Mallefougasse-Augès
Localisation
Mallefougasse-Augès : descriptif
- Mallefougasse-Augès
Mallefougasse-Augès est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le nom des habitants de Mallefougasse-Augès est Fougassais,. Note : l'essentiel du territoire de l'ancienne commune d'Augès est actuellement rattaché à celle de Peyruis
Son histoire est traitée ici, les monuments qui subsistent sont décrits dans l'article Peyruis.
Géographie
Localisation
Le village de Mallefougasse, situé à 11 km des Mées et 11 km de Saint-Ètienne-les-Orgues, à 700 ,. Son territoire occupant une bande longitudinale sur le versant sud de la montagne de Lure.
Les communes voisines de Mallefougasse-Augès sont Valbelle, Châteauneuf-Val-Saint-Donat, Montfort, Peyruis, Montlaux, Sigonce, Cruis.
Géologie
Le territoire se situe sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre trois formations géologiques majeures des Alpes :
- la nappe de Digne à l'est, au niveau du lobe de Valavoire : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de 5 000 Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écailles) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe ;
- la faille de la Durance au sud-est, dans la vallée ;
- le Plateau de Valensole au sud-est : bassin molassique du Miocène et du Pliocène composé de roches sédimentaires détritiques (dépôts liés à l'érosion des montagnes apparues à l'Oligocène).
Relief
Mallefougasse-Augès occupe les pentes boisées du flanc sud-est de la montagne de Lure. Son altitude varie entre et 460 et 1 545 .
En dessous du village, le relief est formé de collines plus nettement individualisées, dont la principale, le Bondon, atteint 778 .
Hydrographie et les eaux souterraines
Mallefougasse-Augès est arrosée par plusieurs cours d'eau, affluents ou sous-affluents de la Durance :
- le Grand Valat, dont le cours intermittent dessine une courbe à l'est de Mallefougasse, et qui devient ensuite le ravin de Mardaric,, ;
- le ravin du Jas de Lami, affluent du Grand Vallat ;
- le ravin de la Combe d'Oursière qui se jette dans le Thuron, ces deux torrents formant la limite sud de la commune ;
- ravin du Bouy ;
- ravin le Beuvon, rivière de 6,9 ;
- riou de Sisteron, cours d'eau de 4,4 .
Mallefougasse-Augès dispose d'une station d'épuration d'une capacité de 400 équivalent-habitants.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 amplitude thermique annuelle de 17,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Auban », sur la commune de Château-Arnoux-Saint-Auban à 9 vol d'oiseau, est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 714,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,2 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Environnement
La commune compte 1 900 .
Voies de communication et transports
Réseau routier
La commune de Mallefougasse-Augès est desservie par la route départementale RD 101. Celle-ci vient de Peyruis où elle s'embranche sur la RD 4096 (ancienne route nationale 96) en empruntant la vallée encaissée du Grand Valat. La route départementale RD 951 la rejoint dans cette vallée, passe en bordure du village de Mallefougasse et poursuit en direction de l'ouest, vers Saint-Étienne-les-Orgues. Quelques tronçons de routes secondaires desservent les écarts ; aucune route n'escalade Lure dans la commune.
Services autocars
Lignes départementales
Le village est desservi par 1 ligne départementale:
Ligne | Tracé |
---|---|
B2 | Banon ↔ Mallefougasse-Augès ↔ Digne-les-Bains |
Risques majeurs
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Saint-Étienne-les-Orgues auquel appartient Mallefougasse-Augès est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011. La commune de Mallefougasse-Augès est également exposée à deux autres risques naturels :
- feu de forêt ;
- mouvement de terrain : certains versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort.
La commune de Mallefougasse-Augès n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture et aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune ; le Dicrim n’existe pas non plus.
- Lieux et itinéraires
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- Maurice Gidon, Les chaînons de Digne, Carte schématique montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale).
- Carte géologique de la France au 1:1 000 000
- Maurice Gidon, La Nappe de Digne et les structures connexes.
- L'eau dans la commune
- Fiche du ravin de Mardaric sur le site du SANDRE
- Fiche du Grand Vallat sur le site du SANDRE
- Fiche du ravin du jas de lami sur le site du SANDRE
- Fiche du ravin le Beuvon sur le site du SANDRE
- Fiche du riou de Sisteron sur le site du SANDRE
- Description de la station Mallefougasse-Ouest
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- « », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- Réseau départemental des lignes de transport des A.H.P
- Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence, Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, (lire en ligne), p.39.
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- Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 37.
- Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 96.
