La Motte-du-Caire

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La Motte-du-Caire : descriptif

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La Motte-du-Caire

La Motte-du-Caire est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont les Mottois,.

Géographie

Localisation et communes limitrophes

La Motte-du-Caire et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

La commune est située aux confins des Alpes-de-Haute-Provence, à 25 Sisteron, sur un terrain ondulé. Le lac de Seignon et deux sources s’y trouvent : une source sulfureuse et la source de la Béligue.

Rose des vents Melve Melve Le Caire Rose des vents
Melve N Le Caire
O    La Motte-du-Caire    E
S
Sigoyer Clamensane Clamensane

Géologie et relief

Massif des Alpes et localisation des Préalpes de Digne.

Le territoire se situe en limite est des Baronnies orientales, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre trois formations géologiques majeures des Alpes :

  • la nappe de Digne à l'est, au niveau du lobe de Valavoire : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de 5 000 Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écailles) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe ;
  • la faille de la Durance au sud-ouest, dans la vallée.

Lors de la glaciation de Riss, la commune est presque entièrement recouverte par le glacier de la Durance, seuls les sommets, dont ceux de La Montagne et de Jalinier, dépassant. Lors de la glaciation de Würm, le glacier avance beaucoup moins loin, aux limites de la commune avec Melve, à l’ouest.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 17,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Turriers », sur la commune de Turriers à 13 vol d'oiseau, est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 795,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Environnement

La commune compte 1 176 .

Voies de communication et transports

La commune de La Motte-du-Caire est accessible par la RD 951, depuis Nibles au sud, ou Faucon-du-Caire au nord. La sortie de l'autoroute A51 la plus proche est la sortie 23, de Sisteron-Nord.

Deux lignes de bus desservent La Motte-du-Caire : Turriers - Sisteron et Bayons - Sisteron.

Risques majeurs

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de La Motte-du-Caire est en zone 1a (sismicité très faible mais non négligeable) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques, et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011. La commune de La Motte-du-Caire est également exposée à trois autres risques naturels :

  • feu de forêt ;
  • inondation ;
  • mouvement de terrain.

La commune de La Motte-du-Caire n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture.

Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune et le Dicrim n’existe pas non plus.

Le tremblement de terre le plus fortement ressenti dans la commune est celui de Laragne-Montéglin le , qui atteignit une intensité macro-sismique ressentie de VII sur l’échelle MSK et fit quelques dégâts,.

Toponymie

La Motte-du-Caire se nomme en vivaro-alpin : La Mota dau Caire [la 'mutœ du 'kajre] dans la norme classique et La Mouto dòu Caïre dans la norme mistralienne.

Le nom du village, tel qu’il apparaît pour la première fois dans les textes en 1168 (la Mota), fait référence à une colline, ou une construction au sommet d’une colline. La référence au village voisin, Le Caire, est officialisée en 1988.

  1. Maurice Gidon, Les chaînons de Digne, Carte très schématique, montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale).
  2. Carte géologique de la France au 1:1 000 000
  3. La Nappe de Digne et les structures connexes,par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  4. Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p. (ISBN ). p. 33.
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  12. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées tresor
  13. Lignes de bus à La Motte du Caire
  14. Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence, Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, (lire en ligne), p.39.
  15. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées prim
  16. a et b Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 97.
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  20. , Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Librairie Droz, ISBN , lire en ligne). § 1585, p. 84.
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Toponymie

La Motte-du-Caire se nomme en vivaro-alpin : La Mota dau Caire [la 'mutœ du 'kajre] dans la norme classique et La Mouto dòu Caïre dans la norme mistralienne.

Le nom du village, tel qu’il apparaît pour la première fois dans les textes en 1168 (la Mota), fait référence à une colline, ou une construction au sommet d’une colline. La référence au village voisin, Le Caire, est officialisée en 1988.

  1. , Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Librairie Droz, ISBN , lire en ligne). § 1585, p. 84.
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Histoire

Des sépultures sous tegulae (gallo-romaines) ont été découvertes sur la commune.

Moyen Âge

Le village était construit sur la rive gauche du Grand Vallon, avant de s’établir sur celle de droite.

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1168, mais une motte castrale est élevée au  siècle. La communauté relevait de la baillie de Sisteron. L’église paroissiale a appartenu brièvement à l’abbaye Saint-Victor de Marseille avant de revenir au chapitre de Gap. La communauté relevait de la baillie de Sisteron. En 1300, une petite communauté juive était établie à La Motte-du-Caire.

