Bevons

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Bevons : descriptif

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Bevons

Bevons est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le nom de ses habitants est Bevonnais.

Géographie

Dans sa traversée du hameau de la mairie, la RD 946 est à 505 ,, dans la vallée du Jabron. La plus grande partie de la commune se trouve sur la rive gauche du Jabron, sur des adrets, et bénéficie donc de bonnes expositions.

Bevons et les communes voisines (cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Les communes limitrophes de Bevons sont Ribiers, Sisteron, Valbelle et Noyers-sur-Jabron.

Géologie

Formation de robines à Bevons.

On trouve des grès sur la commune, mais l’adret sur lequel la commune est établie compte surtout des argiles et marnes brunes.

Relief

Le point le plus bas de la commune se trouve dans la vallée du Jabron, à 485 . D’ouest en est, on a :

  • le Peydiou, qui est la pointe terminale d’un sommet situé à l’ouest, à Noyers-sur-Jabron (969 m à Bevons) ;
  • la colline Saint-Pensier (850 m) ;
  • la Colle (885 m) ;
  • et une crête dominant le Rocher du Turc, à 900-920 m.

Ce chaînon peu élevé est franchi par deux les cols de Saint-Pensier, à 739 .

Enfin, parallèlement à ces petits sommets, se trouvent quelques collines moins élevées, entre 750 et 850 .

Enfin, rive droite, seul un versant du Chapage est bevonnais : la partie de cette montagne qui appartient au territoire de Bevons ne dépasse pas les 960 .

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 15,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sisteron », sur la commune de Sisteron à 5 vol d'oiseau, est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 835,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Hydrographie

Érosion formant un ravin dans les robines.

Le territoire de la commune de Bevons est partagé entre deux bassins versants, ceux du Jabron et du Buëch, qui se jettent tous deux dans la Durance. Le Jabron est le principal cours d’eau de Bevons, dernière commune qu’il traverse avant de rejoindre le cours de la Durance à Sisteron (il se jette dans le canal EDF). De multiples torrents drainent les collines et se jettent dans le Jabron, excepté au nord de la principale ligne de sommets, les torrents se dirigent vers le nord et le Buëch.

Environnement

La commune compte 520 .

Transports

Pont ancien à voûte et pont en remblai sur tunnel en tôle ondulé de la RD 946.

La commune est desservie par la route départementale RD 946, ancienne route nationale 546, qui traverse la commune d’est en ouest, dans la vallée du Jabron. Sur cet axe principal s’embranchent deux routes secondaires, la RD 553 qui conduit à l’ancien village de Bevons, et la RD 53 qui franchit le Jabron en direction de Valbelle.

Risques naturels et technologiques

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Noyers-sur-Jabron auquel appartient Bevons est en zone 1a (risque très faible mais non négligeable) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques, et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011. La commune de Bevons est également exposée à trois autres risques naturels :

  • feu de forêt ;
  • inondation (dans la vallée du Jabron) ;
  • mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort.

La commune de Bevons n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture.

Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune et le Dicrim n’existe pas non plus.

La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle : en 1994 et en 2003 pour des inondations, des glissements de terrain et des coulées de boue.

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  2. a b c d e f g h et i Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées IGN
  3. Irène Magnaudeix ISBN  et ), p.101.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence, Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, (lire en ligne), p.39.
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  13. DDRM 2008, p. 37.
  14. a et b DDRM 2008, p. 95.
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Toponymie

Fontaine de la mairie.

La localité apparaît pour la première fois dans les textes sous les formes latines Beontium ou Begontium du 1273, qui viendrait de saint Beuvon, retiré sur la commune. Faire dériver le toponyme de Bevons de Saint Bevons est un raccourci certes aisé mais faux.

Bevon en provençal.

Selon Ernest Nègre, le nom viendrait du gaulois viso, signifiant digne, apte. Enfin, selon Charles Rostaing, le nom de la localité est formé sur une racine oronymique (décrivant un relief),, toponyme qui est probablement antérieur aux Gaulois.

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  4. Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in ; voir Baratier Duby Hildesheimer 1969 carte 11 et commentaire|id=.

Histoire

Protohistoire et Antiquité

À l’époque protohistorique, les Sogiontiques (Sogiontii) peuplent la vallée du Jabron, en étant fédérés aux Voconces. Après la Conquête, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au  siècle, ce peuple est détaché des Voconces et forme une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron). De la période de présence romaine, on a découvert quelques vestiges. À Castel-Bevons, se trouvait un mausolée carré de 4,5 urnes en verre, protégées par des cylindres de plomb, et accompagnées de balsamaires et de bijoux d’or, et d’autres tombes à l’extérieur du mausolée. L’ensemble datait du  siècle de notre ère. Une grande villa rustique se trouvait aussi à proximité. Au Vieux Bevons, près de la Combe, une petite maison occupée aux et  siècles a été fouillée en 1966, avec divers objets métalliques. Un four à tuiles a aussi été retrouvé.

Moyen Âge

Alors que le Sud-Est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire.

Au Moyen Âge et jusqu’à la Révolution, la communauté relevait de la viguerie de Sisteron, et les églises de Bevons et de Pansier des chapitres cathédraux de Sisteron et Forcalquier. Le fief appartient aux familles des Oraison (.