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Toponymie
On ne dispose pas de document ancien portant le nom populaire exact du village : les plus anciens documents mentionnent ce nom sous sa forme latinisée : MALAFUGACIA. Ce nom apparaît dans les chartes ecclésiastiques attribuant l’église Saint Jean Baptiste, ainsi que les églises d’Augès, à l’abbaye Saint André de Villeneuve lès Avignon. Il s’agit des bulles et privilèges des Papes Gélase II (1118), Innocent II (1143), Alexandre III (1178) qui se copient et mentionnent toutes MALAFUGACIA.
On ne peut pas toutefois se fier aveuglément à ces chartes car elles étaient rédigées, souvent sous la dictée, par des scribes qui ne connaissaient pas nécessairement la région où se situaient les lieux dont ils transcrivaient le nom (la bulle de Gélase II a été rédigée à Orange). D’où parfois un certain flottement dans les transcriptions des noms.
Une cause fréquente d’erreur en toponymie provient aussi du remplacement d’un mot que l’on ne comprend plus, par un autre qui lui ressemble et que l’on sait interpréter. Le phénomène se reproduit à chaque changement de langue dominante. Il est vraisemblable que le nom indiqué dans les chartes n’est qu'une interprétation d'un nom du lieu antérieur. Il s’agit plus vraisemblablement d’une transcription latinisante basée sur une approximation phonétique.
Fugacia, qui à l'époque de la rédaction des chartes (début du d’où le nom, peut-être ironique, mentionné par le même Pelloux pour 1218: Malo tortello = mauvais gâteau.
Le dictionnaire Ducange (Glossarium mediae et infimae latinitatis), donne pour Fugacia la définition suivante (traduite car le dictionnaire est rédigé en Latin) :
« Portion de campagne réservée aux cerfs et aux bêtes sauvages, sans aucune clôture, gérée non pas par les lois forestières, mais par ses propres privilèges, terrain de chasse ».
Ce même dictionnaire donne à l’appui de cette définition un exemple tiré de la charte de Mathilde 1ère, impératrice, par laquelle elle éleva Milon de Gloucester au rang de Comte d’Herford :
« Je désire que tous les biens susmentionnés qu’il tenait de moi [il puisse en jouir] librement et paisiblement, dans les bois et dans la plaine, dans les forêts et dans les terrains de chasse, dans les prés et les pâtures… (in forestis et fugaciis, in pratis et pasturis) »
Cette référence donnée par l’ancien mais excellent dictionnaire Ducange, dictionnaire du bas latin et du latin médiéval, est précieuse car l’impératrice Mathilde a vécu de 1102 à 1167, c’est-à-dire exactement à l’époque où les papes Gélase II, Innocent II et Alexandre III faisaient don de l’église de Mallefougasse à l’abbaye Saint André de Villeneuve. (chartes de 1118, 1143, 1178)
Le sens attribué par le scribe au nom du prieuré était donc « Mauvais terrain de chasse au gros gibier ». Rien à voir avec le pain à ce moment-là ! La confusion entre fugacia = terrain de chasse et focacia= fougasse s'est produite plus tard.
Mais cela ne signifie pas que ce sens soit conforme au nom véritable du lieu. La forme Malafugacia est en effet à rapprocher d’une longue série de toponymes provençaux commençant par la même racine ou ses variantes (man-, mar-, Malijai, Mallemoisson, Malaucène, Malaussène, mais aussi Manosque, Mane, Mandelieu, . Charles Rostaing écrit :
« Le sens généralement admis est « montagne ». Toutes les localités ainsi nommées sont situées dans des régions montagneuses. »
Le nom de notre village pourrait se rattacher à cette racine, mais dans ce cas il reste à expliquer l’autre composante (de même époque prélatine) qui a été interprétée par le latin Fugacia. Et faute de document cette recherche est pour l’heure impossible : dans quelle langue ce nom a-t-il été créé ?
Un autre rapprochement pourrait se faire avec MALGA, toponyme fréquent dans l’Italie alpine, surtout dans les Dolomites, et qui désigne un territoire d’altitude consacré à l’élevage laitier. Mais là aussi il faut être prudent.
Enfin dernière éventualité : le recours au terme Mallus, Mallum. À l’époque franque ce terme désigne un tribunal siégeant en plein air et jugeant des affaires mineures. Il se tenait sur des espaces découverts, au centre des territoires, ou à proximité des grands carrefours, sous la présidence du comte ou de son représentant. Cette pratique est à l’origine de quelques noms de lieux : Mallemort, La Malle (près de Bouc bel Air. Bien que le terroir de Mallefougasse ne semble pas propice à l’établissement d’un tel tribunal, ce n’est pas non plus une hypothèse à rejeter. Il faudrait cependant en trouver des traces dans les annales, ce qui n’est pas le cas actuellement.
