prati se tenait autrefois le rendez-vous des sorciers qui tenaient là leur sabbat.
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Le XVIIIe siècle fut marqué par une suite de calamités : guerres, pillages, incendies, neige en abondance, loups… Ces malheurs auront d'autant plus de conséquences que le village était alors très démuni avec une population extrêmement pauvre comptant nombre d'indigents.
La Révolution française fut bien accueillie car elle marqua la fin des démêlés avec l'archevêque, les droits seigneuriaux étant abolis.
Les conditions de vie s'avérant très difficiles, le XIXe siècle voit un exode rural massif des Ceillaquins. La commune passe ainsi de 921 habitants en 1831 à 380 habitants en 1900. Le village est en grande partie dévasté par les incendies de 1888 et 1889.
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Lentement, le progrès arrive et le village sort peu à peu de sa quasi-insularité. Après le téléphone installé pour et par l'armée, c'est l'électricité qui est dispensée par l'usine construite par la commune en 1928. Par la route étroite et chaotique, arrivent les premières voitures. On consulte plus souvent le médecin, les femmes commencent à accoucher à la maternité. Quelques enfants partent « aux études » et pas seulement au séminaire qui reste pourtant la seule école supérieure gratuite. L'eau potable est arrivée dans chaque maison. C'en est fini des va-et-vient continus à la fontaine, dans la neige et le froid, pour aller chercher l'eau des bêtes et des gens.
Dans la nuit du 13 juin 1957, de terribles inondations surviennent qui auraient pu anéantir le village à jamais, et la catastrophe s'étend à tout le Queyras et aux vallées voisines. Un vaste mouvement de solidarité et l'acharnement de quelques-uns transforment en électrochoc salutaire ce qui aurait pu provoquer la mort de cette petite commune de montagne. En janvier 1978, deux des hameaux de Ceillac, Le Villard (1 830 avalanche. Ainsi la chapelle Saint-Barthélémy à La Thioure, mentionnée dès 1547, fut rasée. Le hameau du Villard fut toutefois progressivement reconstruit.
Le remembrement agricole évolue et devient le premier « remembrement aménagement » qui, outre la restructuration du foncier agricole, prend en compte la création d'un lotissement où devaient être reconstruites les maisons du village qu'on croyait alors condamnées. Deux fils neige offerts à la commune et un petit téléski construit par dix habitants du village : ce sont les premières remontées à Ceillac.
Philippe Lamour, avocat et journaliste, ce père de la politique française de l'aménagement du territoire a accepté de prendre en main en 1965 les destinées du village. Pour conduire le renouveau, il crée dans le Queyras l'un des premiers syndicats intercommunaux à vocations multiples, les sociétés d'intérêt collectif agricole dirigées par Alfred Moyrand, l'une chargée de la création du parc immobilier, l'autre de la création et de la gestion des remontées mécaniques. Il crée également le parc naturel régional du Queyras, l'association pour la Grande Traversée des Alpes…
Le dynamisme se traduit par l’installation de jeunes actifs venus de l’extérieur, ce qui demande la construction d’une nouvelle école. Les reportages sont nombreux qui saluent cet exemple de rénovation rurale. À côté des équipements destinés à l'accueil touristique, on construit une bergerie collective d'été, un réseau d'irrigation par aspersion, on crée une foire aux moutons et on entreprend un programme conséquent de restauration du patrimoine bâti de la commune qui se poursuit encore. En mars 1983, on inaugure la Poste de Ceillac.
La municipalité élue en 2001, met à niveau, avec le concours déterminant du conseil général, ses équipements liés à la pratique du ski alpin : remontées mécaniques, neige de culture et téléskis. Elle construit également un réseau d’assainissement avec une station d’épuration compatible avec l'image du parc et définit un Plan local d’urbanisme qui remplace le POS de 1976 avec la volonté affichée de respecter, de mettre en valeur son cadre naturel et de développer modérément et avec intelligence la station par une offre touristique diversifiée.
- Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du ISSN 1254-9371), (ISBN ), p
- J. Tivollier, Monographie de la vallée du Queyras, Hautes-Alpes ; suivie d'un Aperçu sur les anciennes institutions briançonnaises et sur l'état politique, social et ecclésiastique du Queyras avant 1789, Gap, (lire en ligne), p. 39
Héraldique
Blason | D'argent au chevron de gueules accompagné de trois têtes d'aigles arrachées de sable, lampassées de gueules et allumées de sinople. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- Jean-Charles d'Amat, Armorial des communes des Hautes-Alpes, Société d'étude des Hautes-Alpes, , 46 p.
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Ceillac dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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