En 1348, la reine Jeanne, chassée de son royaume de Naples, dut se réfugier en Provence. Pour reconquérir ses États napolitains, elle vendit Avignon au pape pour 80 000 florins, et obtint au passage l'absolution pontificale qui la lavait de tout soupçon dans le meurtre de son premier époux André de Hongrie. Reconnaissante, elle offrit à Guillaume II Roger, frère du pape, le fief de Valernes, qui fut érigé en vicomté par lettres patentes en 1350. La nouvelle vicomté comprenait les communautés de Bayons, Vaumeilh, la Motte, Bellaffaire, Gigors, Lauzet, les Mées, Mézel, Entrevennes et le Castellet, avec leurs juridictions et dépendances.

En 1498, l’ordre des Trinitaires y est appelé pour prendre en charge l’hôpital des pauvres du Christ appartenant à la communauté.

Temps modernes

Pendant les guerres de religion, les Ligueurs occupent le village en 1585.

Une foire s’y tenait au .

Révolution française

Au début de la Révolution française, la nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, mais provoque un phénomène de peur collective d’une réaction aristocratique. Localement, la Grande Peur, venant de Tallard et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint la région de La Motte le soir du . Les consuls de la communauté villageoise sont prévenus qu’une troupe de 5 à 6 000 brigands se dirige vers la Haute-Provence après avoir pillé le Dauphiné. Les communautés de La Motte, Clamensane, Saint-Geniez, Authon, Curbans, Bayons et Claret constituent ensemble une troupe de 700 hommes armés. Elles mettent le marquis d’Hugues de Beaujeu à sa tête, qui décide de se porter au-devant du danger en allant surveiller les bacs sur la Durance.

Dès le , l’affolement retombe, les faits-divers à l’origine des rumeurs étant éclaircis. Mais un changement important a eu lieu : les communautés se sont armées, organisées pour se défendre et défendre leurs voisins. Un sentiment de solidarité est né à l’intérieur des communautés et entre communautés voisines, et les consuls décident de maintenir les gardes nationales. Aussitôt la peur retombée, les autorités recommandent toutefois de désarmer les ouvriers et les paysans sans terre, pour ne conserver que les propriétaires dans les gardes nationales.

Les habitants de la commune créent leur société patriotique après la fin de 1792 et nommée Société de Frères amis de la Liberté, Égalité, Fraternité et République puis Société de Frères amis de la Liberté, Égalité et République indivisible . Plus de la moitié de la population masculine la fréquente . Le couvent des trinitaires est déclaré bien national et vendu à un particulier, qui le transforme en auberge et utilise la chapelle Saint-Joseph comme écurie.

Époque contemporaine

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 7 habitants de La Motte-du-Caire sont traduits devant la commission mixte, la peine la plus courante étant la déportation en Algérie.

Comme de nombreuses communes du département, La Motte-du-Caire se soucie d’instruction primaire bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà une école de garçons, et une autre de filles (bien que la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants).

En juin 1940, quand l’Italie déclare la guerre à la France, les habitants de Saint-Paul-sur-Ubaye qui vivent entre la ligne Maginot et la frontière sont évacués et relogés dans un premier temps à La Motte-du-Caire, avant d’être transportés en Lozère.

Jusqu’au milieu du  siècle, la vigne était cultivée dans la commune, uniquement pour l’autoconsommation. Cette culture, qui s'était maintenue dans l'entre-deux-guerres mondiales malgré la crise phylloxérique, a depuis été abandonnée.

Héraldique

Blason
D'azur à une montagne d’or au pied de laquelle coule une rivière d’argent.
Détails
Armes parlantes.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. a b c d e et f Daniel Thiery, «  », sur archeoprovence, (consulté le ).
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées La Torre
  3. Parc naturel du Luberon, Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, 2007, p. 31.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées baratier-demo70
  5. Édouard de Laplane, Histoire de Sisteron, tirée de ses archives, Digne, 1845, T. I, p. 126.
  6. Baratier et Hilsdesheimer, « carte 122 : Les foires (1713-1789) », in Baratier, Duby et Hildesheimer 1969.
  7. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées gauvin
  8. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires, La Révolution dans les Basses-Alpes », Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, vol. 108, no 307,‎ 1er trimestre 1989, p.296-298.
  9. Alphand 1989, p. 310.
  10. Alphand 1989, p. 320.
  11. Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 71.
  12. Jean-Christophe Labadie (ISBN ), p.9.
  13. Labadie 2013, p. 16.
  14. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées memorial37
  15. Paul Minvielle, « La viticulture dans les Alpes du Sud entre nature et culture », Méditerranée, 107 | 2006, mis en ligne le 1er décembre 2008, consulté le 12 juillet 2013.
  16. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées reparaz-medit109
  17. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Raphèle-lès-Arles, Marcel Petit CPM,  (1re éd. 1866).

Héraldique

Blason
D'azur à une montagne d’or au pied de laquelle coule une rivière d’argent.
Détails
Armes parlantes.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Raphèle-lès-Arles, Marcel Petit CPM,  (1re éd. 1866).

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La Motte-du-Caire dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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