De toutes façons cela ne pourrait expliquer que le début du nom. La fin risque de rester mystérieuse longtemps encore.
En conclusion, comme souvent en toponymie, il est difficile de donner avec certitude une explication au nom de notre village. La version que nous donnent les chartes pontificales : MALAFUGACIA = mauvais terrain de chasse a le mérite de donner un sens plausible, à la différence des explications faisant allusion au pain, mais repose sur l’idée que le terme MALA est latin, ce qui est probablement inexact. Il faudrait disposer de documents plus anciens pour pouvoir formuler une hypothèse acceptable.
Anciennes communes :
- Augès, anciennement de Augeto (1274) de alvea (creux) augmenté du suffixe -ensem.
- Consonoves signifierait « maison neuve ».
- (la) Claude CHANTELOU, Historia monasterii Sancti Andree secus Avenionem, (vers 1650) (BN lat 13916), Foliatation rouge folio 127 tecto
- Historia monasterii Sancti Andree secus Avenionem, (vers 1650), Foilio 132 134
- Historia monasterii Sancti Andree secus Avenionem, (vers 1650), Folio 136-138
- Historia monasterii Sancti Andree secus Avenionem, (vers 1650), Folio 30
- Louis Pelloux, Notices géographiques et historiques sur Mallefougasse et Consonoves, Forcalquier, 1887.
- « ».
- La base « Mala » en Provence C. Rostaing Revue des Études Anciennes Année 1942 Volume 44 Numéro 3 pp. 251-254.
- Provence Historique - Revue Trimestrielle - Organe de la Fédération Historique de Provence, publiée avec le concours du CNRS et de l'Université d'Aix-Marseille. - Tome XIV : Fascicule 52. Édité à Aix-En-Provence : La Pensée Universitaire, 1963
- Dauzat, Rostaing, op. cit., p. 1687.
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Histoire
Antiquité
Dans l’Antiquité, le territoire de Mallefougasse-Augès fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), qui peuplent la montagne de Lure, en étant fédérés aux Voconces. Après la Conquête (campagnes de 125-124 av. J.-C.), ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron).
Moyen Âge
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire.
Au abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon s'est fortement implantée dans le secteur, possédant simultanément les églises d'Augès, de Consonaves et de Mallefougasse.
De la fin du Moyen Âge à la Révolution française, les trois communautés villageoises (Augès, Consonoves et Mallefougasse) relevaient de la viguerie de Forcalquier.
Augès
Au prieuré Saint-Georges d’Augès,.
Augès est cité dans les chartes sous forme d'un castrum (lieu fortifié) entre 1225 et 1250.
Augès compte 62 habitants en 1765.
Consonoves
Le village le plus ancien serait situé à Consonoves : une motte castrale y est présente dès le (dite Consonavis à ce moment). Ce castrum s'élevait en limite ouest du territoire actuel de Mallefougasse-Augès, à 719 1045, il a pu être construit à la fin du . Centre administratif, probablement situé sur un itinéraire de Sisteron à Apt, c'est Consonoves qui concentre la majeure partie de la population du secteur au Moyen Âge, Mallefougasse et Augès étant des villages secondaires.
Au ,. Le seigneur était le comte de Provence, jusqu’à la fin du droit d'albergue à l’évêque de Sisteron. Mais dès le abbaye de Cruis qui contrôle le territoire. Au siècle suivant, elle possède le castrum,. Tout au long du Moyen Âge, des conflits opposent l'abbaye, propriétaire des forêts, aux Sisteronais, qui viennent s'y fournir pour leurs différents usages (chauffage, construction, ameublement, etc.). En 1266, une sentence limite leur usage à la collecte de bois de chauffage, et quatre gardes sont recrutés pour en surveiller l'application. Les défrichements sont aussi interdits à l'abbaye de Cruis. Finalement, en 1436, les bois de Consonaves et de Bois-Crompat sont cédés à Sisteron, tandis que l'abbaye gardait les droits de justice et les terres arables.
En 1391 ou 1392, dans le contexte de la guerre de l'Union d'Aix, le castrum de Consonaves est détruit. Le site est indiqué comme déserté en 1400, et le reste jusqu'à la fin de la guerre de Cent Ans. Bien que réoccupé, il ne retrouve pas son ancienne importance : à la veille des guerres de religion, les fortifications sont toujours en ruines, et seules « six granges » (six fermes) sont habitées.