Temps modernes

Lors de la peste de 1628-1630, un cordon sanitaire est mis en place le long du Jabron.

Lors de l’épidémie de peste de 1720-1722, Bevons est située au nord de la ligne du Jabron, élément du cordon sanitaire allant de Bollène à Embrun et isolant la Provence du Dauphiné (et dont fait partie le mur de la peste). L’interdiction de franchir le Jabron, sous peine de mort, est décidée par le gouverneur d’Argenson début août, et le cordon est mis en place le 26 septembre pour n’être levé par ordonnance royale que le 19 novembre 1722.

Le gouverneur d’Argenson fait lever une compagnie de milice par viguerie : celle de Sisteron (dont font partie les hommes de Bevons) surveille les bacs entre Le Poët et Peyruis. Ensuite, quatre autres compagnies sont levées pour d’autres tâches de surveillance. À Bevons, la ligne sur le Jabron est surveillée par une compagnie (une cinquantaine d’hommes) du régiment de Poitou revenant d’Espagne à partir du 21 octobre 1720. Les soldats sont renforcés par quatre hommes levés dans la population de Bevons (en plus des deux envoyés à la compagnie de milice placée sur la Durance). La communauté de Bevons est requise pour construire des corps de garde pour loger les soldats le long de la ligne (quatre sont prévus des alentours de Castel-Bevons à la bastide des Rouines) et les approvisionner en bois de chauffe et huile pour l’éclairage, avec en moyenne 70 stères par corps de garde et par an. Finalement, six corps de garde sont construits, et 13 guérites placées dans les intervalles, à une moyenne de 250 . La communauté subit les désagréments de la présence des militaires : les livraisons de bois n’étant pas toujours suffisantes, ceux-ci se servent à proximité en coupant les arbres fruitiers complantés dans les champs proches des corps de garde. Ces désagréments n’empêchent pas le rapprochement entre la population de Bevons et les soldats : certains enfants nés en 1721-1722 ont un soldat comme parrain, et un des soldats du régiment de Poitou est le père d’un enfant conçu avec une Bevonnaise. Fin janvier 1722, le régiment du Poitou, présent depuis un an, est relevé mais la ligne est maintenue jusqu’en décembre. Les baraques et guérites sont immédiatement démontées, et le bois et les tuiles vendus aux enchères. L’entretien du cordon sanitaire pendant deux ans a en effet fortement obéré les finances de la communauté : elle est obligée de vendre son moulin en attendant le remboursement, qui n’intervient que bien après.

Époque contemporaine

Plaque du cimetière commémorant les morts bevonnais lors de la Première Guerre mondiale.
Stèle commémorant l’exécution de Sisteronais à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Au  siècle, le village perché est abandonné et l’habitat se disperse en fermes et petits hameaux.

Comme de nombreuses communes du département, Bevons se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle donne déjà une instruction primaire aux garçons, mais pas aux filles, n’y étant pas obligée par la loi Falloux (Bevons compte moins de 800 habitants). Elle profite de la deuxième loi Duruy sur l’éducation (1877) pour construire une école neuve subventionnée par l’État au hameau de la Fontaine, en service jusqu’en 1981. La seconde, installée au rez-de-chaussée du Castel, est déplacée dans une autre aile du même bâtiment en 2000.

L’électrification du village se fait en 1935 par raccordement au réseau national, les écarts et hameaux étant reliés plus tard.

À Bevons, la vigne avait résisté à la crise phylloxérique et était encore cultivée dans l'entre-deux-guerres mondiales.

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées beaujard
  2. a et b François Salviat, « Provence-Côte-d'Azur-Corse (région nord) », Gallia, Tome 25, no 2, 1967, p. 385-186.
  3. Collier 1986, p. 18.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Becker-Piriou
  5. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées archeo-provence
  6. Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 165.
  7. Jean-Pierre Joly, « La ligne du Jabron pendant la peste de 1720 », Chroniques de Haute-Provence, no 360,‎ , p.14.
  8. Joly 2008, p. 9.
  9. a et b Joly 2008, p. 11.
  10. Joly 2008, p. 13.
  11. a et b Joly 2008, p. 37.
  12. a et b Joly 2008, p. 27-29.
  13. Joly 2008, p. 14.
  14. Joly 2008, p. 16.
  15. Joly 2008, p. 19.
  16. Joly 2008, p. 33.
  17. Joly 2008, p. 46.
  18. Joly 2008, p. 57-58.
  19. Joly 2008, p. 63.
  20. Joly 2008, p. 66.
  21. Joly 2008, p. 67.
  22. Jean-Christophe Labadie (ISBN ), p.9.
  23. Labadie 2013, p. 16.
  24. Labadie 2013, p. 11.
  25. Labadie 2013, p. 56.
  26. Guy Barruol, « L’électrification des communes », dans Guy Barruol, André de Réparaz, Jean-Yves Royer, La montagne de Lure : encyclopédie d'une montagne en Haute-Provence : pays de Lure et d'Albion, vallée du Jabron, p.198.
  27. Paul Minvielle, « La viticulture dans les Alpes du Sud entre nature et culture », Méditerranée, lire en ligne, consulté le ).

Héraldique

Blason
D'or à un grand B capitale de sable, adextré de quatre pointes du même, rangées en fasce et senestrée de cinq pointes du même, rangées aussi en fasce.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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