Au Sisteron qui est seigneur du lieu.
La version sur la situation géographique de Consonoves est fortement remise en cause par les documents originaux trouvés par l'association Au pied du mur de Mallefougasse. En effet dans un document de 1776 signé au château de Consonoves entre Consonoves et Mallefougasse concernant les frais à payer par les habitants de Consonoves pour l'entretien de l'église, (ces derniers ne participent en rien à l'entretien de l'église de Mallefougasse), on trouve les noms des signataires au nom de Consonoves, noms que l'on retrouve dans les recensements aux hameaux de Chapelet, la Grange et les Buissières.
Mais le document le plus intéressant c'est une visite durant trois journées du terroir de Consonoves les 6,7 et 8 novembre 1721 par des estimateurs, à la demande de la Marquise Anne Daveussian, (représentée par le Sieur Giraud-Gaubert) veuve de Jean-Joseph Antoine de Glandevès Chevalier et Marquis de Niozelles, Seigneur de Pierrerue et Consonoves ses dépendances et autres places. Ce document retranscrit la visite des estimateurs pour évaluer les dégâts occasionnés par les cochons et les chèvres des habitants de Mallefougasse dans les chênaies de Consonoves, dont voici quelques détails: au septentrion la route de Forcalquier à Sisteron, au levant la commune de Montfort, au midi la commune d'Augès et au couchant la commune de Mallefougasse les détails de cette visite permettent aussi de situer l'emplacement de l'église de Consonoves (ou il y a une vieille masure qui était autrefois l'église de Consonoves)
Consonoves se situe donc à l'est de Mallefougasse.
Mallefougasse
La localité de Mallefougasse appartient aux vicomtes de Sisteron jusqu’en 1045. La motte est d’abord partagée entre l’abbaye Saint-Victor de Marseille et les chanoines de Forcalquier, puis est donnée à l’abbaye Saint-André-de-Villeneuve-les-Avignon (1118),.
L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon possédait le prieurés Saint-Jean-Baptiste de Mallefougasse. L’église de Mallefougasse passe à l’abbaye de Cruis et enfin est rattachée avec cette abbaye à l’évêché de Sisteron, qui perçoivent les revenus attachés à cette église,.
La communauté de Mallefougasse est complètement inhabitée au .
Période contemporaine
En 1807, le village de Consonoves (8 bastides habitées en 1698 et 56 habitants en 1806) est rattaché à Mallefougasse. Une placette derrière l’église en perpétue le souvenir.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 22 habitants de Mallefougasse sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie.
Comme de nombreuses communes du département, Mallefougasse se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Mallefougasse, et ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Saint-Lions sont régulièrement scolarisées.
Quant à Augès, la commune n’ouvre d’école qu’avec les lois Ferry.
Jusqu’au milieu du vigne était cultivée dans les communes de Mallefougasse et d’Augès. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée. De la même façon, la culture de l’olivier, pratiquée sur de petites surfaces au .
En 1973, la commune d’Augès en voie de désertification fusionne avec Mallefougasse, la nouvelle commune prenant le nom de Mallefougasse-Augès. Cependant, répondant aux désirs des propriétaires des terrains, la plus grande partie du territoire de la commune, dont l'ancien chef-lieu, est rattachée à Peyruis en 1975, Mallefougasse-Augès ne conservant finalement que 111 hectares de l'ancienne commune dont elle porte le nom (situés dans le ravin des Gachen).
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- Varano 2011, p. 398.
- Daniel Thiery, « », sur archeoprovence, (consulté le ).
- Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. 161.
- Louis Pelloux, Notices géographiques et historiques sur Mallefougasse et Consonoves, Forcalquier, 1887.
- Parc naturel du Luberon, Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, , p.31.
- Varano 2011, p. 396.
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- Varano 2011, p. 395.
- Varano 2011, p. 397.
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- Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. 181.
- Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, carte 72.
- Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. 172.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesCassini
- Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 69.
- Jean-Christophe Labadie (ISBN ), p.9.
- Labadie 2013, p. 11.
- Labadie 2013, p. 18.
- André de Réparaz, « Terroirs perdus, terroirs constants, terroirs conquis : vigne et olivier en Haute-Provence lire en ligne).
- Réparaz 2007, p. 58.
- Philippe Nucho, Les structures territoriales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : éditions de Haute-Provence, 1993. (ISBN ), p. 61.
Héraldique
Blason | D'argent à trois arbres arrachés de sinople, deux en chef et un en pointe,. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesBlason
- Dominique Cureau, « », sur vexil.prov.free.fr (consulté le ).
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